Quelle ne fut ma stupeur l’autre soir, alors que je tapais incidemment le nom de mon site sur mon mobile, de découvrir que MON PROPRE SITE ME TRAITAIT D’AUTRICE !!! Moi !! Moi qui n’ai pas de mots assez durs pour dire ce que je pense de cette saloperie d’écriture inclusive ; moi qui ai même fait un site entier dédié aux cochoncetés féministes ! J’ai failli avoir une attaque.
Ni une ni deux, j’ai couru chercher ma carabine pour trouer la peau de ceux qui avaient osé faire ça – ce que je promets habituellement à tous ceux qui ont l’outrecuidance de me traiter d’autrice, auteure, auteuresse, auteuse, auteur.e, autaire, auteurE, auteurice, autoresse, auteur-e ou autre merde épicène.
Je plaisante, bien sûr. N’écoutant que ma fureur, je me suis contentée d’aller réveiller en pleine nuit un informaticien de mes proches pour lui demander, entre deux apnées, de nettoyer au plus vite mon site de ces déjections. Bon, en réalité, il ne dormait pas, était déjà occupé à écrire du code ou que sais-je, et ce n’était pas aussi simple à faire que je pensais (il s’agissait de supprimer la traduction automatique « anglais/français pour mongolien.ne.s » de la dernière version WordPress) ; ce qui a donc été remis à aujourd’hui.
Entretemps, j’ai pu me rendre compte que je n’étais pas la seule à me plaindre de cette invasion de l’idéologie woke dans WordPress. Des gens intelligents demandaient à ce que l’on ait le choix de ne pas subir ce verbiage militant ; mais qu’à cela ne tienne, le même curé WP leur récitait en réponse son bréviaire SJW sur la totalité des posts 🙁 .
- Heureusement, la recette pour s’en débrasser est proposée ici, pour ceux qui auraient le même problème que moi :
https://github.com/Zeldemir/wordpress-sans-epicene
La marche à suivre est la suivante :
- télécharger « WordPress-5.6-sans-epicene.zip »
- Rendez-vous dans votre dossier FTP de WordPress « wp-content/languages ».
- Remplacer les six fichiers .po et .mo par ceux présents dans le zip « WordPress-5.6-sans-epicene.zip ».
- C’est fait !
Je découvre même avec plaisir que mon site y est cité en référence ! Je ne saurais trop remercier cette personne pour le service rendu !
- Je prends du coup 5 minutes pour réexpliquer que je suis UNE FEMME AUTEUR ! AU-TEUR ! Que je conçois ce que j’écris avec mon cerveau, pas avec mes ovaires et que je n’ai pas besoin de m’humilier à pleurnicher que j’ai des organes sexuels féminins qui devraient être pris en compte aussitôt que je couche trois mots sur un clavier !
Je n’ai pas besoin qu’on me cire les pompes parce que je suis une femme, je n’ai pas besoin qu’on me plaigne d’en être une, je n’ai même pas besoin qu’on sache que j’en suis une si je n’ai pas envie de le dire !
Je ne fais pas partie de la secte des pleure-misère féministes et vos bassines de larmes, voilà ce que j’en fais :
- De la femme auteur ou écrivain à la féministe « clit-otris »
Puisque chacun y va de sa redéfinition personnelle de la langue française au gré de ses états d’âme (ou de sa paranoïa pathologique pour les féministes), voici MES définitions des mots suivants :
. Autrice, auteure, auteuresse, etc. : Néologismes franco-féministes désignant toute pleurnicheuse professionnelle dont le talent littéraire est à indexer sur la taille des fesses, clitoris et tissus mammaires. N’ayant dans tous les cas que des lieux communs misérabilistes à exprimer, sa revendication d’autrice est un indicateur fiable à 100% de la médiocrité de sa prose.
N. B. : Malgré l’existence du latin auctrix (1), le nom autrice n’a jamais été utilisé en français autrement que sous l’acception féministe-victimaire définie ci-dessus.
– Du fait de l’assonance avec clitoris, la forme autris (également orthographiée otris, ou mieux encore clito-tris, clito(t)ris, clit-otris ou clitotris), pourrait cependant être affectée aux otris/clit-otris féministes exclusivement, ce qui permettrait de visibiliser leur goût pour la destruction de la langue française, tout en les distinguant utilement des véritables femmes auteurs.
