[Paula Wright] – Quand une féministe n’est-elle pas féministe ? Féminisme contre équité

Traduction  de l’article  « When is a feminist not a feminist? Feminism vs. Egalitarism », de Paula Wright, publié en décembre 2015 par Psychology Today et repris sur son propre site.

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« Féminisme : Plaidoyer pour les droits des femmes sur la base de l’égalité des sexes. »

« Équité* : Doctrine selon laquelle toutes les personnes sont égales et méritent l’égalité des droits et des chances. »

« ndlt : Je choisis de rendre l’original « egalitarism » par « équité » plutôt que par « égalitarisme » car dans ce contexte, il renvoie à l’Equity Feminism (le féminisme pour l’égalité des droits, par opposition au Gender Feminism) ; et qu’égalitarisme en français comporte une connotation péjorative absente du concept d’équité ici defendu.

Les deux citations ci-dessus proviennent de l’Oxford Dictionary. À première vue, féminisme et équité (egalitarism) semblent converger. Et en effet, il n’est pas inhabituel d’entendre les féministes faire appel à cette définition du dictionnaire chaque fois qu’elles sont critiquées. J’appellerais cela la défense de la « personne raisonnable », p. ex. : « Quelle personne raisonnable pourrait être en désaccord ? » L’idée étant qu’ils ne le peuvent pas s’ils veulent rester raisonnables aux yeux des autres.

De même, quelle personne raisonnable pourrait être en désaccord avec l’équité ? Les deux prémisses sont parfaitement raisonnables. Mais, comme l’ont démontré de nombreuses études et enquêtes, une majorité de personnes soutenant les valeurs d’équité ne s’identifient pas comme féministes. [1] [2] [3] [4] Que se passe-t-il ? Ces gens sont-ils embrouillés, ignorants ou les deux ?

Ni l’un ni l’autre.  Il semble que la majorité non féministe (et non pas antiféministe) en faveur de l’équité connaisse ou soupçonne intuitivement la différence cruciale entre les objectifs de l’équité et du féminisme. Malheureusement, regarder les définitions du dictionnaire ne nous aide pas à articuler ces différences.

Un regard dans la Stanford Encyclopedia of Philosophy nous offre une description plus détaillée des deux concepts. Le préambule d’ouverture de l’entrée sur egalitarism [5] s’accorde bien avec la définition du dictionnaire ci-dessus. L’entrée sur le féminisme, cependant, s’éloignant rapidement de la définition du dictionnaire, se divise en différents domaines où le thème principal est le désaccord interne au sein du féminisme sur ce qu’est le féminisme. Il faut un peu plus de 3 000 mots avant que le terme patriarcat n’apparaisse pour la première fois, et quand cela arrive, il n’est ni problématisé ni critiqué.

« Le féminisme, en tant que lutte de libération, doit exister indépendamment et dans le cadre de la lutte plus large pour éradiquer la domination sous toutes ses formes. Nous devons comprendre que la domination patriarcale partage une base idéologique avec le racisme et d’autres formes d’oppression de groupe, et qu’il n’y a aucun espoir qu’elle puisse être éradiquée tant que ces systèmes resteront intacts. Cette connaissance devrait constamment informer la direction de la théorie et de la pratique féministes. (hooks 1989, 22) »[6]

Voici le premier indice de ce qui différencie le féminisme de l’équité. Vous remarquerez qu’il n’y a aucune mention de l’égalité chez hooks ; l’objectif est la « libération » de la « domination patriarcale ».

Demandez à une féministe « orthodoxe » (constructiviste sociale) ce que signifie le féminisme et vous obtiendrez probablement l’une des deux réponses. La défense de la « personne raisonnable » est l’une d’elles, tandis que l’autre est ce que j’appellerais « l’esquive atomistique ». Cela signifie que la féministe affirmera que le féminisme n’est pas un mouvement monolithique, ses objectifs étant trop complexes pour être définis [7]. Cette position incarne le féminisme intersectionnel. Vous noterez combien les descriptions se contredisent. Il est facile de se perdre dans ce labyrinthe ambigu.

Donc, plutôt que d’essayer de discerner les différences entre les factions féministes, j’ai recherché ce qu’elles avaient en commun. Les résultats nous aideront à cerner la différence entre équité et féminisme.

En 1963, la féministe libérale Betty Friedan publiait un livre à propos d’un « problème sans nom ». Sept ans plus tard, les féministes radicales l’appelaient « patriarcat ».

Le patriarcat était conçu comme la structure sous-jacente facilitant l’oppression des femmes par les hommes : « Un système caractérisé par le pouvoir, la domination, la hiérarchie et la concurrence, un système qui [ne pouvait] pas être réformé mais qui devait seulement être arraché des racines jusqu’aux branches ». [8]

Ce moment marqua un changement fondamental dans la stratégie, dès lors que les féministes passèrent d’une politique libérale de l’égalité par la réforme à une stratégie radicale consistant à essayer de démanteler le patriarcat. À cette époque, Friedan fut expulsée sans ménagement de l’organisation qu’elle avait fondée parce qu’elle n’était pas assez radicale [9].

