Évolutions sociétales – Égalité femmes-hommes : mais d’où vient donc ce retour du sexisme chez les jeunes générations ?

Je partage ici mon interview pour Atlantico du 23 janvier dernier, suite à la publication du 6e « rapport » du Haut Conseil à « l’égalité » (22/01/ 2024). Je mets des guillemets car ce n’est pas plus un « rapport » qu’il n’y est question « d’égalité ». Il ne s’agit, comme d’habitude, que d’un interminable tract féministe, où toutes les marottes de l’idéologie du genre et du sexisme anti-masculin défilent benoitement, dans leur costume ordinaire. Mais voyez plutôt:

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Atlantico : 1- D’après le 6e rapport du Haut Conseil à l’égalité publié lundi 22 janvier, les idées machistes sont en augmentation chez les jeunes hommes. La famille, l’école et le numérique sont « des incubateurs de sexisme », selon le HCE. Qu’en est-il réellement ? Quels biais idéologiques sont présents dans ce rapport ?

Eromakia : Ce rapport enfile les clichés les plus rebattus du féminisme punitif et victimaire – ce féminisme militant hyperpolitisé (à gauche toute !) qui a un besoin vital de s’inventer du « machisme » et du « masculinisme » à gogo pour pouvoir conserver ses subventions. Il n’est qu’à voir sa cible prioritaire : la famille (comme par hasard), cette valeur honnie que l’extrême gauche n’a de cesse de vouloir détruire, quitte à la condamner, quand bien même elle ferait de son mieux : « Les parents, sans s’en rendre compte, n’élèvent pas les filles et les garçons de la même manière », peut-on lire. Coupables à l’insu de leur plein gré, ces pauvres parents… Ne nous y trompons pas, ils sont surtout coupables d’avoir donné la vie et cette faute-là, la féministe militante ne la pardonne pas facilement. Comme souvent, l’accusation de sexisme a bon dos, elle est un mot magique, un fourre-tout bien pratique qui permet d’attaquer et de salir gratuitement toute entité que l’on a en ligne de mire.

Dans ce rapport, les biais idéologiques sont présents du début à la fin. Ils sont particulièrement criants dès qu’il est question des fameux « stéréotypes de genre », cette vieille lune féministe qui ne repose que sur des chimères idéologiques. Qu’appelle-t-on ici des « stéréotypes de genre » ? Le fait que « seulement 3% des hommes ont reçu des poupées et 4% des femmes des jouets voiture dans leur enfance », et alors ? Moi qui suis une femme, il n’aurait manqué que ça, qu’on m’offre un camion quand j’étais petite : je l’aurais immédiatement jeté contre un mur ! Personne ne m’a jamais empêchée de jouer avec les voitures de mes frères – sinon que ces jouets me dégoûtaient ! Ceci dit, on m’a offert des poupées et je les ai aussi jetées : ces objets durs et froids me rebutaient tout autant. Je n’y ai jamais joué, ce qui ne m’a pas empêchée, des années plus tard, de m’accomplir dans la maternité, l’allaitement ou le cododo : il n’y a vraiment que dans la cervelle un peu fondue des féministes qu’un quelconque rapport de causalité existerait entre ceci et cela.

Encore des « stéréotypes de genre », le fait que « 74% des femmes n’ont jamais envisagé de carrière dans les domaines scientifiques ou techniques », sous prétexte qu’elles auraient, si ça se trouve, reçu une poupée dans leur enfance (mais qu’est-ce qu’ils en savent, les auteurs du rapport) ? Comment peut-on encore asséner un tel gloubi-boulga, alors que tant d’études ont démontré, à travers le « paradoxe scandinave » que plus les filles grandissent dans la liberté de choix et dans des sociétés féministes, plus elles choisissent des métiers « de fille » (axés sur le soin, l’éducation, la santé…) ? Pourquoi vouloir interdire aux filles de choisir la vie qu’elles préfèrent, au nom de quel totalitarisme idéologique ?

« Sur Instagram », divaguent-iels encore, « 68% des vidéos véhiculent des stéréotypes assignant les femmes à la maternité » (on notera le choix du verbe, directement issu du féminisme radical), – comme si la maternité, qui rend tant de femmes heureuses depuis des millénaires, devait être dénigrée, combattue et rapportée aux seuls hommes, simplement parce qu’une poignée de mal embouchées voudrait faire payer à toutes les femmes leurs propres turpitudes… Alors qu’on a sous les yeux, en ce moment même, le résultat catastrophique de décennies de combat féministe envers la maternité. A force de subir ces discours mortifères, les jeunes occidentales ne veulent plus du tout faire d’enfants : on assiste à une dénatalité jamais vue. Ces harpies trouvent-elles que ce n’est pas encore assez ? Ces nihilistes ne se sentiront-elles bien que quand plus aucune femme ne sera mère ?

Il est heureusement réconfortant de lire dans le rapport que chez les jeunes adultes des deux sexes, on observe « un retour aux valeurs traditionnelles » (on sourit en imaginant la mine déconfite des auteurs) : l’idée « qu’il est normal que les femmes s’arrêtent de travailler pour s’occuper de leurs enfants » gagne même 7 points chez les femmes (34 %). Également, « près de 60% d’entre elles pensent qu’une femme doit privilégier sa vie de famille à sa carrière » – ce qui pourrait laisser espérer que le travail de sape féministe ait atteint ses limites, ou tout au moins ait échoué à détruire complètement les identités sexuées. Rappelons, s’il était besoin, que s’arrêter de travailler pendant la prime enfance de ses rejetons n’a rien de déshonorant, bien au contraire – puisque ces années perdues peuvent l’être à jamais si l’on a gâché ces années irrattrapables ; c’est à l’adolescence, voire après, qu’on le paye parfois très cher. Les femmes ne seront jamais des hommes et considérer qu’il y a un temps pour chaque chose dans la vie d’une femme ne devrait pas être perçu comme une hérésie (mais au contraire encouragé).

L’école, un « incubateur de sexisme », lit-on ? Parce que les cours de récré ne sont pas assez « dégenrées », peut-être ? Combien de temps encore faudra-t-il supporter ces pitreries ? « Deux tiers des personnes interrogées n’ont jamais suivi de séance d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle » à l’école. Mais, encore heureux ! Ce n’est pas le rôle de l’école : on lui demande d’instruire nos enfants, pas de les manipuler.

2- Les jeunes hommes se sentiraient de plus en plus menacés par le féminisme d’après ce rapport. Ce dernier passe notamment à côté de l’aspect culturel, avec entre autres la diffusion massive du rap, qui influe sur le regard que l’on a sur les relations entre les femmes et les hommes. Quelles sont les influences culturelles importantes qui auraient dû être présentes dans ce rapport ? Dans quelle mesure cela a-t-il son importance ?

Les jeunes garçons apparaissent ici très lucides. Ils ont compris que ce « féminisme » voulait moins « aider les filles » que les accabler et les maltraiter, eux, et qu’il menait une guerre parfaitement injuste contre leur sexe. J’observe qu’ils font preuve de bon sens et je donne raison aux 40% (+14%) des 15-25 ans qui considèrent qu’« il est de plus en plus difficile d’être un homme aujourd’hui », aux 52% des 25-34 ans qui estiment « que l’on s’acharne sur les hommes » et aux 59 % qui pensent qu’il « n’est plus possible de séduire une femme sans être vu comme sexiste ». Les moins de 35 ans ont donc, à juste titre, le sentiment d’être « moins bien traités dans la société actuelle en raison de leur sexe ». Les infos, le quotidien et les réseaux sociaux regorgent de faits allant en ce sens, je m’étonne donc que nos idéologues féministes, du haut de leurs tours d’ivoire, s’en émeuvent autant. Le réel n’est décidément pas leur ami.

On devine facilement que c’est de là que vient tout leur ressentiment : les hommes ont enfin compris qui elles étaient et de quoi il retournait réellement. Alors les féministes abattent leur dernière carte, celle de l’« explosion du machisme », histoire de pousser leur combat toujours plus loin en s’en prenant directement aux racines de l’identité, masculine comme féminine, aux fondements de la famille, de l’école, de la culture ; causant du tort, comme à leur habitude, aussi bien aux hommes qu’aux femmes – puisqu’elles voudraient empêcher ces dernières de vivre leur féminité (« Poupées, pas bien ! », « Métier féminin, pas bien ! », « Maternité, pas bien ! »). Mais lâchez-nous, à la fin, laissez-nous vivre !

Il est, comme vous le soulevez, amusant d’observer la danse du ventre des féministes quand elles abordent les « plateformes numériques », « véritables caisses de résonance des stéréotypes de genre », se lamentent-elles. Sauf qu’elles se gardent bien, en effet, d’analyser la culture véhiculée par une certaine catégorie d’intouchables : la culture habituellement 100% sexiste de nos nobles représentants des cités, du rap, des territoires perdus de la république et autres caves d’immeubles où l’on ne se contente pas de donner une poupée à une petite fille ! Et l’on sait très bien que jamais les féministes ne parleront des véritables auteurs de la plupart des contenus numériques les plus authentiquement sexistes et violents. Il est tellement plus confortable de traiter de tous les noms (« machiste », « sexiste », « masculiniste ») un petit garçon auquel des parents de bonne volonté ont offert une petite voiture à Noël, que de nommer une certaine racaille que, par attachement aux idées d’extrême gauche, elles défendront toujours contre l’évidence, fussent-ils pratiquants avérés de tournantes.

Ce deux poids-deux mesures est proprement révoltant et cette seule réalité, parce qu’elle déchire régulièrement notre quotidien, invalide la plupart des élucubrations de ce pseudo-rapport. J’écris « pseudo », car le « sexisme » n’y est toujours invoqué que sur la base de ressentis : « Deux tiers des femmes estiment avoir été éduquées différemment », bla bla bla. Il n’y a donc pas grand-chose de sérieux ou de scientifique dans ce pur exercice de militantisme subventionné.

3- Même s’il est évident que tous les milieux peuvent être concernés, quel est l’impact de l’immigration là-dessus ?

Eromakia : Le mot immigration est, comme prévisible, totalement absent de ce rapport (il est des tabous auxquels on ne s’attaque pas, des réalités qu’on ignore soigneusement). La violence sexiste, pourtant documentée, de certaines communautés, est tranquillement passée sous silence. Seules les familles traditionnelles, celles qui offrent encore imprudemment des poupées ou des voitures à leurs enfants, sont stigmatisées – sans doute n’iront-elles jamais assez loin dans la soumission aux diktats féministes. Pourquoi le HCE ne va-t-il donc pas expliquer à certaines familles que mettre un voile à une petite fille n’est pas franchement égalitaire ? Qu’une excision est autrement pire qu’une poupée sous le sapin ?

4- Les influences culturelles sont-elles davantage « des incubateurs de sexisme » que la famille, l’école et le numérique comme veut bien le dire ce rapport ?

Eromakia : C’est une évidence pour tous ceux qui ne sont pas affublés des mêmes œillères idéologiques que ce rapport. La réalité, c’est que les féministes accusent d’autant plus les jeunes hommes occidentaux de machisme qu’ils le sont chaque jour un peu moins – mais ils sont des cibles tellement moins risquées que d’autres… Car pour décrire le réel, le vrai, il faudrait un courage et une honnêteté que n’ont pas ces auteurs qui préfèrent, comme c’est habituel chez les féministes de gauche, s’acharner sur un ennemi fabriqué de toute pièces, depuis longtemps à terre – j’apprécie au passage que le ridicule concept de « patriarcat » ne figure pas dans le rapport (sans doute son total manque de scientificité a-t-il enfin sauté aux yeux). Il reste que les auteurs des véritables violences sexistes, celles qui sont assez régulièrement suivies de viols et de meurtres, nos courageuses redresseuses de tort sont toujours autant en peine de les voir… puisqu’elles sont couchées à leurs pieds, face contre terre.

[Histoire du Lard] – Pourquoi séparer le cochon de l’artiste ? (Hommage à Gérard Depardieu)

Yannis Ezziadi, l’auteur de la courageuse tribune ayant osé aller contre les torrents de haine et de fausse vertu outragée qui déferlent sans relâche sur Gérard Depardieu, s’est fait reprocher par la ligue des néo-bigotes en vertugadin – à laquelle les foules sentimentales ont, comme trop souvent, emboité le pas – d’en avoir appelé à l’art, l’artiste et l’histoire de l’art au moment de dénoncer la « cancel culture » qui s’était abattue sur l’acteur.

Pourtant, et quoi que l’on ait pu prétendre par la suite, cette cancellisation de son œuvre artistique est bel et bien un fait objectif : les menaces de ne plus diffuser ses films sur France Télévisions sont une réalité (« depuis sept mois, plus aucun film avec Gérard Depardieu à l’affiche n’est diffusé sur France 2, France 3, France 4, France 5 et les autres ») et il en va de même en Suisse (« Gérard Depardieu : l’acteur écarté de la programmation de la télévision suisse »). Dans la mesure où Depardieu appartient à notre patrimoine cinématographique, c’est donc bien ce patrimoine que l’on attaque – et à travers lui, tous les professionnels (des réalisateurs aux acteurs, monteurs, maquilleurs…) qui ont travaillé sur ses films, qui se voient gratuitement pénalisés financièrement et pour certains, totalement jetés aux oubliettes. On peut incontestablement parler ici de censure puritaine et de purge envers l’art, le cinéma et le théâtre.

Par ailleurs, sa statue de cire a été retirée du Musée Grévin, son sosie, sous les menaces, est contraint d’arrêter son activité et les personnalités qui ont osé le soutenir se voient tour à tour violemment intimidées ou agressées (Pierre Richard, Benoît Poelvoorde, Victoria Abril, Marie-France Brière, Dominique Besnehard et j’en passe) – même si un certain nombre de signataires (tel le ridicule Jacques Weber) ont surtout fait marche arrière en raison d’un panurgisme gauchiste particulièrement détestable. Je saurai aussi m’en souvenir quand je reverrai passer leurs noms (Patrice Leconte, Josée Dayan, Nadine Trintignant…). Je renouvelle donc tout mon soutien à Yannis Ezziadi, traité comme un pestiféré simplement parce qu’il écrit (très bien, en plus) pour Causeur ! Ces faux artistes mais vrais militants d’extrême gauche sont définitivement de parfaits imposteurs. Le dernier acte de cette chasse aux sorcières, une tribune signée par un ramassis de féministes de caniveau, des personnalités heureusement de (très) second ordre, qui appellent carrément à criminaliser les soutiens de Depardieu, atteint des sommets dans le grotesque et l’abjection.

Il y a bien, en tout cas, une terreur morale féministe (celle que je dénonce depuis des années sur ce site) qui est à l’œuvre et qui ne va cesser de monter en puissance tant que ses cibles oseront essayer de se défendre et tant que ces harpies ne se feront fermement claquer le museau par les tribunaux – les chasses à l’homme, le harcèlement et les agressions sont tellement caractérisés que je ne comprends pas comment tant de gens peuvent rester à ce point anesthésiés, comme pétrifiés. Où est passé l’état de droit dans ce pays ? Pourquoi devrait-on supporter une telle ambiance de purges staliniennes et de goulags ? Pour l’instant, Victoria Abril est la seule à porter plainte en diffamation contre la furie qui l’accuse stupidement de « violences sexuelles » (cette dernière, une actrice de troisième zone du nom de Lucie Lucas, essaie déjà de rétropédaler, mais j’espère qu’elle en sera pour ses frais ! Une condamnation en bonne et due forme lui remettrait un peu de plomb dans la cervelle, de même qu’à toutes ses coreligionnaires en féminhystérie).

« Femmes, on vous croit !! »; « Il n’y a pas de fumée sans feu ! » (c’est celaaa, oui…)

« Séparer l’homme de l’artiste » ?

La fameuse rengaine est donc revenue sur le devant de la scène, tout le monde finissant par s’excuser, presque s’avilir, devant les tribunaux révolutionnaires de la terreur féministe. « Vous ne pouvez pas justifier son comportement sous prétexte que c’est un grand artiste », s’époumone en substance ce nouveau tribunal criminel de la justice immanente – c’est-à-dire rendue directement dans les égouts des réseaux sociaux.

J’avais déjà effleuré cette question dans mon article sur Picasso, mais je vais le redire ici à propos de Depardieu : personnellement, je ne sépare pas – surtout pas ! – , l’homme de l’artiste, et plus encore lorsque l’homme en question s’est « mal » comporté avec les femmes !

Aurait-on l’idée de retirer son statut d’artiste à une femme peintre qui aurait menti, manipulé, trahi des hommes toute sa vie ? Certainement pas ! Dans tous les domaines de l’art, des artistes des deux sexes se comportent mal du point de vue de la morale ou des mœurs, voire sont d’authentiques criminels, comme a pu l’être Le Caravage, sans que cela n’affecte l’appréciation que toute personne sensée peut avoir de leur art ! Souvent, même, ce sont précisément ces frasques, y compris sexuelles, qui participent à la construction du mythe ou de la légende autour de la personne de cet artiste. On rappellera d’ailleurs que plus la horde des foldingues s’emploie à canceller Picasso, plus ses prix se maintiennent et même grimpent sur le marché de l’art ! Donc, continuez comme ça, les filles, vous nous faites bien rire !

De même, est-ce parce que Paul Verlaine a été, sous l’emprise de l’alcool, l’auteur de violences conjugales et domestiques ou qu’il a tiré au revolver sur Arthur Rimbaud qu’il en est un moins grand poète ? Seules les folles furieuses – et quelques culs-serrés de toutes les époques – raisonnent comme cela, réclamant l’annulation ou le boycott de sa production artistique au nom des bonnes mœurs.

Féministes moraux et islamistes arriérés : même combat

Je considère donc que l’homme et l’artiste, ou le « cochon et l’artiste », non seulement ne se séparent pas, mais que le second ne serait même rien sans le premier ! Depardieu est l’artiste et l’artisan de sa propre vie et de toute sa carrière artistique. S’il n’était pas provocateur, graveleux, cru dans son langage et dans ses gestes, il ne serait pas Depardieu. Nombreux sont ceux qui ont très justement relevé que l’on cherchait aujourd’hui à brûler exactement ce que l’on avait jadis encensé : la licence sexuelle, la brutalité dans les gestes, la parole sans filtre, la liberté totale, égotique, et même le forçage sexuel !

Lors de la libération sexuelle des Seventie’s, les filles avaient envoyé promener tous les carcans (réels ou imaginaires) de la société d’après-guerre, quitte à serrer un instant les dents au moment de se faire prendre, n’importe où et par n’importe qui, par des inconnus ou des soudards, à l’arrière d’une voiture, sur le sol d’un festival en plein air, dans les toilettes d’une boîte de nuit ou sur carrelage de l’arrière-salle d’un bar : c’était quasiment la routine !

Je m’adresse ici à la génération des millenials et des bigots féministes qui ont hérité ou se sont construits un monde aseptisé, anxiogène et bitophobe, où les images que j’évoque semblent directement sorties d’un monde imaginaire : c’était pourtant bien la réalité ! Et c’est dans cette société que Depardieu était entré dans l’âge adulte, à une époque où il était normal de sauter sur une fille et de la culbuter sans prendre de gants – ce qui ne provoquait généralement chez elle qu’un haussement d’épaules ou un éclat de rire !

Ce procès que l’on fait aujourd’hui à Depardieu sur son comportement dans les années 1970-1990 est donc d’une parfaite mauvaise foi car il est totalement anachronique. Il s’inscrit typiquement dans la négation de la sociologie du XXe siècle et dans le révisionnisme historique propres aux néo-féministes : toujours relire, récrire, sans cesse réinventer l’histoire à travers le filtre de leurs grosses lunettes puritaines, de ces culs-de-bouteilles embués par leur rage aveugle, qui leur donnent cet air si engageant (c’est comme ça que je les vois).

Lunettes féministes permettant d’appréhender lucidement les mœurs sexuelles du passé.

Je ne dis pas que ces comportements sexuels étaient la panacée, loin de là ! Ils pouvaient bien évidemment être très nuls, mais à l’époque ils suscitaient l’indifférence générale. Aucune femme n’aurait eu l’idée d’aller porter plainte pour une main au cul ou un coup d’un soir avec un goujat, c’était juste la vie, un point c’est tout ! Les femmes avaient un rapport au sexe bien moins névrotique et hystérisé, et aucune n’aurait détruit volontairement l’intégralité de sa propre vie et de tout son entourage pour une main aux fesses ou un bisou dans le cou (non expressément négociés avec contrat signé par les deux parties et enregistré chez le notaire).

