La « culture du viol » est la tarte à la crème des néo-féministes, leur mantra favori – le mot « viol » en particulier, qui les fait immédiatement léviter.
De l’envie du pénis à la culture du viol
J’ai eu l’occasion déjà d’aborder la fascination phallique chez les féministes, cette « envie du pénis » qui les tenaille, à la fois au sens conscient de jalousie – les féministes sont maladivement envieuses du pouvoir « phallique » qu’elles attribuent à la masculinité – et au sens plus inconscient de frustration sexuelle (ou plus prosaïquement de désir refoulé de se faire sauter).
Claire Bretécher, à la fin des années 70 déjà, avait parfaitement illustré la fascination morbide des féministes pour le viol, leur manière malsaine de se délecter des histoires de viol, de les faire tourner et retourner sans fin sous leur langue comme pour en jouir par procuration.
« Les deux orphelines »
L’histoire occupe sept planches des Frustrés (1973-1981).
Intitulée « Les deux orphelines », elle met en scène Colette et Raymonde, deux femmes violées que se disputent une sociologue et une avocate féministes, Sabine et Julia, qui les utilisent pour vendre leurs livres et passer à la télé. Claire Bretécher, en incroyable visionnaire, avait déjà tout saisi, tout croqué.
La féministe qui se repaît sans fin des détails croustillants du viol :
Qui assigne la femme violée au statut de victime à vie :
Pour l’obliger à répéter encore et encore son histoire :
Puis qui traite son propre mari de violeur en puissance quand celui-ci lui demande de lâcher la grappe à Colette* :
[*On fera ici le parallèle avec l’immonde procès d’intention de l’infecte Caroline de Haas à l’encontre d’Alain Finkielkraut le 13/11/19]
Pour enfin laisser exploser sa misogynie quand elle voit son petit business lui échapper… Quand la sociologue refuse par exemple de prêter sa violée à l’avocate pour un passage TV:
« – Peut-être, mais toi tu vas te faire mousser partout avec Colette et moi, j’aurai beau m’agiter avec mon boudin, si j’arrive à vendre 2000 exemplaires, ce sera vraiment un max…
– Où veux-tu en venir, Julia ?
– Prête-moi Colette !
– Pas question. Tu peux très bien faire avec Raymonde.
– Tu rigoles, ou quoi ? Raymonde a des dents de lapin, des hublots comme ça et des seins comme des valises… c’est rédhibitoire… Tu la vois en gros plan ? … Je me demande ce que ce pauvre mec avait dans les yeux le soir où il l’a violée… d’accord, il faisait nuit et il était bourré… admettons… ».
Il ne manque rien !
La dernière vignette conclut sur « la Cause », cette cause féministe néo-puritaine qui n’hésite pas à manipuler la vérité et instrumentaliser les victimes pour faire son beurre sur le « Viôôôl », le mot magique qui fait gicler des torrents de sérotonine dans la cervelle des féministes (plus fort qu’un orgasme).
Aujourd’hui, 40 ans après ces planches, on pourrait mettre des noms, beaucoup de noms, sur l’avocate ou la sociologue… (Yaël Mellul, Camille Kouchner, Muriel Salmona, …)
- La première planche de l’histoire est à lire ci-dessous :
Les Frustrés ont été publiés à un rythme hebdomadaire dans le Nouvel Observateur de 1973 à 1981. Il est clair qu’un tel humour serait impensable dans L’Obs d’aujourd’hui, entièrement converti à l’âge de glace néo-féministe…
[à suivre…]
. Sur le viol et l’assignation au statut de victime à vie :
Samantha Geimer : Que les féministes la laissent tranquille !
. Sur le viol comme rampe de lancement pour faire carrière :
[Arme fatale] – Artemisia Gentileschi ou la tactique de l’accusation de viol au XVIIe siècle
Trop juste