. Écrivaine : Néologisme formé par la contraction du nom latin scriba, « scribe » et de l’adjectif latin vana, « vide, inconsistante, vaine, inutile, insignifiante, frustrée, traître, fausse, trompeuse, frivole, sotte, vantarde ». Caricature féministe de l’écrivain. Sa vanité et sa vacuité intellectuelle sont contenues dans son nom même. Sous-littérature à fuir absolument.
Synonyme: Écrivaillonne, plumassière, scribouillarde, chieuse d’encre, otris, clit-otris.
Antonyme: Écrivain.
(1). Si auctrix est bien attesté en latin classique et médiéval, il ne renvoie pour autant jamais à une femme écrivain. Il est simplement le féminin de auctor, « créateur » et il s’applique surtout à des figures allégoriques, des éléments, parfois la Vierge Marie. Ex: « cum Roma sit caput nostri et auctrix imperii » (« Rome est notre capitale et la maîtresse de notre Empire »); « divina pietas que fraterne dilectionis est auctrix » (« La piété divine, qui est la mère de l’amour fraternel ») ; « luna .‥ est autrix humidorum » (« La lune est à l’origine de ce qui est humide »), etc. En latin ecclésiastique, il se traduit par « mère ».
- Il n’y a aucune invisibilisation ce cette littérature de gare, bien au contraire, on lui décerne même le prix Nobel
Les otris féministes sont innombrables, agglutinées comme des colonies de blattes (des insectes grégaires) ânonnant sans relâche exactement la même complainte victimaire, au mot près (« Et ouin ouin, et que ma vie est une tragédie, et que je dois mettre la tasse de mon mec dans le lave-vaisselle, mécétroporrible, mon supplice a commencé avant même le Big Bang, bouhouhou, je suis une martyre », etc.). Annie Ernaux a ainsi bâti toute sa carrière sur cette médiocrité sans fond, dans des textes (des brouets, plutôt) d’une telle indigence intellectuelle et stylistique que l’on peine à croire qu’ils aient pu être publiés – et pire encore, envisagés comme sujets de bac:
« Un mois, trois mois que nous sommes mariés, nous retournons à la fac, je donne des cours de latin. Le soir descend plus tôt, on travaille ensemble dans la grande salle. Comme nous sommes sérieux et fragiles, l’image attendrissante du jeune couple moderno-intellectuel. Qui pourrait encore m’attendrir si je me laissais faire, si je ne voulais pas chercher comment on s’enlise, doucettement. En y consentant lâchement. D’accord je travaille La Bruyère ou Verlaine dans la même pièce que lui, à deux mètres l’un de l’autre. La cocotte-minute, cadeau de mariage si utile vous verrez, chantonne sur le gaz. Unis, pareils. Sonnerie stridente du compte-minutes, autre cadeau. Finie la ressemblance. L’un des deux se lève, arrête la flamme sous la cocotte, attend que la toupie folle ralentisse, ouvre la cocotte, passe le potage et revient à ses bouquins en se demandant où il en était resté. Moi. Elle avait démarré, la différence. Par la dînette. Le restau universitaire fermait l’été. Midi et soir je suis seule devant les casseroles. Je ne savais pas plus que lui préparer un repas, juste les escalopes panées, la mousse au chocolat, de l’extra, pas du courant. Aucun passé d’aide-culinaire dans les jupes de maman ni l’un ni l’autre. Pourquoi de nous deux suis-je la seule à me plonger dans un livre de cuisine, à éplucher des carottes, laver la vaisselle en récompense du dîner, pendant qu’il bossera son droit constitutionnel. Au nom de quelle supériorité. Je revoyais mon père dans la cuisine. Il se marre, « non mais tu m’imagines avec un tablier peut-être ! Le genre de ton père, pas le mien ! ». Je suis humiliée. Mes parents, l’aberration, le couple bouffon. Non je n’en ai pas vu beaucoup d’hommes peler des patates. Mon modèle à moi n’est pas le bon, il me le fait sentir. Le sien commence à monter à l’horizon, monsieur père laisse son épouse s’occuper de tout dans la maison, lui si disert, cultivé, en train de balayer, ça serait cocasse, délirant, un point c’est tout. À toi d’apprendre ma vieille. Des moments d’angoisse et de découragement devant le buffet jaune canari du meublé, des oeufs, des pâtes, des endives, toute la bouffe est là, qu’il faut manipuler, cuire. Fini la nourriture-décor de mon enfance, les boîtes de conserve en quinconce, les bocaux multicolores, la nourriture surprise des petits restaurants chinois bon marché du temps d’avant. Maintenant, c’est la nourriture corvée. » (Annie Ernaux, La Femme gelée, 1981)
Mais comme la littérature est entièrement passée aux mains des femmes, ceci explique cela. Heureusement, il reste des auteurs (des deux sexes) qui savent écrire, eux.