L’erreur de Depardieu, comme de tant d’autres hommes de sa génération, est certainement de n’avoir pas saisi que le vent avait totalement tourné et que les jeunes actrices névrosées d’aujourd’hui, biberonnées au néo-féminisme puritain, avaient désormais entre les mains une arme fatale pour le dégommer s’il ne cédait pas à tous leurs caprices. Si la prétendue « agression sexuelle » envers Charlotte Arnould (il aurait mis sa main dans sa culotte en 2018) a été classée sans suite en 2019, il y a de fortes présomptions pour que la fille ait été une manipulatrice un peu dérangée – désolée de le dire mais l’anorexie qu’elle met en avant la classe objectivement dans la maladie mentale. J’ai tout de même tendance à penser qu’elle fait tout ce foin autour de ce geste (pour autant qu’il ait vraiment eu lieu) essentiellement parce qu’il a refusé de chanter avec elle du Barbara. Elle le ferait donc chanter autrement… mais c’est la justice qui nous dira quoi penser de tout cela au final.

« L’art » n’est pas que le monde de la pureté angélique ou la sphère inviolée d’avant la souillure

L’argument qui voudrait que l’on sépare l’homme (forcément mauvais) de l’artiste (idéalement sans tache) est une vue de l’esprit, une sorte de néoplatonisme angélique qui voudrait que l’art n’appartienne qu’au monde supérieur des Idées, ou que sa fonction serait uniquement de transcender l’homme au travers de son statut d’artiste.

Alors que l’on sait tous, en observant l’art contemporain notamment, que l’art est profondément humain, simplement et totalement humain, qu’il n’est que l’expression de notre humanité en marche, imparfaite. Il exprime notre humanité dans toutes ses dimensions, dans ses grandeurs comme ses petitesses, dans ses envies d’élévation comme de dépravation, dans ses espoirs et ses désespoirs, dans son aspiration à la clarté comme dans ses dérapages dans la noirceur, dans sa quête de la beauté comme de la saleté. Et Depardieu est évidemment et comme tant d’autres, dans sa vie d’homme comme dans sa vie d’artiste, puisque c’est la même personne, à l’exacte intersection de tout cela.

Je ne suis pas de sa génération, je suis plus jeune que lui (je n’ai donc pas connu la licence sexuelle des années 70) mais j’ose dire que rien de qu’il a déclaré ou fait ne me choque : rien ! Au contraire, tout cela me ferait bien rire et me rappellerait seulement une époque révolue de légèreté et d’insouciance si le spectacle hideux et quotidien des allumeurs de bûcher ne venait gâcher le tableau.

Je vais le redire : je n’en ai rien à faire qu’une pseudo-coincée du cul, capable d’aller rejoindre Depardieu deux fois de suite dans sa garçonnière en faisant mine d’ignorer à qui elle avait affaire (à d’autres !!) se soit fait lourdement draguer, avec ou pas une main dans la culotte ! Oui, ça peut être désagréable de se faire mettre une main dans la culotte, mais cela ne justifie en rien la mise à mort sociale d’un homme et encore moins son lynchage sauvage ! En aucun cas ! Je ne supporte plus ces hordes d’hypocrites, d’assassins symboliques qui s’acharnent, la bave aux lèvres, à des milliers de lâches sur un homme seul qui n’a, à mon sens, pas grand-chose à se reprocher !

Ce qui m’écœure le plus aujourd’hui, c’est que parmi la meute de courageux cafards islamo-gauchistes (de Médine aux petites glorioles féministo-gauchistes) qui s’y mettent à 600 pour accabler Depardieu pour quelques mots grossiers ou gestes déplacés (qui restent à démontrer), AUCUN n’a condamné les abominables crimes du Hamas ! Draguer lourdement quelques actrices est teeelllement plus grave que de violer et assassiner sauvagement des centaines d’israéliennes, pas vrai ? On voit bien où se situent les priorités de cette minable caste de parasites subventionnés !

Voir ce ramassis de lâches et de foules abruties fondant comme un seul homme sur leur bouc émissaire tout trouvé, sur leur Harvey Weinstein fabriqué de toutes pièces, histoire de singer jusqu’au bout les bouffonnes #Metoo d’Amérique du Nord, j’ai envie comme jamais de défendre Depardieu ! Tiens bon, Gégé !!! Assume ce que tu es, assume ta force et ta liberté, pisse à la gueule de cet essaim de guêpes, elles aiment ça de toutes façons, puisqu’elles ont un besoin vital de cibles comme toi pour s’assurer, avec notre argent, leur rente à vie ! Tu sais bien que sans toi, elles disparaitraient toutes, et leurs subventions avec !

[à suivre…]

  • Image de Couverture : Germaine Richier (1902-1959), L’homme qui marche, agrandissement réalisé en 1961 d’après une œuvre initialement créée en 1945. Bronze appartenant anciennement à la collection privée Gérard Depardieu, vendue à l’Hôtel Drouot le 26 septembre 2023.
  • Si l’on s’arrête un instant sur les œuvres d’art sur lesquelles le choix de Gérard Depardieu s’était porté, on ne peut que relever la grâce et la délicatesse de ses goûts, à l’image, je n’en doute pas une seconde, de son âme profonde et véritable. Nous sommes bien ici à des années-lumière de la fureur et de la haine perpétuelles des féministes-tueuses.

Sur le même sujet :

. Xavier Gorce, « Depardieu dé-grévinisé, dé-francetélévisionisé, dé-légiondhonneurisé », Le Point, 03/01/2024

. Julia Courvoisier (avocate), « Affaire Depardieu : ‘Soutenir un accusé n’est pas forcément être complice' », Marianne, 04/01/2024 [accès libre].

. Yannis Ezziadi, « Affaire Depardieu: la revanche des minables », Causeur, 03/01/2024. De ce joli article, j’extrais ce passage :

« Sa liberté et son insoumission, il les paye aujourd’hui. Cher. Très cher. Mais après tout, est-ce si grave que cela? Grave pour l’art, oui. Mais grave pour lui, pas certain. Il a tourné avec les plus grands réalisateurs, joué les plus beaux rôles. Qu’offre le cinéma contemporain de grandiose ? Pas grand-chose! Quels grands films va-t-il rater? Probablement aucun !

Et si, par ses dernières provocations, c’était lui-même qui avait amorcé sa fuite? Si ces derniers pieds-de-nez au conformisme wokisto-bourgeois signalaient son refus de participer à ce monde de la « culture » qui n’est plus celui de l’art. Lui ne perd rien. C’est nous qui perdons. Enfin, pas vraiment. Car Depardieu laisse derrière lui tant de beauté, tant de grandeur.

Et puis, le destin d’un grand artiste n’est-il pas de finir ainsi, répudié par ceux qui pensent comme il faut ! L’excommunication des acteurs, des vrais, serait-elle de retour? Nous en sommes si proches. Un grand acteur est une chose bizarre, incompréhensible, un sorcier, un voyou. Un grand acteur dérange, effraie, gêne. Au diable ! Lorsqu’il mourra, Depardieu sera-t-il enterré discrètement, sans un seul minable petit représentant du ministère de la Culture? Tout comme Molière fut enterré de nuit et sans messe à Saint-Eustache ? Ce sera tout à son honneur ! »

[Affaire Depardieu] – Féministes et manipulatrices perverses : les rentières du viol

Ou plus exactement, « de l’absence de viol ». Mais reprenons depuis le commencement.

Les féministes sont en train de se refaire une santé médiatique sur le dos de Gérard Depardieu, pensant se racheter une vertu, elles qui n’ont jamais eu un mot de compassion sincère pour les femmes juives massacrées du 7 octobre, pas plus qu’elles n’ont tendu la main aux jeunes françaises violées et massacrées par leurs mêmes petits protégés de la « diversitayy » (comme l’écrit très justement Isabelle Larmat dans Causeur de ce jour : « Dis-moi qui te viole, je te dirai si je te défends »).

Elles font donc ces jours-ci le tour des plateaux TV, à grand renfort de comédiennes de troisième zone et de porte-paroles laborieuses (on a vu comment Violaine de Filippis s’est fait décalquer par Thaïs d’Escufon sur BFMTV) pour pleurnicher hypocritement que « Hiiiin, on ne veut pas entendre la parole des fâaâmes ! »– alors qu’elles viennent tout juste d’envoyer chier les israéliennes, comme elles envoient promener toutes les françaises violées qui ne sont pas des gauchistes comme elles. « Femmes, on vous croit – mais uniquement si vous êtes de gauche, non juive, et que vous dénoncez (à tort ou à raison, c’est pareil), un homme blanc ! Si vous n’êtes pas une gauchiste misandre comme nous et que vous osez dire qu’un racisé vous a malmenée, violée ou poignardée, vous êtes d’extrrrrême drrroite !! Vous faites le jeu de la récupération, haaaan ! Vade retro Satanas !!! ». Voilà le véritable discours de ces imposteurs (ou « imposteures », le seul nom féminisé qui leur conviendrait réellement).

Depardieu n’est pas un violeur

Gérard Depardieu n’a, à ma connaissance, violé personne – aucune décision de justice n’a jamais, que je sache, statué en ce sens. Dois-je même le rappeler, l’enquête pour viols et agressions sexuelles le visant en 2019 a été classée sans suite (Le Monde, 4/06/2019). Ce n’est donc pas parce qu’une meute de hyènes féministes assoiffées de sang le traitent H24 de violeur – sur la base de racontars d’actrices et de journalistes frustrées –, que c’est forcément la vérité. Personne ne sait à ce jour de quoi il retourne exactement et seule la justice, dont c’est le travail exclusif, nous éclairera en son temps sur ces allégations – et quelque chose me dit que la meute des guillotineuses pourrait bien à nouveau en être pour ses frais !

Le sachant certainement, et anticipant les prévisibles – et justes ! – déboutés qui leur seront, je l’espère, envoyés dans les dents, nos féministes de gauche se sont donc trouvées fort dépourvues – dépourvues du précieux biscuit qui leur permettrait de jeter Depardieu aux chien.ne.s. Qu’à cela ne tienne ! Leur bras armé, le sinistre commissaire du peuple Edwy Plenel (Merdiapart) et son acolyte Élise Lucet (Complément de Curée) ont, comme on pouvait s’y attendre, envoyé à leur rescousse leurs plus fines équipes de chacals et de vautours. La curée du premier (au printemps 2023) ne s’étant pas révélée assez efficace, la seconde n’a alors pas hésité (décembre 2023) à bidouiller d’obscurs rushes obtenus on ne sait comment, pour faire passer Depardieu pour un pédophile – ce qu’il n’est pas ! –, doublé d’un grossier personnage – ce qu’il a bien raison d’être, par contre, avec ce genre de vermine en face de lui –, et là, les bigotes sont tombées en pâmoison (« Vite, mes sels ! »).

Mauvaise comédienne féministe ayant ses vapeurs à la lecture des propos de Depardieu, puis respirant ses « sels de pâmoison » (Marguerite Gérard, « La Mauvaise Nouvelle », 1804, Paris, Musée du Louvre).

Les féministes hurlent à qui mieux mieux au sujet de propos qu’aurait notamment tenus Gérard Depardieu à l’égard d’une petite fille. Je vais être très claire : je me contrefiche de ces propos, autant que de ceux qu’il a prononcés envers les femmes adultes – je ne suis même jamais allée les écouter ni les lire.

  • Les femmes adultes sont de grandes filles et ces numéros de vierges effarouchées et de dindes offensées, ça commence à bien faire ! Qu’elles aillent donc lire le Marquis de Sade (La Philosophie dans le Boudoir) et qu’elles reviennent comparer avec Depardieu ! Si ces mijaurées ne peuvent tolérer qu’on ne les traite H24 comme des princesses en sucre, que ne vont-elles fonder des communautés de punaises de sacristie où elles pourront se marier entre elles ? Et qu’elles commencent aussi à se comporter autrement que comme des souillons hargneuses !
  • Comme on le sait, le passage sur la petite fille a de grandes chances de relever du grossier bidonnage : Gérard Depardieu tenait ici une conversation PRIVÉE dont on n’a pas le contexte et qui semble avoir été montée sur des images rapportées. Partant de là, et sachant de quelles affabulations les féministes sont coutumières, je n’accorde aucun crédit à cette séquence : je la considère comme nulle et non avenue et comme je l’ai dit, n’étant pas une voyeuse répurgatrice comme ces allumeuses de bûchers, je ne m’y intéresse pas. Ce qu’il a dit ce jour-là, dans des circonstances que j’ignore, ne me regarde donc pas : je m’en fous comme de ma première chemise ! Je reviendrai sur ce point uniquement quand les choses seront tirées au clair.

Féministe random (également porte-parole des zététiciens)

Les rentières du viol

Comme on peut l’observer depuis maintenant des décennies, les féministes militantes ne brillent ni par leur courage (je parle du véritable courage, inconnu de cette secte juste bonne à achever en meute un homme à terre), ni par leur intelligence, ni par leur inventivité. Il faut toujours le marteler : ces impostures vivantes, à l’image de Sandrine Rousseau, offrent sans répit à des français à moitié anesthésiés des discours et des postures soi-disant « disruptifs », mais qui ne sont – à 100% ! – que les resucées les plus faisandées des pires vomissures des féministes radicales des années 1970 ! Tous leurs discours ne sont que du réchauffé et des vieilles lunes moisies, récupérées dans les déjections littéraires de ces armées d’ectoplasmes des 70’s toutes plus névrosées les unes que les autres.

Et parmi leurs vieilles obsessions, celle sur le viol est bien sûr la plus récurrente, car la plus efficace, la plus imparable pour tuer socialement un homme. J’ai vu passer aujourd’hui, grâce à Patrick Guillot (l’auteur de Misogynie, misandrie, il y a deux sexismes, 2021 et Quand les hommes parlent… Enquête dans les groupes d’hommes, 2002), ce visuel, qui m’a immédiatement inspiré cet article sur Depardieu :

Il s’agit, comme on le voit, d’une affiche française de 1980 produite par le MLF – ces vieilles vicieuses si génialement croquées, en 1980 justement, dans Je vais craquer, film avec Christian Clavier, où Judith Magre, qui joue la mère d’Anémone, incarne à la perfection une de ces harpies sadiques et obsédées sexuelles.

Cette affiche révèle à elle seule toute la bêtise, tout le sexisme, toute la manipulation perverse, toute la haine misandre et les mensonges grossiers de la secte féministe. A les entendre, tout homme est par nature un violeur : il ne peut être autre chose, puisqu’il est de sexe masculin ! On voit l’intelligence profonde qui peut présider à pareilles assertions… Mais alors, qu’est-ce qui m’empêche, moi, partant de là, de dire à mon tour : « CETTE FÉMINISTE EST UNE GROSSE CONNE. CETTE FÉMINISTE EST UNE FÉMINISTE » en mettant la tête de Sandrine Rousseau ? Ces truffes auraient tous les droits et pas moi ? C’est ce qu’on va voir !

Bon, j’ai été clémente… Mais je pourrais aussi proposer :

Car c’est là où je veux en venir : ces féministes, avec leur pseudo « culture du viol » (une fantasmagorie, une authentique tarte à la crème fondée sur du vent), n’attaquent QUE DES HOMMES QUI NE SONT PAS DES VIOLEURS, à l’image de Depardieu. Sur ce thème, on pourra également se reporter à cet article, qui liste plus d’une quarantaine de fausses accusations de viol, concernant quasi exclusivement des hommes blancs (quel hasard !) :

Ces féministes ont besoin de s’inventer des violeurs imaginaires pour pouvoir exister, pour nourrir leurs obsessions pathologiques et leurs fantasmes sexuels, pour courir les plateaux TV et, plus important que tout, pour pouvoir engranger les subventions distribuées manu larga aux associations de gauche – elles ne vivent évidemment que de ça ! Depuis la juteuse trouvaille des vieilles hystériques des années 1970-1980, la « culture du viol » – qui ne s’applique, faut-il le rappeler, qu’à l’homme blanc occidental et en l’absence objective de viol, leur assure une rente à vie !

Pour s’en assurer, il suffit d’observer ce qui se passe dès qu’on les confronte aux viols véritables – ceux commis par le Hamas, les migrants, les OQTF, les « mineurs isolés », les immigrés, les racisés, les musulmans, etc. – il y en a presque tous les jours en France ! Eh bien, dans tous ces cas, elles ne parlent plus jamais de « culture du viol » ! Leur fabuleux concept, aussi magique que bidon, s’évapore instantanément ! Pourquoi ? Vous l’aurez compris : parce que ce sont avant tout de minables petites gauchistes qui utilisent cyniquement le concept de viol dans le seul but de combattre la civilisation qui les nourrit, de protéger leurs maîtres et de se soumettre courageusement à leur « patriarcat », autrement plus sévère ! La féministe sait toujours qui est son maître, et comme ce n’est pas le courage qui l’étouffe, il y en a, des hordes de Sandrine Rousseau, pour s’acharner en meute sur un homme blanc à terre… Mais pour dénoncer les crimes contre l’humanité et les véritables viols barbares du Hamas, par exemple, ne cherchez pas, elles sont toutes à plat ventre et elles filent doux !

Je sais que cette imposture féministe est inéluctablement vouée à s’effondrer sous le poids de sa propre bêtise – on les voit d’ailleurs déjà se dévorer entre elles, un spectacle qui n’a de cesse de me réjouir– ; c’est donc juste une question de patience… mais que le temps est long, parfois !

[à suivre…]

  • Photo de couverture : Gérard Depardieu par Dominique Issermann, Mayflower Hotel, New York, 1977.
  • Sur le même sujet :

. La tribune de soutien à Gérard Depardieu parue dans le Figaro (25/12/2023), dont voici le texte in extenso :

« N’effacez pas Gérard Depardieu » : l’appel de 50 personnalités du monde de la culture

« Nous sommes artistes, écrivains et producteurs de cinéma. C’est à ce titre que nous nous exprimons ici. Nous ne souhaitons pas entrer dans la polémique, et laissons la justice faire son travail. Gérard Depardieu est probablement le plus grand des acteurs. Le dernier monstre sacré du cinéma. Nous ne pouvons plus rester muets face au lynchage qui s’abat sur lui, face au torrent de haine qui se déverse sur sa personne, sans nuance, dans l’amalgame le plus complet et au mépris d’une présomption d’innocence dont il aurait bénéficié, comme tout un chacun, s’il n’était pas le géant du cinéma qu’il est. Lorsqu’on s’en prend ainsi à Gérard Depardieu, c’est l’art que l’on attaque. Par son génie d’acteur, Gérard Depardieu participe au rayonnement artistique de notre pays. Il contribue à l’histoire de l’art, de la plus haute des manières. Il fait partie de cette histoire, et continue de l’enrichir. Pour cela, la France lui doit tant. Le cinéma et le théâtre ne peuvent se passer de sa personnalité unique et hors norme. Se priver de cet immense acteur serait un drame, une défaite. La mort de l’art. La nôtre. Nous souhaitons rappeler tout le bien que cet homme nous a fait, toute sa vie durant. Aussi bien à nous, artistes, qu’à tant de spectateurs. Un grand film, ce n’est tout de même pas rien. Faire entendre la langue de Molière, de Marcel Aymé, de Georges Bernanos, de Marguerite Duras ou celle de Peter Handke comme personne, cela compte, non ? Contribuer à faire rayonner le cinéma de Truffaut, de Pialat, de Ferreri, de Corneau, de Blier ou de Bertolucci dans le monde entier, c’est tout de même quelque chose ! Nous souhaitons, pour le bien du cinéma et du théâtre, le voir prêter son âme, son physique et sa voix unique aux oeuvres qui l’attendent encore. Souvenons-nous combien il fut merveilleux, il y a seulement trois ans, de le voir entrer magistralement dans l’oeuvre de Balzac sous la direction de Xavier Giannoli. Et, lorsqu’il a prêté sa profonde délicatesse aux chansons de Barbara… Nous le pensons du fond du coeur, nous ne pouvons et nous ne voulons pas nous passer de lui. Quoi qu’il arrive, personne ne pourra jamais effacer la trace indélébile de son oeuvre dont notre époque est à tout jamais marquée. Le reste, tout le reste, concerne la justice, que la justice. Exclusivement. »

Signataires : Benoît Poelvoorde (acteur), Nathalie Baye (actrice), Carole Bouquet (actrice), Jacques Dutronc (chanteur et acteur), Charlotte Rampling (actrice), Nadine Trintignant (réalisatrice et écrivain), Yvan Attal (acteur et réalisateur), Jacques Weber (acteur), Bertrand Blier (réalisateur), Emmanuelle Seigner (actrice), Roberto Alagna (chanteur), Michel Fau (acteur et metteur en scène), Victoria Abril (actrice), Dominique Besnehard (acteur et producteur) Carla Bruni (chanteuse), Pierre Richard (acteur), Clémentine Célarié (actrice), Gérard Darmon (acteur), Rudy Ricciotti (architecte), Christophe Barratier (réalisateur), Arielle Dombasle (chanteuse), Francis Veber (réalisateur), Patrice Leconte (réalisateur), Brigitte Fossey (actrice), Boualem Sansal (écrivain), Charles Berling (acteur), Yannis Ezziadi (acteur et auteur) Philippe Caubère (acteur), Vincent Perez (acteur), Myriam Boyer (actrice), Antoine Duléry (acteur), Afida Turner (chanteuse), Paulo Branco (producteur), Jean-Marie Rouart, de l’Académie française (écrivain), Josée Dayan (réalisatrice), Joël Séria (réalisateur), Bernard Murat (metteur en scène), Serge Toubiana (critique de cinéma et ancien directeur de la Cinémathèque française), Catherine Millet (écrivain), Jacques Henric (écrivain), Stéphanie Murat (réalisatrice), Marie-France Brière (productrice et réalisatrice), Daniel Humair (musicien et peintre), Judith Magre (actrice), David Belugou (décorateur de théâtre), Marie Beltrami (styliste), Tanya Lopert (actrice), Jean-Claude Dreyfus (acteur), Chiara Muti (actrice), Jean-Marie Besset (auteur dramatique), Stéphan Druet (metteur en scène), Christine Boisson (actrice), Karine Silla-Perez (actrice et réalisatrice), Myriam Boisaubert (poète), Lilian Euzéby (artiste peintre), Marion Lahmer (actrice).

