[Obscurantisme féministe] – Odile Fillod et le refus de la biologie

Comme on m’avait vivement recommandé la série de podcasts Meta de Choc, je viens d’aller en écouter quelques-uns. Effectivement, j’ai trouvé la démarche intéressante et le contenu de qualité, avec un véritable travail de documentation se voulant le plus sincère et le plus honnête possibles. La série sur le New Age en particulier est tout à fait enrichissante et soulève nombre de points parfaitement en phase avec l’actualité du temps.

Ayant amorcé de mon côté une réflexion critique sur l’éco-féminisme (dernier avatar du New Age), j’ai donc écouté attentivement les deux podcasts sur « l’éco-spiritualité » et les deux autres sur « le féminin sacré », pensant y trouver quelques éléments de convergence afin d’étayer, entre autres, mon article sur « Les féministes et la religion ». Las ! Malgré un exposé très bien fait sur les fondements historiques et intellectuels de « l’éco-spiritualité » et du « féminin sacré », j’ai été quelque peu étonnée de n’y trouver aucune mention (et encore moins de critique) de l’éco-féminisme – alors même que cette idéologie en est actuellement la manifestation la plus criante.

Dans « le féminin sacré », j’ai également tiqué sur quelques points. À propos des sorcières notamment, il y a des erreurs historiques assez gênantes : Élisabeth Feytit affirme que les bûchers de sorcières sont l’œuvre de l’Église catholique, qu’ils remontent au XIIe siècle et qu’ils avaient pour but de lutter contre le protestantisme – toutes choses factuellement fausses. Je renvoie sur ces points à mon article sur les sorcières (et pour les plus versés sur le sujet, aux auteurs universitaires sur lesquels je m’appuie). Je me contenterai de rappeler brièvement ici que :

  • Les « bûchers de sorcières » sont une caractéristique de l’Europe du Nord protestante, essentiellement des campagnes et principalement du tournant du XVIIe siècle ;
  • Que l’Eglise catholique n’y est pour rien, puisque la grande majorité des bûchers sont l’œuvre de tribunaux laïcs dans des sociétés protestantes  ;
  • Qu’avant les XIVe- XVe siècles, et surtout le tournant des XVIe et XVIIe siècles, l’Europe (et plus encore l’Europe catholique) a brûlé très peu de monde et autant, voire davantage, d’hommes que de femmes. La mythologie sur les sorcières, inspirée par le falsificateur Jules Michelet, puis reprise aveuglément par les féministes, n’est qu’une réécriture de l’histoire à des fins de militantisme.

Pour autant, ces points d’histoire (un peu spécialisée, je le concède) ne sont pas pour moi le plus gênant dans ces derniers podcasts. J’ai bien davantage tiqué sur le positionnement féministe mainstream qui s’y épanche, notamment quand E. Feytit renvoie à son autre série sur « Mars et Vénus » en lançant quelques assertions idéologiques du genre qui m’ont tout de suite mis la puce à l’oreille. L’écoute de la série en question (4 podcasts d’une heure chacun) n’a fait que confirmer mes pires craintes : le néo-féminisme et l’idéologie du genre les plus caricaturaux s’y étalent effectivement sans le moindre esprit critique. J’ai donc décidé de consacrer mon billet au contenu de cette dernière série.

Odile Fillod, les hommes, les femmes, Mars et Vénus

Les quatre chapitres d’une heure chacun sont donc un échange à bâtons rompus avec son amie Odile Fillod – Élisabeth Feytit, qui la tutoie, glousse quasiment à chacune de ses allégations. L’interview, qui tient surtout de l’échange entre copines féministes qui refont le monde à leur sauce, n’a pas grand-chose à envier à une soirée-conférence des pires heures d’Osez le féminisme. Pas franchement de quoi m’emballer moi, et c’est peu de le dire.

D’emblée, OF est présentée comme étant absolument objective en tous points, alors que… c’est une militante féministe de compétition ! Et même une féministe militante avant toute autre chose. Donc je veux bien qu’on fasse de la métacognition ou que sais-je ou qu’on s’emploie à débusquer les biais de ceci ou de cela chez les autres, mais ne pas voir à ce point un biais de cette taille, c’est quand même un peu gênant… « Festucam in oculo fratris tui et trabem in oculo tuo non vides », comme qui dirait (Mt, 7, 3).

J’ai tout écouté et je vais donc reprendre quelques points de ces quatre chapitres, dans leur ordre d’apparition.

  • Chapitre 1

Le chapitre 1 s’ouvre sur un ouin ouin typiquement féministe de fausse victime (« Ouin ouin, mon père ingénieur a favorisé mon frère et pas moi, cétropinjuste ») pour finalement reconnaître qu’elle a elle-même fait des études d’ingénieur… Les discriminations sur les « rôles sexués » et les « normes de genre » n’ont pas dû être trop sévères quand même… (yeux au ciel). Mais en bonne féministe anti-patriarcale, il lui fallait bien charger gratuitement la « domination » paternelle en guise de hors-d’œuvre. Elle explique plus loin qu’elle n’a pas terminé sa thèse en sociologie – ce qu’on ne lui reprochera pas, mais qui pose quand même question quand elle entreprend, en toute modestie, de réfuter sur le fond quantité de neuro-biologistes et de spécialistes du cerveau.

11-12’ : elle qualifie sans perdre de temps la psychologie évolutionniste de « fantaisiste », ce qui la pose d’emblée comme une idéologue plutôt que comme une scientifique. On comprend également qu’elle n’a pas de compétences biologiques du niveau de celles qu’elle va attaquer et qu’elle risque donc de ne produire que du discours et pas des faits. Sa seule marotte, tout au long des quatre heures d’interview, ne sera qu’un refus obstiné de reconnaître la moindre différence de comportement entre les sexes pouvant avoir une origine biologique (20’) et de dénoncer les « croyances » des autres sans jamais voir les siennes (26’).

28’-29’: OF développe longuement sa propre réfutation sur le fond d’une étude scientifique qui aurait omis de prendre en compte la différence de volume des cerveaux masculin et féminin. [NB. Cette réfutation est elle-même réfutée par le neuro-endocrinologue Jacques Balthazart qui explique dans cet entretien que même après correction du volume du cerveau des hommes, on retrouve des différences et que de toutes façons, à la naissance, la taille du cerveau est la même chez les deux sexes – alors que les différences sont bien là (11’)].

Elle glose ensuite sur l’inexistence de la « théorie du genre », oubliant de préciser que si cette « théorie » n’existe effectivement pas, l’idéologie du genre, elle, existe bien et qu’elle-même en est un des meilleurs parangons ! (35’). À ce titre, elle s’emploie alors à nier obstinément toute influence possible des hormones sur la psychologie et le comportement humains (46’), allant jusqu’à prétendre que les gens comme elle, qui rapportent tout aux constructions sociales, n’existent pas (47’). Elle reconnait cependant, juste après, que les chercheurs en sciences sociales sont incompétents en biologie et ne peuvent faire que de la description. C’est ensuite au tour des résultats scientifiques d’être révoqués pour cause de manque de fiabilité, alors qu’elle n’est elle-même que sociologue. Bref.

  • Chapitre 2

Le chapitre 2 voit réitérer la charge contre les très nombreuses études scientifiques qui depuis plusieurs décennies maintenant mettent en relief le rôle du pic de testostérone prénatale sur la masculinisation du cerveau et sur son rôle dans les futurs comportements de l’individu de sexe masculin. Elle évoque les « niveaux de preuves » en sciences et réfute les résultats des chercheurs au prétexte qu’il n’est, matériellement et éthiquement, pas possible de conduire des études randomisées en double aveugle sur le cerveau (on ne va pas par exemple tuer des jeunes garçons pour observer l’évolution de leur cerveau à tous les âges de la vie). Mais tout le monde sait cela et fait avec, elle ergote ici dans le vide (10’).