[à suivre…]
- Voir aussi :
. Sur le même sujet :
Aliénor Vinçotte, « Ces femmes de lettres qui refusent d’être des «autrices» ou des «auteures» » (Le Figaro, 25/09/22)
Jean-Paul Brighelli, « Sami Biasoni: malaise dans la langue française » (Causeur, 28/09/22)
Jean-Paul Brighelli, « Écriture féminine, disent-elles… » (Causeur, 20/10/21)
. Sur l’écriture inclusive :
. Grinshpun-Szlamowicz: « La masculinisation de la langue française est une thèse farfelue ». Dans leur nouvelle revue, les linguistes Yana Grinshpun et Jean Szlamowicz critiquent les fondements théoriques de l’écriture inclusive.
. « Écriture abusive » de Ralph La Cartouche :
- Enfin, quand des semi-débiles qui n’ont jamais entendu parler d’humour passent sur cet article, cela peut donner ça : courez vous acheter un cerveau, les gars !
Merci, merci et encore merci. Ca fait du bien de vous lire contre cette hérésie d’écriture féminisée à la « mord-moi-le-cul ».
heureusement l’organe que vous citez est unisexe, donc 0 tracas d’orthographe
Je vous admire pour votre « combat » contre ce « féminisme radical » qui ignore complètement le but du « Féminisme » : que la
doctrine qui préconise l’égalité entre l’homme et la femme, et l’extension du rôle de la femme dans la société.
POINT BARRE !
Bravo !
Je viens de m’abonner, je ne suis pas déçu par le premier article !
Langage un peu trop violent et énervé, mais sur le fond, bravo. Le point median ne sert qu’à mettre l’humanité dans des compartiments, pas à défendre les femmes mais les ridiculiser
Oui, c’est détruire la langue et prendre les femmes en otage pour les faire toutes passer pour des pleurnicheuses et des indigentes intellectuelles. Pour moi une « écrivaine » ou une « autrice » ne peut écrire qu’avec ses pieds : les ovaires et les revendications minables remplacent l’intelligence et le talent.
J’assume la couleur de mes propos ; ils sont à la hauteur de mon mépris pour les inclusivistes.
Depuis un an, je parcours votre site çà et là. Je suis incapable de m’intéresser à certaines choses que vous documentez tant parfois ça avoisine le QI de moule, et c’est encore trop méchant pour les ostracées, toute ressemblance sexuée est fortuite. D’ailleurs je sais que la PMA pour toutes est votée, après 18 mois de galères épidémiques, un ami gaucho s’en félicite, ouais bon, le sens des priorités est un peu confus chez ces gens.
A titre personnel, j’aime la langue et je ne supporte plus ses distorsions de son vocabulaire sous les effets de la bien-pensance. Elles me révulsent littéralement, il y aurait tant à dire entre le « negru » qui offense Madame Marinescu ou les « féminicides », d’ailleurs j’étais content quand vous faisiez ce rappel au latin « uxoricide » que je relatais plus tôt, mais que vous connaissiez je n’en doute pas.
L’indigence lexicale de ces hordes, encore un terme dépréciatif qui vaudra excommunication bientôt, révèle déjà beaucoup du niveau. Ce mouvement en F n’est qu’un seul des symptômes d’une dégradation bien plus grande, et je pense qu’il est parfaitement normal de dire la vérité lorsque décline une civilisation plutôt que relativiser sa médiocrité en devenir.
