[Imposture féministe ] – Le « patriarcat » est né en 1970 !

Il faut le dire et le redire : le paradigme victimaire voulant que l’histoire des relations hommes/femmes s’inscrive dans un rapport vertical de « domination masculine » est une imposture intellectuelle et une construction idéologique issue du féminisme radical de la fin des années 1960.

Avant les années 1960, le concept de « patriarcat » n’existait pas, tout au moins pas dans l’acception que lui ont donnée les féministes, à savoir une inégalité et une injustice de situation au désavantage des femmes. C’était une notion appartenant exclusivement à l’histoire biblique et au droit canonique.

Comme le rappelle Paula Wright dans « When Is a Feminist Not a Feminist? Feminism vs. egalitarianism », dans Psychology Today, 2018 : « En 1963, la féministe libérale Betty Friedan publiait un livre au sujet d’un ‘problème sans nom’. Sept ans plus tard, les féministes radicales l’appelaient ‘patriarcat’ »Le « patriarcat », en tant que racine de tout le mal dans le monde et genèse de la prétendue oppression des femmes depuis la  nuit des temps, est donc né officiellement autour de 1970.

Les féministes ont ensuite, entre les années 1970 et 1990, forgé intégralement cette mythologie à partir de l’idéologie bourdieusienne de la « domination masculine », un édifice sociologique purement spéculatif ne reposant sur aucune réalité démontrable – puisque entièrement sorti de la cervelle en surchauffe des néomarxistes de l’après-guerre.

Il faut donc toujours se souvenir que ce concept n’est aucunement issu de la démarche scientifique ; c’est même tout le contraire : il n’est né que de la névrose et de la rage de féministes universitaires d’extrême gauche souvent lesbiennes, toujours haineuses, qui ont extrapolé leurs propres turpitudes à l’humanité toute entière – Andrea Dworkin en étant un des meilleurs exemples. Aujourd’hui, la « féministe » américaine Phyllis Gesler, qui a été le compagnon de route de ces femmes, raconte qu’elles étaient quasiment toutes atteintes de troubles psychiques.

Le patriarcat à la sauce féministe est indémontrable scientifiquement et il ne sera jamais démontré – ne serait-ce que parce que ses zélatrices méprisent la démarche scientifique en elle-même (une « invention patriarcale », justement, donc pourrie par essence).

Le féminisme antipatriarcal se situe ontologiquement en dehors et en deçà de toute démarche scientifique, notamment de la biologie et de la psychologie évolutionnaires, et même de l’histoire et de l’anthropologie, quoi qu’il prétende (Françoise Héritier en est une bonne illustration pour l’anthropologie). Dès que l’on gratte un peu, on se rend compte que les féministes sont systématiquement des nullités en histoire et des fabulatrices, et je pèse mes mots, étant moi-même historienne de formation. Cela n’a rien de surprenant, puisque l’idéologie fait rarement bon ménage avec la prise en compte rigoureuse et objective des faits.

Toutes les assertions du féminisme antipatriarcal ne reposent en effet que sur des postulats jamais démontrés issus de raisonnements circulaires et de tactiques contre-objectives (Wikipedia) ; la « domination masculine » et son corollaire, l’asservissement de la femme, n’étant que de purs fantasmes issus du déconstructivisme et de l’idéologie très marquée à gauche de la French Theory.

=> Sur ces questions, voir aussi : « Gender studies et marxisme-léninisme », Observatoire du Décolonialisme (25/06/21)

Alors que dans la réalité, tout montre le contraire, comme le rappelle Paula Wright : « Mes recherches suggèrent que le patriarcat est beaucoup plus complexe que ce que les féministes ont pu imaginer et que les femmes ont autant d’influence que les hommes sur sa structure et son maintien. (…) Le patriarcat est un système qui peut à la fois opprimer et libérer hommes et femmes. (…) La dynamique est simple : les hommes veulent du pouvoir et des ressources parce que les femmes veulent des hommes qui ont du pouvoir et des ressources. » C’est aussi ce que je mettais en avant dans mon article sur les sociétés archaïques : « Féminisme islamique : Et si l’islam était autant un matriarcat qu’un patriarcat ? ».