Elle prétend ensuite qu’on ne peut pas extrapoler à l’espèce humaine les résultats des études biologiques sur les animaux (11’). Je vois d’ici les spécialistes bondir en entendant cela. Surtout quand on se souvient que des féministes militants comme Françoise Héritier ou Pascal Picq, dans le même camp idéologique qu’elle, ne se gênent pas pour prendre en exemple les modèles animaux quand il s’agit de cracher de toutes leurs forces sur l’homme de sexe masculin. Elle-même ne se prive pas non plus de le faire quand ça l’arrange. Ici en tout cas, elle rejette en bloc les études sur la physiologie des autres mammifères, mettant sur le même plan les vaches ou les insectes et refusant toute forme de comparaison avec l’homme, y compris en matière de recherche biomédicale (12’). Il y a clairement là un manque de nuance qui pose question (15’)

18’ : elle dit ensuite que si la testostérone prénatale induit bien des différences structurelles observables, cérébrales puis comportementales, que ce mécanisme biologique est démontré, que tout l’organisme est baigné par les hormones sexuelles (qui circulent dans le sang), que dans le cerveau de l’embryon, par le processus dit « d’aromatisation », la testostérone se transforme en œstradiol et que c’est cet œstradiol qui va ensuite masculiniser les structures cérébrales, cela ne se produirait cependant pas chez l’humain (21’) ! (J. Balthazart explique le contraire, voir plus bas)

À partir de cas extrêmes et rarissimes d’hommes dont la physiologie à l’âge adulte est insensible aux androgènes mais qui, malgré un corps d’apparence féminisée, restent hétérosexuels, elle va conclure que la testostérone n’a pas d’influence sur les comportements masculins (23’). La démonstration n’est pas franchement convaincante (elle est même incompréhensible) : le pic de testostérone prénatal ayant pu se faire de manière incomplète (il y a une infinité de variations) ; je ne vois pas pourquoi elle tire ces conclusions.

Elle s’en prend ensuite de nouveau aux tenants de la psychologie évolutionniste (27’) qu’elle traite de simples compilateurs (32’), critiquant leur cherry-picking, leurs a priori (33’), leurs « points de vue » et leurs biais (36’), sans évidemment jamais voir les siens propres.

Tout à son obsession anti-biologique sur les origines des différences comportementales, elle s’en prend ensuite aux neuro-sciences (38’) et particulièrement à la thèse de Simon Baron-Cohen sur les différences innées (42’), thèse passionnante que je relaie moi-même régulièrement (par exemple ici ). Selon elle, cette étude « ne respecterait pas les protocoles standards » et ses auteurs auraient « tripoté les statistiques » car la collaboratrice de Baron-Cohen ayant conduit une partie de l’étude connaissait au préalable le sexe des bébés qu’elle testait – ce qui invaliderait de fait toutes ses conclusions ! Cela me semble tout de même assez léger pour rejeter l’intégralité des résultats de cette étude dont les observations sont loin d’être aussi fragiles qu’elle le prétend. Elle réclame une réplication de cette étude, et sur ce point, je la suis (cela mettrait au moins un terme à ce genre de polémique stérile).

J’ajoute que nombre d’observations dans d’autres études (sur la propension des garçons à être forts au échecs, sur la prévalence de l’autisme masculin ou sur les choix d’orientations professionnelles, etc.) confortent évidemment les conclusions de Baron-Cohen. Elle finit quand même par reconnaître du bout des lèvres, poussée par E. Feytit, qu’il s’agit d’hypothèses qui en valent d’autres et qu’il n’y a pas de raisons de ne pas les évoquer (52’).

  • Chapitre 3

Le chapitre 3 consacre ses 20 premières minutes à la fixation néo-féministe sur les jouets genrés. Sur cette question, je renvoie à cet article de Peggy Sastre qui renvoie dans les filets ces obsessions sans fondement :

OF revient longuement sur une étude sur les singes vervets, souvent citée mais qui ne semble pas très convaincante – ce qui est bien possible, mais il ne s’agit que d’une étude parmi d’autres. Comme le rappelle par ailleurs Jaques Balthazart (voir plus bas), les filles ayant reçu trop de testostérone pendant leur vie embryonnaire choisissent spontanément des jouets de garçons – signe que certains comportements semblent bien influencés par des données biologiques.

A 14’, elle affirme que les garçons n’auraient pas plus besoin que les filles de se dépenser physiquement… Ce qui n’est pas du tout la conclusion que j’ai pu tirer par exemple en regardant l’autre jour ce reportage du JT de 20 heures sur une école de cascadeurs : on n’y voyait que des garçons hyperactifs, hyper physiques et quasiment pas de filles… On se demande bien pourquoi… Quelles normes sociales conservatrices interdisent donc aux filles de fantasmer sur le métier de cascadeuses ?

19’-24’ : elle dénonce la théorie de l’ocytocine « hormone de l’amour » : l’ocytocine n’aurait en réalité comme seule fonction que de contracter les muscles afin de permettre l’accouchement puis l’allaitement et n’aurait aucun effet psychotrope quant à l’attachement mère-enfant ou l’instinct maternel – à rebours de ce que l’on entend partout.

Je conteste d’emblée cette absence de lien : si l’action directe de l’ocytocine en tant que telle n’est pas prouvée (admettons), on sait que l’allaitement en lui-même génère l’attachement au bébé et partant, l’instinct maternel, ocytocine ou pas. Dans la mesure ou l’ocyto est derrière l’allaitement, elle est donc, ne serait-ce qu’indirectement, derrière l’attachement. À 28’ cependant, elle reconnaît que l’action de l’ocytocine, jouant surtout sur l’allaitement, favoriserait bien l’attachement à son petit chez la brebis. Je n’ai aucun doute en ce qui me concerne que l’allaitement lui-même, induit par l’ocytocine, a le même effet dans l’espèce humaine – puisque nous sommes aussi des mammifères. Je relève en tout cas son combat d’arrière-garde de féministe radicale contre « l’instinct maternel » – et donc contre la maternité –, notions taboues devant être éradiquées ; la croisade anti-maternelle des féministes aigries des années 70 étant malheureusement plus que jamais d’actualité.

Un peu plus loin, on a droit au couplet, rebattu lui aussi chez les néofem, contre la complémentarité entre les sexes (37′), puis de nouveau (43’), le rejet ridicule et obsessionnel de toute différence entre les sexes. Rien que de très conformiste au sein de la secte :

Gneu gneu gneu

(citation tirée de cette interview)

Suit (44’), une attaque en règle contre le biologiste Jacques Balthazart, sur laquelle je reviendrai un peu plus bas car celle-ci a donné lieu à des échanges musclés de part et d’autre. OF conteste de nouveau le phénomène de masculinisation du cerveau par les hormones prénatales et affirme que les différences de cerveau observables concerneraient exclusivement la physiologie de la reproduction (à travers notamment les gonades). Elle dénonce encore une fois les biais des autres, toujours aveugle aux siens propres (sur les réponses de J. Balthazart à ces affirmations, cf. infra).

54’ : Elle rejette « l’hypothèse de la testostérone » pour expliquer l’agressivité masculine et cite à l’appui une étude sur les trans Ftm (femmes devenues hommes) que la testostérone injectée ne rendrait pas plus agressives (ce sont des femmes à la naissance) – oubliant de rappeler que la testostérone à l’âge adulte ne peut déployer ses effets que sur des corps préalablement sexués par la testo prénatale ! (ce qu’explique Jacques Balthazart, cf. infra). De plus, elle se garde bien évidemment de vérifier si cette étude qui va dans son sens n’aurait pas par hasard quelques biais méthodologiques…

  • Chapitre 4 

OF se plaint tout au long du chapitre 4 des biais et de la binarité des autres, comme si elle-même y était étrangère. 25’ : Elle ressort l’habituelle critique néofem de la psychanalyse, vouée aux gémonies car elle a le malheur de reconnaître la différence des sexes (rien ne nous sera décidément épargné du bréviaire néofem : tout le petit livre rouge nous est déroulé à grand renfort « d’essentialisme », de « naturalisation », etc.). 27’ : Elle semble également rejeter (sans oser le dire ouvertement, car elle s’est déjà fait taper sur les doigts pour ça, voir plus bas) l’idée que l’homosexualité puisse être naturelle et avoir des bases biologiques.