Tout à fait. Elles dégradent la langue sans rien lui apporter. Leur logiciel binaire à base de « ouin ouin, nous sommes des princesses, les hommes sont tous des affreux » est une véritable défaite de la pensée. Le néoféminisme n’est plus qu’une forme de névrose. Partout où ces femmes prennent le pouvoir, le niveau baisse, la culture s’effondre – le seul niveau qui monte, c’est celui de leurs larmes de crocodiles pour obtenir toujours plus de subventions et pour faire les poches des hommes par tous les moyens. Aujourd’hui encore avec ces histoires de tarifs de coiffeurs hommes qui doivent s’aligner sur ceux des femmes. Tout ce qu’elle veulent, c’est que les hommes alignent du fric.
Les idéologies, souvent, ne sont qu’une histoire de fric. Vous démontrez sur ce blog intelligent bien mieux que je ne le ferais toutes les incohérences et impostures du féminisme.
A l’origine, je trouve en soi déjà très douteux de prétendre à l’égalitarisme et l’accès aux postes de pouvoir et demander « l’à-partisme » légal lorsqu’une femme souffre. Ceci me fait penser aux « animaux plus égaux que d’autres » de la Ferme des Animaux.
Je voudrais oser, malgré mes lacunes en matière d’histoire des idées, un reproche que d’autres ici formulent parfois dans d’autres de vos articles : les féministes, antiracistes, cancellistes, et j’en passe sont des idiots utiles du système marchand. Non pas car c’est un « complot », mais parce que tout ce qui favorise le retour à la « tribu » et non à la « polis » et l’intérêt général est toujours très arrangeant pour les « maîtres du monde » et autres marionnettistes de la monnaie.
De plus, et c’est là un paradoxe que je trouve fondamental : les « gauches », au sens du gauchisme culturel qu’a défini Jean-Pierre Le Goff, font très peu rêver et les intentions de vote à leur égard font presque rire. Au contraire, à en croire le succès de beaucoup de You Tubeurs (non les mauvais pitres du président,) les idées « de droite » ou traditionnalistes, ou l’envie de quelque chose de moins bête, je voudrais dire subjectivement, ont un succès d’audience record. Ex. : voir le scandale Papacito récemment. Et en général, ces youtubeurs reçoivent eux une autre épithète de « extrême droite », insulte ultime pour le bien-pensant.
Et, pourtant, pourtant, pourtant, les idées de ce même « gauchisme culturel » auquel prend part le féminisme, entre autres, sont partout surreprésentées sur le « marché des idées ». Je manque d’étayage, mais pour moi en soi, ça veut déjà dire que c’est très peu subversif pour l’ordre établi. Ce n’est pas un problème de gache ou de droite. Ce sont des mouvements de fond, peut-être légitimes à l’origine, qu’on a transformés en doxa conformiste et force tectonique du marché et des rapports de forces. C’est aussi une autre forme de démocratie communautariste à l’américaine, que l’on importe chez nous, ou la République est divisible selon les particularismes et moyens alloués à chacun. Et comme « l’homme blanc hétéro cisgenre chai paquoi » en aura de moins en moins, il est une quantité négligeable et une espèce en voie de disparition. J’ai souvenir que, récemment, en Ile-de-France, un LR s’est opposé à Schiappa sur la question des droits LGBT-mon-Q (c’est ma pointe de raillerie devant les pleurniches différentialistes qu’on nous rabâche en permanence) défendant contre elle son bilan. Si le « convervatisme » n’en est plus réellement un, ça veut déjà tout dire. Je ne suis d’aucun des deux camps, pour information personnelle, je trouve que quand les marqueurs d’un débat sont eux-mêmes fumeux, il ne faut pas avoir peur de parler de ce qui est plus important, même si la démocratie d’opinion en décide autrement.
D’autres sections de votre site évoquent le beau, le juste et le vrai, et c’est là-dessus que l’on doit concentrer notre regard. Si j’étais capable de bloguer comme vous, je sais que je m’y consacrerais. Vous évoquiez « Pandora and the Flying Dutchman », si je me rappelle bien, un magnifique film d’Albert Lewin sur la rencontre de deux mythologies, l’amour et la mort. On ne peut pas lutter contre la merde en lui rappelant ce qu’elle est, éduquer à son contraire est aussi essentiel. En attendant, tous ces mouvements rendent le monde entier addict à la mocheté, je salue les oeuvres qui les dénoncent.