Depuis ce temps, le patriarcat est resté au centre de toutes les vagues de féminisme suivantes. S’il est vrai que les différentes factions des féminismes ont des conceptions légèrement différentes du patriarcat, elles sont toutes d’accord quant aux trois prémisses suivantes:

  • Le patriarcat est un phénomène socialement construit qui applique les notions de sexe et de genre correspondant à une suprématie masculine et une infériorité féminine [10] [11].
  • Le patriarcat est le mécanisme par lequel tous les hommes oppriment institutionnellement toutes les femmes [12].
  • Tous les féminismes sont unis dans la lutte contre le patriarcat (à défaut d’autre chose) [13].

Ajoutez à cela la théorie du genre post-moderne et vous avez les quatre piliers de tous les féminismes. Même ceux qui se prennent à la gorge les uns les autres.

Le fait que ces prémisses fondatrices soient fausses n’est jamais envisagé. Ce sont des lois naturelles axiomatiques féministes. L’existence et l’origine du patriarcat sont présupposées par les féministes orthodoxes plutôt qu’explorées. Partant, la logique circulaire défectueuse de ces trois prémisses forme le socle idéologique de tous les féminismes – du radical à l’intersectionnel – et de la « justice sociale » d’aujourd’hui.

Mais qu’est-ce que le patriarcat ? Est-ce qu’il existe même ? Il y a une pénurie de recherche sur les prémisses féministes qui valoriserait la pensée critique par rapport à la théorie, bien que cela commence à changer. [14]

Le concept féministe de patriarcat est inspiré par l’observation anthropologique selon laquelle, dans de nombreuses cultures, les hommes semblent détenir davantage de « pouvoir » social, économique et politique que les femmes. Les féministes supposent que les hommes recherchent le pouvoir et les ressources pour dominer les femmes parce qu’ils les détestent (misogynie). Mes recherches suggèrent que le patriarcat est beaucoup plus complexe que ce que les féministes ont pu imaginer et que les femmes ont autant d’influence que les hommes sur sa structure et son maintien.

Comme Mary Wollstonecraft l’a noté :  « Les femmes ne craignent pas de conduire leurs propres carrosses aux portes des hommes rusés. » [15]

J’affirme que les patriarcats existent sur un vaste continuum allant du malin au bénin. J’ai nommé ces deux aspects « le patriarcat réformé » et « le patriarcat non réformé ». Le patriarcat réformé (démocratique occidental) semble faciliter les choix des femmes ; le non réformé (du type de celui qui apparaît dans les théocraties) semble les supprimer. Plus important encore, le patriarcat réformé semble également protéger contre le patriarcat non réformé. Si les féministes orthodoxes réussissaient jamais à « détruire le patriarcat » en Occident, les conséquences imprévues pourraient être catastrophiques pour la civilisation telle que nous la connaissons.

Le patriarcat est un vaste système adaptatif qui peut à la fois opprimer et libérer hommes et femmes. Il est en grande partie déterminé par les pressions écologiques locales, c’est pourquoi nous en voyons autant de versions différentes. Au centre, il y a le fait que l’homme soit une espèce à reproduction sexuelle. Les hommes et les femmes se sont développés, physiquement et psychologiquement, au cours de millions d’années via le processus de sélection sexuelle et le choix mutuel d’un partenaire.

À notre tour, nous créons la culture appelée « patriarcat » en tant que terrain de notre succès reproducteur (fitness landscape). Les féministes veulent donc détruire la culture. C’est beaucoup plus facile à comprendre. Et c’est là que réside le problème des féminismes orthodoxes épris de patriarcat et de théorie du genre d’aujourd’hui. Les hommes et les femmes hétérosexuels sont attirés l’un par l’autre précisément à cause de leurs traits sexuels stéréotypés. En fait, ils ne sont pas stéréotypés, ils sont archétypaux. La dynamique est simple : les hommes veulent du pouvoir et des ressources parce que les femmes veulent des hommes qui ont du pouvoir et des ressources.

Ce n’est pas parce que les femmes seraient des chercheuses d’or égoïstes (comme beaucoup de masculinistes l’affirment) ou les hommes des esthètes superficiels (comme beaucoup de féministes le prétendent). Le dimorphisme sexuel et la division sexuelle du travail ne sont pas des tyrannies imposées par le patriarcat. Ils constituent une solution élégante et pragmatique pour une espèce dont les nourrissons sont particulièrement démunis et ont une enfance d’une durée sans précédent. Cette dynamique entre les sexes, de travail d’équipe et de liens de couple forts, est l’un des fondements de notre succès en tant qu’espèce. La survie de la progéniture est au centre de tout cela, que nous choisissions d’avoir des enfants ou non. Les sexes ne peuvent tout simplement pas être compris si ce n’est à la lumière l’un de l’autre et selon la raison pour laquelle nous avons évolué pour coopérer : la progéniture. Ce sera ainsi aussi longtemps que nous resterons humains.

