Ou plus exactement, « de l’absence de viol ». Mais reprenons depuis le commencement.
Les féministes sont en train de se refaire une santé médiatique sur le dos de Gérard Depardieu, pensant se racheter une vertu, elles qui n’ont jamais eu un mot de compassion sincère pour les femmes juives massacrées du 7 octobre, pas plus qu’elles n’ont tendu la main aux jeunes françaises violées et massacrées par leurs mêmes petits protégés de la « diversitayy » (comme l’écrit très justement Isabelle Larmat dans Causeur de ce jour : « Dis-moi qui te viole, je te dirai si je te défends »).
Elles font donc ces jours-ci le tour des plateaux TV, à grand renfort de comédiennes de troisième zone et de porte-paroles laborieuses (on a vu comment Violaine de Filippis s’est fait décalquer par Thaïs d’Escufon sur BFMTV) pour pleurnicher hypocritement que « Hiiiin, on ne veut pas entendre la parole des fâaâmes ! »– alors qu’elles viennent tout juste d’envoyer chier les israéliennes, comme elles envoient promener toutes les françaises violées qui ne sont pas des gauchistes comme elles. « Femmes, on vous croit – mais uniquement si vous êtes de gauche, non juive, et que vous dénoncez (à tort ou à raison, c’est pareil), un homme blanc ! Si vous n’êtes pas une gauchiste misandre comme nous et que vous osez dire qu’un racisé vous a malmenée, violée ou poignardée, vous êtes d’extrrrrême drrroite !! Vous faites le jeu de la récupération, haaaan ! Vade retro Satanas !!! ». Voilà le véritable discours de ces imposteurs (ou « imposteures », le seul nom féminisé qui leur conviendrait réellement).
Depardieu n’est pas un violeur
Gérard Depardieu n’a, à ma connaissance, violé personne – aucune décision de justice n’a jamais, que je sache, statué en ce sens. Dois-je même le rappeler, l’enquête pour viols et agressions sexuelles le visant en 2019 a été classée sans suite (Le Monde, 4/06/2019). Ce n’est donc pas parce qu’une meute de hyènes féministes assoiffées de sang le traitent H24 de violeur – sur la base de racontars d’actrices et de journalistes frustrées –, que c’est forcément la vérité. Personne ne sait à ce jour de quoi il retourne exactement et seule la justice, dont c’est le travail exclusif, nous éclairera en son temps sur ces allégations – et quelque chose me dit que la meute des guillotineuses pourrait bien à nouveau en être pour ses frais !
Le sachant certainement, et anticipant les prévisibles – et justes ! – déboutés qui leur seront, je l’espère, envoyés dans les dents, nos féministes de gauche se sont donc trouvées fort dépourvues – dépourvues du précieux biscuit qui leur permettrait de jeter Depardieu aux chien.ne.s. Qu’à cela ne tienne ! Leur bras armé, le sinistre commissaire du peuple Edwy Plenel (Merdiapart) et son acolyte Élise Lucet (Complément de Curée) ont, comme on pouvait s’y attendre, envoyé à leur rescousse leurs plus fines équipes de chacals et de vautours. La curée du premier (au printemps 2023) ne s’étant pas révélée assez efficace, la seconde n’a alors pas hésité (décembre 2023) à bidouiller d’obscurs rushes obtenus on ne sait comment, pour faire passer Depardieu pour un pédophile – ce qu’il n’est pas ! –, doublé d’un grossier personnage – ce qu’il a bien raison d’être, par contre, avec ce genre de vermine en face de lui –, et là, les bigotes sont tombées en pâmoison (« Vite, mes sels ! »).
Mauvaise comédienne féministe ayant ses vapeurs à la lecture des propos de Depardieu, puis respirant ses « sels de pâmoison » (Marguerite Gérard, « La Mauvaise Nouvelle », 1804, Paris, Musée du Louvre).
Les féministes hurlent à qui mieux mieux au sujet de propos qu’aurait notamment tenus Gérard Depardieu à l’égard d’une petite fille. Je vais être très claire : je me contrefiche de ces propos, autant que de ceux qu’il a prononcés envers les femmes adultes – je ne suis même jamais allée les écouter ni les lire.
- Les femmes adultes sont de grandes filles et ces numéros de vierges effarouchées et de dindes offensées, ça commence à bien faire ! Qu’elles aillent donc lire le Marquis de Sade (La Philosophie dans le Boudoir) et qu’elles reviennent comparer avec Depardieu ! Si ces mijaurées ne peuvent tolérer qu’on ne les traite H24 comme des princesses en sucre, que ne vont-elles fonder des communautés de punaises de sacristie où elles pourront se marier entre elles ? Et qu’elles commencent aussi à se comporter autrement que comme des souillons hargneuses !