29’ : Elle pense que les gens qui ne pensent pas comme elle et reconnaissent la différence des sexes sont des angoissés cherchant à tout prix à se rassurer. Or il me semble que c’est plutôt l’inverse : qu’est-ce que la complémentarité des sexes, le dimorphisme ou les différences de comportement ont donc de si insupportable à tolérer pour les idéologues du genre comme elle ? Sur quels tabous, blocages ou névroses personnelles tout cela appuie-t-il si douloureusement ? Leur propre incapacité à vivre et expérimenter cette complémentarité, peut-être ?

L’histoire donnera raison à la biologie

OF est bien obligée de reconnaître à la fin de l’entretien qu’il existe réellement de « petites différences moyennes » de comportement entre H et F induites par le substrat biologique  – comme par exemple la capacité, supérieure chez les hommes, à faire tourner mentalement un objet en 3D (35’). Cette supériorité masculine en matière de spatialisation est évidemment bien connue (moi par exemple, malgré des capacités verbales très développées, je ne distingue toujours pas ma droite de ma gauche et ai toujours des problèmes de latéralisation et d’orientation – ma fille a les mêmes caractéristiques, alors qu’aucun des hommes de ma maisonnée).

Elle reconnait également l’impact des mécanismes biologiques et de la différence des sexes sur les retards mentaux (36’). Ainsi, grâce à leurs deux chromosomes X, les filles sont protégées des anomalies génétiques situées sur un des X, alors que celles-ci vont s’exprimer chez les garçons qui n’ont pas de second X pour compenser le segment défectueux. Mais dans ce cas, elle refuse de prendre en compte ces cas extrêmes ou particuliers alors qu’elle les prenait comme références plus haut (les hommes féminisés ou les ftm) pour tirer ses propres théories.

La fin de l’interview, à propos des « instrumentalisations conservatrices » de la différence des sexes, est l’occasion de démontrer, pour qui ne l’aurait pas encore compris, qu’elles sont surtout des féministes de gauche – et en avant les vieilles lunes féministes sur les femmes qui n’auraient pas envie de s’arrêter de travailler pour s’occuper de leur enfant (un mensonge, voir [Désespoir et solitude] – Le féminisme en échec), le jargon féministe : « renforcer les normes sociales », « les rôles assignés à leur sexe », « stigmatisant », « comportements genrés », « étendards de masculinité », et gna gna gna… (42’-43’).

Conclusion

Aucun « inconfort » ni « incertitude » pour ma part à l’écoute de cette série, comme annoncé à l’ouverture du chapitre 3, juste de l’agacement devant tant de répétitions  ! Je ne connais que trop l’argumentaire néofem usé jusqu’à la corde et ce n’est pas cette récitation servile qui va m’ébranler.

On retiendra surtout qu’OF n’a jamais produit de recherche par elle-même afin de démontrer scientifiquement que la sexuation du psychisme n’a pas la moindre base biologique ; ce qui ne l’empêche pas de mener des croisades acharnées contre les chercheurs les plus sérieux qui ne vont pas dans le sens de son idéologie. Comme l’écrivait un chercheur : « Pourquoi ne publie-t-elle pas ses critiques dans des revues spécialisées en biologie ? ».

Comme elle le reconnaît elle-même en conclusion, ce n’est qu’une question de temps, parce que les recherches sur le cerveau vivant ne sont par définition pas faciles à mener (si ce n’est parfois impossibles), mais il ne fait aucun doute qu’avec le développement des techniques de pointe d’investigation, elle sera infailliblement contredite par la science – que ce soit dans un avenir proche ou un peu plus lointain. Il est donc plus que dommage en 2021 de perdre encore son temps et son énergie à vouloir à tout prix défendre les marottes moisies du Gender Feminism.

Certains lui font d’ailleurs remarquer très pertinemment dans les comms qu’elle ne parle pas de l’influence des hormones féminines sur l’humeur de femmes pendant les règles ou, plus grave, des problèmes que posent aujourd’hui les hommes trans (Mtf) : sont-ils égaux physiquement aux femmes ? (et j’ajouterais : dans le sport féminin, par exemple ?).

Dans ses réponses, elle admet ne pas bien connaître le sujet de l’influences des hormones du cycle ovarien sur le comportement féminin (lol) ; quant aux trans, elle évacue totalement le problème, se contentant de dire « qu’il existe très clairement des différences moyennes naturelles entre les personnes 46,XX et les personnes 46,XY, et pas seulement au niveau de l’anatomie génitale : des différences physiologiques, la différence de stature, etc. », ce qui est tout de même un peu court !

=> Sur le sujet des trans et du biologique, voir [Échec et mat] – Les féministes et le coup d’après

Un dernier commentaire me fait rire, celui de ce papa de jumeaux garçon-fille qui, malgré son éducation féministe non genrée et égalitariste, constate que son fils et sa fille adoptent en grandissant des comportements radicalement différents. Mais au lieu de se dire que Mme Fillod raconte peut-être un peu n’importe quoi, il préfère dévotement battre sa coulpe : « Après écoute, je suppose que j’ai dû grandement sous-estimer la part de non-verbal et d’involontaire dans la transmission des normes sociales par le comportement de mon épouse et de moi-même. Et c’est là mon plus grand chamboulement, mon attitude et ma façon d’être contribuent probablement à diffuser des normes sociales avec lesquelles je ne suis pas totalement en accord. C’est shocking ! », agneu gneu gneu (mais lol !).

Odile Fillod, militante féministe radicale

Féministe adepte d’Odile Fillod

Odile Fillod ne se cache pas d’être une militante féministe qui veut avant toutes choses propager sa « bonne parole féministe » comme elle le dit elle-même, et qui pour cela n’hésite pas à « se faire » des chercheurs ou des contradicteurs avec des méthodes dont on pourrait discuter un instant. Ainsi, comme l’écrit ici Peggy Sastre, elle n’hésite pas, « via appels et courriers aux rédactions et autre lobbying auprès d’éditeurs d’ouvrages collectifs ou d’organisateurs de conférences et tables rondes, etc. à user de lobbying » pour censurer des chercheurs et des journalistes scientifiques (ce dont PS a fait les frais).

Le neuro-endocrinologue belge Jacques Balthazart, qui a lui aussi fait les frais des violentes attaques d’Odile Fillod, s’est fendu à son tour d’un statut Facebook (où il dénonce « la malhonnêteté intellectuelle absolument affligeante » dont celle-ci fait preuve dans son blog) ainsi que d’une défense argumentée co-signée par plusieurs chercheurs que l’on peut lire intégralement ici.

On y apprend que sur son blog, Odile Fillod réfute la thèse défendue par Balthazart et le consensus scientifique selon laquelle « l’orientation sexuelle et donc l’homosexualité n’est pas un choix mais est largement déterminée par divers facteurs biologiques (hormonaux, génétiques, épigénétiques, immunologiques, …) agissant essentiellement pendant la période pré ou périnatale ». Elle s’en prend aussi violemment au livre de Jacques Balthazart, Biologie de l’Homosexualité : On nait, on ne devient pas homosexuel, 2010, ce qui pousse L’Express et Paris Match, qui ont répercuté les propos de Fillod, à réclamer à ce dernier cette réponse.