L’héritage des féminismes orthodoxes consiste à transformer la bataille capricieuse, délicieuse et parfois cruelle des sexes en une guerre d’usure. La logique circulaire a conduit le féminisme à se dévorer de l’intérieur.

L’année dernière, l’une des femmes les plus emblématiques du 20ème siècle, la féministe et intellectuelle radicale Germaine Greer s’est vu refuser une tribune pour parler dans une université britannique [16]. Son crime ? Greer est ce que les féministes intersectionnelles appellent une TERF, ce qui signifie qu’elle ne rejette pas la biologie dans son ensemble et que, tout en respectant les droits égalitaires des hommes qui veulent faire la transition et vivre et aimer en tant que femmes, elle insiste sur le fait que cela ne fait pas d’eux des femmes biologiquement ; ils restent trans-femmes. Pour cela, elle a été dépouillée du droit de parler, verbalement maltraitée et traitée de bigote. La féministe socialiste Laurie Penny est allée jusqu’à mettre Greer dans le même sac que ceux qui veulent assassiner les homosexuels.

Pourquoi les femmes – ou les hommes pour le coup – devraient-elles faire attention ? En 2014, une femme transsexuelle aux États-Unis s’est vue décerner le titre de « mère au travail de l’année », alors qu’elle n’a pas donné naissance à ses enfants ou ne s’est pas occupée d’eux en premier lieu [17]. Cette année, en 2016, Caitlyn Jenner, qui vit en tant que femme depuis quelques mois, se verra décerner le titre de « femme de l’année » devant d’innombrables femmes de talent qui ont accompli des choses extraordinaires tout en faisant face à des pressions de sélection propres à leur sexe biologique. Les hommes aussi ont leurs pressions de sélection tout aussi intenses, mais particulières. Les personnes trans ont aussi les leurs propres et particulières.

Les activistes trans sont en train de faire pression pour que les sages-femmes changent de langage pour désigner les personnes qui accouchent en tant que « personnes enceintes » et non pas « femmes » [18].  À une époque où les gens se demandent si une femme qui boit un verre de vin pendant sa grossesse est maltraitante vis-à-vis de l’enfant, une femme trans utilise des hormones puissantes (non construites socialement) pour stimuler la lactation [19]. (…)

Les féministes orthodoxes affirment souvent que nous vivons dans une culture du viol, alors même que le viol et tous les crimes violents en Occident sont en déclin constant et que les statistiques sur les accusations de viol sont au même niveau que les autres crimes à plus de 50% [20]. [21] Aux États-Unis, il existe un mouvement « progressiste » sur les campus universitaires pour abaisser le seuil de preuve dans les procès pour viol. Il est stupéfiant de penser que ces personnes éduquées ont oublié de terribles leçons de la mémoire vivante ; la récolte amère de fruits étranges suspendus aux peupliers.

Rejeter cela n’est pas de la haine ou de la phobie, mais un scepticisme sain. Nous sommes tous égaux devant la loi sous le libéralisme classique et l’équité. Ce n’est pas le cas avec le féminisme orthodoxe. Il place l’idéologie et les identités de groupe minoritaires avant les individus. Les droits et les choix individuels sont « problématiques » [22]. Les femmes comme moi qui soulignent les incohérences logiques et la dérive missionnaire totalitaire du féminisme sont qualifiées d’anti-féministes et d’anti-femmes, comme si « féministe » et « femme » étaient synonymes. Ils ne le sont pas. Les féministes sont identifié(e)s par leur politique et non par leur sexe ou leur genre. Ils ne parlent pas pour les femmes ou la majorité des égalitaristes dans la société, ils ne parlent que pour eux-mêmes. La définition du féminisme dans le dictionnaire a sérieusement besoin d’être réécrite.

***

  • Paula Wright est une chercheuse indépendante dans le domaine des études sur le sexe et le genre basées sur les données factuelles de la biologie de l’évolution, la psychologie, l’anthropologie et l’écologie. Pour faire court, elle se rattache aux « études de genre darwiniennes ». Elle a récemment co-écrit deux articles publiés dans le Journal of Evolutionary Behavioral Sciences et a travaillé avec Roy Baumeister. Griet Vandermassen, Helena Cronin et Daniel Nettle ont été parmi ses anciens mentors. En outre, comme actrice professionnelle, Paula interprète et développe actuellement son spectacle féminin « Sexy is not sexist » qui allie science et humour dans une célébration sans tabous de la sexualité humaine et de ses caractéristiques sexuelles secondaires, c’est-à-dire les seins !

. Retour vers la supercherie du « patriarcat » :

La supercherie du « patriarcat »

[Paula Wright] – Pour la défense d’un « patriarcat » réformé

Traduction de l’article « In Defence of Reformed ‘Patriarchy’ », de Paula Wright, chercheur en anthropologie évolutionniste et antiféministe.