Féminicide : les mots ont un sens. Pour un crime contre l’humanité, oui, pour un homicide conjugal, non

Les féministes occidentales ont tellement vidé le vocabulaire et galvaudé le sens des mots qu’elles emploient à tort et à travers un concept dénué de légitimité dans leurs bouches. Non, un homicide conjugal ou un meurtre crapuleux, quand la victime est une femme, NE SONT PAS DES FÉMINICIDES. Le concept de féminicide qui, à ma connaissance, n’a toujours pas été validé juridiquement sous nos latitudes (et c’est heureux), s’appelle un homicide (et un meurtre ou un assassinat selon qu’il y ait, ou non, préméditation).

Mais, autant je récuse toujours vigoureusement le terme de « féminicide » quand il est employé dans le cadre d’homicides conjugaux (car ces femmes ont été tuées parce que compagnes ou épouses et non « parce que femmes »), autant quand hier (9/11/23), sur CNews chez Laurence Ferrari, je l’ai entendu dans la bouche de Yaël Mellul à propos des israéliennes massacrées par le HamaSS, là, j’ai été d’accord avec elle.

Le corps de Shani Louk torturé puis exhibé (avec la complicité, on l’apprend aujourd’hui, de terroristes parallèlement correspondants de CNN ou d’Associated Press), de même que les femmes enceintes éventrées dont le martyre a été filmé puis diffusé aux familles, répondrait assez, pour le coup, au concept de féminicide. Puisqu’ici, à l’intérieur du crime contre l’humanité et du meurtre barbare, c’est bien leur féminité qui a été ciblée, piétinée, salie et insultée à la face du monde. Ces barbares ont voulu détruire, et ils l’ont affiché, ce qu’il y avait de proprement féminin en elles : leur beauté, leur sex-appeal, leur jeunesse et surtout, leur capacité de reproduction et leur possibilité de devenir un jour mères, et donc d’enfanter ce qu’il haïssent le plus au monde : des juifs.

Naturellement, et toujours dans le cadre du « crime contre l’humanité », il s’agit avant tout de crimes antisémites et peut-être, secondairement, de féminicides. Mais si cela devait être un jour publiquement qualifié ainsi, cette fois, je n’y verrais pas d’inconvénient.

Ces abominations sont aussi, comme chacun a pu le constater depuis un mois maintenant, l’occasion pour le féminisme occidental d’afficher toute sa laideur morale, toute la crasse charbonneuse, d’un noir absolu, qui putréfie son âme – bien au-delà de l’outrenoir de Soulages qui lui, rappelons-le, était un noir lumineux, un noir oxymore –, toute l’indignité gauchiste, en somme, et toute la soumission à l’islam qui sont depuis longtemps son fonds de commerce.

On l’a dit et redit : Judith Butler, la vieille sorcière du genre et du terrorisme islamique confondus, leur modèle à toutes, qui avait ouvertement pris la défense des terroristes du Bataclan en 2015, célébrait également dès 2006 le HamaSS et le Hezbollah comme « des mouvements sociaux progressistes qui font partie de la gauche globale »… – et elle ne s’en est toujours pas excusée. Sur ce sujet, on pourra lire l’article de François Rastier, « Judith Butler et le programme du Hamas », Observatoire du Décolonialisme, 3/11/2023.

Et bien sûr, aucune des disciples de Butler, qu’elle soit universitaire ou non, ne s’est émue de ces accointances honteuses. A l’image de Barbara Stiegler, de Bordeaux, elles continuent de se rouler par terre après un rapport sexuel entre collègues qu’elles regrettent au petit matin, tout en n’ayant aucun mot pour les israéliennes réellement massacrées, elles. C’est dire le niveau de nombrilisme et de déconnexion de ces petites bourgeoises autocentrées.

Pire, ces féministes ont même pondu cette ignoble tribune, hébergée comme il se doit par le torchon islamogauchiste Mediapart, pour voler à la défense de ces pauvres palestiniens antisémites jusqu’au trognon, ceux qui élèvent leurs enfants dans la haine du juif et les encouragent H24 à passer à l’acte – on se souvient de ces mères palestiniennes remerciant le ciel quand elles apprennent qu’un de leurs lardons s’est fait sauter en tuant des juifs. Et c’est bien sûr de ces gens que les féministes, Adèle Haenel en tête, vont prendre la défense ; certainement pas des israéliennes de tous âges, torturées, massacrées, coupées en morceaux. La « sororité », ça ne s’applique qu’aux pleurnicheuses et aux gauchistes et attention, seulement à partir d’un certain niveau de mélatonine ! C’est qu’on n’est pas seulement antisémite, chez les néo-féministes, on est aussi raciste : une juive, qui plus est un peu trop blanche, ne méritera certainement pas leur compassion. D’autant plus si son assassin est un de leurs petits protégés.

Le silence glacial de ces buses féministes, qui veulent tuer du blanc pour un baiser dans le cou mais qui ici se taisent prudemment – car comme je le dis depuis longtemps, la féministe sait toujours qui est son maître – en dit long sur les ravages du gauchisme dans ces pauvres cervelles décomposées par la névrose mais surtout, sur leur degré de soumission au « patriarcat oriental ».

On a bien compris que ce qui manque cruellement à ces féministes c’est, comme toujours, le courage. S’acharner sur un homme à terre, l’homme blanc non musulman, depuis bien longtemps dessoudé par d’autres hommes, là, oui, on y va, on cogne à bras raccourcis, c’est la fête à la Cité des femmes ! S’en prendre à l’homme non blanc, surtout quand il viole, égorge, décapite et réduit tout le monde en esclavage, elles comprises, ah, euh, han… gnééé, mais là, c’est pas pareil !

C’est devant l’horreur de l’Histoire, la vraie, celle qui appartient au réel, que les masques tombent définitivement. Les féministes occidentales n’ont pas d’honneur et elles n’ont aucun respect pour les femmes : celles qui sont otages, celles qui sont violées, assassinées puis dépecées parce que juives – et ici, en l’occurrence, parce que femmes juives –, jamais elles n’ouvriront leur vilaine bouche pour les défendre. Elles ne l’ouvrent jamais que quand on les surprend en train d’arracher les affiches de ces mêmes otages :

L’ignoble Sophie Pommier, monstre boboïde d’extrême gauche prise la main dans le sac, est tout à leur image : les « petites sœurs » du féminisme occidental n’ont aucun problème à marcher avec leurs Frères musulmans. Car elle sont bien là, leur « adelphité » et leur « sororité » (de mes deux) : islamonazisme et féminazisme ne font plus qu’un depuis longtemps !

[à suivre…]

  • Voir aussi :

Sur le même sujet :

. L’appel d’Olivia Cattan de Paroles de Femmes (« Mais pourquoi un tel silence autour des féminicides en Israël ? », Atlantico, 9/11/23), bien que mon analyse diffère quelque peu. Elle écrit que son « appel n’est pas politique. Cet appel est purement féministe et humaniste », mais c’est ne pas voir qu’aucun musulman ou islamo-gauchiste en vue ne l’a encore signé, ni aucune « féministe du genre » de gauche.

Je réfute aussi le concept utilisé de « féminicide de masse ». Ce qu’on a fait à ces israéliennes – dont elle décrit bien mieux que moi l’horreur absolue – est un féminicide tout court, le seul cas où ce mot pourrait, devrait, à mon sens, être employé et ce, en dehors de toute idéologie féministe. Je pense en effet que le même mot ne peut pas servir à désigner un homicide conjugal et des atrocités qui vont au-delà même des crimes contre l’humanité du nazisme.

. Cet article, déjà ancien, auquel l’actualité donne malheureusement raison tous les jours :

J’aurais tellement préféré me tromper… :

Journée des droits des femmes – Égalité femmes hommes : cette erreur que les néo-féministes commettent si souvent (Interview Atlantico)

Mon entretien avec Atlantico, 8 mars 2023

« Le présupposé féministe voulant que « les femmes soient sous-représentées dans de nombreuses entreprises mondiales » est aussi vague que sans objet »

Selon la BCG Gender Diversity Survey, il y a une corrélation positive entre la participation volontaire des hommes à des programmes d’inclusions et les progrès observés. Lorsque les hommes sont engagés dans des programmes, 96 % des organisations constatent des progrès, contre seulement 30 % des organisations où les hommes ne sont pas engagés. Ces résultats sont-ils surprenants ? A quel point cela est-il prouvé par ailleurs ?

Ce cabinet cite uniquement les chiffres du Peterson Institute for International Economics, un think tank privé américain qui se dit « non partisan », mais n’en souscrit pas moins à l’idéologie féministe dominante. La première phrase de la publication du BCG : « Les femmes sont sous-représentées dans de nombreuses entreprises mondiales, en particulier au sein des équipes de direction, et les entreprises passent ainsi à côté d’opportunités » a en effet tout de la pétition de principe. C’est une affirmation gratuite, qui signe clairement l’option militante de ce comité et, probablement, son allégeance aux principes du « capitalisme woke » – ces orientations récentes du marketing qui utilisent l’air du temps féministe pour le convertir en actifs financiers (sur ce sujet, voir le livre d’Anne de Guigné, Le Capitalisme woke. Quand l’entreprise dit le bien et le mal, Paris, Presses de la Cité, 2022). Pourquoi pas, après tout, c’est de bonne guerre pour un cabinet international de conseil en stratégie ; ce qu’est le BCG, Boston Consulting Goup qui a rédigé ce texte. Ils sont ici entièrement dans leur rôle – ce qui ne veut pas dire pour autant que ce qu’ils avancent est fondé d’un point de vue économique, social ou sociétal.

Le présupposé féministe voulant que « les femmes soient sous-représentées dans de nombreuses entreprises mondiales » est aussi vague que sans objet. Dans beaucoup de secteurs clés – en général les plus confortables, car situés dans le tertiaire –, les femmes sont au contraire sur-représentées (dans l’éducation, la santé, l’université…) ; et inversement, les hommes sont toujours sur-représentés dans les métiers sales et éreintants. Pour autant, on n’entend jamais les éboueurs, les terrassiers, les égoutiers, les équarisseurs, les couvreurs, les laveurs de vitres ou les livreurs d’Uber Eats, à 92% des hommes, réclamer la parité, eux. Le point de vue féministe vindicatif est systématiquement borgne et victimaire en ce domaine, car il émane principalement de femmes issues de la bourgeoisie moyenne et supérieure, focalisées sur les postes de direction qu’elles veulent de toute urgence arracher aux hommes – sans pour autant être disposées à concéder les sacrifices personnels que ceux-ci ont toujours accepté pour y parvenir.

Car quand on regarde de près pourquoi les femmes ne sont pas plus nombreuses dans les postes de direction, il ressort en général qu’il ne s’agit aucunement de sexisme mais plutôt de choix personnels de la part de ces femmes. Il est inévitable que les femmes, qui biologiquement accouchent et maternent leurs nourrissons, aient envie de leur consacrer du temps, et il est également inévitable que d’une manière ou d’une autre, cela prenne sur leur énergie et impacte directement leur temps de travail. Une femme, de ce point de vue, ne sera jamais un homme et les arbitrages qu’elle aura à faire dans sa vie, entre travail à l’extérieur et enfants, lui seront toujours posés d’une manière propre à son sexe. Cette réalité n’est en soi ni un bien ni un mal ; elle n’est ni une oppression ni une injustice : elle est simplement une réalité biologique et anthropologique avec laquelle il faut bien apprendre à composer – toutes choses que le féminisme idéologique est définitivement incapable d’entendre, puisqu’il a choisi de porter le fer contre la différence biologique des sexes et par-dessus tout, contre tout ce qui lui rappelle l’existence des hommes.

D’ailleurs, parmi les propositions que fait le BCG pour « améliorer la diversité de genre au travail », la première est de « soutenir les politiques de travail flexible », une revendication en soi typiquement féminine – je dis bien féminine, et non pas féministe, car compréhensible et même parfaitement justifiée. Mais au lieu de reconnaître la différence des sexes et le fait que les femmes ont davantage besoin de flexibilité que les hommes – en leur proposant par exemple des mesures adaptées à leur sexe et à la particularité féminine qu’est l’investissement maternel et le soin porté aux jeunes enfants –, tout ce que le comité trouve à proposer, c’est que les hommes se mettent eux aussi au temps flexible… sans comprendre que les attentes des hommes au travail ne sont pas celles des femmes, qu’elles ne l’ont jamais été et qu’elles ne le seront jamais. On a déjà constaté que même quand on veut obliger les hommes à prendre de longs congés de paternité, la plupart renâclent ; cela ne fonctionne qu’à la marge.

A titre personnel, je suis moi aussi pour que l’on soutienne les femmes qui ont opté pour la flexibilité (l’emploi à temps partiel, le travail à distance, le congé parental, le partage d’emploi, etc., prônés par la publication du BCG) – mais pas avec le même objectif. Pas pour « créer une main-d’œuvre équilibrée entre les sexes » comme ils le préconisent – ce qui n’a en soi aucun intérêt ni même aucun sens –, mais pour que la qualité de vie de celles qui en ont un besoin vital soit améliorée et que ces femmes soient soutenues dans des choix leur permettant de concilier vie familiale, vie personnelle et vie professionnelle. De plus, cette proposition, en réclamant du travail flexible paritaire, ce qui revient à abaisser le temps de travail pour tous, va de fait contre la possibilité, pour ces mêmes femmes, d’occuper les postes de direction… ceux-ci exigeant par nature un investissement extrême en temps et en motivation. Une incohérence tout à fait typique du féminisme : on réclame de diriger une entreprise du CAC 40, mais si possible à mi-temps et en demandant qu’il en soit de même pour les hommes…

Pourquoi est-il important que les hommes s’investissent aussi ? De quelle manière doivent-ils le faire ?

Le présupposé de départ étant infondé, les hommes n’ont pas à battre leur coulpe parce que des officines féministes ont décidé de les accabler et de les culpabiliser sans relâche. Quand, dans le monde du travail, des hommes ont des comportements objectivement sexistes ou discriminatoires, il convient de les dénoncer sur le champ et de porter l’affaire en justice, un point c’est tout. Il existe en France des lois pour protéger les femmes, il faut les utiliser et porter plainte. Tout ce qui n’est pas objectif, c’est-à-dire susceptible d’être condamné en justice, ne relève le plus souvent que de l’interprétation personnelle féministe, de ses ruminations paranoïaques et surtout de ses envies d’en découdre avec le sexe opposé, dans le but d’imposer à tous son nouvel ordre moral (« mansplaining », « masculinité toxique », « eye rape », et autres billevesées ; la liste s’allonge chaque jour).

Les différences de salaires entre hommes et femmes, une fois que l’on compare sérieusement des choses, se réduit toujours à peau de chagrin, comme le rappelait déjà en 2017 cet article de The Economist : quand on compare ce qui est comparable (emplois de même niveau, dans la même entreprise et au même poste), les différences de salaires H/F n’étaient en France que de 2,7% en 2016, un chiffre qui ne cesse depuis de décroître. Les hommes n’ont donc pas à raser les murs à ce sujet. Certaines professions sont plus masculines et d’autres plus féminines, oui, et alors ? Pourquoi faudrait-il autant d’esthéticiens que d’esthéticiennes, de sage-hommes que de sage-femmes, d’éboueuses que d’éboueurs ? Qu’est-ce que cela peut bien faire, dans le fond ?

Le manque de femmes dans les écoles d’ingénieurs, notamment dans les STEM (disciplines regroupant les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques) ne sont pas non plus imputables à des discriminations sexistes. Personne n’a jamais empêché une fille de devenir experte en cybersécurité – au contraire, même, on les tanne en permanence pour qu’elles intègrent ces formations, allant même jusqu’à créer, en toute injustice, des filières de recrutement réservées exclusivement aux filles. Qu’à cela ne tienne, elles ne sont pas intéressées ! Car oui, très rares sont les jeunes filles qui passent spontanément leurs nuits entières, entre 12 et 18 ans, à programmer des serveurs ou à faire tourner des bots. Pourquoi mon fils l’a fait et pas ma fille ? Parce que je les aurais sexistement conditionnés ? Quelle blague ! Cela s’appelle simplement le paradoxe scandinave et personne n’y changera quoi que ce soit, pas plus la propagande féministe que ses envies de coercition. Encore une de ces lois de la réalité, ce satané réel, l’ennemi de toujours des féministes… On pourra également se reporter, sur ce sujet, à la contribution récente de Marco Balducci dans Atlantico : « L’égalité femmes hommes ne mène pas à l’indifférenciation des rôles sociaux et le paradoxe norvégien est là pour le prouver ».

Comment faire pour que les hommes puissent être des alliés de l’égalité homme-femme et faire progresser les droits des femmes sans pour autant avoir à s’effacer ?

Dans les faits, les hommes n’ont jamais été opposés à l’égalité des sexes. C’est une fixation féministe et une pure intox que de vouloir faire croire le contraire. En Occident tout au moins (je ne parle pas des sociétés non occidentales que je ne connais pas de l’intérieur), l’inclusion des femmes dans l’égalité des droits (droit de vote, accès au monde du travail, salaires égaux à travail et investissement égal, etc.) a toujours été non seulement acceptée, mais voulue et défendue par les hommes. Depuis longtemps, les droits des femmes sont exactement les mêmes que ceux des hommes en France, comme dans la plupart des démocraties occidentales. Les imprécations féministes se placent ici, comme souvent, au-delà et en deçà du droit : elles s’apparentent de plus en plus ouvertement à une entreprise de terreur idéologique, qui en arrive à culpabiliser des gens qui n’ont rien à se reprocher. Il ne faudrait pas non plus oublier que tous les droits dont disposent aujourd’hui les femmes en France ont été votés par une majorité d’hommes – parfois même à 100% d’hommes, à l’instar du droit de vote des femmes ! Un combat, qui plus est, initié par un homme du XIXe siècle, le philosophe anglais John Stuart Mill (mais comme on le sait, les féministes ont l’apologie sélective).

Qu’est-ce qui explique que les néo-féministes choisissent des stratégies, en non-mixité notamment, qui excluent les hommes voir les antagonisent ?