Je suis bien d’accord avec vous : le programme de la gauche ne fait pas rêver grand monde, surtout quand il nous est servi par des Robespierre en jupons (les féministes) et des commissaires du peuple en débine (Melenchon et ses troupes); c’est aussi ce qui explique la mise en place de leur terreur intellectuelle et idéologique : ils veulent nous l’imposer par la force, à travers une propagande agressive et hégémonique qui a déjà à son service l’université, les médias (journalistes, publicitaires…) et le monde de l’entreprise dans son ensemble. Cela n’a donc rien de subversif, effectivement et les féministes ne sont que les troupes fanatisées de la nouvelle morale puritaine et des business-plans des entreprises du CAC 40. La vraie subversion et la liberté de pensée ne sont évidemment pas chez les gauchistes mais chez leurs opposants et Melenchon a bien compris qu’il était devenu un repoussoir pour les jeunes – d’où sa crise d’hystérie contre Papacito. Malgré leurs troupes de petits cons SJW un peu partout, ils réalisent que les réseaux sociaux et internet sont un territoire qui leur échappe en grande partie ; le succès de Papacito et de ses amis en particulier les rend complètement fous. Donc ils vont essayer la coercition, passer par la justice pour les faire interdire, mais ils n’empêcheront jamais les gens de se détourner d’eux. Et je comprends qu’une vidéo de Papacito soit plus marrante à regarder qu’un prêche féministo-revêche d’Autain ou Benbassa. L’aigreur, l’intolérance et le manque de second degré des féministes pourraient finir par les perdre (même si ce n’est pas pour demain, hélas).
Votre capacité à la synthèse me dispense d’analyser davantage. En gros, tout est dit : le « gauchisme » culturel (wokisme, féminisme, antiracisme, blablabla) ne dépend pas du fait de voir ou non la gauche au pouvoir. C’est un nouvel allié du système marchand/financier.
J’ai rigolé au titre « comment tirer sur un gauchiste », car même si je ne l’aurais pas dit, vous devez savoir comme moi à quel point il est facile de dézinguer argumentativement ces gens-là, je comprends donc l’idée.
J’ai parlé de Papacito, mais j’aurais pu dire des dizaines de noms d' »infréquentables », que je suis çà et là sans adhérer à leurs écoles, je sais que rien que dire leur nom vaut excommunication alors je n’en dirai pas forcément plus même si je n’ai pas tant peur, sinon je ne m’exprimerais pas ici. Mais c’est pour vous rappeler le monde orwellien que nous vivons.
En 2012, je me rappelle, jétais en soirée chez des amis d’amis, sans que je me rende compte de leur « bien-pensance ». On s’offusquait du sort des « Poussi-raillotte ». Je me suis aventuré à dire « ah, c’est certainement une bande d’idiotes que finance un mogul à la Soros ». Quel ne fut pas mon vilipendage, je vous jure ! Depuis lors, je comprends trop bien ces gens, leur angélisme et leur fragilité. Le monde est en attente d’autre chose, et je pense qu’ils le savent, en témoignent les suiveurs de tous ces « infréquentables » que je n’énumérerai pas mais qui représentent en substance tous ceux qu’on ne voit pas dans le théâtre médiatique (c’est-à-dire une majorité). En effet, il est impossible de forcer les gens à adopter un système de pensée, et c’est ce qui me rend confiant. S’il y avait un complot caché au « gauchisme culturel », ce serait celui de débiliter le plus grand nombre je pense.
Bien à vous.
Addendum : pour mieux comprendre la bêtise de l’époque
Quand « tolérance zéro » était une expression propre à mettre hors de ses gonds de nombreux bien-pensants car « de droite », « cohérence zéro » est celle qu’on devrait apposer à la plupart des « gauchistes ».
Un petit travail de recherche, passé le pseudo-scandale à la suite de cette vidéo, m’a fait découvrir que son titre initial était « Un gauchiste est-il pare-balle ? » et non « Comment tirer sur un gauchiste ? » Dans les deux cas, c’était de l’humour que les chercheurs d’indignation permanente ne sont plus capables de comprendre, passons.
