Quand on observe les sociétés islamiques (1), on remarque assez vite que derrière la vitrine du « patriarcat à abattre » dénoncée avec vigueur par les féministes occidentales, transparaît une toute autre réalité.
L’islam apparaît plutôt, en effet, comme un système archaïque mais puissant de pouvoirs partagés et de domination tout autant matriarcale que patriarcale (2). Ce que ne peuvent pas voir les féministes occidentales aveuglées par leur grille de lecture misandre (mais que les féministes islamistes voient, elles, parfaitement bien), c’est que l’islam est aussi un système « matriarcal » où les femmes trouvent bien plus leur compte qu’on ne le croit. C’est certainement une des raisons pour lesquelles le féminisme indigéniste, bras armé de l’expansion islamique en Occident, a autant le vent en poupe et que sa force de frappe est totalement sous-estimée.
Car que voit-on dans le modèle islamique ?
- Des hommes soumis jusqu’aux tréfonds de leur être à la toute puissance maternelle, fusse-t-elle une forme violente de maltraitance infantile. Henda Ayari, quand elle témoigne avec sincérité des souffrances que lui a infligées sa mère tout au long de son enfance, se voit furieusement prendre à partie par des musulmans : dénoncer sa mère ferait d’elle un larbin de l’Occident et une traîtresse à sa culture. La violence maternelle se voit légitimée et la violence féminine en particulier devient un impensé et un tabou absolus.
- Des mères qui aujourd’hui en France, choisissent de voiler leurs fillettes ou créent des sites et des magasins de vente de voiles islamiques pour tous les âges.
- Des mères qui demandent l’excision pour leurs filles, voire l’imposent contre l’avis du père et la pratiquent à l’occasion quand elles sont elles-mêmes exciseuses (une activité essentiellement féminine d’où les hommes sont traditionnellement exclus).
- Des mères qui élèvent leurs fils comme des enfants-rois et piétinent leurs filles.
- Des mères qu’on n’entend jamais quand les grands frères harcèlent leurs soeurs pour qu’elles sortent voilées dans la rue. La raison est facile à deviner : leurs fils sont leurs marionnettes depuis leur naissance et ils sont exactement comme elles les ont élevés.
- Un système de sororité de voilées (voir l’argumentaire des féministes islamiques de Lallab) qui participe activement au contrôle social et à la mise en oeuvre de l’ordre moral dans la sphère publique. Et ces « soeurs » sont autrement plus actives et efficaces que les « grands frères » pour imposer le voilement.
- Des mères qui comme la mère de Mohammed Merah élèvent leurs fils dans la haine et l’antisémitisme les plus virulents.
- Des mères qui décident elles-mêmes des mariages arrangés pour leurs filles. C’était le cas pour Henda Ayari et c’est un comportement ancestral relatif à ce qu’on appelle l’hypergamie : la volonté (ou la nécessité) pour les femmes de s’unir avec un homme plus élevé qu’elles dans l’échelle sociale, ou plus riche et protecteur.
- Des femmes et des mères fanatisées parties rejoindre les rangs de Daesh en toute connaissance de cause et légitimant leur violence.
- Etc.
En islam, les femmes sont les gardiennes du temple et les garantes de la tradition dite patriarcale : ce sont elles qui de tous temps ont exigé et formé des hommes tout à la fois dominateurs, violents et totalement soumis à la figure maternelle.
Cette soumission/dévotion à la mère s’illustre parfaitement par l’insulte ultime en islam, le fameux « Nique* ta mère ». On se souvient aussi de Zinedine Zidane prêt à tout sacrifier, sa carrière et la victoire de l’équipe de France en finale de Coupe du monde en 2006, avec les enjeux astronomiques que cela représentait, pour une supposée allusion à sa « putain de mère » ou sa « putain de soeur »… Ce qui en dit long sur le pouvoir symbolique des mères et des soeurs en islam.