Elles offrent, par cela même, la démonstration ultime qu’elles cherchent bien moins à défendre « l’égalité » (un mot-étendard vidé de son sens qui n’est souvent, comme ici, qu’un faux-nez) qu’à entretenir la « sale guerre » des sexes, un antagonisme dont elles ont absolument besoin pour nourrir leur matrice névrotique. Se victimiser H24 en s’inventant quotidiennement de nouvelles oppressions est une occupation féministe qui s’est professionnalisée ; c’est également une tactique infaillible, qui permet à d’innombrables officines d’exister médiatiquement, de réclamer des subventions et de se verser des salaires. Et cette journée du 8 mars est bien évidemment une campagne de communication imparable pour remplir les caisses féministes.

(Article également en libre accès ici)

[Peur sur la ville] – Francis Dupuis-Deri et les « masculinistes »

Francis Dupuis-Deri est ce petit chaperon arc-en-ciel qui, depuis 2019 et son manifeste idéologique d’extrême gauche (autrement dit, féministe), La Crise de la masculinité, autopsie d’un mythe tenace, s’est fait le relais servile du néo-féminisme misandre, celui qui a vu le Grand Méchant Loup. Or il faut savoir que cet affreux méchant loup a désormais un nom, et même deux : la masculinité, rebaptisée pour l’occasion le « masculinisme », et la virilité, rebaptisée, avec les sanglots d’horreur et de frayeur dans la voix qui s’imposent, le « virilisme » !

LA FRRRANCE A PEUUUR !!! Le « masculinisme » et son acolyte, le « virilisme », arrivent en ville !! Rangez vos poules, braves gens : les rrrenards sont entrés dans le poulailler !

Et quand Francis Ouin-Ouin, comme toute la presse complaisante qui relaie sa tambouille manipulatrice, a dit « masculinisme », il a tout dit ! Le Point nous le présentant justement ces jours-ci comme un éminent « spécialiste de l’antiféminisme », cela tombe très bien – l’antiféminisme, c’est tout moi ; je vais donc profiter de cette occasion pour lui dire deux mots.

L’article du Point, « Mankind Project : « Le masculinisme perçoit l’égalité entre les sexes comme une menace », une énième pleurnicherie fondée sur du vent – plus exactement sur une paranoïa victimaire montée de toutes pièces qui, comme l’essentiel de la logorrhée féministe, ne cherche même plus à dissimuler son gauchisme crasse –, va nous permettre de contempler à nouveau le fameux « masculinisme », celui dont on nous rebat continûment les oreilles depuis des semaines maintenant.

La dernière grosse offensive sur le sujet est bien sûr celle du lamentable documentaire pro-Amber Heard de France Télévisions, une production typique de la propagande d’État féministe, qui préfère pleurer sur une fausse victime plutôt que de reconnaître la réalité, forcément plus nuancée, des faits. Quand une menteuse, manipulatrice et violente, se fait prendre la main dans le sac, c’est tellement plus fainéant de hurler au « masculinisme » que de reconnaître ses torts, n’est-ce pas ? Sur la délicieuse – ou plutôt, la vipérine – Amber Heard, on pourra se reporter à mon interview dans Atlantico :  « Agressions au sein du couple : les violences conjugales, produit du patriarcat ? Les statistiques établissent largement que non… »

Quoi qu’il en soit, il ne se passe plus une journée sans que le concert médiatique ne s’emploie à l’unisson à tout faire pour nous affoler avec le nouvel ennemi à la mode : el famoso « masculiniste » ! C’est-à-dire tout homme (ou toute femme, car il paraitrait, à entendre ces nouveaux commissaires du peuple, que j’en sois moi aussi), toute personne, donc, qui un jour s’est levée et leur a dit : « Vous commencez à nous les briser menu, avec votre féminisme à la noix ! ».

Ô blasphème, ô sacrilège ! Car, sachez-le, il est FORMELLEMENT INTERDIT d’émettre la moindre réserve, le moindre doute, la moindre critique, de faire la moindre observation, de ne pas fléchir docilement le genou, de ne pas battre sa coulpe en se tordant les mains, de ne pas balbutier dévotement « amen », de ne pas pleurer de chaudes larmes de contrition devant l’Éternel Féministe ! Si vous osez dire, ou même penser : « Y en a marre, de ces simagrées ! Ça va durer encore longtemps, ces conneries ? » (ce que je dis tous les jours, je l’avoue), eh bien, c’en est fini de vous, la tache noire de l’infâmie s’abat sur vous : vous êtes estampillé masculiniste, vous êtes officiellement d’extrrrême drroite (à prononcer en roulant les R, © Mathieu Bock-Coté 😉 ) ! VOUS N’AVEZ PAS LE DROIT DE PENSER EN DEHORS DES DIKTATS DE L’ÉGLISE TOUTE-PUISSANTE DE LA FLAGELLATION MISANDRE, il faut vous le dire en quelle langue ?! Pour mieux réviser notre leçon, nous allons donc de ce pas nous édifier tous ensemble, en relisant le sermon du Père Ouin-Ouin publié par le Point, pourtant habituellement mieux inspiré.

Déjà, le titre, « Le masculinisme perçoit l’égalité entre les sexes comme une menace », est une manipulation grossière et un pur mensonge. La frange de mascus se déclarant opposée à l’égalité des sexes ne recouvre qu’une minorité d’extrémistes qui ne représentent en rien la masse (dont moi, qui suis une femme, je fais partie) de tous ceux, de plus en plus nombreux, qui critiquent à bon droit les excès et les abus de la propagande féministe. C’est ici une tactique ordinaire de la rhétorique féministe : faire croire que tous ces gens sont contre « l’égalité des sexes » (ou la considèrent « comme une menace »), après avoir évidemment pris soin de vider entièrement ce concept de son sens. Aujourd’hui, si vous dites qu’un homme ne peut pas accoucher, ou que l’idéologie du genre est une monstrueuse imposture, vous êtes de facto classé comme un opposant à l’égalité : c’est aussi simple que cela ! Pour ce féminisme devenu fou, l’égalité des sexes n’a plus rien à voir avec l’égalité en droits, que chacun pourtant reconnaît et respecte. Que l’intégralité des mascus (à ma connaissance) défende nos acquis civilisationnels, dont cette égalité en droits, compte évidemment pour rien aux yeux des fanatiques qui leur ont déclaré arbitrairement la guerre. Si vous êtes contre les délires genristes ou que vous critiquez des discours féministes névrotiques relevant de plus en plus ouvertement du délire paranoïaque ou du révisionnisme historique, vous êtes contre l’égalité !

« Pour nous, les chercheurs, le masculinisme […], ou l’antiféminisme d’extrême droite ». Naturellement, pour ce golem patenté, « antiféminisme = extrême-droite », y a pas, c’est tout, gneu gneu. On est encore devant un représentant ordinaire du conformisme intellectuel de gauche, cette vieille gauche marxiste en état de putréfaction qui recrute pourtant toujours autant d’esprits fourbus – principalement chez les fonctionnaires de l’éducation, puisque c’est la religion officielle qu’il faut réciter pour se faire recruter puis toucher ses émoluments. Traiter d’extrême droite ou de nazi, il ne savent donc faire que cela ; c’est le niveau zéro de l’argumentation, le stigmate du vide de la pensée, mais qu’importe : « Tout ce qui ne communie pas à mon gauchisme crasse est d’extrême droite, gnéééé, la messe est dite ». Bref, continuons.

« Quand j’ai écrit La Crise de la masculinité en 2019, j’ai été très surpris de découvrir à travers les travaux d’historiens que ce type de discours en Occident existait déjà à Rome dans l’Antiquité, et plus récemment à la sortie du Moyen Âge, puis de façon presque ininterrompue dans le royaume de France, d’Angleterre, et même aux États-Unis. Aujourd’hui, on retrouve ce discours partout, du Vatican à la Corée du Sud en passant par le Maghreb ».

Mais c’est bien sûr… Ainsi, selon ce doctrinaire, toute l’histoire de l’Occident, de la Rome antique à nos jours en passant par le Moyen Âge, se résume à celle de la Corée du Sud et du Maghreb contemporains : mais comment cela a-t-il pu nous échapper si longtemps ? Qu’il est donc reposant de faire de l’histoire, quand on ne se nourrit que de la propagande féministe de caniveau : il suffit de pleurer au « masculinisme » tous azimuts, et le tour est joué ! Le petit logiciel marxiste qui tourne à plein régime et pense à la place de ce zombie est pourtant facile à repérer : Professeur Ouin-Ouin appelle encore et toujours à la déconstruction de la civilisation occidentale, cette vieille lune gauchiste, dont le féminisme et le wokisme sont devenus les plus efficaces fers de lance.

« Pour la chercheuse Mélissa Blais et moi-même, dire que la masculinité conventionnelle n’existe plus est une manière de la réaffirmer constamment. »

On comprend bien que ce qui indispose ici si fortement nos inquisiteurs fanatisés, c’est l’existence même de la masculinité. Pas seulement le prétendu « masculinisme » : la masculinité en elle-même, affublée pour l’occasion du qualificatif de « conventionnelle » puisque, comme on le sait, ces déconstructeurs fous ont pour projet de détruire entièrement la masculinité. Que des femmes comme moi leur disent : « Mais laissez donc la masculinité en paix, elle est précisément ce qui fait que nous, on aime les hommes ! » ne les intéresse évidemment pas. Une femme ne peut être entendue, devant ce tribunal ecclésiastique, que si elle consacre à leur divinité toute puissante : le féminisme déconstructiviste d’extrême gauche. Pour ces rois de l’amalgame, une femme de droite n’est rien moins qu’un homme ou un « masculiniste », c’est-à-dire un ennemi à abattre : tout ça, c’est du pareil au même ! Leur objectif n’a jamais été de défendre des êtres humains, femmes ou hommes, mais exclusivement leur idéologie politique d’extrême gauche ! La suite de l’interview va nous le démontrer noir sur blanc.

S’ensuivent les habituelles jérémiades sur les cercles d’hommes, une fixette uniformément répandue chez les universitaires féministes, que j’avais déjà abordée à propos d’un article passablement ridicule de Martine Delvaux dans L’Obs (j’en parle dans cet article), mais tout aussi révélateur : ces gorgones féministes se gargarisent des réunions en non-mixité quand il s’agit de femmes, mais s’étranglent de fureur si les hommes font de même ! Et elles viennent ensuite nous parler d’égalité ! Le ridicule est atteint dans ce passage, quand Docteur Ouin-Ouin nous apprend : « Quand les féministes radicales ont inventé les cercles de parole non mixte, elles ne cherchaient pas à refonder leur féminité, elles cherchaient à mettre en commun leurs problèmes individuels pour les politiser ».

« Elles ne cherchaient pas à refonder leur féminité », vraiment ? Quelle réécriture de l’histoire, quelle propagande de l’orthodoxie genriste ! Derrière cette formule, en vérité, c’est une authentique guerre aux femmes qui est menée : « Votre féminité est une incurie, mesdames, sachez-le ! Nous, néoféministes, sommes ici pour DÉCONSTRUIRE (c’est-à-dire DÉTRUIRE) NON SEULEMENT LA MASCULINITÉ, MAIS VOTRE FÉMINITÉ ! La masculinité et la féminité appartiennent à l’ancien monde ; nous ferons table rase de ce passé ! ». Sur ce sujet, on peut aussi se reporter à cet article :

Il y a donc une double imposture dans ce passage : non seulement, il est faux de prétendre que les radicales des années 70 rejetaient en bloc la féminité – il ne s’agit là que d’une dérive idéologique néoféministe (l’idéologie du genre) qui s’est répandue seulement à partir des années 80 –, et il est grotesque de justifier que les femmes soient invitées à politiser leurs revendications, mais pas les hommes ! Ceci étant dit, on a parfaitement compris ce qui contrarie tant Mr Ouin-Ouin : « Féminisme politisé à l’extrême gauche ? Bien, bien, très bien… Réponse masculine pas d’extrême gauche ? Haaan, ce sont des naziiiis ! C’est le Ku-Klux-Klan !! Il faut les faire taire de toute urgence ! ».

Le journaliste du Point, qui semble tout acquis à la cause néofem, joue ensuite à se faire peur en demandant, un trémolo dans la voix: « Tous les masculinistes sont-ils virilistes ? ».

« Viriliste » !? Ooh mon Dieu, le comble de l’horreur !! La virilité tapie derrière le masque du « virilisme », ou l’inverse, on ne sait plus, mais qu’importe : on en frémit d’effroi ! C’est que ça fait troop peur, les hommes, houlalalalalalala ! Le.a féministe woke, cet ectoplasme rongé par ses névroses, fait littéralement dans son froc dès que la racine latine vir est employée !

Adepte de Francis Dupuis-Deri en tenue de combat, fin prêt à anéantir le « virilisme ».

Vir, pour mémoire, c’était en latin : l’homme, le mâle, l’adulte, le héros, l’homme de caractère, le personnage illustre, la personne douée de qualités particulières, le mari, le conjoint, l’époux, l’amant, le mâle d’un point de vue biologique, le militaire, le soldat, le matelot, le marin, l’individu et même, au pluriel, le genre humain… En somme, la liste complète de tout ce que nos déconstructivistes veulent réduire à néant ! On visualise de plus en plus clairement l’étendue de leur pathologie mentale.

Dupuis-Deri répond à cela par un bla-bla pétri de contradictions, bien obligé de reconnaître que la plupart des cercles d’hommes, constitués de pères divorcés, ne sont absolument pas vindicatifs, ni même antiféministes – beaucoup d’hommes féministes étant amenés à faire connaissance un jour, pour leur plus grande stupeur, avec le système de broyage des associations féministes, leurs fausses accusations d’agressions sexuelles ou la captation de leurs enfants –, ce qui l’amène à cracher enfin le morceau :

« Ces réseaux canalisent des idées, des valeurs, des profils qui sont, selon nous, conservateurs, et donc problématiques par rapport au féminisme ».

Aaah, voilààà, c’était donc juste çaa !! Mais fallait le dire tout de suite ! Il est donc « problématique, d’un point de vue féministe », de ne pas communier à son gauchisme crasse, pour ceux qui n’auraient pas encore compris ! Ma seule question, à ce point de l’interview, est la suivante : pourquoi le Point est-il comme anesthésié devant ce militant gauchiste tout droit sorti d’un meeting aviné des néo-clochardes en débine du collectif Du Pain et des Roses ? Le pire est qu’il poursuit, s’enfonçant gaillardement dans son marécage néo-marxiste :

« Déjà, ils [les hommes, ou les « masculinistes »] insistent sur la différence entre masculin et féminin, ce qui est essentialiste. »

Le credo genriste, donc… 🙄🙄🙄 Que dire, devant tant de bêtise décomplexée… sinon qu’il est impossible de discuter avec des fous, des esprits empoisonnés à ce point par l’idéologie et le déni du réel. On réalise un peu plus chaque jour à quel point le féminisme est devenu un trouble mental ; le problème étant qu’ici, ce délire est présenté comme de la pensée. Et notre propagandiste de la déconstruction de continuer à dérouler doctement son petit livre rouge :

« Quand on regarde les sites Web de retraite pour femmes, on s’aperçoit parfois que la page est rose. Là non plus, nous ne sommes pas dans une grande déconstruction. »

😂😂😂 Et alors, le rose est interdit pour les femmes, maintenant ? On réalise avec consternation à quel point ces petits commissaires politiques sont rassotés avant l’âge, sclérosés dans leur formol idéologique, bégayant comme des mantras moisis leurs vieilles fixettes genristes : « Hiiin, le rose pour les femmes, c’est pô bien, le bleu pour les hommes, c’est maal… ». Mazette, mais c’est tout ce que l’université québécoise a à nous envoyer ? Il faudrait penser à vous renouveler un peu, l’ami… Il est vrai que quand on n’a pour tout viatique que trois poncifs néofem à marteler, on fait vite figure de petit hamster dans sa roue… Peu après, il fait cependant un point d’histoire à retenir :

« Lors des manifestations anti-impérialistes d’extrême gauche qui naissent à la fin des années 1960 sur les campus des universités américaines, comme Berkeley, on voit peu à peu émerger des groupes de féministes radicales. »

C’est-à-dire ce féminisme même qui n’en finit plus de déferler sur nos sociétés, telle une Méduse aux multiples visages. Lui s’en réjouit, bien entendu, puisqu’il a construit toute sa carrière et ses prébendes au cœur même de ces bataillons. En tout cas, pour ceux qui n’avaient pas encore assimilé que le féminisme n’était plus qu’une idéologie d’extrême gauche, ce petit rappel historique n’est pas totalement inutile.

« Elles s’aperçoivent alors que leurs camarades masculins adoptent parfois des attitudes machistes et qu’il y a des problèmes d’égalité des sexes dans le mouvement. C’est à ce moment qu’elles créent des groupes de parole non mixtes dédiés au féminisme radical. »

Ces féministes étaient comme souvent de grandes névrosées qui pour beaucoup ont terminé dans l’alcool, les médicaments et les maladies psychiatriques – c’est également le cas d’un grand nombre de leurs chefs de file. On notera encore que pour Dupuis-Deri, très doué pour réécrire l’histoire, comme toujours, dès qu’un homme se comporte en homme, c’est « machiste », « l’égalité des sexes » est en jeu, et cela justifie entièrement le féminisme radical, ses diatribes haineuses et sa guerre des sexes universelle.

« Peu après, des militants créent à leur tour le mouvement des hommes, qui se revendique antisexiste, antipatriarcale, et qui propose une réflexion sur la contraception masculine et les violences contre les femmes. Mais au fil des années, les programmes de ces hommes se concentrent de plus en plus sur l’absence des pères, le divorce, les problèmes avec les avocats, la pension alimentaire, etc. Certains hommes qui se disaient féministes ne reconnaissent eux-mêmes plus leur mouvement. C’est ainsi que le mouvement des hommes devient masculiniste ».

C’est ce que je disais plus haut. Sauf que les problèmes que rencontrent ces hommes justifient qu’ils s’organisent en groupes de défense. Il n’y a pas à les stigmatiser et les traiter de « masculinistes » pour cela. On est encore une fois face à un féminisme autoritaire qui ne sait que diaboliser ses contradicteurs aussitôt qu’il est pris en défaut.

La conclusion de l’article est juste lunaire. Après avoir déroulé tout cet argumentaire pour accabler gratuitement et ostraciser les hommes, la masculinité, la virilité et les affubler de caricatures grossières, le journaliste reconnait que « le Mankind Project, s’il n’est pas agressif envers les femmes, n’évoque tout simplement pas le sujet [des stéréotypes] ». Alors, pourquoi ne pas l’avoir dit dès le début ? Ce à quoi Mister Mauvaise Foi répond, toute honte bue :

« Ce qui est impressionnant dans les témoignages qu’on a, c’est que ces hommes n’ont pas de propos antiféministes, ils ne crachent pas sur les femmes. »

Bon alors déjà, Du*on, être antiféministe ne revient pas à cracher sur les femmes : j’en suis une et je ne me crache pas dessus, bien au contraire ! C’est toi qui me crache dessus, en parlant en mon nom alors que je ne t’ai rien demandé !

Ensuite, ce qui est surtout impressionnant ici, c’est la bouille argumentative et la mauvaise foi absolue dans lesquelles barbote cet individu. Il avoue lui-même ne rien avoir à reprocher à ces hommes, mais il leur dédie quand même une interview entière de stigmatisations et de reproches ! On croit rêver ! Il conclut :

« Ils donnent une bonne image de ces stages de masculinité, malgré le fait qu’il y a eu des signalements (auprès de la Miviludes). Vous allez me dire une dizaine de signalements sur plusieurs milliers d’hommes, c’est très peu, mais on sait très bien qu’ils ne représentent que la partie émergée de l’iceberg. »

La Miviludes, tiens donc ! Il est au courant, Mister Propagande, que la Miviludes vient justement d’épingler ses petites copines féministes ? Pourquoi balaie-t-il ces dérives sous le tapis ? Deux poids, deux mesures, comme toujours ?

Bref. On a bien compris, en décortiquant la parole de ce grand manitou du « masculinisme », de quoi il retournait, une fois de plus : cette campagne de stigmatisation n’est qu’une mystification, une offensive misandre de plus avec un ennemi fabriqué de toutes pièces pour mieux imposer l’idéologie féministe, une énième tactique de guerre pour criminaliser toute velléité de contestation de ses diktats.

Francis Dupuis-Deri n’est jamais que le serviteur zélé de ses maîtresses à penser, prêt à raconter à peu près n’importe quoi pour se faire bien voir de ses bailleuses de fonds, de cette Nomenklatura médiatico-universitaire qui lui permet de s’engraisser sur le dos de millions d’hommes, passés, présents et à venir, qu’il insulte à longueur de pages, sous prétexte qu’il est payé à les traiter comme des moins que rien.