Dans celle-ci, il redonne un exemple de dimophisme concluant, celui « du noyau sexuellement dimorphique de l’aire préoptique (INAH3 pour les spécialistes) qui est de taille féminine chez les hommes homosexuels. (…) La petite taille du noyau de l’aire préoptique des homosexuels hommes est un des nombreux indices qui suggèrent que EN MOYENNE les hommes homosexuels ont été exposés à une action de la testostérone ou de son métabolite l’œstradiol qui était atypique pour leur sexe. De nombreuses autres données relatives à d‘autres caractéristiques morphologiques, physiologiques ou comportementales suggèrent qu’il en est de même pour les lesbiennes. »

Ceci va dans le sens de l’étude que je répercutais ici :

J. Balthazart rappelle « qu’il existe en France un courant idéologique qui remet en cause l’idée d’un contrôle biologique de l’orientation sexuelle en ergotant sur le détail des données disponibles qui soutiennent cette théorie générale. Aucune de ces critiques n’invalide une théorie spécialement si on ne propose pas de théorie alternative. L’article de L’Express reprenant les propos d’Odile Fillod affirme même que ‘personne n’aurait pour l’instant trouvé de cause à l’homosexualité’. Je considère qu’il s’agit là d’obscurantisme à un moment où se sont accumulées des centaines d’études convergentes indiquant un contrôle assez large par des facteurs biologiques essentiellement prénataux ».

Et comme il l’ajoute ensuite : « Le déterminisme biologique est cependant considéré comme un fait acquis par la plupart des chercheurs. On peut d’ailleurs mal imaginer comment l’évolution aurait pu laisser le contrôle d’une caractéristique aussi fondamentale pour la reproduction à un mécanisme moins déterministe qui dépendrait de l’éducation ou des interactions avec les congénères.
De façon plus générale, ce n’est pas parce que des points particuliers doivent être nuancés ou ont une portée limitée qu’une théorie générale s’effondre. La théorie biologique de l’homosexualité n’est pas à ce stade très formalisée et ne le sera peut être jamais vu des difficultés pratiques et éthiques à étudier le problème. Elle indique simplement que l’orientation sexuelle (homo ou hétéro) est influencée de façon importante par les hormones prénatales (testostérone ou son métabolite œstradiol), par des gènes non identifiés à ce stade (mais approximativement localisés sur les chromosomes pour certains d’entre eux) et par des influences épigénétiques incluant le fait de naître d’une mère qui a déjà conçu d’autres garçons.
Aucun de ces facteurs n’explique tout à lui seul mais leur convergence soutient l’idée qu’il existe un contrôle biologique de l’orientation sexuelle. Aucune théorie alternative plausible n’a jamais été proposée mises à part les affabulations post-freudiennes sur le complexe d’Œdipe qui sont clairement en conflit avec les données factuelles disponibles. »

« Les écrits d’Odile Fillod participent d’un courant idéologique particulièrement développé en France qui tend systématiquement à nier, occulter ou déconstruire toute étude qui mettrait en évidence un facteur biologique impliqué dans le contrôle de comportements humains. (…) En conclusion, il existe à ce stade un faisceau de données convergentes qui indiquent que l’homosexualité n’est pas un choix (ce que beaucoup semblent prêts à admettre en France) mais qu’en plus elle est largement influencée voire déterminée par des facteurs biologiques prénataux (ce qui semble en heurter beaucoup).
(…) En défendant ce particularisme français, Odile Fillod et d’autres 1) propagent un obscurantisme scientifique inapproprié, 2) empêchent de faciliter l’intégration des homosexuels dans nos sociétés et 3) isolent la France intellectuellement du reste du monde où la théorie défendue ici ne suscite guère de controverse. »

La tribune est signée de véritables spécialistes :
Jacques Balthazart, Docteur en Biologie, Professeur Emérite, Université de Liège
Nicolas Gauvrit, Chercheur en Psychologie Cognitive, Agrégé de Mathématiques
Claudine Junien, Professeur Emérite de Génétique, Membre de l’Académie de Médecine
Matthieu Keller, Directeur de Recherches CNRS
Magali Lavielle­-Guida, Docteur en Psychologie
Michel Raymond, Directeur de Recherches au CNRS
Franck Ramus, Directeur de Recherches au CNRS
Peggy Sastre, Docteur en Philosophie des Sciences, auteur et journaliste

Quand le cerveau devient masculin

On peut enfin écouter une interview récente (22/12/20) de Jacques Balthazart sur Europe 1, à l’occasion de la sortie de son dernier livre, Quand le cerveau devient masculin (Humenscience, 2019 ) où il revient sur ces différents arguments :

https://www.europe1.fr/emissions/sans-rendez-vous/quand-le-cerveau-devient-masculin-4014161

On relèvera les précautions oratoires incroyables pour annoncer le sujet de l’émission, preuve s’il en est de la terrible pression idéologique qu’exerce le féminisme mainstream en France ; ce qui ne manque toujours pas de surprendre J. Balthazart, lequel souligne cette confusion que font les néofem (car il s’agit bien d’elles) entre « égal » et « identique » et qu’il rapporte à une forme « d’intelligentsia de gauche anti-déterministe » (que l’on ne connaît que trop bien par ici).

Il rappelle qu’aujourd’hui, on a pu identifier une quinzaine de structures anatomiques et fonctionnelles différentes d’un sexe à l’autre puisque désormais, « grâce à l’imagerie médicale on peut faire des études sur les vivants » (11’). De plus, ces différences statistiques sont à la fois « évidentes » et « reproductibles », contrairement à ce qu’affirme OF.

Il rappelle également que la prévalence de la dépression est différente selon les sexes (les femmes y sont davantage sujettes, voir aussi [Désespoir et solitude] – Le féminisme en échec), sans parler de l’autisme, des syndromes de  Parkinson ou de Gilles de la Tourette (davantage d’hommes) ou d’Alzheimer (davantage de femmes), sans qu’on en connaisse encore les facteurs biologiques déclencheurs  – mais il est assez clair que les « constructions sociales » n’y sont pas pour grand chose.

20’-21’ : Il rappelle les effets organisateurs de la testostérone prénatale qui différencie les cerveaux de manière irréversible, ce qui induira des différences de comportements réactivées par les hormones à l’âge adulte. On peut ainsi créer un cerveau masculin en l’exposant à de la testostérone et inversement – contrairement à ce que prétend OF. Il faut bien comprendre qu’à l’âge adulte, l’hormone sexuelle ne pourra agir que sur un cerveau présensibilisé à cette action par les hormones sexuelles prénatales.

23’ : Il explique que le sexe femelle est le « sexe neutre » chez les mammifères, le « sexe non hormonal » ou « sexe par défaut ». Le rôle des hormones sera de le masculiniser et de le « déféminiser » si l’embryon est un garçon. Il rappelle lui aussi que la testostérone se transforme en œstradiol chez les animaux (25’) mais, contrairement à ce que dit OF, « chez homme, la testostérone joue un rôle important ».

Une différence de cerveaux se laisse aussi déduire du fait que les adolescentes sont matures plus tôt, en moyenne deux ans avant les garçons. Mais qu’ensuite, le cerveau masculin vieillira un peu plus vite que le féminin. Par contre, la chute hormonale à la ménopause n’affecte pas le cerveau et n’accélère pas particulièrement son vieillissement – même si, bien plus tard, Alzheimer touchera préférentiellement les femmes (et Parkinson les hommes, rappelons-le).

De la même manière, les pistes thérapeutiques de demain devront prendre en compte les différences sexuelles, métaboliques et hormonales (29’). On sait ainsi que la vitesse de métabolisation des médicaments est ralentie chez les femmes, ce qui fait qu’une femme va rester sous effet plus longtemps et par exemple risquer de s’endormir au volant le matin ou d’être moins vigilante si elle a pris des somnifères la veille au soir. Nier les différences biologiques comme le fait OF reviendrait donc à mettre cette femme en danger.

On l’a compris, cette dernière mène véritablement sur ces questions un combat d’arrière-garde qui, et c’est un effet assez caractéristique du néo-féminisme, ne fait que maintenir les pays qui sont affectés par cette idéologie dans une forme d’obscurantisme et de retard scientifique assez incompréhensibles.