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Pour commencer, je vais décrire aussi brièvement que possible les raisons fondamentales pour lesquelles, en tant que chercheur en évolutionnisme, je combats le féminisme, dans l’espoir que tous les lecteurs comprennent immédiatement le propos. Il s’agit entièrement du patriarcat – ce qu’il est et ce qu’il n’est pas.

Comme je l’ai écrit ailleurs, le féminisme n’est pas un combat pour l’égalité entre les sexes, mais un mouvement pour « détruire le patriarcat ». Cela aurait pu être une noble entreprise si les féministes avaient jamais eu recours à une théorie du patriarcat pouvant commencer à être contredite. Ce qui suit sont les prémices d’un modèle évolutionniste de patriarcat.

La définition féministe du patriarcat fait cruellement défaut [voir un article précédent ici (trad. française)]. L’examen du patriarcat par le biais de la théorie de l’évolution qui inclut, sans pour autant s’y limiter, l’écologie, la biologie, l’anthropologie et la psychologie, révèle un tableau bien plus fascinant et complexe. Dans cette optique, le « patriarcat » est notre fitness landscape (= le terrain de notre succès reproducteur). Celui-ci varie d’un endroit à l’autre en fonction des contraintes écologiques. Ces contraintes sont innombrables mais non infinies et peuvent donc être tracées. Ces différences ne sont pas non plus arbitraires, elles « dansent autour d’un feu » constant évolutionniste.

J’affirme que le « patriarcat » s’étend sur un continuum allant du malin au bénin. Des patriarcats forts (malins) apparaissent dans les zones de contrainte écologique et semblent limiter le choix des femmes car la concurrence entre hommes est féroce et les femmes sont souvent prises entre deux feux, bien qu’elles soient rarement la cible principale : c’est ce que j’appelle un patriarcat non réformé.

Les patriarcats non réformés sont des lieux de vie dangereux pour les hommes et les femmes, mais surtout pour les hommes. Les patriarcats non réformés pratiquent souvent une polygynie institutionnelle qui contribue à la compétition intrasexuelle masculine lorsque le sex-ratio opérationnel (OSR) est asymétrique (les hommes de statut élevé ont davantage d’épouses, les hommes de statut inférieur n’en ont pas.) Nous reconnaissons ces cultures dans les théocraties strictes du monde.

Dans les cultures occidentales, nous vivons principalement en liberté écologique, à la fois par chance géographique et par innovation technologique humaine. La compétition entre les hommes n’est pas aussi féroce (même si c’est le cas dans certaines enclaves pauvres). Les hommes coopèrent en général et la société est stable et sûre – sûre comme jamais dans l’histoire de l’humanité. La monogamie institutionnelle contribue à cette stabilité et le RSO est en équilibre la plupart du temps (encore une fois, sauf dans les enclaves à forte criminalité et à forte mortalité masculine) bien que des changements de partenaires se produisent encore. Ces sociétés occidentales et bienfaisantes semblent faciliter le choix des femmes dans ce que j’appelle le patriarcat réformé.

Dans ces deux types de sociétés, le « patriarcat » semble se manifester chez des hommes surreprésentés dans des positions de pouvoir, or ce n’est pas le cas. Ils sont surreprésentés dans les positions de concurrence la plus féroce, ce qui a pour effet de les élever vers le pouvoir (comme Jordan B. Peterson l’analyse correctement) ou dans la hiérarchie des compétences. Les hommes veulent du pouvoir et des ressources non pour dominer les femmes mais pour les attirer.

Les femmes participent à la mise en place et au maintien de ces systèmes pour des raisons liées à leur propre condition physique. Elles n’en sont pas les victimes. Elles sont en concurrence avec d’autres femmes aussi férocement que les hommes sont en concurrence avec d’autres hommes pour les ressources dont elles ont besoin pour rester en vie, trouver les meilleurs partenaires et se reproduire avec succès. Elles le font en revanche de manière très différente des hommes et ce sera l’objet d’un autre essai (qui est déjà abordé ici).

Selon ma thèse en faveur du patriarcat réformé, il est crucial que le patriarcat réformé protège contre le patriarcat non réformé. Si le féminisme devait atteindre son objectif déclaré de « briser le patriarcat » en Occident, le patriarcat non réformé se précipiterait inévitablement pour combler le vide laissé et la civilisation occidentale chuterait.

Par conséquent, il est essentiel que nous combattions le féminisme. Pour la défense du patriarcat réformé *.

[*Ndlt : Je partage le même point de vue et considère que le néo-féminisme anti-patriarcal prépare le terrain et sert de marchepied à la conquête islamique de l’Occident : Néo-féminisme et islamisme : les convergences] 

***

. Sur le « patriarcat », voir aussi :

Le Mythe du « patriarcat »

[Imposture féministe ] – Le « patriarcat » est né en 1970

[Féminisme islamique] – Et si l’islam était autant un matriarcat qu’un patriarcat ?