- Comme on le sait, le passage sur la petite fille a de grandes chances de relever du grossier bidonnage : Gérard Depardieu tenait ici une conversation PRIVÉE dont on n’a pas le contexte et qui semble avoir été montée sur des images rapportées. Partant de là, et sachant de quelles affabulations les féministes sont coutumières, je n’accorde aucun crédit à cette séquence : je la considère comme nulle et non avenue et comme je l’ai dit, n’étant pas une voyeuse répurgatrice comme ces allumeuses de bûchers, je ne m’y intéresse pas. Ce qu’il a dit ce jour-là, dans des circonstances que j’ignore, ne me regarde donc pas : je m’en fous comme de ma première chemise ! Je reviendrai sur ce point uniquement quand les choses seront tirées au clair.
Féministe random (également porte-parole des zététiciens)
Les rentières du viol
Comme on peut l’observer depuis maintenant des décennies, les féministes militantes ne brillent ni par leur courage (je parle du véritable courage, inconnu de cette secte juste bonne à achever en meute un homme à terre), ni par leur intelligence, ni par leur inventivité. Il faut toujours le marteler : ces impostures vivantes, à l’image de Sandrine Rousseau, offrent sans répit à des français à moitié anesthésiés des discours et des postures soi-disant « disruptifs », mais qui ne sont – à 100% ! – que les resucées les plus faisandées des pires vomissures des féministes radicales des années 1970 ! Tous leurs discours ne sont que du réchauffé et des vieilles lunes moisies, récupérées dans les déjections littéraires de ces armées d’ectoplasmes des 70’s toutes plus névrosées les unes que les autres.
Et parmi leurs vieilles obsessions, celle sur le viol est bien sûr la plus récurrente, car la plus efficace, la plus imparable pour tuer socialement un homme. J’ai vu passer aujourd’hui, grâce à Patrick Guillot (l’auteur de Misogynie, misandrie, il y a deux sexismes, 2021 et Quand les hommes parlent… Enquête dans les groupes d’hommes, 2002), ce visuel, qui m’a immédiatement inspiré cet article sur Depardieu :
Il s’agit, comme on le voit, d’une affiche française de 1980 produite par le MLF – ces vieilles vicieuses si génialement croquées, en 1980 justement, dans Je vais craquer, film avec Christian Clavier, où Judith Magre, qui joue la mère d’Anémone, incarne à la perfection une de ces harpies sadiques et obsédées sexuelles.
Cette affiche révèle à elle seule toute la bêtise, tout le sexisme, toute la manipulation perverse, toute la haine misandre et les mensonges grossiers de la secte féministe. A les entendre, tout homme est par nature un violeur : il ne peut être autre chose, puisqu’il est de sexe masculin ! On voit l’intelligence profonde qui peut présider à pareilles assertions… Mais alors, qu’est-ce qui m’empêche, moi, partant de là, de dire à mon tour : « CETTE FÉMINISTE EST UNE GROSSE CONNE. CETTE FÉMINISTE EST UNE FÉMINISTE » en mettant la tête de Sandrine Rousseau ? Ces truffes auraient tous les droits et pas moi ? C’est ce qu’on va voir !
Bon, j’ai été clémente… Mais je pourrais aussi proposer :
Car c’est là où je veux en venir : ces féministes, avec leur pseudo « culture du viol » (une fantasmagorie, une authentique tarte à la crème fondée sur du vent), n’attaquent QUE DES HOMMES QUI NE SONT PAS DES VIOLEURS, à l’image de Depardieu. Sur ce thème, on pourra également se reporter à cet article, qui liste plus d’une quarantaine de fausses accusations de viol, concernant quasi exclusivement des hommes blancs (quel hasard !) :
Ces féministes ont besoin de s’inventer des violeurs imaginaires pour pouvoir exister, pour nourrir leurs obsessions pathologiques et leurs fantasmes sexuels, pour courir les plateaux TV et, plus important que tout, pour pouvoir engranger les subventions distribuées manu larga aux associations de gauche – elles ne vivent évidemment que de ça ! Depuis la juteuse trouvaille des vieilles hystériques des années 1970-1980, la « culture du viol » – qui ne s’applique, faut-il le rappeler, qu’à l’homme blanc occidental et en l’absence objective de viol –, leur assure une rente à vie !
Pour s’en assurer, il suffit d’observer ce qui se passe dès qu’on les confronte aux viols véritables – ceux commis par le Hamas, les migrants, les OQTF, les « mineurs isolés », les immigrés, les racisés, les musulmans, etc. – il y en a presque tous les jours en France ! Eh bien, dans tous ces cas, elles ne parlent plus jamais de « culture du viol » ! Leur fabuleux concept, aussi magique que bidon, s’évapore instantanément ! Pourquoi ? Vous l’aurez compris : parce que ce sont avant tout de minables petites gauchistes qui utilisent cyniquement le concept de viol dans le seul but de combattre la civilisation qui les nourrit, de protéger leurs maîtres et de se soumettre courageusement à leur « patriarcat », autrement plus sévère ! La féministe sait toujours qui est son maître, et comme ce n’est pas le courage qui l’étouffe, il y en a, des hordes de Sandrine Rousseau, pour s’acharner en meute sur un homme blanc à terre… Mais pour dénoncer les crimes contre l’humanité et les véritables viols barbares du Hamas, par exemple, ne cherchez pas, elles sont toutes à plat ventre et elles filent doux !