Bref. Tant qu’on ne comprendra pas que la grille de lecture anti-patriarcale et misandre du néo-féminisme n’est pas la bonne pour aborder la question de l’expansion islamique fulgurante en Europe et dans le monde, on lui déroulera le tapis rouge, tout simplement. Il est urgent de questionner les ressorts du féminisme islamique au lieu de faire servilement la promotion de Lallab et du voile, comme cette semaine encore sur France Inculture ou comme chez Madmoizelle avec la reprise de « Balance ton Quoi » par les Molem Sisters, encensée jusque chez LCI le 25 avril 2019 dans la matinale de Pascale de La Tour du Pin.
* Petit aparté linguistique au sujet de « Nique ta mère » : on ne le sait pas forcément, mais le verbe français « niquer » vient de l’arabe (nik dans le sabir de l’Afrique du Nord), lequel pourrait le tenir de l’égyptien ancien. En égyptien hiéroglyphique en effet, le verbe nk (prononcer nek ou nik) signifiait déjà niquer, forniquer…. Qui sait, peut-être que l’insulte ntm remonte elle aussi à la nuit des temps ?
(1) J’évoque ici l’islam dans son aspect social/sociétal et non en tant que corpus doctrinal. Il est intéressant de noter, cependant, qu’une religion dite « patriarcale » n’implique pas nécessairement une organisation sociale ou anthropologique similaire (comme le prétendent pourtant les raccourcis féministes un peu faciles). Il en allait de même pour les sociétés très anciennes, lorsque le culte des déesses n’impliquait nullement une organisation matriarcale de la société. Mais bien que cette hypothèse romantique de J. J. Bachofen ait été rejetée, elle continue de faire fantasmer les féministes.
(2) J’emploie par défaut les images simplificatrices de « patriarcat » et de « matriarcat » , mais dans les faits, je ne crois pas plus à la réalité d’un système qu’à l’autre. Ces deux constructions idéologiques reposent en effet sur le même postulat de départ, à savoir qu’un sexe devrait nécessairement dominer et opprimer l’autre de manière « systémique » . Alors oui, les sexes se font bien de petites (ou de grosses) guerres internes, ce qui fait au passage le sel de la vie, mais en aucun cas la vision pseudo-marxiste d’une « lutte des sexes » implacable, sur le modèle de la lutte des classes, n’a de sens. Que le « patriarcat à abattre » soit devenu le seul horizon de lecture des néo-féministes ne fait pas une réalité de ce qui n’est qu’une condamnation fantasmatique du seul mode de vie possible et de tous temps plébiscité par les deux sexes.
[à suivre…]
. Sur l’alliance du néo-féminisme et de l’islam pour abattre l’homme blanc :
. Sur le féminisme islamique :
. Sur le « patriarcat » dans les sociétés archaïques et modernes :
[Paula Wright] – Pour la défense d’un « patriarcat » réformé
Super article!
J’ai lu les livres d’Henda Ayari et sa génitrice ( c’est impossible de qualifier cette femme de mère) est une ordure. Quand Henda avait 9 ans elle a subit les assauts sexuels d’un cousin en tunisie et cette tarée l’a accusée de l’zvoir cherché.
Fatiha Agag Boudjahalat dit que les femmes sont souvent les meilleurs agents du patriarcat oriental et elle a bigrement raison.
Effectivement les mères musulmanes élèvent leur fils comme des enfants roi pendant que les filles sont cloitrées à la maison et exploitées. Beaucoup préfèrent avoir un fils violeur qu’un fils apostat ou gay. Ce genre de dérives n’est bien sur pas dénonçées par les néo féministes pour qui les violences contre les femmes sont imputables à l’occident judéo-chrétien ( Violaine de Philippis).
PS: j’ai vu l’article sur Auféminin et je remarque que Madmoizelle, Auféminin et autre Terrafemina sont de plus en plus des officines islamoféministes.
Oui, je pense que l’islam produit une société et une culture profondément et ontologiquement violentes et que cette violence est autant portée par les hommes que par les femmes. Quand on voit par exemple Rima Hassan, en ce moment, elle transpire cette violence culturelle. Sa haine délirante, sa violence verbale et ses menaces physiques quotidiennes sont typiques de son éducation. Ce sont des femmes qui vénèrent et entretiennent la brutalité – raison pour laquelle j’ai de moins en moins de compassion pour les voilées et autres militantes de la charia quand ça se retourne contre elles. Elles le veulent bien !