[Paula Wright] – Quand une féministe n’est-elle pas féministe ? Féminisme contre égalitarisme

[Imposture féministe ] – Le « patriarcat » est né en 1970 !

Il faut le dire et le redire : le paradigme victimaire voulant que l’histoire des relations hommes/femmes s’inscrive dans un rapport vertical de « domination masculine » est une imposture intellectuelle et une construction idéologique issue du féminisme radical de la fin des années 1960.

Avant les années 1960, le concept de « patriarcat » n’existait pas, tout au moins pas dans l’acception que lui ont donnée les féministes, à savoir une inégalité et une injustice de situation au désavantage des femmes. C’était une notion appartenant exclusivement à l’histoire biblique et au droit canonique.

Comme le rappelle Paula Wright dans « When Is a Feminist Not a Feminist? Feminism vs. egalitarianism », dans Psychology Today, 2018 : « En 1963, la féministe libérale Betty Friedan publiait un livre au sujet d’un ‘problème sans nom’. Sept ans plus tard, les féministes radicales l’appelaient ‘patriarcat’ »Le « patriarcat », en tant que racine de tout le mal dans le monde et genèse de la prétendue oppression des femmes depuis la  nuit des temps, est donc né officiellement autour de 1970.

Les féministes ont ensuite, entre les années 1970 et 1990, forgé intégralement cette mythologie à partir de l’idéologie bourdieusienne de la « domination masculine », un édifice sociologique purement spéculatif ne reposant sur aucune réalité démontrable – puisque entièrement sorti de la cervelle en surchauffe des néomarxistes de l’après-guerre.

Il faut donc toujours se souvenir que ce concept n’est aucunement issu de la démarche scientifique ; c’est même tout le contraire : il n’est né que de la névrose et de la rage de féministes universitaires d’extrême gauche souvent lesbiennes, toujours haineuses, qui ont extrapolé leurs propres turpitudes à l’humanité toute entière – Andrea Dworkin en étant un des meilleurs exemples. Aujourd’hui, la « féministe » américaine Phyllis Gesler, qui a été le compagnon de route de ces femmes, raconte qu’elles étaient quasiment toutes atteintes de troubles psychiques.

Le patriarcat à la sauce féministe est indémontrable scientifiquement et il ne sera jamais démontré – ne serait-ce que parce que ses zélatrices méprisent la démarche scientifique en elle-même (une « invention patriarcale », justement, donc pourrie par essence).

Le féminisme antipatriarcal se situe ontologiquement en dehors et en deçà de toute démarche scientifique, notamment de la biologie et de la psychologie évolutionnaires, et même de l’histoire et de l’anthropologie, quoi qu’il prétende (Françoise Héritier en est une bonne illustration pour l’anthropologie). Dès que l’on gratte un peu, on se rend compte que les féministes sont systématiquement des nullités en histoire et des fabulatrices, et je pèse mes mots, étant moi-même historienne de formation. Cela n’a rien de surprenant, puisque l’idéologie fait rarement bon ménage avec la prise en compte rigoureuse et objective des faits.

Toutes les assertions du féminisme antipatriarcal ne reposent en effet que sur des postulats jamais démontrés issus de raisonnements circulaires et de tactiques contre-objectives (Wikipedia) ; la « domination masculine » et son corollaire, l’asservissement de la femme, n’étant que de purs fantasmes issus du déconstructivisme et de l’idéologie très marquée à gauche de la French Theory.

=> Sur ces questions, voir aussi : « Gender studies et marxisme-léninisme », Observatoire du Décolonialisme (25/06/21)

Alors que dans la réalité, tout montre le contraire, comme le rappelle Paula Wright : « Mes recherches suggèrent que le patriarcat est beaucoup plus complexe que ce que les féministes ont pu imaginer et que les femmes ont autant d’influence que les hommes sur sa structure et son maintien. (…) Le patriarcat est un système qui peut à la fois opprimer et libérer hommes et femmes. (…) La dynamique est simple : les hommes veulent du pouvoir et des ressources parce que les femmes veulent des hommes qui ont du pouvoir et des ressources. » C’est aussi ce que je mettais en avant dans mon article sur les sociétés archaïques : « Féminisme islamique : Et si l’islam était autant un matriarcat qu’un patriarcat ? ».

In fine, le « patriarcat », pour autant qu’une domination de l’homme sur la femme autre que physique et musculaire ait jamais existé, n’a jamais été perçu négativement par les femmes. Bien au contraire, de tous temps, ce sont elles qui ont voulu, mis en place et préservé cette seule manière de survivre dans des environnements le plus souvent hostiles. C’est notamment ce que l’histoire des « chasses aux sorcières » nous apprend : 

Même la féministe universitaire d’ultra-gauche, quand elle a une fille, sera la première à refuser que celle-ci fasse des enfants à un clochard ou un junkie et sera la première à se réjouir d’avoir un « gendre idéal » le cas échéant, capable d’assurer la subsistance et le développement optimal de ses petits-enfants. Car c’est connu : plus les féministes vocifèrent contre le « patriarcat » et plus les mêmes pleurent à chaudes larmes pour en palper les bénéfices matériels (financiers, principalement). Hypocrisie quand tu nous tiens…

La Petit.e Robert.e et le « patriarcat »

Le cancer féministe se généralisant à grande vitesse, le dictionnaire Le Robert est d’ores et déjà tombé aux mains de la secte – c’est ainsi que le pronom transmilitant « iel » y a fait son entrée en fanfare en 2021 et que le « wokisme » est présenté sous un jour très favorable – un peu comme une juste lutte méchamment dénigrée (par la droite, forcément) contre les inégalités et les « discriminations ». On a bien compris dans quel camp idéologique grenouillait son équipe de rédacteurs.