J’en ai assez, moi, de ces tracts gauchistes indignes de la vie intellectuelle : stigmatiser comme des malpropres et traiter en parias les millions d’hommes, et les quelques femmes qui pensent comme eux, qui n’en peuvent plus de cette petite caste morale, est juste insupportable ! Il n’y a pas plus de « masculinistes » que de « virilistes » : il n’y a que des hommes normaux, que des folles furieuses ont rebaptisé ainsi pour s’inventer des ennemis imaginaires et entraîner de force le monde entier dans leur « sale guerre » des sexes ! Il est temps de dire stop à cette propagande !

[à suivre….]

  • Voir aussi :

[Image de couverture : Béla Lugosi dans Dracula, 1931]

[Lutte contre le conformisme] – Madonna, la chirurgie esthétique et la pression sociale : aliénée ou pionnière de nouvelles libertés ? (Interview Atlantico)

Entretien (décryptage) à retrouver sur Atlantico.fr (9 février2023)

Atlantico : Madonna a fait beaucoup réagir en apparaissant, aux Grammy Awards, avec une chirurgie esthétique prononcée, s’attirant beaucoup de remarques et de reproches. La reine de la pop a tenu à répondre à ses détracteurs en dénonçant l’âgisme et la misogynie. Que penser de cette ligne de réponse ?

Eromakia : Madonna s’est ramassé un déluge de critiques assez compréhensibles car pour toute personne équilibrée, la première réaction devant de telles déformations physiques ne peut être que la consternation. Moi-même, quand j’ai vu passer sa photo sur les réseaux sociaux, je ne l’ai au premier abord pas reconnue ; je l’ai prise pour Priscilla Presley, 77 ans, dont j’avais été interloquée quelques jours plus tôt par le visage cireux, factice, sans âge : celui d’une statue du Musée Grévin, en moins naturel. Les chirurgiens esthétiques américains ont la main particulièrement lourde, très caricaturale ; je ne sais pas si en France, on irait aussi loin – en tout cas, j’espère que cela ne deviendra jamais une nouvelle mode féministe, comme Madonna semble pourtant le préconiser.

Elle a très mal pris ces réactions, ce qui est également compréhensible, car les mots ont été durs (« Vampire de 2700 ans », etc.), or Madonna est une artiste sur le retour, au narcissisme blessé, luttant à mort pour être toujours créative et subversive. Ayant construit sa carrière et sa légende sur son corps jeune et provocant, Like a Virgin, les stigmates de l’âge étaient forcément impensables, impensés, pour une Material Girl de sa trempe, sans doute peu encline à l’introspection et à la sagesse des années.

Sa ligne de réponse est pour moi tout à fait navrante, mais parfaitement conforme au gloubi-boulga féministe mainstream dans lequel barbote l’intégralité de l’entertainment américain et désormais européen. Cinéma, musique, télévision, médias… Ce sont partout les mêmes rancœurs féministes, les mêmes jérémiades narcissiques, les mêmes mantras victimaires aussi creux et téléphonés que prévisibles et vides de sens.

« Encore une fois, je suis victime de l’âgisme et de la misogynie qui imprègnent le monde dans lequel nous vivons », écrit Madonna pour se justifier, enfilant les contre-vérités comme des perles. « Encore une fois », alors qu’elle a bâti toute sa notoriété sur son corps jeune, à une époque où elle ne se demandait pas tellement ce qu’en pensaient les femmes de 64 ans, par exemple, dont elle ignorait jusqu’à l’existence. Et pendant des décennies, quand les critiques du monde entier l’acclamaient et qu’elle engrangeait des fortunes colossales, on ne l’a pas tellement entendue dénoncer le « patriarcat » non plus… Il faut dire qu’en profitant grassement, elle n’allait pas mordre la main qui la nourrissait. De plus, comme on va le voir plus bas, celle qui pratique l’âgisme sans relâche, c’est plutôt elle.

La « misogynie » est ce mot magique des féministes qu’elles agitent à la moindre critique pour ne jamais avoir à se justifier de leurs errements. « Je suis une femme, j’ai le droit de dire et de faire absolument n’importe quoi. Si vous me le faites remarquer, vous êtes misogynes. Fin de la discussion ». On connaît la chanson – Sandrine Rousseau nous la sert à peu près tous les quatre matins. Mais au fait, quand dans sa réponse sur Instagram, Madonna s’adresse aux femmes qui la critiquent en leur disant : « Bow down, bitches ! » (« Inclinez-vous, salopes ! »), c’est du féminisme ou de la sororité ?

Atlantico : N’y a-t-il pas, aussi, un chemin de liberté tracé par Madonna, dans sa volonté de rompre avec les conformismes, y compris, cette fois-ci via une chirurgie esthétique assumée ?  Ou n’est-ce qu’une fausse disruption ?

Eromakia : Je n’ai absolument rien contre la chirurgie esthétique, que l’on soit homme ou femme d’ailleurs, chacun a bien le droit de corriger quelques défauts de la nature, s’il en souffre et que la solution est à sa portée. La chirurgie esthétique ne pose aucun problème en soi et fort heureusement, personne n’a attendu les leçons de féminisme disruptif de Madonna pour y recourir.

Le problème ici n’est pas tant la chirurgie en elle-même que les dérives de la dysmorphophobie dont Madonna semble affligée – à moins qu’il ne s’agisse de problèmes psycho-anxieux liés au vieillissement ou que sais-je, mais dont elle est de toutes façons la principale à souffrir. Il est vrai que l’on pense forcément à la quête de jeunesse effrénée des Bogdanoff ou aux expériences de Michael Jackson, avec les issues fatales que l’on connaît. Même si aucun d’entre eux n’est a priori mort de sa chirurgie, on s’interroge tout de même sur ce qu’ils ont fait de leur santé. Mais on se souviendra aussi que, alors que la France entière se gaussait de leurs mentons et de leurs visages, jamais les frères ne se sont plaints, jamais ils n’ont hurlé à la misandrie ou au sexisme, eux. Les féministes s’emploient toujours à donner raison à tous ceux qui pensent que les femmes sont des pleurnicheuses nées. Je ne les félicite pas.

Pour moi, c’est donc surtout la voie de la pathologie et de la haine de soi que Madonna entend ouvrir ici aux femmes. « Je suis heureuse de faire œuvre de pionnière pour que toutes les femmes derrière moi puissent avoir plus de facilité dans les années à venir », écrit-elle au sujet de ses charcutages… Le problème est bien qu’elle semble militer pour pousser les femmes, au nom de son féminisme, à s’engager dans cette forme de déshumanisation et de toute-puissance devenue folle (« Mon corps, mon choix ; je suis le démiurge de mon propre corps, je me défigure si je veux, quand je veux »), ce qui n’est franchement pas très engageant. Encore une fois, il y a chirurgie et chirurgie et ici, on est moins dans l’esthétique raisonnable que dans l’autodestruction pathologique. Les fans ont de quoi être effarés.

Atlantico : Au fond, quelles peuvent être les raisons de Madonna d’agir de la sorte ? Avec quels résultats ?

Eromakia : Parce qu’on est tristes pour elle, parce que son visage de poupée gonflable fourbue nous serre le cœur et nous renvoie à notre propre crainte du vieillissement, on cherche à comprendre ses motivations. Pour moi, comme je l’ai dit plus haut, la première raison serait la voie dans laquelle elle a engagé toute sa vie, celle du paraître et de l’éternelle jeunesse. Parce qu’elle a fait du jeunisme toute sa carrière, Madonna n’a pas pu, ou pas su vieillir. Il faut reconnaître à sa décharge que le show-biz est un Moloch sans pitié qu’il faut continuellement nourrir avec des corps frais et fermes. Ils sont très vite digérés par la bête et remplacés, c’est un peu la loi du genre ; très peu d’artistes s’en sortent indemnes.

Il y a ensuite une mode américaine, chez les artistes, à passer régulièrement sous le bistouri ; beaucoup de femmes le font par routine, par fixation sur leur physique et pour pouvoir aussi continuer à nourrir l’impitoyable Moloch. Je pense que Madonna l’a davantage fait par conformisme, par la banale peur de vieillir et par le rejet de ses rides, que par posture disruptive. C’est parce qu’elle est allée beaucoup trop loin et que le résultat est atroce, qu’elle prétexte aujourd’hui la disruption et la provocation. A mon avis, elle ne s’attendait pas du tout à ce fiasco. Je pense même qu’elle se trouvait belle, car elle ne peut sans doute plus se percevoir telle qu’est.

Une raison intéressante, évoquée par Julie Burchill dans un article écrit bien avant cette cérémonie des Grammy Awards (« Does Madonna ‘identify’ as young ? », Spiked, 10/11/ 2022), pourrait être à rechercher, non seulement dans sa quête éperdue d’un public jeune – au point d’aller se ridiculiser sur TikTok –, mais également dans son adhésion à l’idéologie trans, dont elle s’est à nouveau glorifiée lors de cette soirée, puis dans ses justifications sur Instagram. Comme l’écrit cette journaliste, Madonna « vit dans un monde où les femmes ont des pénis » et où la pensée magique laisse croire aux femmes qu’elles vont facilement tromper le réel… jusqu’au jour où elles se feront réveiller très brutalement. Il en va ainsi de la gestion de son corps vieillissant. Le fantasme de toute-puissance et l’obsession jeuniste ne sont jamais bons conseillers.

Atlantico : Qu’est-ce que cela nous dit de son approche du féminisme ?

Eromakia : Madonna nous sert le féminisme mainstream le plus convenu qui soit. On dirait du Sandrine Rousseau dans le texte, tellement il ne manque aucun lieu commun, aucun poncif. « J’ai hâte de (continuer à) repousser les limites et tenir tête au patriarcat », débite-t-elle crânement sur Instagram. Allez donc rechercher la définition de « patriarcat » dans le dictionnaire (par ex. le Robert en ligne) ; vous verrez que cela n’est pas absolument pas défini au sens où Madonna et ses comparses féministes l’emploient du matin au soir. La paranoïa victimaire et son corollaire misandre – les deux mamelles du néoféminisme « antipatriarcal » –, ne constituent en rien le « patriarcat », n’étant rien d’autre que les produits de ces esprits tourmentés.

Comme toutes les féministes militantes, Madonna se permet de parler au nom de « toutes les femmes » – comme si moi je lui avais demandé de me représenter, ou comme si « toutes les femmes » rêvaient secrètement de se faire augmenter les joues et la mâchoire dans l’espoir de ressembler à une version au riz soufflé de Morticia Adams. Mais que nenni !

Le plus frappant pour moi est qu’elle envoie un message terrible aux femmes qui vieillissent naturellement et qui avaient bien l’intention de s’en accommoder. C’est elle qui est âgiste, en vérité, car elle nous laisse entendre qu’il vaut mieux se transformer en créature post-humaine à prix d’or plutôt que d’accepter quelques rides d’expression, voire quelques rides tout court. D’autant que 64 ans n’est quand même pas un âge canonique, elle pouvait encore avoir du chien avec son visage naturel. Elle insinue donc maladroitement qu’à 64 ans, une femme naturelle est un débris qui ne devrait surtout pas rester comme ça. Je ne la félicite pas car ce faisant, elle fait exactement le jeu du « patriarcat » qu’elle dénonce.

En conclusion, ce sujet est bien moins léger qu’il y paraît, car derrière les affres de Madonna, ce sont toutes les contradictions du féminisme face au vieillissement féminin qui s’affichent. Le néoféminisme recouvre souvent une idéologie de femmes jeunes, de cigales qui ont le monde à leurs pieds sans en avoir conscience et qui se révèlent, une fois la bise venue, incapables d’affronter leur entrée dans l’âge. Madonna est l’archétype de ces féministes aigries, victimaires, geignardes, qui accusent toujours le « patriarcat » de tous les maux, oubliant que c’est celui-là même qui leur a déroulé le tapis rouge quand elles étaient jeunes et inconscientes, et qu’elles lui doivent à peu près tout.

L’impensé de l’idéologie féministe vis-à-vis de la femme âgée est aussi une chose récurrente ; le féminisme ne concevant la femme que dégagée de tous ses liens avec l’hétérosexualité, la maternité, le couple, la famille, les enfants, les petits-enfants, la vie affective… oubliant ce faisant de se projeter sur les conséquences de ces choix de vie une fois l’âge venu. Le féminisme est une doctrine qui ne peut que fabriquer des femmes paniquées par leur déclin physique, car de plus en plus promises à aborder le troisième âge célibataires, sans enfants ou très peu entourées. Condamnées donc, comme Madonna, à s’auto-transformer en poupées gonflables pour rester bankables sur le marché des objets sexuels, cherchant désespérément sous les quolibets à concurrencer les filles fertiles de 25 ans, quand ce temps devrait être passé pour elles et leurs préoccupations ailleurs, dans une sérénité qu’elles n’atteindront hélas que rarement. Le féminisme de Madonna m’apparaît donc comme une sorte de mythe de Faust, un fantasme de toute-puissance et d’auto-fabrication de la « femme nouvelle » (le corollaire de « l’homme nouveau » cher aux marxistes), fatalement destiné à se fracasser contre le mur du réel.

[Féminité toxique ?* ] – Le film Tár et l’abus de pouvoir au féminin

* En préambule, je tiens à préciser que la « féminité toxique » du titre n’est sous ma plume qu’une provocation gratuite, un simple renvoi d’ascenseur à la « masculinité toxique » perpétuellement brandie par les néoféministes. Je considère en effet que la « féminité toxique » n’existe pas en soi, pas plus que la « masculinité toxique » ; ces deux ensembles de caractères ne relevant jamais que de la division biologique des sexes – laquelle ne devrait (heureusement) pas être abolie de sitôt, n’en déplaise à l’Église Universelle de la Névrose Féministe. Parler de l’une comme de l’autre s’apparente donc à du sexisme, puisqu’il s’agit de diffamer un sexe et ses caractéristiques, quand bien même ceux-ci ne seraient pas choisis – car non, tout ne se choisit pas et tout n’est pas transposable d’un sexe à l’autre : rappelons que notre personnalité même est façonnée par notre ADN et que l’idéologie du genre est une gigantesque imposture pondue par des intellectuels en débine (essentiellement des sociologues et des féministes d’extrême gauche). Encore une illustration récente : plusieurs études convergentes ont conclu que l’empathie n’était pas distribuée de la même manière chez les deux sexes (cf. J.-F. Bouvet, « L’empathie, les femmes et la testostérone »Le Point, 04/01/2023 : « La principale hormone sexuelle mâle constituerait donc bien un frein à l’empathie »). Exiger d’un homme qu’il se comporte en tous points comme une femme est donc absurde. Et c’est parce que le néoféminisme est un sexisme de la pire espèce qu’il faut absolument se garder de lui emboîter le pas en recourant à ce type d’accusation gratuite et de discrimination sexiste. S’il existe des hommes toxiques, comme il existe des femmes toxiques, probablement répartis à égalité sur cette terre, la masculinité et la féminité en soi ne s’abordent pas selon ces seuls critères moraux.

La masculinité et la féminité, des qualités héritées à la naissance – car habituellement corrélées aux taux d’hormone sexuelles –, qui servent ensuite de terreau à nos constructions personnelles, ne sont donc en soi ni bonnes ni mauvaises, ni morales ni immorales, ni condamnables ni vénérables : elles sont simplement – de la même manière que les sexes féminin et masculin sont des données irréfragables de la biologie sur lesquelles on ne revient jamais, n’en déplaise encore à l’actuelle folie transgenre : « Le système XY de détermination sexuelle est un système génétique de détermination du sexe retrouvé chez l’humain, la plupart des mammifères, certaines espèces d’insectes (diptères) et de plantes (Silene latifolia). Ce système […] affirme que les femelles ont des chromosomes de types identiques (XX) alors que les mâles ont des chromosomes de types distincts (XY) ».

Il n’y a donc pas à discuter ad libitum de ces données biologiques : on naît homme ou femme (XY ou XX), on ne « devient » jamais son sexe, on l’est de naissance (Miss Beauvoir a encore déblatéré sur ce point des inepties plus grosses qu’elle). De la même manière, les hommes continueront à afficher leur masculinité et les femmes leur féminité puisque, à moins de souffrir de troubles mentaux plus ou moins sévères, ils ne peuvent guère faire autrement – sachant qu’il existe naturellement tout un continuum de comportements sexués, sur une échelle du masculin et du féminin très variable d’un individu à un autre ; ce qui ne pose en soi aucun problème. Il existe des femmes hétéros très masculines, des lesbiennes très féminines et réciproquement, et inversement chez les hommes gays et hétéros ; tout ceci ne relevant que de variables personnelles qui n’auraient jamais dû être exploitées par l’idéologie du genre de la manière éhontée que l’on connaît. Comme le dit également Marie-Estelle Dupont (« Face à Bock-Côté », 21/01/23), « l’idéologie mortifère » des trans-activistes, en imposant que « la pathologie devienne la référence », pratique une « récupération idéologique cynique » (38-39′).

Le plus « amusant » est qu’en dépit du battage médiatique féministe – qui s’échine comme toujours à lutter contre des moulins à vent –, les femmes, mêmes féministes, continuent à préférer, et de loin, les hommes masculins ! (« Sur Tinder et ailleurs, « même après #MeToo, les filles veulent encore des gars, des vrais », Le Temps, 12/10/22 – article payant sur lequel je reviendrai plus bas). Le verbiage féministe et son emprise totalitaire et rééducatrice ne sont donc une fois de plus sur ces sujets qu’une immense perte de temps pour tout le monde, qui ne pourront à terme que finir dans les poubelles de l’histoire des idéologies fumeuses. Si la féminité ou la masculinité « toxiques » n’existent pas en soi, ce qui existe bien, par contre, ce sont la stupidité féministe et sa mauvaise foi abyssale, que le ressac de l’actualité nous ramène chaque jour sous les yeux.

Tár et la pleurnicherie féministe au cube

« Je suis Fââme, chef d’orchestre et lesbienne, bou-hou-hou ! » : le triple ouin-ouin de Marin Alsop.

Venons-en donc à l’article qui nous a encore bien fait sourire la semaine dernière : « Offensée en tant que femme, en tant que cheffe d’orchestre, en tant que lesbienne » : Marin Alsop fustige le film Tár avec Cate Blanchett » (Madame Figaro, 11/01/2023). « I’m offended by Tár as a woman, as a conductor, as a lesbian », larmoie ainsi au cube et en VO Marin Alsop (The Sunday Times, 08/01/2023).

Dans ce long-métrage de Todd Field, l’actrice australienne Cate Blanchett incarne Lydia Tár, une chef d’orchestre lesbienne, tout aussi célèbre et admirée que narcissique, manipulatrice, toxique et prédatrice. Le film nous fait assister à l’ascension et la domination de Lydia, suivies de sa descente aux enfers, dans l’infâmie des accusations de harcèlement moral et même d’abus sexuels.

Bien que Lydia Tár soit présentée par le film comme un personnage fictif, Marin Alsop s’est immédiatement reconnue en elle, « en tant que lesbienne, chef d’orchestre et femme de pouvoir », dit-elle – elle ne précise pas cependant si le côté manipulateur et abuseur serait également le sien, la seule chose en vérité qui nous aurait réellement intéressés.

Le film, qui sort en France cette semaine (le 25/01/23), a déjà raflé un Golden Globe (celui de la meilleure actrice), un prix d’interprétation à la Mostra de Venise, et il se dirige tout droit vers un troisième Oscar pour Cate Blanchett, puisqu’il se dit qu’elle y est éblouissante – un peu de jalousie féminine et de bonne vieille compétition intrasexuelle ne seraient d’ailleurs peut-être pas à écarter totalement dans cette affaire.

Découvrant ce portrait au scalpel d’une femme surpuissante et tyrannique – ou plus exactement, la description des tentations et dérives du pouvoir, indépendamment du sexe de son représentant –, un portrait qui se veut aussi froid et objectif que sans jugement, Marin Alsop crie comme devant à la misogynie.