Je me gausse car à peine un mois plutôt éclatait le scandale Youssoupha choisi pour l’hymne des Bleus, auquel Madame Maracineanu ne trouvait rien à dire, pis : la déclaration d’intention de viol de Mme Le Pen était presque un acte de courage doublé d’une liberté d’expression. Une personne publique perd d’abord sa dignité de « femme » puis celle d’être humain, mais pas grave. Le gauchiste, et le féministe en fait partie, serait-il devenu si bête qu’il ne comprend pas que sa stratégie pousse à martyriser ce qu’il prétend combattre ? Et d’ailleurs Mme Le Pen, que je ne soutiens pas non plus, est assez intelligente pour ne pas jouer l’outrance, elle sait que l’arme de ses adversaires est sans réel effet sur son crédit, au contraire.
Autre incohérence massive : crier constamment à la menace d’une nouvelle peste brune, mais tabouiser l’islamisme, car un thème d’extrême droite, je suppose.
Comme vous, je crois que les méthodes qu’emploient tous ces gens, féministes compris, ne sont pas près de se retourner contre eux car l’abondement qu’ils reçoivent est important. Je reste confiant malgré tout car tout ceci devient de plus en plus difficile à cacher ou cautionner.
J’espère vraiment que les urnes vont parler et mettre à la gauche la raclée qu’elle mérite.
Cet échec est déjà couru, mais ce n’est ni un bien ni un mal en soi.
Comme vous vous étonnez si peu de voir vos analyses validées par le réel, je suis assez content d’avoir lu l’interview de Philippe Buton dans le Monde.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/06/14/philippe-buton-le-gauchisme-ce-n-est-pas-seulement-l-extreme-gauche-c-est-une-attitude-globale-la-marque-d-une-epoque_6084035_3232.html
Elle confirme ce que je pense : le « gauchisme » n’est pas uniquement le fait de la gauche politique et élue qui ne convainc justement plus à cause de tout le gloubiboulga sociétal-relativiste qu’elle a permis au détriment de l’économie réelle, c’est tout un pan culturel et médiatique caricaturale.
Le thème de votre blog est le féminisme, qui pourrait être considéré comme l’une de ses ramifications. Je me dis qu’il y a des points de convergence évident entre ces postures militantes, notamment le manichéisme binaire.
Sur l’affaire Papacito, je suis content d’avance, l’audience prouvera, j’en suis quasi certain, au monde entier que le « gauchiste » est un intolérant comme un autre. Branché, pro-drogue et fan de reggae, antithéiste, inclusif, bla bla bla, mais malgré toutes les cases de bien-pensance qu’il coche sur son CV, il n’a aucun sens de l’humour et ne supporte pas le moindre chambrage de sa personne, qu’il réduit « ad Hitlerum » presque tout le temps. Un exemple parmi tant d’autres, la philosophe/sexologue Thérèse Hargot, que vous avez relayée, fut étiquetée « réac » ou « trad' » par Libé ; elle trouve forcément le plus gros de ses tribunes dans Le Figaro, puisque le « gauchisme » ne tolère plus la contradiction. Onfray, lui aussi, vient de la gauche et pourtant est souvent publié par le Point.
Pour finir, j’ose un lien aux analyses virilistes à la Zemmour ou Papacito, justement. Je me permets une reformulation très survolée de leurs propos. La « féminisation » selon eux est un projet de marché, car quand tout le monde sera « dévirilisé » à force d’idéologie culpabilisatrice, il n’y aura plus aucune résistance possible à quelque rouleau compresseur que ce soit, ni physique ni argumentative. Je commence à croire que ce n’est pas si idiot que ça. En somme, le résultat de ce citoyen dégradé ressemblerait à l’archétype du gauchiste, une machine à indignation permanente, ou dans vos termes une machine à « ouin ouin ». Rien de très effrayant pour le grand capital, en somme.
Je souscris totalement à ce que vous dites. La dévirilisation et la féminisation forcées sont une manière d’asservir un peuple tout en le désarmant totalement face à une offensive guerrière. Je pense que l’islam politique peut se frotter les mains. Il n’aura qu’à se baisser pour retirer les marrons du feu. De ce pont de vue, ils ont raison de mépriser l’Occident.
Et Papacito a raison : le Jean-Gauchiste qui picore ses graines de quinoa ne fera pas le poids devant Daesh.