Si l’on recherche maintenant la définition de « patriarcat », on se rend compte que même dans cet antre de féministes et de gauchistes crasses, il n’a pas été possible d’assigner une réalité, une historicité et une scientificité à ce concept baveux – c’est dire si l’on est bien face à une baudruche idéologique.

Une vérification dans l’édition du Petit Robert (1990), utilisée durant mes études, me confirme que le « patriarcat » au sens délirant néo-féministe n’existait pas : il y était seulement question de sources juives, bibliques, de patrilinéarité et même de « mœurs simples et paisibles ». On voit à quel point les féministes ont tordu la langue et l’histoire, au point que ce qu’écrivait Ernest Renan n’est plus du tout accessible aujourd’hui (merci les gogoles) :

Le Petit Robert, 1990, p. 1378.

Un retour à l’actuel Robert en ligne permet d’observer d’emblée que la définition du concept s’est bigrement appauvrie – à l’image de la vie intellectuelle en général sous la férule féministe. L’emprise de la sociologie bourdieusienne est également patente, au point qu’elle usurpe désormais la primauté à l’histoire religieuse :

Pour autant… Aucune jérémiade féministe, aucune tirade misandre, aucun ouin-ouin névrotique sur la « domination masculine » n’ont été retenus dans la définition du concept. Et ce n’est sans doute pas faute d’avoir tout tenté pour faire entrer au chausse-pied l’idéologie féministe victimaire… Mais las ! Le vocabulaire et la langue française résistent encore (pour combien de temps…). On a en tout cas une preuve supplémentaire que le « patriarcat » au sens féministe dont on nous rebat les oreilles N’EST PAS UN CONCEPT SCIENTIFIQUE, ni même seulement défini : il n’existe officiellement PAS !

La Robert.e étant cependant un bastion féministe de la gauche déconstructiviste, « iel » ne pouvait en rester là. Faisant fi de ses propres définitions, iel balance alors sur sa page « Exemples » un ramassis de locutions trouvées dans le caniveau et dans les « études de genre », c’est-à-dire dans les bas-fonds de l’intelligence universitaire, avec l’espoir que ce verbiage névrotique finisse à terme par forcer le sens de la langue et de l’histoire. J’aurai juste une chose à vous dire, les gars : n’essayez plus de trahir le sens des mots que vous définissez vous-même un peu plus haut ; regardez-vous plutôt dans un miroir et essayez de rassembler ce qu’il vous reste d’honneur et de probité intellectuelle. Reconnaissez plutôt que votre militantisme féministe éhonté n’a rien à faire dans une institution comme le Petit Robert et ressaisissez-vous, que diable ! Qu’avez-vous à gagner à vous rouler dans cette fange, dans ce conformisme et cette inculture ?

[à suivre…]

. Sur le même thème :

[Féminisme lacrymal] – Quand Françoise Héritier divague (encore)

On se souvient des errements de Françoise Héritier sur le « patriarcat du steak » heureusement (et brillamment) démontés par Peggy Sastre.

France Culture nous ressert régulièrement un autre de ses marronniers racoleurs par le biais de cette accroche accusatoire  : Françoise Héritier : « Nous sommes les seuls parmi les espèces où les mâles tuent les femelles« .

Partant de là, on glose doctement sur l’antenne, ou plus exactement on pleurniche en chœur sur son statut de victime, accablant à qui mieux mieux la gent masculine, ravalée plus bas que la plus indigne créature animale. Rendez-vous compte, ma bonne dame, même un cloporte, même un ver de terre, il ne tue pas sa femelle, lui !  Et d’illustrer le tout par la photo d’une pauvrette éplorée :

OUUIIINNN !!!! OUUIIINNN !!!! Bouhouhou, les hommes sont si méchaaants !!!

Sachant par expérience que les féministes mentent comme elles respirent (le Gender Pay Gap ou mythe de l’écart salarial étant un des meilleurs exemples des mystifications dont elles sont capables), j’ai tout de suite eu des doutes quant à la véracité de l’affirmation de Madame Héritier.

N’étant pas éthologue (spécialiste du comportement animal) de formation, je me suis contentée (pour l’instant) de faire une petite recherche sur Google. Et que trouve-t-on relativement facilement sur Google ?