In fine, le « patriarcat », pour autant qu’une domination de l’homme sur la femme autre que physique et musculaire ait jamais existé, n’a jamais été perçu négativement par les femmes. Bien au contraire, de tous temps, ce sont elles qui ont voulu, mis en place et préservé cette seule manière de survivre dans des environnements le plus souvent hostiles. C’est notamment ce que l’histoire des « chasses aux sorcières » nous apprend : 

Même la féministe universitaire d’ultra-gauche, quand elle a une fille, sera la première à refuser que celle-ci fasse des enfants à un clochard ou un junkie et sera la première à se réjouir d’avoir un « gendre idéal » le cas échéant, capable d’assurer la subsistance et le développement optimal de ses petits-enfants. Car c’est connu : plus les féministes vocifèrent contre le « patriarcat » et plus les mêmes pleurent à chaudes larmes pour en palper les bénéfices matériels (financiers, principalement). Hypocrisie quand tu nous tiens…

La Petit.e Robert.e et le « patriarcat »

Le cancer féministe se généralisant à grande vitesse, le dictionnaire Le Robert est d’ores et déjà tombé aux mains de la secte – c’est ainsi que le pronom transmilitant « iel » y a fait son entrée en fanfare en 2021 et que le « wokisme » est présenté sous un jour très favorable – un peu comme une juste lutte méchamment dénigrée (par la droite, forcément) contre les inégalités et les « discriminations ». On a bien compris dans quel camp idéologique grenouillait son équipe de rédacteurs.

Si l’on recherche maintenant la définition de « patriarcat », on se rend compte que même dans cet antre de féministes et de gauchistes crasses, il n’a pas été possible d’assigner une réalité, une historicité et une scientificité à ce concept baveux – c’est dire si l’on est bien face à une baudruche idéologique.

Une vérification dans l’édition du Petit Robert (1990), utilisée durant mes études, me confirme que le « patriarcat » au sens délirant néo-féministe n’existait pas : il y était seulement question de sources juives, bibliques, de patrilinéarité et même de « mœurs simples et paisibles ». On voit à quel point les féministes ont tordu la langue et l’histoire, au point que ce qu’écrivait Ernest Renan n’est plus du tout accessible aujourd’hui (merci les gogoles) :

Le Petit Robert, 1990, p. 1378.

Un retour à l’actuel Robert en ligne permet d’observer d’emblée que la définition du concept s’est bigrement appauvrie – à l’image de la vie intellectuelle en général sous la férule féministe. L’emprise de la sociologie bourdieusienne est également patente, au point qu’elle usurpe désormais la primauté à l’histoire religieuse :

Pour autant… Aucune jérémiade féministe, aucune tirade misandre, aucun ouin-ouin névrotique sur la « domination masculine » n’ont été retenus dans la définition du concept. Et ce n’est sans doute pas faute d’avoir tout tenté pour faire entrer au chausse-pied l’idéologie féministe victimaire… Mais las ! Le vocabulaire et la langue française résistent encore (pour combien de temps…). On a en tout cas une preuve supplémentaire que le « patriarcat » au sens féministe dont on nous rebat les oreilles N’EST PAS UN CONCEPT SCIENTIFIQUE, ni même seulement défini : il n’existe officiellement PAS !

La Robert.e étant cependant un bastion féministe de la gauche déconstructiviste, « iel » ne pouvait en rester là. Faisant fi de ses propres définitions, iel balance alors sur sa page « Exemples » un ramassis de locutions trouvées dans le caniveau et dans les « études de genre », c’est-à-dire dans les bas-fonds de l’intelligence universitaire, avec l’espoir que ce verbiage névrotique finisse à terme par forcer le sens de la langue et de l’histoire. J’aurai juste une chose à vous dire, les gars : n’essayez plus de trahir le sens des mots que vous définissez vous-même un peu plus haut ; regardez-vous plutôt dans un miroir et essayez de rassembler ce qu’il vous reste d’honneur et de probité intellectuelle. Reconnaissez plutôt que votre militantisme féministe éhonté n’a rien à faire dans une institution comme le Petit Robert et ressaisissez-vous, que diable ! Qu’avez-vous à gagner à vous rouler dans cette fange, dans ce conformisme et cette inculture ?

[à suivre…]

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