[à suivre…]

  • Voir aussi :

. Sur le même sujet :

Nicolas Gauvrit, « Le sexe du cerveau : pourquoi Catherine Vidal a tort », Raison et Psychologie

Peggy Sastre, « Sexe et cerveau : la neurobiologiste Catherine Vidal a tort et il faut que cela se sache », L’Obs, 28/08/2014

Jacques Balthazart, « Pourquoi les cerveaux masculins et féminins ne sont pas un « mythe », Propos recueillis par Thomas Mahler et Peggy Sastre (Le Point, 17/04/19)

. Picasso et l’hypothèse de la testostérone :

34 réponses sur “[Obscurantisme féministe] – Odile Fillod et le refus de la biologie”

  1. « qu’est-ce que la complémentarité des sexes, le dimorphisme ou les différences de comportement ont donc de si insupportable à tolérer pour les idéologues du genre comme elle ? Sur quels tabous, blocages ou névroses personnelles tout cela appuie-t-il si douloureusement ? Leur propre incapacité à vivre et expérimenter cette complémentarité, peut-être ? »

    En effet, c’est aussi ce que je pense…

    Si vous me permettez de partir de votre question rhétorique :

    Je pense que ce type d’idéologie est une forme de psychose sociale contagieuse (psychose au sens de la forme du délire qui détache du réel, raison pour laquelle les raisonnements rationnels et études scientifiques n’ont pas de prise sur elle).

    La contagion est propagée par des « virus informationnels » dits « méméplexes » (combinaisons de mèmes, cf. Dawkins).

    Comme tous virus, ses performances sont une combinaisons de caractéristiques intrinsèques et des caractéristiques des individus exposés.
    Les individus fragiles (au moins à ce type de virus) seront modifiés plus profondément.

    Pour ce qui est du groupe féminin des féministes (la réceptivité de certains hommes a des causes différentes sur lesquelles je ne m’étendrai pas ici) je me demande si cette « fragilité/réceptivité » ne peut pas être rapporté à un complexe d’infériorité dénié et refoulé, d’autant plus prégnant dans une société qui valorise la gagne, la réussite professionnelle et financière (ce que j’appelle de façon plus générale le complexe d’infériorité du colonisé).

    En niant l’origine biologique donc irrémédiable de ce qu’elles ressentent (mais refoulent) comme une infériorité (hiérarchie qui n’a aucun sens pour un biologiste darwiniste) les néofems ouvrent le champs des possibles vers une future égalité par neutralisation de la construction sociale patriarcale cause selon elles de ces « infériorités » (sur le plan des différences de force et de taille, ce processus délirant/psychotique qui se renforce a conduit à la révélation que constitue le déliranrt « patriarcat du steack » et sa propagation virale qui a conduit par exemple Aude Lancelin à le qualifier de « révolution anthropologique » !

    Une autre variante de ce tropisme pseudo-égalitariste consiste à nier le masculin comme le fait par exemple Olivia Gazalé dans son essai « le mythe de la virilité ».

    Mais si la virilité est un mythe, Olivia ne nous dit rien du mythe de la féminité, car ce que ce livre révèle en creux, c’est que celle là existe bien ! (comme nous le révèle aussi lors de ses interview, son maquillage et sa tenue très conditionnée par les constructions sociales de son temps).

    Rien de nouveau sous le soleil, qu’un complexe d’infériorité conduit bien souvent à un puissant besoin de domination…

    Il me semble que c’est bien le plus puissant moteur intrinsèque du mouvement neofems, d’autant plus puissant qu’il est encouragé et financé par le prétendu « patriarcat »(soit patriarcat suicidaire !) que d’autres, plus lucides, pourraient plutôt nommer « Institutions des 3D pour mieux régner » (Diviser, Désorienter et Divertir).

    Merci encore pour votre travail !

    1. Ce que vous dites m’intéresse beaucoup !
      J’ai entendu parler de la « mémétique » (une hypothèse de travail du darwinisme culturel) et j’ai trouvé cela très intéressant. Dans cet article, par exemple : https://www.lepoint.fr/phebe/phebe-comprendre-les-chasses-aux-sorcieres-grace-au-darwinisme-culturel-23-01-2020-2359277_3590.php
      Oui, il y a clairement un complexe d’infériorité particulièrement pénible chez les néofem car elles entraînent de force toutes les femmes dans leur paranoïa et leur interdisent de se percevoir autrement que comme des victimes de leur patriarcat fantasmatique. Egalement parce que le victimisme est une drogue dure et un moyen pour elles de se narcissiser à bon compte. Le victimisme est aussi un puissant levier pour exercer un chantage (« je suis victime donc j’ai tous les droits »).

  2. C’est pourquoi j’ai tendance à appeler les neofems « castrées castratrices ».
    Des castrées – elles n’ont pas le pénis ! – et ne le supportent pas.
    Comme elle ne peuvent pas s’en prendre à la nature pour ce qu’elle ressentent comme une infériorité (seconde raison de nier le déterminisme biologique) elles s’en prennent aux hommes pour les castrer (au moins symboliquement).
    Un symbole parfois mis en image de façon explicite comme dans une affiche propagandiste des Femen (que je pourrais vous faire parvenir si vous le souhaitez).

  3. Merci Dune pour votre commentaire, il me permet de mettre des mots sur des notions que je vois en filigranes; et qui renvoient quasi systématiquement à des paradoxes ou de la dissonance cognitive.
    « Mais si la virilité est un mythe, Olivia ne nous dit rien du mythe de la féminité » cela résume bien cette schizophrénie… L’opposition seule n’est pas valable pour construire une idée, elle a besoin de son opposée donc par nature c’est complètement schizophrène de vouloir nier l’opposée.
    J’ai récemment eu l’intuition d’un paradoxe du même genre qui touche justement la négation de la biologie. On a beaucoup parlé récemment des enfants transgenre, or j’en viens à me demander : si le genre est une construction sociale et qu’il n’est pas lié à la biologie , alors qu’est ce qui pousse concrètement un enfant qui ne se retrouve pas dans le genre qui lui aurait été « assigné à la naissance » à associer son envie de l’autre genre au changement de son propre sexe?
    Lorsque, dans le cas d’un enfant, la construction de l’identité se base sur les stéréotypes de genre, en quoi est-ce une remise en question de la notion de genre ? A fortiori si, après ses stéréotype, on vise à reproduire les attributs physiques traditionnellement liés à ce genre?
    Puis, que ce soit à travers la transition ou les prothèses, le renoncement de façade à la biologie ne fait que renforcer la référence à la dépendance à la biologie. La prothèse imite par exemple le pénis, la transition va viser à reproduire ou imiter la biologie.

    1. Oui, c’est un grand classique. Ceux qui nient la différence des sexes, les stéréotypes de genre ou le pouvoir des hormones sexuelles sont en réalité complètement obsédés (jusqu’à la folie) par ces mêmes choses et sont toujours la preuve vivante que les sexes sont différents, que les véritables stéréotypes sont en réalité très en dessous des caricatures et des exacerbations qu’ils en proposent eux-mêmes et que les hormones dont les trans se gavent ont bien un pouvoir de transformation biologique et physiologique. Ce déni du réel est particulièrement pénible.

