On se souvient des errements de Françoise Héritier sur le « patriarcat du steak » heureusement (et brillamment) démontés par Peggy Sastre.
France Culture nous ressert régulièrement un autre de ses marronniers racoleurs par le biais de cette accroche accusatoire : Françoise Héritier : « Nous sommes les seuls parmi les espèces où les mâles tuent les femelles« .
Partant de là, on glose doctement sur l’antenne, ou plus exactement on pleurniche en chœur sur son statut de victime, accablant à qui mieux mieux la gent masculine, ravalée plus bas que la plus indigne créature animale. Rendez-vous compte, ma bonne dame, même un cloporte, même un ver de terre, il ne tue pas sa femelle, lui ! Et d’illustrer le tout par la photo d’une pauvrette éplorée :
Sachant par expérience que les féministes mentent comme elles respirent (le Gender Pay Gap ou mythe de l’écart salarial étant un des meilleurs exemples des mystifications dont elles sont capables), j’ai tout de suite eu des doutes quant à la véracité de l’affirmation de Madame Héritier.
N’étant pas éthologue (spécialiste du comportement animal) de formation, je me suis contentée (pour l’instant) de faire une petite recherche sur Google. Et que trouve-t-on relativement facilement sur Google ?
- Des chiens mâles qui tuent des chiennes.
- Des lions mâles qui tuent des lionnes
- Des lions mâles qui tuent des lionnes (bis)
- Des coqs qui tuent des poules (« Mon coq a tué mes poules »)
- Des ours mâles qui tuent des ourses
- Des rats qui tuent des rates
- Des perruches mâles qui tuent des femelles
- Des cailles mâles qui tuent des femelles : « j’ai déjà vu un mâle tuer une femelle caille »
- Des scarabées mâles qui tuent des femelles : « En de rares occasions, il peut également tuer une femelle non consentante » (tiens tiens !)
- Des canards attaquant sauvagement des canes
- Des macaques mâles attaquant des macaques femelles
- Des crocodiles mâles qui tuent des crocodiles femelles lors de l’accouplement
- Des Betta Splendens (poisson Combattant du Siam) mâles qui tuent des femelles : « Avant d’introduire la femelle dans le bac de ponte, il faut s’assurer que son ventre est bien rebondi, sinon elle sera tuée par le mâle. »
- Des Polit (poisson du Malawi) mâles qui tuent des femelles : « Du jour au lendemain, le mâle tue une femelle et puis l’autre, on ne sait pas pourquoi »
- Des Cichlides (poisson du Malawi) mâles qui tuent des femelles: « En général quand un mâle tue une femelle, si tu en introduis à la place une nouvelle, dans 75% des cas, il va te la tuer »
- Des araignées mâles qui tuent des araignées femelles de manière systémique après l’accouplement. « Il existe aussi des araignées-loups ou des Argyronètes mâles qui cannibalisent leurs homologues de sexe féminin (plus fréquemment des femelles non vierges) » (Wikipedia).
- etc. (1)
Bref. La fieffée idéologue nous a encore monté un bateau. Mais pourquoi donc ? Vous l’aurez compris, il faut marteler un message, un unique message, tellement simple à comprendre qu’il ne requiert qu’un QI d’huître (calculé entre 1 et 3) : le mâle humain est le pire criminel de toute la création. Le pire. Et c’est nous, pauvres fâââmes, qui en sommes les victimes depuis la nuit des temps et pour l’éternité. Amen.
Et ces énormités sont évidemment reprises par Pascal Picq, son disciple, qui multiplie les ronds de jambes pour complaire à la doxa féministe :
Pour mémoire, Françoise Héritier, c’est aussi ce genre de déclaration :
Oui oui, la différence sexuée est un scandale, bien sûr et la différence des sexes dans la reproduction aussi, on avait compris. A qui doit-on envoyer sa réclamation pour se plaindre et obtenir réparation ?
. Quelques rappels statistiques pour finir :
. Près de 80% des homicides commis par des hommes dans le monde concernent d’autres hommes.
. 80% des homicides commis par des femmes (en France dans cet exemple) concernent aussi des hommes.
. Les meurtres d’enfants sont à 70% commis par des femmes.
Il est donc malhonnête de vouloir prétendre que la violence masculine soit une violence misogyne par essence. De même, celle-ci n’est pas liée à « l’éducation genrée, gna gna gna », puisqu’elle est la même dans tous les pays du monde (le sex ratio des victimes est même plus élevé en défaveur des femmes dans les pays où l’égalité des sexes est actée) et qu’elle se rencontre de la même manière dans le règne animal. Les idéologues du genre sont donc comme toujours à côté de la plaque.
(1) On pourrait arguer que plusieurs des mâles de la liste tuent des femelles dans des conditions exceptionnelles de stress ou de captivité, ou parce qu’ils sont influencés par l’homme (dans le cas du chien, voire de l’ours – et encore). Peut-être… Mais il en va de même pour l’homme, qui peut lui aussi tuer en condition de stress, de maltraitances anciennes non surmontées, ou coupé de son état « naturel », etc. L’homme tue probablement pour les mêmes raisons que ces animaux : parce que dans des situations de stress, il n’arrive pas à contrôler ses bouffées de violence et/ou sa force musculaire (« hypothèse de la testostérone »)..
Cette objection ne s’applique cependant pas aux insectes (araignées, scarabées…) qui ne vivent pas en captivité et n’ont pas été domestiqués. Les féministes ont-elles songé à introduire une éducation non genrée auprès des scarabées misogynes qui butent leurs femelles non consentantes ? Ont-elles un programme pour leur faire prendre conscience qu’ils ont mis en place une « culture du viol » ? Parce que tout est dans les stéréotypes de genre, comme chacun sait.
[à suivre…]
. Sur le même sujet :
J’ai l’impression que tout simplement que l’homme tue davantage ses congénères (hors prédation) que les autres espèces. Il tue majoritairement des mâles mais aussi quelques femelles dans le lot !
Oui, je pense aussi que c’est ça. L’humain détruit beaucoup ses congénères d’une manière générale. Pas seulement l’homme, la femme aussi, simplement elle n’utilise pas les mêmes méthodes. Les femmes commettent énormément d’infanticides et poussent les hommes au suicide. De son côté, le sexe mâle commet beaucoup d’homicides par voie de violence directe (homicide = terme juridique qui englobe les meurtres de femmes aussi bien que d’hommes).