Ce n’est pas seulement un problème de force militaire. Par l’argument sexiste (mais on n’a pas le droit de le dire) de la parité, la Finance, le Marché et les Influenceurs ont compris le prêche féministe et adaptent leur plan en fonction. Cette féminisation sert aussi de révolution Canada Dry. En quoi le fait de voir des femmes au pouvoir changerait la redistribution des richesses ? J’avais à peine 30 ans en 2007 et comprenais mal ce match entre la rigidité conservatrice Sarko et la main du marché maternante Ségo. Pourtant, ça marchait ! Beaucoup y croient encore ! Les personnes contre les idées, selon Eleanor Roosevelt seules les petites gens s’entêtent à parler des gens.
J’ai fait l’effort de regarder en entier la défense de Papacito, et je sais qu’en plus de manier l’humour il dit une bonne part de choses vraies sur la « féminisation ». La propension à « hystériser » le moindre débat vient en effet de la faiblesse qu’on nous a apprise. Je ne sais pas si c’est typiquement une part du plan féministe, en tout cas, c’est une faiblesse véritable de ne plus être capable de parler du réel. La tribune des généraux récente est un autre exemple du politiquement correct « gauchisé ». Associer « nationalisme » à « fascisme » est un autre de ces raccourcis bien-pensants que l’on nous inculque. Et la Cancel Culture y ajoute son grain de sel en poussant à la repentance perpétuelle devant la démocratie d’opinions communautarisée. Je suis russophile et russophone, et je sais par l’intermédiaire de nombreuses connaissances que ce pays, et d’autres au monde d’ailleurs, ne comprennent pas ce qui arrive à nos pays.
Le sujet serait inépuisable et là n’est pas sa place.
Cette affaire Papacito me fait voir, hélas, que les dégâts sont encore plus graves que je le croyais, et plus que d’admiration béate, je sais que votre initiative de parole est réellement courageuse vu la décivilisation, déculturation et l »inscience » que nous traversons.
Il est vrai que gauchisation et féminisation forcée vont de pair. Le principal problème à donner tout le pouvoir aux femmes est qu’elles ne savent que bêler le gauchisme le plus crasse et singer (et importer) en Europe tout ce que les États-Unis font de pire. L’idéologie du genre, le BLM, le féminisme intersectionnel, la guerre des sexes; tout ce que font les féministes est catastrophique.
Bonjour,
J’ai mis la main sur un article qui rapporte des études faites sur l’impact du langage inclusif sur les représentations mentales des gens. En gros, lorsque le neutre/masculin est utilisé, les personnes interrogées imaginent une majorité d’hommes, lorsqu’un pronom « neutre » type iels c’est un peu plus d’hommes et quand on dit ils et elles, c’est plus ou moins à égalité (dans mon souvenir, j’ai pas relu l’article). Après, est-ce que ça agit dans les comportements ? C’est une autre affaire ; voici le lien.
https://www.bunkerd.fr/ecriture-inclusive/
Par contre, je ne vous suis pas quand vous dites que dans écrivaine il y a vaine, dans écrivain il y a vain aussi, c’est pas mieux. Autant auteur n’a pas vraiment de féminin et inventer autrice n’a pas trop de sens, autant pour d’autres mots ça devient absurde si on suit la définition. Par exemple, l’ambassadrice et la maréchale désignent à l’origine l’épouse de l’ambassadeur et l’épouse du maréchal, maintenant que les femmes accèdent à ces fonctions, il est logique d’appeler une femme ambassadeur ambassadrice, puisque le mot existe, plutôt que de l’appeler ambassadeur et son mari ambassadrice. Par ailleurs, personne ne soutiendra sérieusement qu’une boulangère fait son pain avec ses ovaires, donc pourquoi les autres le feraient ?
Vous essayez de la jouer neutre, mais vous êtes une militante féministe, je sais lire entre les lignes, vous savez.
Donc, non, le genre grammatical n’influence pas les représentations mentales des locuteurs. Sinon, les peuples avec des langages genrés penseraient tous pareil et différemment des peuples avec des langages non genrés, ou genrés inversement. Or dans un même territoire où plusieurs systèmes coexistent, par ex. l’Europe, les mentalités sont exactement les mêmes. Tout le reste, c’est de littérature féministe, donc idéologique et sans intérêt.
Quand je donne une étymologie fantaisiste à « écrivaine » pour faire comme les féministes qui réinventent la langue au gré de leurs névroses, je suis second degré. Dans écrivaine, il n’y a PAS l’adjectif vaine, c’est une pure invention de ma part. C’est juste une vilaine assonance et je n’utilise pas « écrivaine » car il signe la pleurnicherie féministe qui me donne envie de vomir, c’est tout.