  4. Argh, difficile de vous surprendre, c’est bien cette affiche !
    J’ai accumulé quelques autres visuels faux-ministes, vous ne les connaissez peut-être pas tous…
    Dites moi si ça peut vous intéresser ?
    Il y a une vingtaine d’années, je me considérais encore comme un féministe (modéré hein, faut pas déconner).
    Je croyais à un tas de conneries sur les discriminations…jusqu’au jour où j’ai eu à faire aux « affaires familiales ».
    Ce qui m’a fait prendre la pilule rouge, ce n’est pas seulement le sort accablant généralement réservé aux pères mais aussi que les dénigrements (parfois même absurdement exagérés) d’une femme valent souvent mieux que les preuves matérielles les mieux établies par un homme.
    Tout ça juste pour dire qu’on prend la pilule, on tire le fil et tout le tissu de mensonges et de manipulations se défait.
    A propos de la mémétique, si l’on considère l’évolution de la matière organisée comme des variations/complexifications d’informations, on peut mettre sur un même plan de support d’information les gènes, les systèmes endocriniens et les systèmes nerveux, association de systèmes neveux puis associations de systèmes nerveux et de systèmes de mémoires/traitement de l’information.
    La différence performative consistant avant tout dans l’échelle de temps et la puissance avec laquelle ces systèmes traitent l’information et donc évoluent (du plus lent au plus rapide).
    Je pense donc en effet que l’on peu étendre le concept de sélection naturelle à tous systèmes ou combinaisons de systèmes en les considérants sous l’angle de matière organisée ( = informée = mise en forme) traitant à leur tour de l’information.
    La capacité du langage articulé, puis de l’écriture, puis de l’imprimerie et enfin de l’informatique ne font que reproduire cette complexification exponentielle qui s’est déjà produite dans l’évolution de l’univers puis dans celle du vivant.
    Tout ça avait déjà été partiellement compris et écrit avec d’autres mots par Spinoza ! (il est probable que Darwin avait lu Spinoza)
    Heu oui, je le concède volontiers, je suis bien matérialiste (au sens philosophique)

  5. Erratum :
    « puis associations de systèmes nerveux et de systèmes de mémoires/traitement de l’information »
    Il faut lire : puis associations de systèmes nerveux et de systèmes de mémoires/traitement de l’information produits par des systèmes nerveux.

  6. Article intéressant ! Pour démonter toutes les assertions de OF, il faut bien du courage…. avez-vous entrepris d’analyser tous ses (très très longs) billets de son blog ?
    OF semble être la disciple de Catherine Vidal qui pollue le domaine scientifique !
    Sur un autre sujet mais pas très éloigné, auriez vous des études sur le bénéfice de la complémentarité homme/femme pour la construction de l’enfant ? Sauriez-vous si il existe des études révélant des différences manifestes entre enfants grandissant dans une famille homoparentale et ceux grandissant dans une famille hétéro (la loi bioéthique réactualise cette question)? Merci par avance.

    1. Non, pour moi l’affaire est entendue, je n’ai pas besoin d’aller décortiquer les papiers de son blog. C’est simplement une féministe idéologue du genre, à partir de là, je sais ce qu’elle va dire. Elle applique sa grille de lecture, toujours la même, avec ses obsessions constructivistes de gauche. Oui, je reconnais bien, derrière, les élucubrations de Catherine Vidal, c’est du même tonneau. On l’entend moins d’ailleurs, j’ai l’impression. Je me souviens de ce très intéressant article de Peggy Sastre, sur le sujet : https://leplus.nouvelobs.com/contribution/1218933-sexe-et-cerveau-la-neurobiologiste-catherine-vidal-a-tort-et-il-faut-que-cela-se-sache.html
      Sur vos autres questions, je n’ai pas travaillé personnellement le sujet.
      Peut-être que Jean Gabard l’a fait, il faudrait que je regarde.

  7. Merci à C, je sais désormais que « le Mythe de la virilité » vient d’Olivia Gazalé, même si je me dépêcherai de ne pas le lire. Je l’ai subi en audiobook récemment en présence d’une amie thésarde. Comme son thème de thèse gravite autour de ces questions, je n’osais pas lui dire que c’est fumeux. En quelques minutes de monologue, je prévoyais tout ce qui suivrait, et comme d’habitude, c’est très malhonnête car le but est d’accabler une construction sociale, « un mythe » en ne disant rien de l’opposé. Je préfère employer mes vacances à redécouvrir des classiques, je suis probablement comme les autres personnes fréquentant cet espace, assez inquiet de me dire que le virus déconstructiviste contamine même des personnes intelligentes.

  8. Tous les articles que vous produisez sur ce site sont très intéressants et rejoignent mes propres analyses sur le sujet, mais avec bien plus d’approfondissements et de références scientifiques. On regrette d’autant plus que vous n’écriviez pas un livre à partir de tous vos articles, qui donnerait davantage d’unité et de synthèse à toutes vos réflexions. C’est d’ailleurs ce qu’a fait -mais dans une ligne éditoriale totalement opposée à la vôtre, Valérie Rey-Robert, animatrice du site féministe crepegeorgette et auteur du livre « Le sexisme, une affaire d’hommes », car je pense que vous y gagneriez en notoriété et en reconnaissance publique de votre travail, que je lis toujours avec intérêt. Bien à vous.

    1. Merci, c’est gentil ! Vous n’êtes pas le premier à me donner ce conseil. Il est vrai que ces questions m’occupent de plus en plus et que je vais sans doute passer à une étape supérieure, il faut que j’y réfléchisse 😉 Merci de votre fidélité en tout cas :*

      1. Bonjour, puis-je savoir ce que vous pensez de cette étude de 2017 qui utilise les données d’IRM et de tests cognitifs du projet Human Connectome et qui a examiné les différences sexuelles dans l’intelligence générale (g) et les caractéristiques du « cerveau molaire » (molar brain). Le volume total du cerveau, la surface corticale et la matière blanche et grise étaient corrélés de 0,1 à 0,3 avec g pour les deux sexes, tandis que l’épaisseur corticale et le rapport matière grise/blanche montraient des associations moins cohérentes avec g. Les hommes ont affiché des scores plus élevés sur la plupart des caractéristiques cérébrales, même après correction de la taille corporelle, et ont également obtenu environ un quart d’un écart-type plus élevé sur g. La sélection d’un échantillon d’hommes et de femmes appariés sur g suggère en outre que des cerveaux plus gros, en moyenne, conduisent à un g plus élevé, alors que des niveaux similaires de g n’impliquent pas nécessairement des tailles de cerveau égales.
        https://www.academia.edu/43754148/Sex_differences_in_brain_size_and_general_intelligence_g_

        1. Bonjour, Je ne suis pas compétente pour analyser en personne ce type d’étude, donc je me garderai bien de conclure. J’ai tendance à prendre au sérieux les études sur le QI montrant que les hommes sont répartis sur toute la courbe de Gauss et sont plus nombreux que les femmes à ses deux extrémités; je suis donc convaincue qu’il existe un génie masculin, de même que les capacités cérébrales particulières (dites « systémiques ») qui poussent les hommes à être particulièrement brillants dans les domaines de pointe sont une réalité – car ce sont des choses que j’observe quotidiennement autour de moi et que l’histoire du monde rapporte également. Après, de quelle type d’intelligence parlent-ils exactement dans cette étude, qu’en est-il des différences de capacités verbales (où les femmes sont censées être meilleures), je ne sais pas.
          Peut-être devriez-vous demander à Odile Fillod ce qu’elle pense de cette étude; puisqu’elle se dit spécialiste du cerveau…

          1. Bonsoir, j’ai consulté plusieurs de ces articles et je la trouve malgré tout assez brillante, elle répond dans les commentaires aux arguments de Max bird, et réfute en partie Baltazarth qui lui a répondu dans cette section commentaire
            http://allodoxia.odilefillod.fr/2017/06/02/max-bird-et-la-biologie-de-lhomosexualite/

            Que pensez vous de la valeur de ces arguments ?
            Elle lui a même répondu dans cet article
            http://allodoxia.odilefillod.fr/2019/05/10/les-cerveaux-en-bleu-et-rose-selon-jacques-balthazart-partie-1/
            Et elle aussi écrit un article qui demonte les études prouvant que mêmes les singes s’orientent vers les jouets de garçon

            Merci

            1. Ce que je pense des arguments de Fillod se trouve dans l’article ci-dessus. C’est juste une idéologue du genre radicale totalement incapable d’accepter les données de la biologie. Tout le monde sait depuis longtemps qu’il existe des différences sexuelles et hormonales dans les cerveaux; il n’y a rien à discuter. Elle se contente d’attaques ad hominem contre Balthazart et Sastre (j’ai lu le début du second article que vous m’avez mis; je n’ai pas été plus loin, cette propagande militante me fatigue). C’est une féministe radicale obsessionnelle, il n’y a rien d’autre à en dire. Ce n’est pas une scientifique du cerveau, contrairement à ce qu’elle prétend. Aucune revue spécialisée n’accepterait un seul de ses articles. Les gens qui diabolisent la sociobiologie me fatiguent aussi. Le féminisme du genre est une calamité pour la science.