L’accusation à tous les vents de misogynie est cette tarte à la crème de la rhétorique féministe, ce mot magique censé anathémiser toute velléité de pensée non conforme à la doxa de la Sainte Église de la Victimitude Perpétuelle : « Mon souci est qu’il s’agit encore une fois d’un portrait misogyne d’une femme au pouvoir », se lamente Marin, ajoutant que le fait que « le personnage devienne hystérique vient renforcer ces stéréotypes millénaires que les hommes ont sur les femmes« . Il faut pourtant rappeler ici que les « stéréotypes » ne sont en soi ni bons ni mauvais (cf. David Geary : « Les stéréotypes ne font que décrire les comportements typiques des garçons et des filles ») et que la « lutte contre les stéréotypes » n’est qu’une réécriture par la névrose féministe de la réalité des sexes à des fins de déconstruction (c’est-à-dire de destruction). N’oublions jamais non plus que le néo-féminisme est avant toutes choses un nihilisme et, de manière de plus en plus flagrante, l’autre nom de la dépression féminine contemporaine (Edit : on notera au passage que les désordres psycho-sociaux causés par le féminisme commencent à être décrits – sans toutefois que le lien soit nommé entre les deux. Il suffit pourtant d’observer quelques instants les féministes pour les reconnaître intégralement dans ce portrait : « Syndrome de la fée Clochette : ces femmes insatisfaites et en manque d’affection », Psychologies, 01/02/23).

Marin va même plus loin, parlant d’un rôle « anti-femme » : « Il y a tellement d’hommes réels, documentés, dont ce film aurait pu s’inspirer mais, au lieu de cela, (Todd Field) met une femme dans le rôle mais lui donne tous les attributs de ces hommes. C’est “anti-femme (« That feels antiwoman » en VO) ». Elle déroule ici encore un argumentaire aussi creux qu’usé jusqu’à la corde – que j’ai déjà maintes fois dénoncé –, consistant à essentialiser ou amalgamer toute femme, réelle ou fictive, avec « toutes les femmes », aussitôt que celle-ci est prise en flagrant délit de mauvais comportement. Comme si moi, qui suis aussi une femme, je devais être comptable de tous les travers des autres porteuses de vagin… Et puis quoi encore ? Je ne me sens absolument pas offensée ou visée en tant que femme quand une salope assassine ses enfants ou quand une garce MeToo ou BalanceTonPorc ne trouve pas mieux, pour purger ses envies de vengeance, que de lancer des accusations graveleuses contre son ex ! Je ne suis en rien la sœur de ces femelles, et leurs démêlés avec la justice ne soulèvent en moi aucune forme de « sororité » : je suis responsable de mes actes, certainement pas des leurs.

Si Marin se sentait visée, car présentée de manière parfaitement reconnaissable – donc objectivement diffamée – en prédatrice et personne odieuse, je comprendrais qu’elle ne soit pas très contente et qu’elle attaque le film (si tant est qu’elle n’ait rien à se reprocher en termes de comportements tyranniques ou d’abus psychologiques et sexuels; je ne sais rien de sa vie). Mais pleurnicher sur le seul fait qu’un personnage fictif peu sympathique soit, comme elle, une femme et une lesbienne est absolument sans intérêt – sinon démontrer que comme d’habitude avec les féministes, la stratégie consiste à toujours se victimiser gratuitement pour mieux botter en touche sur les vrais sujets. Le vrai sujet étant ici que femme et/ou lesbienne, on peut très bien se comporter lamentablement, comme n’importe quel être humain et ceci, indépendamment de son sexe ou de son orientation sexuelle.

« Sa préoccupation première n’est pas de blanchir sa propre réputation, mais bien celle de ses consœurs », peut-on lire dans la presse. Et allons-y encore pour la rhétorique essentialiste ! De quelles consœurs parle-t-on? Des autres femmes chefs d’orchestre ou de toutes les femmes et/ou lesbiennes facilement offensées? Moi, en tant que femme, je ne lui demande rien : elle n’est pas la représentante des femmes et on ne l’a investie d’aucune mission de bouc émissaire ou de redresseuse de torts. Pour ma part, je le répète : je ne suis pas la sœur de ce personnage, qu’elle soit brillante ou infâme, lesbienne ou hétéro, peu me chaut. Je conchie sous toutes ses formes la « sororité » féministe : je ne suis définitivement la sœur d’aucun de ces engins. Ma seule famille, en termes de genre humain, est celle d’Homo sapiens et celle-ci comprend bien évidemment des individus des deux sexes.

« Avoir l’opportunité de faire le portrait d’une femme dans ce rôle et la transformer en agresseur, cela m’a brisé le cœur, gémit Marin. Je pense que toutes les femmes et toutes les féministes devraient être gênées par ce genre de représentation, car il ne s’agit pas vraiment de femmes cheffes d’orchestre, n’est-ce pas ? Il s’agit des femmes en tant que leaders dans notre société ».

C’est ce que je disais. Eh bien non, Madame, « toutes les femmes » ne sont pas gênées par « ce genre de représentation », loin de là. Il y en a même qui, comme moi, trouvent au contraire très intéressant que la nature humaine sous toutes ses coutures soit décryptée, disséquée, désossée par l’art ou par le cinéma – dont c’est d’ailleurs l’un des rôles premiers : nous parler de nous, êtres humains, de notre petit théâtre personnel et interpersonnel, de nos grandeurs et de nos faiblesses. Depuis quand les chefs d’orchestre lesbiennes et les femmes de pouvoir devraient-elles bénéficier d’un statut à part ? En quoi n’appartiendraient-elles plus à l’humanité en marche ? Parce que non contentes d’exercer leur pouvoir, quand ce n’est leur tyrannie idéologique, les féministes et lesbiennes seraient désormais au-dessus des lois du commun ?

« Je sais qu’il y beaucoup de gens qui ont aimé le film mais, pour une fois qu’on a l’occasion de voir une femme dans cette position, (…) pourquoi choisir une femme alors qu’il y a plein d’exemples d’abus de pouvoir chez les hommes? », s’interroge-t-elle encore, déroulant sns vergogne sa misandrie de fausse victime.

Parce qu’il n’y a jamais d’abus de pouvoir chez les femmes, peut-être ? Dans le film, « la dureté [de Lydia], son mépris et l’emprise affective et sexuelle qu’elle exerce sur son entourage de jeunes femmes impressionnées par son statut sont mis en lumière » , insiste Le Point (« Comment Cate Blanchett défie l’époque », 19/01/23) ; un comportement somme toute assez banal chez les personnalités narcissiques masculines ayant gravi les échelons du pouvoir – mais qu’il n’y a aucune raison de ne pas retrouver chez les femmes perverses narcissiques (lesquelles sont aussi nombreuses que leurs homologues masculins, voir plus bas) et/ou les carriéristes. Il est assez prévisible que l’accession massive des femmes aux postes de pouvoir ne pourra que faire se multiplier ce type de situations.

« Supposer que les femmes vont soit se comporter de manière identique aux hommes, soit devenir hystériques, folles, démentes, c’est perpétuer quelque chose que nous avons déjà vu au cinéma tant de fois auparavant », pleurniche-t-elle ensuite, usant toujours de la même rhétorique féministe : il devrait être interdit de montrer une mauvaise femme. Dans le monde imaginaire des féministes doctrinaires, seuls les hommes auraient à voir avec la mauvaiseté ; et même si ce n’était pas le cas, il n’y a qu’eux qu’on aurait le droit de fustiger, d’accabler ou de clouer au pilori. Une Fââme serait par nature une sainte intouchable, une sorte de vache sacrée planant au-dessus des lois et du réel. Mais depuis quand être femme et/ou lesbienne procurerait-il un bouclier d’impunité ? Dans quelle constitution cela est-il inscrit ?

On relèvera au passage cette contradiction toute féministe : selon Marin, une femme ne peut pas se comporter comme un homme… alors que toute la propagande féministe clame le contraire urbi et orbi – quand elle réclame une égalité de traitement (dont elle feint de ne pas voir qu’elle existe déjà) en matière de salaire, de justice, de diplômes et de tant d’autres choses… Il faudrait savoir : on réclame l’égalité et l’indifférenciation de traitement, ou pas ? Ah mais c’est vrai, ça ne marche que dans un sens… La Fââme étant le Bien par essence, elle ne peut absolument pas se comporter comme un mâle qui lui, est le Mal… Une sainte Fââme ne peut ni harceler, ni abuser, ni mentir, ni exploiter… Quand relèvera-t-on enfin l’insanité, la manipulation, l’hypocrisie, de tels discours ?

Cate Blanchett essaie pourtant de relever le niveau

« Lors de première du film à la Mostra de Venise en septembre, Blanchett avait indiqué qu’elle n’avait pas du tout pensé ‘au genre’ du personnage et qu’il ne s’agit pas d’un ‘film sur des femmes mais sur des humains' », nous rapporte Challenges (« Tar, film sur le pouvoir ou portrait « misogyne » d’une cheffe d’orchestre? », 14/01/2023).

Sur la BBC Radio 4, Cate Blanchett a également réagi aux propos de Marin Alsop, expliquant qu’il s’agissait seulement dans le film d’une « méditation sur le pouvoir » et que « le pouvoir n’avait pas de genre » – ce en quoi elle a parfaitement raison : le pouvoir n’a pas de sexe (en français, gender se traduit par sexe, pas par genre).

Elle redit un peu la même chose dans cet entretien pour Madame Figaro : « Tár parle du pouvoir, des abus de pouvoir, de ce qu’il advient quand on est trop près de l’épicentre du pouvoir, la façon dont il peut changer les gens à qui on l’a confié, mais aussi leur entourage. Car c’est de tout un système dont il est question ici ».

Elle dément encore qu’il s’agisse d’un « film de femmes » et elle a à nouveau raison : « Film de femmes? Je ne pense jamais à ça. En tant qu’actrice, je ne pense pas qu’un personnage doive être absolument genré, c’est plus subtil que ça. D’ailleurs, a priori, personne dans la vie ne se pose cette question : suis-je un homme ? Suis-je une femme? Excepté ceux à qui la société n’a pas permis d’être ce qu’ils voulaient être : dans ces cas-là, évidemment, les qualifications de genre sont incroyablement importantes ». En effet, excepté une poignée de personnes authentiquement en souffrance (ceux atteints de dysphorie de genre) et les hypocrites féministes qui manipulent les adolescent(e)s un peu perdu(e)s, personne ne se pose ces questions du soir au matin.

Quand #MeToo retournera ses canons contre les femmes

Tár est donc un portrait qui n’est pas « sans rappeler le mouvement MeToo et les scandales qui ont éclaboussé le milieu de la musique classique, notamment les chefs d’orchestre James Levine et Charles Dutoit, ou encore le légendaire Placido Domingo », souligne également Challenges et à vrai dire, il n’est pas à exclure que la roue tourne un jour au désavantage des accusatrices. On le sait, le néoféminisme se signale toujours par son incapacité ontologique à anticiper le coup d’après (voir :  [Échec et mat] – Les féministes et le coup d’après). Tout à ses fureurs en vertugadin, ce féminisme borgne se prend toujours le retour de boomerang (le « backlash ») en pleine poire – un bien juste retour des choses, en vérité. On peut donc prophétiser sans trop de risques de se tromper que le jour approche où des hommes et des femmes, victimes de femmes et de féministes, leur rendront enfin la monnaie de leur pièce.

L’artiste et sa personnalité toxique

J’avais déjà abordé, avec l’exemple de Picasso notamment (« Génie du mâle – Picasso et les pisseuses »), le problème que pose à la morale féministe la confrontation entre la puissance créatrice d’un artiste de génie et son comportement – pas si exceptionnel – de prédateur dans ses relations interpersonnelles. On le sait, les féministes se refusent à séparer l’homme de l’artiste quand il s’agit d’un homme : si Picasso, Rodin, Polanski ou tant d’autres ont contrevenu à la morale sexuelle de nos mères supérieures, ils doivent être intégralement condamnés et bannis de l’histoire de l’art : la cancel culture doit les frapper de plein fouet. Pas de quartier quand il s’agit d’un homme !

Comme le note avec justesse l’article de Madame Figaro : « Le film pose aussi une autre question : comment imposer une vision artistique sans dommages collatéraux ? Comment créer librement dans le respect de l’autre et l’inclusivité ? Comment manier la cancel culture quand on travaille sur des artistes classiques dans des contextes qui ont évolué ? ». Ce sont également quelques-unes des questions abordées sur ce site.

Et justement : pourquoi le génie de Picasso, adossé à une personnalité hautement narcissique, ne pourrait-il trouver son pendant chez, au hasard, une chef d’orchestre lesbienne ? Pourquoi les forts taux d’hormones sexuelles mâles (androgènes), que l’on retrouve chez les hommes, artistes ou non, mais également à des concentrations plus élevées que la moyenne chez les lesbiennes, ne pourraient-ils expliquer certaines choses dans les deux cas ? Comme je l’écrivais dans mon article sur Picasso :

« [Ce supplément de testostérone] expliquerait aussi que les lesbiennes, qui ont un cerveau plus masculin que les femmes hétérosexuelles – car ayant reçu davantage d’androgènes durant la gestation (ce qui signifie au passage que l’orientation sexuelle ne se choisit pas) –, aient des goûts masculins et qu’on les retrouve plus souvent dans l’ingénierie ou dans des métiers masculins. Et que si « génie lesbien » il y a – qui sait, après tout –, il ne faudrait pas qu’il oublie au passage de rendre hommage aux hormones mâles. »

Bref, quoi qu’il en soit de la personnalité et de la vie privée de Marin Alsop – dont, je le redis, j’ignore tout –, ce film a au moins l’intérêt de présenter l’histoire d’une artiste « parvenue au sommet de son art et de la reconnaissance sociale et qui a, dans la sphère privée, bien des zones d’ombre ». Et l’on voit à quel point il peut être difficile aujourd’hui, sous le régime autoritaire féministe, d’explorer librement l’étendue des réalités humaines.

Les comportements toxiques n’ont pas de sexe

Tout le monde le sait ; tous les témoignages des Youtubeurs et des spécialistes de la « perversion narcissique » le répètent sur tous les tons : les personnalités toxiques et manipulatrices sont à 50% des hommes et 50% des femmes. Il s’agit dans tous les cas de personnes – et ce, quelle que soit leur orientation sexuelle – mal construites affectivement et psychiquement, qui vont conserver toute leur vie dans leurs rapports affectifs la mentalité d’enfants de trois ans, essayant désespérément de recréer la fusion maternelle et échouant chaque fois à s’en détacher, parce que ces étapes ne se sont pas déroulées correctement quand elles étaient petites. Et ces histoires-là n’ont pas de sexe. Pourquoi seuls les hommes narcissiques devraient-ils être désignés à la vindicte, alors que les femmes toxiques font tout autant de ravages? Sur le sujet, on peut se reporter aux vidéos d’Antoine Peytavin (entre autres) :

Une des nombreuses vidéos d’Antoine Peytavin sur le sujet.

Le réel, l’ennemi de toujours des idéologues féministes

Je reviens donc en conclusion à cet article du Temps fort instructif, car il soulève malgré lui la déconnexion féministe et ses éternels combats contre des moulins à vent : « Sur Tinder et ailleurs, « même après #MeToo, les filles veulent encore des gars, des vrais », 12/10/22).

« Les filles, elles revendiquent publiquement l’égalité, le respect, l’écoute, etc. Mais, dans leur propre couple, elles finissent toujours par préférer le gars bien carré, bien classique, qui prend des décisions et leur impose son agenda », y déclare Maximilien, 25 ans, « beau gosse en dernière année de master ». Le jeune homme constate en effet que « même les filles les plus féministes finissent avec des partenaires costauds, autoritaires, qui filent leur route, finalement assez peu attentifs aux besoins de leur copine ».

La journaliste s’en ouvre à Laura, militante féministe universitaire de 27 ans, dont « le copain, une forte tête, n’est pas le plus respectueux, ni le plus soutenant. Et, en effet, quand elle a eu un petit ami plus doux, plus à l’écoute, elle s’est ennuyée », nous dit-elle.

« En fait, c’est assez logique, explique Laura. J’ai beaucoup de tempérament, des avis tranchés et de l’énergie. Je ne peux pas être avec quelqu’un qui me mange dans la main. J’ai besoin d’un contradicteur, d’un poil à gratter. Et souvent, le lieu du débat, voire du conflit, c’est le foyer. […] Le lieu du conflit, c’est la vie ».

Maximilien a donc très bien compris comment les choses se passaient dans la vraie vie et Laura n’a pas tort elle non plus : le conflit, c’est la vie. La journaliste, complètement perdue, appelle alors à la rescousse sa vieille amie féministe afin d’obtenir ses lumières. Laquelle, comme de bien entendu, lui débite ses sentences hors-sol : « C’est tout le problème du conditionnement. On est rattrapées par de vieux schémas. Mais ton jeune ami devrait persévérer, car, une fois, il tombera sur une fille extra, une perle, qui aura compris que l’amour, le vrai, ce n’est pas un combat ».

L’exact contraire de ma définition de l’éromachie, donc, qui est ma manière de théoriser la réalité des rapports entre les sexes dans la vraie vie. Car oui, les relations entre les sexes sont difficiles et conflictuelles, non, la vie de couple ne se déroule pas que sous une pluie de pétales de roses, non, ce n’est pas la peine d’en faire un drame et de vouloir déconstruire le sexe opposé, oui, il existe une bonne guerre des sexes (par opposition à la sale guerre des sexes féministe) et c’est d’ailleurs ce qui donne son nom à ce site : « Qu’est-ce que l’eromakia et pourquoi ce nom ? ».

Je reprends pour terminer les justes propos de Marie-Estelle Dupont sur CNews l’autre soir, lorsqu’elle plaidait pour que l’on « accepte le roc biologique de la différence des sexes » (37′), rappelant qu’hommes et femmes ont « des compétences complémentaires » et que Sandrine Rousseau voudrait « revenir à un matriarcat sacrificiel », en prônant la « vengeance sur les hommes par la castration ». Elle défend également, et ceci pourrait se rapporter au sujet du jour, « la pulsion érotique au sens large pour créer quelque chose », car « c’est la pulsion érotique qui est le premier matériel de la pensée » – une formule qui s’applique parfaitement à Picasso : « La libido, l’érotisme, le sexe à l’état pur, le goût pour l’hétérosexualité sont évidemment au cœur de l’art de Picasso. Raisons pour lesquelles les féministes veulent le détruire, puisqu’il incarne très exactement tout ce qu’elles abhorrent », écrivais-je dans mon article.  Je n’ai pas vu le film Tár, mais qu’est-ce qui nous dit qu’il n’en va pas de même pour Lydia – voire pour la vraie Marin ? Pourquoi sa libido, son génie artistique et ses abus narcissiques ne seraient-ils pas intimement liés, et pourquoi devrait-on s’interdire de les envisager conjointement ? On le fait bien pour Picasso… Alors, pourquoi toujours deux poids, deux mesures ?

L’épouvantable « régression psychique » à laquelle on assiste actuellement, sous les coups de boutoir du néo-féminisme notamment, contribue directement à « l’effondrement de la libido chez les jeunes, à l’indifférenciation des sexes et à la perte d’érotisation du lien », conclut Marie-Estelle Dupont dans cette interview (38′). Des propos qui vont tout à fait dans le sens de ma défense de l’éromachie, qui n’est elle aussi rien d’autre qu’un plaidoyer pour un juste retour à l’équilibre entre les sexes et la prise en compte de leurs réalités respectives, parfois semblables, parfois différentes, souvent complémentaires.

  • Épilogue : quand la pub se permet de railler avec talent l’abus de pouvoir au féminin

La campagne Free, qui déferle sur nos écrans depuis l’automne 2022, est clairement pour moi la pub de l’année. Au milieu des sempiternelles et insupportables executive women premier degré claquant des talons à la Défense ou pétaradant au volant de leur voiture rouge vif (la voiture rouge étant un symbole phallique bien connu des publicistes), ou des post-adolescentes agressives grimaçant sur des hurlements pour vendre du parfum, on voit apparaître la géniale Stéphanie Pasterkamp, crevant littéralement l’écran en directrice marketing de Reef-Telecom plus vraie que nature. En parfaite businesswoman surinvestie par sa mission, elle ne recule devant rien pour placer son produit, quitte à sacrifier ses hommes avec le sourire :

Le spot est un petit bijou qui me fait exploser de rire à chaque diffusion (et Dieu sait que je ne les compte plus). Je me suis quand même tout de suite demandé quand est-ce que les féministes allaient faire leur caca nerveux (« Co-co-comment ?? Une Fââme de pouvoir caricaturée, mais how dare youuu ?? »). J’attends donc avec impatience que MadMoiZelle ou Sandrine Rousseau montent sur leurs ergots pour ajouter un dernier paragraphe à cet article 🙂 .