Bref. La fieffée idéologue nous a encore monté un bateau. Mais pourquoi donc ? Vous l’aurez compris, il faut marteler un message, un unique message, tellement simple à comprendre qu’il ne requiert qu’un QI d’huître (calculé entre 1 et 3) : le mâle humain est le pire criminel de toute la création. Le pire. Et c’est nous, pauvres fâââmes, qui en sommes les victimes depuis la nuit des temps et pour l’éternité. Amen.

Et ces énormités sont évidemment reprises par Pascal Picq, son disciple, qui multiplie les ronds de jambes pour complaire à la doxa féministe :

Pour mémoire, Françoise Héritier, c’est aussi ce genre de déclaration :

Oui oui, la différence sexuée est un scandale, bien sûr et la différence des sexes dans la reproduction aussi, on avait compris. A qui doit-on envoyer sa réclamation pour se plaindre et obtenir réparation ?

. Quelques rappels statistiques pour finir :

. Près de 80% des homicides commis par des hommes dans le monde concernent d’autres hommes.

. 80% des homicides commis par des femmes (en France dans cet exemple) concernent aussi des hommes.

. Les meurtres d’enfants sont à 70% commis par des femmes.

Il est donc malhonnête de vouloir prétendre que la violence masculine soit une violence misogyne par essence. De même, celle-ci n’est pas liée à « l’éducation genrée, gna gna gna », puisqu’elle est la même dans tous les pays du monde (le sex ratio des victimes est même plus élevé en défaveur des femmes dans les pays où l’égalité des sexes est actée) et qu’elle se rencontre de la même manière dans le règne animal. Les idéologues du genre sont donc comme toujours à côté de la plaque.

(1) On pourrait arguer que plusieurs des mâles de la liste tuent des femelles dans des conditions exceptionnelles de stress ou de captivité, ou parce qu’ils sont influencés par l’homme (dans le cas du chien, voire de l’ours – et encore). Peut-être… Mais il en va de même pour l’homme, qui peut lui aussi tuer en condition de stress, de maltraitances anciennes non surmontées, ou coupé de son état « naturel », etc. L’homme tue probablement pour les mêmes raisons que ces animaux : parce que dans des situations de stress, il n’arrive pas à contrôler ses bouffées de violence et/ou sa force musculaire (« hypothèse de la testostérone »)..

Cette objection ne s’applique cependant pas aux insectes (araignées, scarabées…) qui ne vivent pas en captivité et n’ont pas été domestiqués. Les féministes ont-elles songé à introduire une éducation non genrée auprès des scarabées misogynes qui butent leurs femelles non consentantes ? Ont-elles un programme pour leur faire prendre conscience qu’ils ont mis en place une « culture du viol » ? Parce que tout est dans les stéréotypes de genre, comme chacun sait.

[à suivre…]

. Sur le même sujet :

[Féminisme islamique] – Et si l’islam était autant un matriarcat qu’un patriarcat ?

Quand on observe les sociétés islamiques (1), on remarque assez vite que derrière la vitrine du « patriarcat à abattre » dénoncée avec vigueur par les féministes occidentales, transparaît une toute autre réalité.

L’islam apparaît plutôt, en effet, comme un système archaïque mais puissant de pouvoirs partagés et de domination tout autant matriarcale que patriarcale (2). Ce que ne peuvent pas voir les féministes occidentales aveuglées par leur grille de lecture misandre (mais que les féministes islamistes voient, elles, parfaitement bien), c’est que l’islam est aussi un système « matriarcal » où les femmes trouvent bien plus leur compte qu’on ne le croit. C’est certainement une des raisons pour lesquelles le féminisme indigéniste, bras armé de l’expansion islamique en Occident, a autant le vent en poupe et que sa force de frappe est totalement sous-estimée.

Car que voit-on dans le modèle islamique ?

  • Des hommes soumis jusqu’aux tréfonds de leur être à la toute puissance maternelle, fusse-t-elle une forme violente de maltraitance infantile. Henda Ayari, quand elle témoigne avec sincérité des souffrances que lui a infligées sa mère tout au long de son enfance, se voit furieusement prendre à partie par des musulmans : dénoncer sa mère ferait d’elle un larbin de l’Occident et une traîtresse à sa culture. La violence maternelle se voit légitimée et la violence féminine en particulier devient un impensé et un tabou absolus.
  • Des mères qui aujourd’hui en France, choisissent de voiler leurs fillettes ou créent des sites et des magasins de vente de voiles islamiques pour tous les âges.
  • Des mères qui demandent l’excision pour leurs filles, voire l’imposent contre l’avis du père et la pratiquent à l’occasion quand elles sont elles-mêmes exciseuses (une activité essentiellement féminine d’où les hommes sont traditionnellement exclus).
  • Des mères qui élèvent leurs fils comme des enfants-rois et piétinent leurs filles.
  • Des mères qu’on n’entend jamais quand les grands frères harcèlent leurs soeurs pour qu’elles sortent voilées dans la rue. La raison est facile à deviner : leurs fils sont leurs marionnettes depuis leur naissance et ils sont exactement comme elles les ont élevés.
  • Un système de sororité de voilées (voir l’argumentaire des féministes islamiques de Lallab) qui participe activement au contrôle social et à la mise en oeuvre de l’ordre moral dans la sphère publique. Et ces « soeurs » sont autrement plus actives et efficaces que les « grands frères » pour imposer le voilement.
  • Des mères qui comme la mère de Mohammed Merah élèvent leurs fils dans la haine et l’antisémitisme les plus virulents.
  • Des mères qui décident elles-mêmes des mariages arrangés pour leurs filles. C’était le cas pour Henda Ayari et c’est un comportement ancestral relatif à ce qu’on appelle l’hypergamie : la volonté (ou la nécessité) pour les femmes de s’unir avec un homme plus élevé qu’elles dans l’échelle sociale, ou plus riche et protecteur.
  • Des femmes et des mères fanatisées parties rejoindre les rangs de Daesh en toute connaissance de cause et légitimant leur violence.
  • Etc.