              1. Citation d’Odile: « il est bien clair que tout le monde ne réagit pas pareil dans une même situation ou n’obtient pas les mêmes scores à des tests de capacités cognitives, et ces réactions ou scores montrent souvent une stabilité certaine au cours de la vie, mais ce simple constat ne permet pas de conclure à une prédominance des gènes. La formation de la personnalité, du “tempérament” et de l’intellect se fait dès le départ en interaction avec l’environnement, de sorte que par exemple, une personne qui réagit “de manière calme à toutes sortes de situations différentes” réagit peut-être ainsi parce que son vécu développemental a construit chez elle cette forme de tranquillité. L’influence relative des différents facteurs potentiels est à déterminer au cas par cas. On ne peut pas affirmer de manière générale quoi que ce soit du type “les traits de la personnalité sont principalement déterminés par le bagage génétique”. La littérature scientifique produite par les tenants de ce type d’hypothèse contredit elle-même la validité d’une telle affirmation générale. » » »

                Pour ce qui de la comparaison avec les animaux voici ce qu’elle dit : « Les observations faites en éthologie ou sur des modèles animaux ne peuvent être automatiquement extrapolées aux autres espèces que celle étudiée, et à l’humaine en particulier. C’est toujours délicat, et ça l’est a fortiori pour la recherche sur le cerveau et les comportements pour des raisons évidentes : si l’étude d’un modèle drosophile du comportement sexuel ou souris de la dépression ou de l’anorexie ne peut être disqualifiée a priori comme étant sans intérêt, il est cependant de rigueur d’interpréter prudemment ses résultats. Ça l’est d’autant plus lorsque ces observations diffèrent drastiquement d’une espèce à l’autre, et ce même pour des comportements dont on pourrait penser que les mécanismes de base sont communs à tous les mammifères. Ainsi, la modulation du comportement parental par l’ocytocine chez le rat, à l’origine de sa réputation indue d’hormone de l’ « amour » ou de l’« instinct » maternel, n’est pas retrouvée chez la souris et est très différente chez la brebis (Fillod, 2014). De même, comme le relève Agmo (2007, 207-221), la modulation du comportement sexuel par les hormones gonadiques diffère chez les mâles et/ou les femelles selon les espèces de rongeurs et selon qu’on s’intéresse au lapin, au porc, au mouton ou à différents espèces de primates. Concernant les femelles primates, il rappelle ainsi qu’on ne retrouve pas chez elles le contrôle par les œstrogènes (et parfois la progestérone) observé chez les non-primates, et bien qu’il pense qu’un niveau minimal d’androgènes leur est en général nécessaire pour avoir un comportement sexuel, il note que chez le macaque à face rouge au moins, leur suppression (et leur administration) paraît sans effet

                Elle réfute avec de bons arguments auquel je vous mets au défi de répondre, l’idée que l’homme et la femme soit complémentaires :
                « Le truisme consiste à affirmer que puisque deux ensembles peuvent être qualifiés de “complémentaires” dans le langage de la théorie mathématique des ensembles, alors ils sont “complémentaires”. Avec ce raisonnement, on peut dire de manière plus pertinente (pour le coup il s’agit cette fois de véritables partitions exactes) : l’humain-de-moins-de-30-ans et l’humain-de-plus-de-30 ans sont complémentaires, l’humain-à-cheveux-blond et l’humain-à-cheveux-pas-blond sont complémentaires, l’humain-de-moins-d’1m-60 etl’humain-de-plus-d’1m60 sont complémentaires, l’humain né-en-France et l’humain pas-né-en-France sont complémentaires, etc, etc. Ces exemples d’application de votre raisonnement vous convaincront j’espère d’une part qu’il ne s’agit que d’un sophisme basé sur la polysémie du mot “complémentaire”, et d’autre part qu’il ne permet en rien d’avancer sur le sujet en question ici.

                La seule différence binaire et complémentarité de nature qui existe est la différence et complémentarité entre gamètes mâles et femelles. Seule la rencontre d’un gamète mâle et femelle est (à ce jour en tout cas) nécessaire pour assurer la survie de l’espèce, pas celle d’un homme et d’une femme, et du point de vue biologique un homme n’est pas le “complémentaire” d’une femme »

                1. Sur le QI, elle n’y connait RIEN. Je suis concernée par le sujet à travers mes enfants ; j’ai lu une bonne partie de la littérature sur le sujet et il est incontestable que le QI est déterminé par des facteurs génétiques, que peuvent seulement modifier à la marge des facteurs environnementaux.

                  Sur le refus des parallèles avec les « animaux non humains », comme on dit, ses arguties sont également sans intérêt. Comme dit Peggy Sastre : « Pourquoi l’évolution ne serait-elle pertinente que pour expliquer ce qui se passe en dessous du menton et pas au-dessus ? ». Plus personne ne réfute la validité des comparaisons avec les modèles animaux. OF mène un combat d’arrière-garde qui s’apparente à du CREATIONNISME MENTAL. C’est une idéologue, en aucun cas une scientifique.

                  Sur son refus de la complémentarité des sexes, c’est de l’idéologie du genre de la pire espèce, de la logorrhée de féministe radicale que je combats depuis des années. C’est de la merde en barre.

                  Ne venez pas trop me saouler avec le charabia des militantes féministes parce que je vais finir par m’énerver. Vous n’êtes pas au bon endroit pour ça et je n’ai plus aucune patience pour ces conneries.

                    1. Je ne discute pas avec les idéologues du genre, je les méprise. Restez entre vous. Vous êtes des milliers à colporter les mêmes débilités sur internet, je n’ai pas besoin de supporter ça sur mes pages. Vos arguments, je les connais tous par coeur, je les connaissais même bien avant vous, puisque la daube féministe, je l’ai étudiée avant de créer ce site. Fillod n’est qu’un perroquet de l’idéologie du genre et la pseudo-intellectuelle qui tient le blog Méta aussi. Aucun intérêt.

                    2. Micheln vous n’avez rien compris.

                      Vous voulez une explication ?
                      Voici la mienne:
                      La sexuation des corps est une spécialisation reproductive. Cette anatomie différenciée produit des comportements corrélés et la sélection de caractéristiques complémentaires chez les partenaires.
                      Ainsi les femmes portent les enfants et les allaitent, ce qui les met en danger. Nos nourrissons n’étant ni débrouillards ni discrets. Raison pour laquelle, les femmes ont sélectionné des hommes plus forts qu’elles, donc susceptibles de les protéger, de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs petits, d’où le dimorphisme sexuel.

                      La spécialisation sexuée induit des comportements corrélés qui eux-mêmes induisent des spécialisations comportementales. Si les hommes avaient des seins, des glandes mammaires, et allaitaient les petits, leur rôle parental serait différent et celui des mères également. La biologie détermine les comportements. Cqfd.

                      La sexuation est une spécialisation. Rien d’étonnant à ce que cette spécialisation soit également cérébrale. Par exemple on peut imaginer que les capacités langagières des femmes servent l’acquisition du language par les petits. Tandis que les aptitudes masculines à la violence soient là pour défendre le foyer, la femme, les enfants, la famille, le clan. La sexuation en distribuant des rôles différents a également soumis les individus à des pressions sélectives différenciées, d’où l’acquisition d’aptitudes, de facilités, de morphologies différentes, renforçant la spécialisation sexuée.

  9. De façon assez évidente, je suppose que beaucoup vous donnent ce conseil. Votre légitimité historienne, votre capacité à sourcer et votre plume jouent pour l’intérêt général et l’édification.

    De l’autre côté, le néoféminisme contribue à produire, au mieux, des bourgeoises de gauche prêcheuses/pasionarias, souvent journaleuses et auteurs de mythologies qu’elles prennent pour de la science (au hasard Mona Chollet, Emilie Mazoyer, Autain, etc.) au pire des influenceuses. Je n’arrive pas à créditer cette idéologie en termes de bien supérieur, d’amour pour l’humanité, de participation aux idéaux classiques.