. Image de couverture : Cate Blanchett en Lydia Tár dans le film Tár et Marin Alsop dirigeant l’orchestre au Royal Albert Hall de Londres en 2012 (NBC News / Focus Features; Redferns via Getty Images)

  • Sur le même sujet :

« Accusée de « management brutal », la patronne de France Culture démissionne » (Le Figaro, 24/01/2023).

Non contente d’avoir fait de France Culture un dépotoir féministe, une décharge publique de la paranoïa, de l’inculture absolue et de la misandrie sous toutes ses formes du féminisme névrotique, on découvre que l’abominable directrice de la station, Sandrine Treiner, pratiquait en plus l’abus de pouvoir et le harcèlement moral, qui l’eût cru… Le jour même où je mets en ligne cet article sur le sujet, elle démissionne… comme quoi ! On ne s’étonnera pas non plus de la voir user de la mauvaise foi habituelle et de la rhétorique victimaire déplacée de sa secte pour se justifier : « Mais gna gna gna, ‘tout est plus périlleux pour les femmes. J’en ai moi-même fait les frais par le passé‘, hiin ». Moi je n’aurai qu’un seul mot : BON DÉBARRAS !

[Égoféminisme radical et peines de cœur] – Quand Madame Bovary fait de la politique

En défense d’Élisabeth Badinter

Je profite de la polémique autour des propos d’Élisabeth Badinter sur France Inter le 28 septembre 2022 (« Élisabeth Badinter : « On livre des hommes à la vindicte publique sans passer par la justice ») pour revenir sur le fond de l’affaire Rousseau-Bayou et sur ce qu’elle révèle de l’inexorable déroute du néo-féminisme.

Tout d’abord, je partage la tristesse et le dégoût de Pascal Praud dans son édito du 29/09 (« É. Badinter attaquée par les néo-féministes »). Qui sont en effet ces Mathilde Panot, Najat Vallaud-Belkacem et autres Sandrine Rousseau pour parler de cette manière d’Élisabeth Badinter ? Quels essais philosophiques sur l’histoire ou sur le féminisme ont-elles produits ? Rien, nada, que tchi, walou, macache : le néant ! Tout juste quelques tweets idiots, quelques petites phrases médiatiques à la hauteur de leur stupidité, quelques pamphlets politiques de seconde zone écrits avec les pieds… Intellectuellement, elles ne sont rien, rien de rien – et elles ne seront jamais rien ! J’essaie en général de ne pas trop abuser de l’argument d’autorité, mais il y a un moment où cette bêtise crasse, née avant la honte, oblige à rappeler qui est qui.

Parce qu’elles savent qu’elles seraient toutes incapables de soutenir un débat sur le fond – notamment les questions historiques et judiciaires –, avec Élisabeth Badinter, tout ce qu’elles savent faire, c’est tweeter inlassablement leur rage et leur bêtise. La reine du bal est comme d’habitude Sandrine Rousseau, la mono-neuronée – il n’y a de la place dans son indigent cortex que pour un seul concept, toujours le même :

Débila Rousseau partie à l’assaut des moulins à vent.

Gogolita Rousseau, alias doña Chochotte des temps nouveaux, armée de son Twitter et de son lance-flammes en mousse crispée, s’imagine donc qu’elle va faire « flamber le patriarcat » 🙄🙄🙄. Mais de quel patriarcat parle-t-elle, au juste ? De celui des iraniennes ? Oh que non ! Pas de risque qu’elle se rende sur place ou qu’elle se mêle de ça, pas folle, la guêpe ! Il n’y a que les combats contre les moulins à vents qui l’intéressent ; le réel est beaucoup trop risqué, faut pas rigoler. Madame Bovary ne se risque pas sur les véritables théâtres de guerre, c’est la base.

Mais que reprochent donc les neurasthéniques à Élisabeth Badinter ?

É. B. aurait parlé de « gens de couleur », dites-donc… Oui, et alors ? C’est comme ça que tout le monde disait avant qu’on nous bassine avec les racis.é.e.s ! Assez de novlangue ! De toutes façons, personne n’est dupe : ce n’est qu’une manière de pinailler sur la forme quand on est prise la main dans le sac à pratiquer soi-même le pire racisme qui soit, celui qui se prétend anti-raciste, mais qui ne voit QUE la couleur des gens et ne les assigne qu’en fonction de leur naissance, de leur sexe ou de leur race. Et d’ailleurs, pourquoi ne lui retourne-t-on jamais le compliment, à Torquemada Rousseau, dans les rangs de l’extrême gauche ? Pourquoi ne lui demande-t-on jamais, puisqu’elle n’est elle-même qu’une vieille bourgeoise blanche occidentale ménopausée de plus de 50 ans, de fermer un peu sa gueule ? Puisque c’est le tarif, à entendre l’autre bécasse de Vallaud-Belkacem, qui insinue qu’É. B. est trop âgée ! Que la Rousseau ne s’avise donc pas de passer 70 ans un jour, parce que ses copines racis.é.e.s. sauront s’occuper de son cas, on n’en doute pas une seconde (et on se réjouit même à l’avance de ce moment) !

Ce qui la contrarie tant, doña Rousseau, c’est qu’Élisabeth Badinter a parfaitement souligné la connivence entre islamistes, féministes et LGBT : « Dans le système de l’intersectionnalité, il y a une entente entre trois groupes, les gens de couleur, les néoféministes et les islamistes. Il y a une entente, on ne bouge pas. Vous avez peut-être remarqué que les islamistes ne disent jamais un mot contre les militantes LGBT ». « Il y a une logique. Quand on fait face, à l’extérieur, avec des alliés pareils, on ne bouge pas. Et c’est réciproque » (6′), et c’est bien sûr cette vérité qui lui reste en travers [sur cet état de fait, voir aussi mon article de 2018, « Féminisme et islamisme, les convergences »].

Mais c’est surtout qu’É. B. l’a mise devant ses actes : « A la tête de la radicalisation, nous avons une députée écolo, madame Rousseau, qui veut faire tout flamber (…). Où sommes-nous, pour mépriser à ce point la justice ? Mme Rousseau est dans la toute-puissance et se permet de contrer la justice »:

Doña Chochotte « assume » donc en réponse qu’elle veut faire flamber « le patriarcat » 🙄. Je repose alors la question : de quel « patriarcat » parle-t-elle ici, particulièrement dans le cas de Julien Bayou ? Du « patriarcat » qui pousse un homme à quitter une compagne éplorée qui ne trouve rien de mieux pour purger sa rage et son chagrin que de le dénoncer au Politburo du parti afin que la Stasi l’expédie fissa au goulag ?

[Edit : Je ne croyais pas tomber si juste en parlant de Stasi politique à EELV, puisque les faits sont encore pires : il s’agit très clairement d’une secte morale : « Affaire Bayou: comment des militantes et des ex ont mis le chef d’EE-LV sous surveillance », Libération, 30/09/22)

Comment peut-on confondre un couple qui se déchire dans une banale affaire de séparation (et probablement de tromperie) avec le « patriarcat » ? Comme est-ce rangé dans la cervelle de ces pauvres féministes ? Quand c’est la femme qui découche avec un autre homme ou qui s’en va (cas tout aussi fréquent, si ce n’est plus), il faudrait appeler ça comment, alors, du « matriarcat » ?

Il est ensuite question dans l’interview de Laurence Rossignol, autre engin néoféministe de compétition, qui prétend instaurer sa « propre déontologie, différente du code pénal et des décisions de justice » (10′). Ben voyons ! Il faudrait laisser la police politique de ces folles furieuses détruire librement et impunément tout homme qui ne se soumet pas à leurs diktats ? Et puis quoi encore ?

Élisabeth Badinter répond très justement « qu’il n’est pas possible qu’il y ait une justice parallèle », ce qui est l’évidence même. Ces féminazies ne voient donc pas qu’elles tiennent le même discours que les tribunaux ecclésiastiques iraniens ? Qu’elles veulent imposer leur charia féministe en piétinant des siècles de construction juridique en Occident ? Éric Dupont-Moretti a eu parfaitement raison de dire qu’il était urgent de siffler la fin de la récré et je le félicite chaudement pour sa prise de parole percutante. Jusqu’à quand va-t-on se laisser marcher sur les pieds par ces ayatollahs en jupons ?

Élisabeth Badinter a raison : le viol n’est pas un crime contre l’humanité et la prescription a un sens

Avec la question du viol, on touche ensuite au cœur de la névrose puritaine néoféministe. Élisabeth Badinter dit en substance : « Ce que reprochent les féministes de #MeToo à la justice, c’est la question de la prescription. Si on en finissait avec la prescription, ce serait assimiler les violences sexistes au crime contre l’humanité, le seul à être imprescriptible. » (11′)

Oui, la prescription a un sens

N’étant pas juriste, je me contenterai ici de rappeler ce que ceux-ci en disent : supprimer la prescription pour les affaires sexuelles reviendrait à juger à des décennies de distance des faits totalement indémontrables, où ce serait parole contre parole et qui s’achèveraient invariablement soit par des non lieux ou des classements sans suites (rendant les femmes encore plus amères), soit par des condamnations sans preuves en dehors de tout état de droit (donc chose impossible en théorie, à moins que la charia féministe n’ait été votée entretemps par le parlement). Ces buses féministes ne comprennent donc pas que supprimer la prescription ne leur rendrait justice d’aucune façon, bien au contraire !

Élisabeth Badinter a donc parfaitement raison d’insister sur l’urgence de déposer une plainte sans délai pour que les faits soient vérifiables et vérifiés. Quand c’est ce qui se passe, les tribunaux sont sans pitié pour les violeurs, qui sont toujours condamnés, souvent même au-delà des réquisitions. Il est faux également de prétendre que les policiers ne prennent pas correctement les plaintes pour viol. Ils ont été formés à cela et sont particulièrement à l’écoute sur ces sujets – ne serait-ce que pour éviter des pataquès sur les réseaux sociaux, avec des associations féministes qui n’attendent que le moindre faux pas pour harceler les commissariats. D’ailleurs, on l’a vu avec l’affaire Quatennens : une simple main courante déclenche immédiatement une judiciarisation (même si la victime ne le souhaite pas !)

Mais quand, dans le même temps, Caroline de Haas qui elle, défend la prescription (comme quoi…), peste parce qu’il y a trop de gens (donc de violeurs) en prison, on sent que c’est encore la quadrature du cercle et que les neurones en sous-nombre des féministes ne sauraient de nouveau tarder à disjoncter :

Janvier 2021 et septembre 2022. D’accord, on ferme les prisons. Mais du coup, on en fait quoi, de vos violeurs en série ? Vous les prenez en pension ?

Il faut porter plainte le plus vite possible

Quand un viol véritable a été perpétré (j’entends un viol crapuleux ou une véritable violence sexuelle avec utilisation de la force, coups et blessures), les femmes, dans leur très grande majorité, portent plainte immédiatement. J’ai moi-même accompagné une des mes amies, qui s’était fait violer dans l’escalier de mon immeuble, lors de son dépôt de plainte au commissariat puis dans un service hospitalier pour les prélèvements. On était bouleversées, on y a passé une partie de la nuit, mais il nous paraissait évident qu’il était crucial de le faire. Par la suite, cette amie n’a plus jamais parlé de cette histoire à quiconque, pas plus à ses parents qu’à ses amis, ni même à moi. Elle s’en est parfaitement remise et a poursuivi sa vie sans aucun problème – parce que oui, ça arrive ! Il faut dire qu’à l’époque, on n’avait pas sur le dos tous ces régiments de féministes manipulatrices dont le business principal est d’enfermer les femmes à vie dans leurs traumatismes afin de nourrir leur propre gloire médiatique (Claire Brétecher les croquait déjà très justement à la fin des 70′).

L’usage devrait distinguer clairement entre le viol avec violence et le « bad sex » consenti ou même semi-consenti

J’estime à titre personnel que le mot « viol » ne devrait pas recouvrir autant de réalités disparates qui conduisent à mettre sur le même plan un véritable acte criminel avec une expérience consentie de « bad sex » (un plan cul ordinaire que l’on regrette au petit matin), quand ce n’est pas une simple main aux fesses ou un regard dans le décolleté. Les féministes ont fait une OPA insupportable sur le concept de viol, le mettant à toutes les sauces, même les plus improbables. Ce continuum victimaire est proprement indécent pour les véritables victimes de violences physiques et sexuelles, celles qui se voient confondues avec les affabulatrices, les neurasthéniques et toutes celles qui n’ont plus que ce narratif pour pouvoir exister dans la civilisation de la « culture du viol » (« Hé, regardez-moi, j’ai été violée, hein, j’existe ! »).

La prescription actuelle en cas de viol court entre 10 et 20 ans selon les cas et Élisabeth Badinter a parfaitement raison de dire que c’est largement suffisant pour aller déposer sa plainte. Je serais même pour ma part pour la réduire à moins de 10 ans, histoire de forcer les violées à porter plainte dans les plus brefs délais – puisque c’est la seule véritable chance pour elles d’obtenir justice et de faire condamner des hommes dangereux (si la « sororitude » existait vraiment, ce serait ici qu’elle devrait être démontrée, dans un authentique souci des autres).

J’en ai assez de ces discours victimaires de femmes soi-disant trop fragiles pour aller porter plainte, qui se réveillent des décennies plus tard uniquement pour des raisons de rancœur et de ressentiment, ou par jalousie et envie de se payer un homme qui a mieux réussi qu’elles dans la vie. Il est tellement évident que ce n’est qu’une entreprise de vengeance avec de très grosses ficelles. Mais comme Madame Bovary a pris le pouvoir… :

Oui, les femmes doivent prendre leurs responsabilités

Élisabeth Badinter a recouru au concept honni des féministes, le mot qu’il ne faut jamais prononcer devant elles, celui de « responsabilité »: « Pourquoi on ne porterait pas plainte avant la prescription ? Parfois il faut prendre ses responsabilités (…) Je comprends bien que ça soit très difficile à évoquer pendant des années. Mais quand même, 10 ans, ce n’est pas si mal ».

C’était oublier que jamais une féministe ne peut être tenue pour responsable de quoi que que ce soit. Car féministe égale irresponsable, ou mineure à vie. Et totalement irrationnelle et exclusivement dans l’émotion et la neurasthénie, ajouterait fièrement Sardine Rousseau. Eh bien moi, c’est en tant que femme que je vous envoie paître, les grosses débiles ; ça suffit, ces discours. Comme le dit très justement une de mes amies Facebook :

Qui plus est, les violences sexuelles ne sont pas nécessairement les plus traumatisantes :

Voilà, pas mieux. Assez de postures ; si le préjudice est réel, il faut porter plainte. Parce que sinon, c’est la porte ouverte à la révocation en doute de la parole de la victime. Et dans ce cas, elle perdra toujours en justice : elle n’obtiendra que des non lieux ou des acquittements. Ce ne sont déjà plus dans les faits que des occasions pour jeter des hommes en pâture sur les réseaux sociaux afin de purger sa haine ou sa jalousie malveillante. Il faut hélas reconnaître qu’actuellement, ça fonctionne plutôt bien… mais jusqu’à quand ? Les hommes finiront bien par se rebeller et rendre coup pour coup. Les procès en diffamation sont d’ailleurs de plus en plus fréquents – procès que les hommes gagnent quasiment toujours…

Non, on ne vous croit pas toujours, et on a bien raison

A propos des excès de #MeToo, Élisabeth Badinter dit dans l’interview : « Il y a des excès plus ou moins graves. Quand on se propose de tourner le dos au judiciaire pour exercer sa propre justice, nous n’avons pas la certitude de leur objectivité, ni même de leur honnêteté. Parce que moi, je ne comprends pas bien ce qui se passe au seins de la Nupes, à savoir pour les uns, c’est pas grave, pour les autres, c’est la fin de la présomption d’innocence et d’un travail sérieux » (12’50).

Et comme elle dit à la fin, en réponse à un auditeur : « Il faut en finir avec l’expression « les hommes sont des salauds et les femmes sont des victimes ». Il faut savoir raison garder. Oui, des hommes se comportent mal, oserais-je dire qu’il y a aussi des femmes qui se comportent mal. » (24’45)

La question de la véracité de la parole des femmes se pose ici de manière cruciale. Parce que oui, une femme peut mentir et transformer a posteriori en viol une simple affaire de bad sex et surtout, utiliser l’accusation de viol pour faire payer tout autre chose – en général une rupture difficile. C’est ici qu’entre en scène le féminisme radical de Madame Bovary (voir plus bas).

Fragilité des dépositions et réécriture postérieure de l’histoire

Il semble également qu’un autre problème se pose avec la déposition des victimes. Pourquoi celles-ci ne sont-elles jamais assistées d’un juriste, alors que celles des agresseurs peuvent l’être ? Pourquoi n’est-ce pas une requête impérieuse des associations féministes ? Comme l’écrit un autre de mes amis Facebook :

Est-ce que ce ne serait pas par hasard pour pouvoir réécrire tranquillement l’histoire, en reformulant les faits a posteriori, dans le bureau d’une avocate féministe ou directement par les associations ? N’étant pas juriste, je ne peux pour l’instant répondre à cette question.

Je suis bien plus préoccupée par la bonne condition de mes neurones que par celle de ma muqueuse vaginale

L’affaire de la gifle de Quatennens m’a encore récemment donné l’occasion de revenir sur ma logique – et sur celle de nombreuses femmes, tout au moins celles qui ne se sont pas dramatiquement fait retourner le cerveau par la bigoterie féministe. Face à un risque élevé et avéré de violence physique masculine, j’ai plus d’une fois préféré (et de loin) ne pas faire me frapper à la tête ou aux organes vitaux, plutôt que de protéger à tout prix ma précieuse muqueuse vaginale (dont je n’ai évidemment rien à foutre dans un moment pareil – ni même après !). Même en n’étant pas encore migraineuse à l’époque, j’ai toujours bien plus craint de me prendre des coups sur le visage, les tempes ou le crâne que de serrer les dents quelques minutes avec un malotru, eh oui ! Je l’ai toujours assumé, ça ne m’a jamais empêchée de dormir ni même de continuer joyeusement ma vie, et je n’ai jamais varié sur ce point. Il faut dire que moi, contrairement aux féministes, je raisonne avec mon cerveau, pas avec mon vagin, ceci expliquant probablement cela.

Et je ne veux surtout pas qu’un tribunal ecclésiastique féministe ou un Politburo pour l’Observance de la pureté morale et sexuelle prenne en charge ma vie intime. Je ne suivrai jamais les diktats et les fixations néoféministes, ne partageant en rien leur puritanisme et leur bitophobie primaire. J’ose même dire que mes ex-partenaires de bad sex m’inspirent aujourd’hui bien plus de sympathie que l’ignoble Rousseau et sa clique de matrones en vertugadins. La Terreur morale, merci bien !

Quand Madame Bovary fait de la politique

On en arrive en conclusion au visage que révèle ce nouveau féminisme, incarné en ce moment par l’affaire Rousseau/Bayou : celui d’un régiment de Mme Bovary trompées et délaissées, d’armadas de petites bourgeoises désœuvrées devant surmonter une épreuve affective et qui n’ont comme ultime recours que de faire tomber publiquement leurs ex indélicats, soit en les accusant de viol (ou de cette stupidité de « violences sexuelles et sexistes ») soit, quand il n’y a véritablement aucun délit constitué, de tenter à tout prix de faire entrer dans le prétoire le nouveau crime psychologique d’emprise amoureuse.

Je dois rappeler ici que je ne minimise en rien la douleur ressentie lors d’une séparation. Pour l’avoir vécue moi-même plus d’une fois, c’est la plus grande souffrance que j’ai jamais traversée – l’accouchement sans péridurale était une partie de plaisir à côté (et même de très loin). Tous les jours, des gens, hommes comme femmes, meurent de leur séparation – et probablement même davantage d’hommes, puisqu’ils réussissent en général mieux leur suicide. Cette souffrance est donc parfaitement réelle, celle de Mme Bayou comme celle de Mr Quatennens au demeurant, et je compatis très sincèrement. Ceci étant posé, aucune souffrance sentimentale ne saurait justifier que l’on frappe une femme ni que l’on sorte de l’état de droit. Il faut savoir raison garder et faire la part des choses, comme dit E. Badinter, même si cela demande un véritable effort.