En islam, les femmes sont les gardiennes du temple et les garantes de la tradition dite patriarcale : ce sont elles qui de tous temps ont exigé et formé des hommes tout à la fois dominateurs, violents et totalement soumis à la figure maternelle.

Cette soumission/dévotion à la mère s’illustre parfaitement par l’insulte ultime en islam, le fameux « Nique* ta mère ». On se souvient aussi de Zinedine Zidane prêt à tout sacrifier, sa carrière et la victoire de l’équipe de France en finale de Coupe du monde en 2006, avec les enjeux astronomiques que cela représentait, pour une supposée allusion à sa « putain de mère » ou sa « putain de soeur »… Ce qui en dit long sur le pouvoir symbolique des mères et des soeurs en islam.

Zizedine Zidane et le coup de boule à Marco Materazzi le 9 juillet 2006 à Berlin. Tout ruiner plutôt que d’entendre plaisanter sur une femme. Il est où, le patriarcat ?

Bref. Tant qu’on ne comprendra pas que la grille de lecture anti-patriarcale et misandre du néo-féminisme n’est pas la bonne pour aborder la question de l’expansion islamique fulgurante en Europe et dans le monde, on lui déroulera le tapis rouge, tout simplement. Il est urgent de questionner les ressorts du féminisme islamique au lieu de faire servilement la promotion de Lallab et du voile, comme cette semaine encore sur France Inculture ou comme chez Madmoizelle avec la reprise de « Balance ton Quoi » par les Molem Sisters, encensée jusque chez LCI le 25 avril 2019 dans la matinale de Pascale de La Tour du Pin.

* Petit aparté linguistique au sujet de « Nique ta mère » : on ne le sait pas forcément, mais le verbe français « niquer » vient de l’arabe (nik dans le sabir de l’Afrique du Nord), lequel pourrait le tenir de l’égyptien ancien. En égyptien hiéroglyphique en effet, le verbe nk (prononcer nek ou nik) signifiait déjà niquer, forniquer…. Qui sait, peut-être que l’insulte ntm remonte elle aussi à la nuit des temps ?

(1) J’évoque ici l’islam dans son aspect social/sociétal et non en tant que corpus doctrinal. Il est intéressant de noter, cependant, qu’une religion dite « patriarcale » n’implique pas nécessairement une organisation sociale ou anthropologique similaire (comme le prétendent pourtant les raccourcis féministes un peu faciles). Il en allait de même pour les sociétés très anciennes, lorsque le culte des déesses n’impliquait nullement une organisation matriarcale de la société. Mais bien que cette hypothèse romantique de J. J. Bachofen ait été rejetée, elle continue de faire fantasmer les féministes.

(2) J’emploie par défaut les images simplificatrices de « patriarcat » et de « matriarcat » , mais dans les faits, je ne crois pas plus à la réalité d’un système qu’à l’autre.  Ces deux constructions idéologiques reposent en effet sur le même postulat de départ, à savoir qu’un sexe devrait nécessairement dominer et opprimer l’autre de manière « systémique » . Alors oui, les sexes se font bien de petites (ou de grosses) guerres internes, ce qui fait au passage le sel de la vie, mais en aucun cas la vision pseudo-marxiste d’une « lutte des sexes » implacable, sur le modèle de la lutte des classes, n’a de sens. Que le « patriarcat à abattre » soit devenu le seul horizon de lecture des néo-féministes ne fait pas une réalité de ce qui n’est qu’une condamnation fantasmatique du seul mode de vie possible et de tous temps plébiscité par les deux sexes.

[à suivre…]

. Sur l’alliance du néo-féminisme et de l’islam pour abattre l’homme blanc : 

Néo-féminisme et islamisme : les convergences

. Sur le féminisme islamique :

Les françaises voilées sont des militantes, pas des victimes

. Sur le « patriarcat » dans les sociétés archaïques et modernes :

[Paula Wright] – Pour la défense d’un « patriarcat » réformé