    C’est certainement une analyse que contient votre blog : la nature a horreur du vide, « la fin de l’histoire » que conjecturait l’idéologue Francis Fukuyama, a été comblée par tout un tas de ces enfants du déconstructivisme. Comme la politique est réduite à de la super-gestion de RH sans aucun espoir d’un avenir meilleur, tous ces mouvements emplissent la brèche et sont persuadés qu’ils incarnent une utopie. En réalité ils accompagnent la crise globale (financière, culturelle, éducative, civilisationnelle) et s’enorgueillissent tout au plus de clamer qu’ils existent.

    Même si vous subirez pas mal des calomnies « conspis » ou que sais-je de l’époque, tout le monde gagnera à connaître cette parole. Un type très cultivé comme Zemmour, commente Houellebecq dans ses Interventions, gagne en crédit du fait de l’immense médiocrité de ses contradicteurs, il n’est pas un révolutionnaire pour autant. Votre travail, j’en suis convaincu car je le vois parfois cité en vidéo par quelques Youtubeurs qui essuient des tombereaux d’insultes, présenterait l’immense mérite de « déconstruire la déconstruction », ce qui serait déjà un très bon début.

  10. Les avancées féministes
    et les conséquences
    d’un néo-féminisme radical
    sur les rapports femmes-hommes
    et sur l’éducation des enfants

    Bonjour et meilleurs voeux pour 2023
    J’ai le plaisir (avec les Editions de Paris Max Chaleil),
    de vous annoncer la parution en librairie, le 26 janvier,
    de mon 3ème essai : « Le néo-féminisme contre la famille »

    contact :
    Les Editions de Paris Max Chaleil
    54 rue des Saint-Pères 75007 Paris leseditionsdeparis@gmail.com
    https://leseditionsdeparis.com
    +33 1 45 44 16 22

    Jean GABARD
    06 45 28 66 81
    jean.gabard@gmail.com
    http://www.jeangabard.com

    1. Merci beaucoup pour cette info !
      J’aime beaucoup vos travaux et je vous soutiens.
      Je vais le rajouter à ma bibliographie 😉
      Meilleurs voeux 2023 à vous aussi !

  11. Ce type d’imbécilité des néo féministes montre bien que leur pensée n’est qu’un fourre tout incohérent où se mélangent un héritage spiritualiste, dualiste, puritain, new-âge, religieux, agrémenté de sexisme.

    L’animalité, la chair, les corps, sont pour elles autant d’offenses à leur croyance en une nature entièrement mentale et désincarnée de leur être profond. D’où le refus de toute détermination biologique.

    L’animalité ne concernerait que le corps, la reproduction, les hommes, car l’animalité serait coupable, inférieure au tout spirituel de la culture et de l’intellect… qui échapperait donc magiquement aux limites du cerveau. La chair peccamineuse étant sommée de se taire.

    Cette persistance à voir l’animalité comme une variable morale et non comme un invariant biologique, signe une pensée empêtrée dans des ornières philosophiques depuis longtemps dépassées par les sciences dures.

    Car pour leur logiciel puritain, le désir masculin est uniquement charnel, mécanique, physiologique, incarné donc impur. Quand le désir féminin serait tout émotionnelle, affectif, mental, spirituel, désincarné donc pur… D’où la présomption de culpabilité des hommes et leur prétention à une supériorité morale des femmes.

    On retrouve cette idée dans la polémique qui a entouré les propos de Brigitte Lahaie « On peut jouir lors d’un viol », les néo féministes s’étant trouvées offusquées qu’on leur rappelle que la sexualité des femmes réponde tout autant que celle des hommes à des contingences physiques, biologiques, incarnées, « bassement » matérielles. Sans compter les zones d’ombre que cela suppose et projette sur leur prétentions morales… Non, un plaisir mécanique ne peut pas être un plaisir, l’orgasme étant définit comme « la vibration d’une dimension commune »… « Ce n’était pas du plaisir, c’était physiologique. »

    On ne leur fera pas l’affront de leur rappeler qu’aucune femme n’est amoureuse de son vibromasseur… Et que le plaisir est inévitablement physiologique.
    Bref.
    Merci pour vos articles de qualité.

    1. Vous avez tout synthétisé à la perfection 😉
      En effet, ce féminisme a tout de la secte puritaine de type dualiste, bogomile ou cathare, car elles recyclent au féminin le rejet de la chair, la condamnation de la nature humaine et la haine de l’incarnation. Il ne manque plus que les références au diable dans leurs délires. Elles n’osent pas le nommer, mais il ne manque vraiment que lui au tableau; leur paysage mental étant celui des pires bigotes qu’on puisse imaginer.

      1. Merci du compliment. 🙂
        C’est normal à parler du loup, on en voit la queue. Elles ne le supporteraient pas. 😉
        Je ne suis pas spécialiste de l’histoire des idées religieuses mais à force de se confronter aux néo féministes tout cela finit par devenir une évidence. C’est la seule cohérence identifiable dans tout leur délire, avec la haine des hommes… D’ailleurs je ne comprends pas comment le monde universitaire qui dispose normalement de bien plus de référence que l’ignorant que je suis peut laisser un tel flot d’absurdités et d’hypocrisies submerger la rationalité la plus élémentaire. Faut-il que ces gens soient eux-mêmes des croyants embusqués partageant un même tropisme spiritualiste ? Ou bien est-ce une cause / conséquence de l’effondrement de notre système educatif (« La fabrique du cretin, vers l’apocalypse scolaire » Jean-paul Brighelli) ? Parce que, je ne m’explique pas le succès de ces foutaises… Un sexisme favorable peut-être ? Un financement politique à des fins de division ? Une infusion lente par les divertissements américains ? Un peu tout cela ?

        Je suis souvent sidéré de voir à quel point même des intervenants cultivés se plient à des procès d’intention comme si ils avaient des comptes à rendre aux inquisitrices autoproclamée… Comme à l’ensemble des trolls. Il suffit de relancer un soupçon, et voilà l’innocent qui se défend… C’est à mon sens cette confiscation de la morale qui est le plus inquiétant. Surtout qu’elle se double d’un chantage permanent et de procès d’intention qui ne permettent ni défense, ni présomption d’innocence, ni même parfois de savoir de quoi on est accusé, et que beaucoup l’acceptent sans broncher. Et l’on se retrouve condamné sans appel par des gens qui ne disposent d’aucune autorité légale… L’accusé se retrouve exclut de la propriété partagée de la morale, et dès lors elle ne s’ applique plus le concernant. Toutes les injustices deviennent donc possibles… Ce « progressisme » rejette tout les acquis du droit, ce n’est pas rien, ça devrait choquer, faire bondir, on devrait voir des manifestations contre les accusations mensongères, le puritanisme, les licenciements abusifs etc… Mais non. Les gens dorment. C’est désespérant.

        Je me demande si nous n’allons pas vers des « sciences soviétiques » qui perdront toute scientificité pour coller à l’ideologie… En tout cas, la destruction des savoirs objectifs est en marche. Rien que la volonté d’enseigner les maths à la sauce woke parce qu’elles seraient racistes…

        Un livre de plus pour votre bibliographie: « Le wokisme serait-il un totalitarisme ? » Par Nathalie Heinich. 2023. Un livre limpide, démonstration fluide de l’articulation des différents délires de la bienpensance actuelle. L’auteur n’a pas votre verve mais cela ne nuit pas à son propos.

        Je remarque une baisse d’activité sur le site… Seriez-vous en train de nous mijoter un livre ?

        Amicalement.

        1. Bien d’accord avec vous.
          Effectivement, je suis moins active sur mon site cette année, car occupée sur d’autres fronts. Mais ma colère ebvers la bêtise ne néofem ne faiblit pas, bien au contraire. Je ne lâche pas l’affaire.

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