Medusa ou la mauvaise Rencontre (2016)

De nouveau sur le thème de la Méduse, en femme fatale, cette fois (mais vraiment… fatale). C’est aussi l’histoire d’un homme, un gros cochon en version élégante, qui aime se faire promener.

Ferra Ventura – Atylantos, 2001 (Opéra Rock)
Chanté par Elena Cojocaru et Nikola Todorovich
Paroles et musique : Jean-Patrick Capdevielle

« Mort, je serai ta mort ; Enfer, je serai ta morsure »

Jean-Patrick Capdevielle – Un jour, je serai vivant – 2016

Hadès et Perséphone ou la Rédemption par l’amour (septembre 2016)

Ici, l’éromachie ( = combat amoureux) se joue entre Hadès, dieu des enfers, et Perséphone, déesse du printemps et des enfers.

La relation entre Hadès et Perséphone (Pluton et Proserpine pour les Romains) est placée, comme souvent, sous le signe de l’ambivalence. Elle débute de manière brutale (rapt ou viol), mais se conclut par un compromis : après avoir été enlevée brutalement, Perspéphone accepte de partager la vie d’Hadès pendant les six mois de l’année durant lesquels la nature est au repos. Une fois l’hiver passé, à chaque solstice du printemps, elle le quitte – pour le retrouver à chaque solstice d’automne et régner de nouveau avec lui sur les enfers.

La  vidéo articule plusieurs séries d’antagonismes :

  • La mort et la vie éternelle : « Un jour, je serai vivant » / « Mort, je serai ta mort ; Enfer, je serai ta morsure » (Osée 13, 14)
  • L’enfer (celui d’Hadès ; celui de Jérôme Bosch) et le paradis (de Bosch également : le tunnel de lumière)
  • La symbolique ambivalente du fruit (ici la grenade, attribut de  Prosperpine) : fruit défendu (le plaisir de la chair) ou fruit de la vie éternelle (la rédemption) pour les chrétiens.
  • L’amour sous toutes ses formes : amour rédempteur, amour charnel, violence sexuelle.

Et bien d’autres choses encore…

Jean-Patrick Capdevielle, La Naissance des Saisons / Birth of Seasons (Technique mixte, 200 x 200 cm. Collection personnelle de l’artiste), 2017

Voir aussi :

. Five Years – La Naissance des saisons (juin 2017)


David Bowie, Five Years (Remastered Version, 2002)
Jean-Patrick Capdevielle, La Naissance des saisons, 2017

Voir aussi :

. Pour découvrir tout l’oeuvre peint de J.-P. C. :

[Peinture] – Jean-Patrick Capdevielle. L’œuvre peint

Tentacles of Love ad Death (2016)

C’est ma première vidéo dédiée au thème de l’éromachie. J’ai exploré la symbolique érotique (masculine, ici) de la pieuvre ; du poulpe bleu à six tentacules, notamment, que l’on rencontrait déjà sur une fresque crétoise – mais dans un autre contexte, certainement.

Lucrèce Borgia – 2007

Romance de la Luna (Picasso érotique)

Picasso érotique + Camarón de la Isla + Paco de Lucía + Tomatito + Federico García Lorca : les plus grands du flamenco et de l’Espagne réunis sur Romance de la Luna !


[Camarón de la Isla, Romance de la Luna, album Calle Real, 1983]

Eromachies

Poème anopnyme non daté comportant le mot « éromachie »

Sui vostri seni
Segni della mia ultima suzione
Come livide impronte già pallide
A perpetuare riti di eromachia

Sacra liturgia della sopraffazione

(Sono le impronte del nostro tempo –
Preso a morsi)

Il buio non si cerca
Ti sceglie

E non ha piedi,
solo branchie
che si (s)gonfiano in cadenze
di respiri umidi,
poi acquosi,
mentre mi raggiunge a nuoto
attraverso il letto

[Glielo insegnasti tu
Quando mi odiavi –
Solo ieri]

Sono pugni insanguinati
A picchiare sui vetri
Della finestra
Addormentando la notte
Con la nenia di echi
Infantili

Nudo, sulla strada
Il bambino sconta
L’eterna penitenza
Della vecchiaia

« … E LASCIA LE TUE MANI IN CASA PRIMA DI ANDARE »

[Traduction :

Sur vos seins
Les marques de ma dernière succion
Comme de pâles empreintes déjà livides
Afin de perpétuer les rites d’éromachie
Liturgie sacrée de la vexation

(Ce sont les empreintes de notre temps – ses morsures)

L’obscurité ne se cherche pas
Elle te choisit

Et elle n’a pas de pieds
Seulement des branchies
Qui se gonflent en cadence
De souffles humides
Puis aqueux
Alors qu’elle m’atteint à la nage
À travers le lit

[Je te l’ai enseigné
Quand tu me détestais
– Hier encore]

Ce sont des poings ensanglantés
À taper sur les vitres
De la fenêtre
À s’endormir la nuit
Avec la berceuse des échos
De l’enfance

Nu, sur la route
L’enfant paie
La pénitence éternelle
De la vieillesse

« Et laisse tes mains à la maison avant de partir… »]

(Je ne suis pas très sûre de ma traduction, aussi toute aide sera la bienvenue 😉 )