Aucune souffrance morale ou affective ne justifie non plus que l’on s’égare dans le féminisme radical, que l’on se mettre à confondre l’échec de sa propre relation avec un quelconque « patriarcat » ou une « domination de l’homme blanc occidental », comme le fait impunément Sandrine Rousseau, du haut de sa bêtise monumentale – et comme le font aussi beaucoup trop de féministes qui se font happer par cette idéologie au moment délicat d’une rupture.

La mouvance féministe agit exactement comme une secte, pratiquant le « love bombing » pour recruter ses adeptes, profitant cyniquement de la détresse amoureuse de jeunes femmes venant souvent de traverser leur première grosse peine de cœur pour leur laver le cerveau et les enrôler dans leur guerre pathologique contre la gent masculine.

Une rupture amoureuse n’est pas l’œuvre du « patriarcat », pas plus que la « souffrance psychologique » lors d’une séparation n’est une « violence sexiste et sexuelle » – car alors, il faudrait, par souci d’égalité, condamner lourdement toutes les femmes qui quittent un homme, comme le font déjà les tribunaux de la charia ! A moins que les féministes ne réclament une charia qu’à leur seul service, avec lapidation des hommes infidèles ? Le règne des neurasthéniques, ça suffit ! Les Madame Bovary sans le talent de Flaubert, au placard !

Je donne à nouveau le dernier mot à Emmanuel Todd, dont le concept d’anomie, formalisé au XIXe siècle par Émile Durkheim, s’applique à la perfection aux néo-féministes antagonistes d’aujourd’hui : telles des Emma Bovary en panique face à leur destin, elles combattent un patriarcat imaginaire, croyant régler ainsi leur incapacité à assumer leur autonomie et leurs déboires amoureux. Car qui dit liberté dit aussi responsabilité et courage :

[à suivre…]

  • Voir aussi :

Laetitia Strauch-Bonart, « Sandrine Rousseau et l’affaire Bayou : non, les femmes ne sont pas d’éternelles mineures » (L’Express, 29/09/22) : « Alors que cette affaire ne concerne pas des violences sexuelles, elle est présentée comme telle depuis le début. Une confusion qui entretient l’idée que les femmes seraient psychologiquement fragiles, ce qui les infériorise. »

Je peux témoigner que du viol, on s’en sort

Alain Finkielkraut : « Le néo-féminisme est une sorte de totalitarisme » (Europe 1, 3/10/2022)

[Imposture féministe] – La gifle et le genre

Le drama féministo-gauchiste qui se joue actuellement autour de la gifle d’Adrien Quatennens n’en soulève pas moins de nombreuses questions, certaines authentiquement difficiles – comme par exemple celle de l’origine de la violence masculine. C’est le cas aussi de la judiciarisation immédiate de cette gifle (alors qu’il n’y a pas de dépôt de plainte), au regard notamment de l’égalité des sexes et de l’idéologie du genre.

Si plus rien ne distingue biologiquement un homme d’une femme, que le sexe est une construction sociale et une pure vue de l’esprit (catéchisme actuel de l’idéologie transféministe), pourquoi alors les femmes qui se vantent urbi et orbi de gifler leurs compagnons (« T’inquiète, tu l’as rossé, mais c’est pas bien grave », « Ce n’est pas grave, crois-moi, il l’a mérité ») ou qui les harassent d’insultes ou de menaces de mort, ne devraient-elles pas elles aussi subir automatiquement le même châtiment de mort sociale, professionnelle et politique, en plus des poursuites judiciaires ? Pourquoi par exemple Nabilla, qui a poignardé son petit ami, n’en est-elle pas moins restée la coqueluche des médias ? Pourquoi conserver ce deux poids-deux mesures, alors que les féministes tempêtent en permanence pour être les égales des hommes, affirmant même que l’on peut changer de sexe comme de chemise ?

Qu’est-ce qui peut aujourd’hui empêcher tout homme auteur de violences conjugales de s’auto-identifier comme une femme, de dire qu’iel est victime du « patriarcat », que c’est « l’oppression systémique » de l’hétéro-blantriarcat qui l’a poussé.e à bout et qu’iel est victime de transphobie si on persiste à le.a traiter d’homme violent ? J’invite donc ici tous les hommes violents à affirmer qu’ils sont des femmes violentes (puisque désormais seul le « ressenti » et une simple perruque font l’affaire), non pas pour les défendre – je condamne leur violence, voir plus bas –, mais pour mettre à mal le discours féministe et souligner ses incohérences. Ce discours de l’idéologie du genre répète en effet que seuls les hommes sont violents, alors que, selon les mêmes, ni les femmes ni les hommes n’existeraient biologiquement – leur sexe n’étant qu’une construction sociale (le concept de « genre » ne recouvrant généralement que le bavardage stérile et ultra politisé d’imposteurs intellectuels, je m’assois en conscience dessus et n’emploie volontairement que le mot « sexe », le seul qui ait jamais voulu dire quelque chose – mais qui, on le sait, panique les néobigotes au point qu’elles l’aient troqué contre « genre »).

L’explication à cette inégalité, souvent inconsciente, de traitement entre les sexes n’en est pas moins accessible à tous et chacun peut la deviner aisément : la différence musculaire, biologique ou « de nature », entre un homme et une femme fait que la gifle masculine est en général – et objectivement – nettement plus effrayante que la gifle féminine. On a tous dans nos mémoires récentes les affaires retentissantes de la gifle de Bertrand Cantat ayant tué Marie Trintignant (par un mécanisme que toutefois je ne m’explique pas entièrement – mais il y aurait gifle et gifle, puisqu’en théorie, un simple soufflet ne tue pas), les coups mortels portés par Jonathann Daval, pourtant plus petit que son épouse, laquelle n’a pour autant pas pu sauver sa vie, ou encore le gringalet Cédric Jubillar faisant disparaître seul et sans difficultés apparentes son épouse Delphine. Du point de vue de la biologie, on ne peut donc mettre sur le même plan la gifle masculine et la gifle féminine ; le déchainement de violence physique et ses conséquences possibles (sa létalité) étant incomparablement plus risquées en provenance du camp masculin.

Constater ceci ne revient cependant pas à nier la violence féminine. Il existe un nombre significatif d’hommes violentés, battus et maltraités sur la longue durée, physiquement aussi bien que psychologiquement – notamment des hommes âgés et affaiblis, victimes de perverses narcissiques ou de femmes maltraitantes qui les martyrisent et les achèvent à petit feu.

On sait aussi que la violence conjugale est très souvent bidirectionnelle et que celle en provenance des femmes, si elle est moins musculaire et moins immédiatement létale, n’en est pas moins destructrice et mortelle. Simplement, les modes de destruction ne sont pas les mêmes : ils sont plus lents, plus insidieux, plus psychologiques et plus verbaux chez les femmes – mais tout aussi cruels, puisque c’est un poison lent, distillé parfois sur des décennies, qui peut conduire un homme à la dépression, au déclassement, à la maladie, à l’autodestruction ou au suicide – quand étudiera-t-on l’impact de violence conjugale, ici féminine, sur la forte prévalence du suicide masculin ?

L’idéologie féministe a inventé de toutes pièces une fable anthropologique (une basse œuvre des illuminées Priscille Touraille et Françoise Héritier) visant à faire croire que la force musculaire des femmes était à l’origine identique à celle des hommes, avant que ces deniers, au Paléolithique, ne les privent volontairement de viande pour les affaiblir et les contrôler. Ce délirant « patriarcat du steak » a été démonté entièrement par Peggy Sastre en 2017 et Laetitia Strauch-Bonart vient à son tour de faire le point sur cette forgerie (« Patriarcat du steak » : quand des féministes et des médias promeuvent les pseudosciences », L’Express, 18/09/2022 ; me demander l’article par mail si besoin).

Bien évidemment, il n’en est rien. La différence de force musculaire entre hommes et femmes est une donnée à la fois biologique et évolutionnaire, et ce sont les femmes elles-mêmes qui ont de tous temps sélectionné les partenaires les plus musclés (pour des raisons de protection, d’aptitude à la chasse, au combat, aux travaux réclamant de la force physique, etc.), au risque d’en subir en retour les conséquences, mais transmettant par là même leurs gènes à leur descendance. De ce point de vue, une frêle jeune fille qui transitionnerait en homme, malgré des doses quasiment mortelles de testostérone, ne pourrait toujours pas devenir éboueuse, bûcheronne, pompière (sur le terrain, pas seulement aux postes de commandement ou aux relations presse) ou ouvrière en maintenance de machines lourdes – car ce sont des métiers qui requièrent toujours une authentique force physique… masculine, donc.

Ceci ne revient évidemment pas à justifier l’emploi inapproprié de cette force musculaire supérieure, mais simplement à rappeler que cette inégalité de nature est une réalité incontournable, que les femmes feraient bien de ne pas trop oublier, plutôt que d’écouter les prêches de ces féministes hors-sol qui les mettent en danger plus qu’autre chose.

Comment juger la gifle de Quatennens ?

Le pingouin Quatennens… Ce génie du trait de crayon… Je suis admirative.

Blague à part, c’est à la justice et à elle seule de juger cette affaire, d’autant qu’elle s’en est auto-saisie. Ce n’est pas à nous de déterminer si cette gifle est grave ou pas, si Mme Quatennens est en danger ou pas, s’il s’agit d’une violence légère et isolée ou bien d’une gifle s’inscrivant dans un contexte de violences répétées – puisque nous n’en savons rien et n’avons pas accès au dossier de divorce. C’est ici le seul travail des tribunaux, avec enquête à charge et à décharge, et contradictoire. Il faut savoir que la gifle impulsive et incontrôlée, non préméditée, que beaucoup d’entre nous ont un jour expérimentée, d’un côté ou de l’autre de la main et souvent à leur plus grand désarroi, ne relève que d’une amende de classe 4 (on parle ici de violences légères; cf. « La simple gifle comme violence légère. Article R 624-1 du code pénal »). La gifle dans un contexte de violences conjugales répétées est naturellement beaucoup plus grave (la conjugalité étant en elle-même un facteur aggravant).

En tant que simples observateurs, nous n’avons de toutes façons pas à juger des mœurs privées d’un homme, qu’il soit public ou pas : la République Morale du Féministan n’ayant – Dieu merci – pas encore été proclamée, aucune police morale n’est à ce jour censée s’appliquer dans ce pays : nous ne voulons pas d’une brigade des mœurs à l’iranienne, d’un tribunal de l’Inquisition ou d’un comité d’épuration piloté par des dames patronnesses et des ayatollahs en jupons. Personne ne semble réaliser que l’on a pourtant déjà un pied dans cette dictature de la vertu et de la transparence absolue, comme le montre l’affaire parallèle Julien Bayou. Le régime de terreur féministo-morale que se sont concoctés eux-mêmes ces abrutis d’extrême gauche ne laisserait pas de surprendre, si le phénomène n’était parfaitement documenté depuis 1793 : « La révolution, comme Saturne, dévore ses propres enfants », écrivait le dramaturge allemand Georg Büchner dans La mort de Danton (1835). Que ces fanatiques se purgent entre eux, personne ne s’en plaindra ; le problème est que leur police des mœurs a déjà infusé toute la société et cela, c’est beaucoup plus inquiétant.

D’où je suis, je serais donc bien incapable d’émettre un avis définitif sur cet épisode de violence conjugale (ponctuelle et non significative, ou bien grave et symptomatique ?). Il ne me reste alors, comme tout un chacun, que mon propre ressenti, qui vaut ce qu’il vaut. En lisant le communiqué de mea-culpa d’A. Quatennens, j’avoue avoir spontanément laissé échapper un cri en passant sur le mot gifle (ce qui précédait m’ayant paru plus superficiel, même si j’avais relevé une incohérence dans le fait qu’il parle d’une « histoire d’amour de 13 ans » émaillée d’incidents qui ne plaidaient pas tellement en faveur d’une histoire d’amour de 13 ans, mais admettons). L’épisode de la gifle est, selon mon système de valeurs, un signal fort que son histoire d’amour est possiblement morte depuis un bon bout de temps et que l’on pourrait être devant une relation authentiquement dysfonctionnelle, si ce n’est toxique – mais encore une fois, je n’en sais rien, je ne fais état que de mon propre ressenti qui n’a pas vocation à l’universalité. Quelle est la part de chacun dans ce naufrage ? Nul ne le sait, puisque sa femme Céline est restée sur sa réserve. Quoi qu’il en soit, je ne banalise pas cet épisode de la gifle.

On ne met pas toutes le curseur au même endroit

N’ayant jamais reçu de gifle de la part d’un homme et cultivant depuis toujours une authentique frayeur de la violence physique masculine – adolescente, j’échangeais pourtant des gnons, mais seulement avec des filles harceleuses et sans que cela m’ait spécialement marquée (probablement parce que le distinguo entre les coups des filles et ceux des garçons était déjà solidement implanté dans mon esprit), je me suis toujours tenue prudemment à l’écart des hommes pouvant basculer dans la violence physique. Une longue expérience de l’auto-stop, seule sur des milliers de kilomètres dans divers pays d’Europe quand j’avais entre 18 et 24 ans m’a aussi appris à détecter le danger en une fraction de seconde : un silence, un éclat dans le regard, une fluctuation dans la voix, une expression fugace sur un visage, une raideur musculaire imperceptible ; tout cela pouvait me faire stopper la voiture pour en descendre au plus vite avant que les choses ne tournent mal. Je n’ai jamais non plus été attirée par les montagnes de muscles, contrairement à la plupart des autres femmes, j’ai toujours préféré les hommes minces aux muscles fins ; peut-être pour les mêmes raisons inconscientes.

Ceci pour dire que nous sommes toutes différentes et que si beaucoup de femmes ont depuis toujours privilégié les hommes violents – pour des raisons évolutionnaires (voir encore cette vidéo, « Mon esprit me dit que tu es un gars super, mais ma biologie me dit que tu es un minable » ou cet article) –, nous n’allons pas toutes percevoir l’épisode de la gifle de la même manière. Mon curseur à moi, qui m’est propre, fait que j’ai toujours davantage craint de me faire frapper au visage ou à la tête, même avec une « simple » gifle, que par exemple de traverser quelques expériences de « bad sex » dont je me suis toujours parfaitement remise, y compris sur le coup. Un pénis ne tue pas, une gifle, si (voir Marie Trintignant). Les féministes diront que : « Ah mais si, un pénis peut tuer psychologiquement, on peut ne jamais s’en remettre, etc. » ; ce à quoi je répète que non, physiquement et objectivement, un pénis ne peut pas tuer, alors que des poings, si. Et que le pénis ne tue psychologiquement que si on le veut bien – par exemple parce qu’on s’enferme à vie dans le victimisme féministe ou parce que l’on n’a pas trouvé (voire même cherché) de thérapie efficace. On peut toujours se relever d’une expérience de bad sex, ou même d’un véritable viol. On ne se relève pas toujours d’un coup porté à la tête, qui peut vous laisser sur le carreau ou avec des séquelles crâniennes, cérébrales ou neurologiques permanentes ; c’est aussi simple que cela. « Simple, basique », comme qui dirait. J’ai donc toujours été basiquement rationnelle au moment de sauver ma peau, et je sais que je ne suis pas la seule. Parce que oui, le danger existe ; il existera toujours et nier le réel est une aberration (voir aussi sur ce sujet : « Camille Paglia : L’université moderne ne comprend rien au mal »).

La dissonance féministe

De ce qui précède, il ressort qu’il faudrait choisir :

  • Ou l’on considère que l’idéologie du genre a raison, qu’une homme et un femme, c’est biologiquement pareil (position des transféministes), auquel cas il faut poursuivre immédiatement en justice toutes les femmes qui giflent leur partenaire – même s’il n’y a pas de dépôt de plainte – exactement comme dans l’exemple de Quatennens. Au nom de l’égalité des sexes, l’accusation de délit doit être strictement la même pour tout le monde (cismerdes comme transmerdes), de même que les sanctions pénales, sociales et professionnelles. Toutes les femmes violentes physiquement doivent donc à partir d’aujourd’hui subir le même pilori personnel et politique qu’Adrien Quatennens – faute de quoi il faut cesser de prétendre que l’on « se bat pour l’égalité ».
  • Ou bien l’on considère que biologiquement et physiquement, les violences physiques masculines et féminines ne seront jamais vraiment les mêmes (position d’une autre partie des féministes, qui peuvent cependant être les mêmes que les précédentes, car la cohérence est rarement leur fort), et l’on tolère les gifles féminines, considérées comme moins graves, mais pas les masculines. Si l’on répète, comme le font les féministes, que la violence masculine est davantage problématique, il faut alors reconnaître qu’il n’y a pas d’équivalence biologique entre les sexes et en conséquence rejeter définitivement les falbalas sur le genre et le transgenrisme.

Ce discours féministe soutient en permanence de nombreuses contradictions :

  • On veut l’égalité des sexes, mais pas devant le juge : ainsi, l’homme doit-il être plus lourdement condamné en cas de gifle, comme on vient de le voir.
  • Hommes et femmes sont biologiquement indifférenciés, mais seuls les hommes tuent (un gros mensonge, évidemment).
  • Nos corps sexués ne sont que des constructions sociales (ce que prétend l’idéologie du genre), mais seul le « féminicide » existe, pas le « viricide » (en réalité, aucun des deux n’existe : le droit ne recourt qu’au terme adéquat d’homicide pour les deux).
  • La violence, c’est mal, mais supprimer des hommes, c’est bien.
  • Les femmes sont fortes (« empowerment », gna gna gna), mais on fait une attaque cardiaque si un homme lorgne sur notre décolleté,
  • Etc.

Peut-on éradiquer toute forme de violence physique et si oui, comment ?

Nous admettons tous que la violence physique est condamnable et qu’elle devrait être extirpée de nos vies, qu’elle est toujours un échec de la communication et qu’elle nous tire vers le bas, que nous soyons homme ou femme. Au nom de son irénisme (sa vision utopique d’une invraisemblable société communiste de Bisounours), le féminisme devrait lui aussi condamner toute forme de violence physique (et même psychologique), aussi bien féminine que masculine : on en est pourtant très loin, puisqu’il appelle régulièrement les femmes à détruire, voire à tuer des hommes.

Pourquoi cela ne relève-t-il pas de poursuites pénales pour incitation à la haine sexiste ? Parce que les femmes seraient, contrairement aux hommes, de petites créatures fragiles ? Mais alors, où est encore passée l’égalité biologique de genre ?

La violence masculine est-elle uniquement une « construction sociale » ?

Les féministes pensent que la violence masculine est uniquement une construction sociale et qu’il suffirait de déconstruire (autrement dit de détruire) le masculin, la masculinité, la virilité, les hommes, les pères, le « patriarcat », l’économie, la société, l’université, etc., pour en venir à bout. C’est encore une fois une approche simpliste, réductrice, contre-productive et complètement idiote de l’anthropologie.

La force masculine et la propension à la violence étant des données biologiques, psychologiques et anthropologiques, il ne s’agit aucunement d’imaginer qu’on aura les moyens de les éradiquer entièrement, chez un sexe comme chez l’autre (ainsi, les mères tueront toujours leurs enfants, comme elles le font depuis la nuit des temps). Il vaudrait mieux comprendre que la civilisation (improprement rebaptisée « patriarcat ») n’a jamais été là que pour domestiquer, contenir, punir, contrôler et encadrer ces états de nature, masculine aussi bien que féminine. Or c’est là un des rôles que tient depuis toujours la masculinité, quand elle n’a pas peur de sa propre nature, qu’elle a le courage de la regarder en face et de la saisir à bras le corps pour la travailler – et qu’on la laisse jouer son rôle dans l’équilibre des rapports interpersonnels et sociaux. Une société sans masculinité et sans virilité serait vouée à disparaître.

C’est surtout oublier que la violence est inhérente aux deux sexes et qu’il en sera toujours ainsi. La violence féministe est d’ailleurs actuellement une des pires violences psychologiques et sociétales que beaucoup d’hommes (et de femmes) aient jamais eu à expérimenter. Sandrine Rousseau, la nouvelle Saint-Just du féminisme totalitaire, folle furieuse de la terreur et de la purge politiques, dépasse chaque jour un peu plus les bornes de la violence politique et sociétale. Personne n’est donc aujourd’hui moins crédible et moins autorisé que ce genre de Terminator assoiffé de sang pour dénoncer la violence des autres : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? » (Matthieu 7, 3)…

[à suivre…]

  • Voir aussi :