Pour les métiers, il faut effectivement attendre que l’usage, après de longues années, justifie les changements. Mais si vous croyez que vous focaliser sur des faits de langage changera quoi que ce soit à votre vie, vous vous trompez de combat. Ce ne sont que des obsessions de militantes féministes désoeuvrées.
Vous ne me connaissez pas donc vous ne pouvez pas déduire, parce que je parle d’un article étiqueté féministe, que je suis une militante féministe. En l’occurrence, c’est le seul que j’ai trouvé qui le fasse donc je pensais que ça pouvait avoir un intérêt. Lisez seulement les lignes ce sera suffisant.
J’avais bien compris que votre étymologie d’écrivaine était fantaisiste et le langage inclusif n’est pas mon combat. A vrai dire, j’en ai un peu rien à faire, simplement qu’il se pratique donc je m’interroge.
Merci pour vos articles intéressants et bien référencés. On sent que vous êtes une experte! Je dois dire que je suis un peu tiraillée car je à la base plutôt féministe, mais pas du tout extrémiste comme ce qu’on entend aujourd’hui. Il y a beaucoup de bon sens dans ce que vous dites. Mais il y a aussi de la légitimité dans le féminisme de première vague. J’ai lu dernièrement un livre d’Emmanuel Todd, sur les femmes, ça s’appelle « où en sont-elles? ». C’est très intéressant et son point de vue est similaire au vôtre. Je pense que le néo féminisme d’aujourd’hui est un peu mortifère. Je crois que Bourdieu qualifierait cela de violence symbolique, mais soit. Les injonctions patriarcales faites aux femmes sont peu présentes chez nous, mais elles existent dans d’autres pays. Le problème des féministes est qu’elles supposent que tout est construit, rien n’est naturel. Or, je pense qu’il y a une part de naturel dans les rapports hommes/femmes. Les féministes cherchent à dénaturer à la fois les corps par l’idéologie du genre qui remplace le sexe, mais aussi les rôles de chacun. On parle beaucoup de la charge mentale des femmes aujourd’hui. Mais les femmes veulent remplir tous les rôles, une carrière brillante, une famille modèle, un intérieur entretenu… Le lexique de la lutte est aussi présent. Je pense que cela est épuisant et que la génération divorce est derrière nous. Les jeunes sont plus sages.
Oui, nous sommes d’accord. En fait, les féministes veulent tout faire à la place des hommes et au final, elles se retrouvent sans les hommes. Il y a une grande dissonance cognitive chez elles. Plus elles sont objectivement puissantes et débarrassées des hommes dans tous les domaines et plus elles récriminent et plus elles sont malheureuses. Mais elles préfèreraient mourir que de le reconnaître. Alors, elles poussent leurs exigences toujours plus loin, jusqu’au délire, pour essayer de détruire les hommes – mais en réalité, ce sont toujours elles qu’elles détruisent. Elles se condamnent à être de plus en plus en malheureuses et de plus en plus insatisfaites… car le sel de la vie n’est pas le pouvoir, contrairement à ce qu’elles s’imaginaient. Todd a raison de soulever le malheur des femmes des classes populaires, pour qui se passer de la coopération avec les hommes est une condamnation à la pauvreté et au désespoir. Les féministes bourgeoises ne leur rendent pas du tout service.
Bonjour,
je viens de tomber sur votre site alors que j’étudiais Mona Chollet et toutes vos remarques m’ont beaucoup fait rire :D!
J’aimerais avoir des conseils ( pas trop virulent quand même ) pou dire à des collègue.e.s qu’aujourd’hui, le féminisme part dans tous les sens !
merci d’avance
Merci pour votre comm; je suis contente de vous avoir fait rire, c’est aussi le but de mes textes : traiter avec humour et sarcasme le naufrage intellectuel du féminisme contemporain. Je ne sais trop que vous conseiller par rapport à vos collègues lobotomisés (je sais à quel point le monde de l’entreprise est devenu la chambre d’écho du wokisme et du féminisme les plus débiles). Peut-être leur faire lire quelques uns de mes articles, même si si ça les rend fous ?
Il faut d’ailleurs que j’envisage un article sur « Néoféminisme et entreprise » car il y a hélas de la matière…