Je sais que cette imposture féministe est inéluctablement vouée à s’effondrer sous le poids de sa propre bêtise – on les voit d’ailleurs déjà se dévorer entre elles, un spectacle qui n’a de cesse de me réjouir– ; c’est donc juste une question de patience… mais que le temps est long, parfois !
[à suivre…]
- Photo de couverture : Gérard Depardieu par Dominique Issermann, Mayflower Hotel, New York, 1977.
- Sur le même sujet :
. La tribune de soutien à Gérard Depardieu parue dans le Figaro (25/12/2023), dont voici le texte in extenso :
« N’effacez pas Gérard Depardieu » : l’appel de 50 personnalités du monde de la culture
« Nous sommes artistes, écrivains et producteurs de cinéma. C’est à ce titre que nous nous exprimons ici. Nous ne souhaitons pas entrer dans la polémique, et laissons la justice faire son travail. Gérard Depardieu est probablement le plus grand des acteurs. Le dernier monstre sacré du cinéma. Nous ne pouvons plus rester muets face au lynchage qui s’abat sur lui, face au torrent de haine qui se déverse sur sa personne, sans nuance, dans l’amalgame le plus complet et au mépris d’une présomption d’innocence dont il aurait bénéficié, comme tout un chacun, s’il n’était pas le géant du cinéma qu’il est. Lorsqu’on s’en prend ainsi à Gérard Depardieu, c’est l’art que l’on attaque. Par son génie d’acteur, Gérard Depardieu participe au rayonnement artistique de notre pays. Il contribue à l’histoire de l’art, de la plus haute des manières. Il fait partie de cette histoire, et continue de l’enrichir. Pour cela, la France lui doit tant. Le cinéma et le théâtre ne peuvent se passer de sa personnalité unique et hors norme. Se priver de cet immense acteur serait un drame, une défaite. La mort de l’art. La nôtre. Nous souhaitons rappeler tout le bien que cet homme nous a fait, toute sa vie durant. Aussi bien à nous, artistes, qu’à tant de spectateurs. Un grand film, ce n’est tout de même pas rien. Faire entendre la langue de Molière, de Marcel Aymé, de Georges Bernanos, de Marguerite Duras ou celle de Peter Handke comme personne, cela compte, non ? Contribuer à faire rayonner le cinéma de Truffaut, de Pialat, de Ferreri, de Corneau, de Blier ou de Bertolucci dans le monde entier, c’est tout de même quelque chose ! Nous souhaitons, pour le bien du cinéma et du théâtre, le voir prêter son âme, son physique et sa voix unique aux oeuvres qui l’attendent encore. Souvenons-nous combien il fut merveilleux, il y a seulement trois ans, de le voir entrer magistralement dans l’oeuvre de Balzac sous la direction de Xavier Giannoli. Et, lorsqu’il a prêté sa profonde délicatesse aux chansons de Barbara… Nous le pensons du fond du coeur, nous ne pouvons et nous ne voulons pas nous passer de lui. Quoi qu’il arrive, personne ne pourra jamais effacer la trace indélébile de son oeuvre dont notre époque est à tout jamais marquée. Le reste, tout le reste, concerne la justice, que la justice. Exclusivement. »
Signataires : Benoît Poelvoorde (acteur), Nathalie Baye (actrice), Carole Bouquet (actrice), Jacques Dutronc (chanteur et acteur), Charlotte Rampling (actrice), Nadine Trintignant (réalisatrice et écrivain), Yvan Attal (acteur et réalisateur), Jacques Weber (acteur), Bertrand Blier (réalisateur), Emmanuelle Seigner (actrice), Roberto Alagna (chanteur), Michel Fau (acteur et metteur en scène), Victoria Abril (actrice), Dominique Besnehard (acteur et producteur) Carla Bruni (chanteuse), Pierre Richard (acteur), Clémentine Célarié (actrice), Gérard Darmon (acteur), Rudy Ricciotti (architecte), Christophe Barratier (réalisateur), Arielle Dombasle (chanteuse), Francis Veber (réalisateur), Patrice Leconte (réalisateur), Brigitte Fossey (actrice), Boualem Sansal (écrivain), Charles Berling (acteur), Yannis Ezziadi (acteur et auteur) Philippe Caubère (acteur), Vincent Perez (acteur), Myriam Boyer (actrice), Antoine Duléry (acteur), Afida Turner (chanteuse), Paulo Branco (producteur), Jean-Marie Rouart, de l’Académie française (écrivain), Josée Dayan (réalisatrice), Joël Séria (réalisateur), Bernard Murat (metteur en scène), Serge Toubiana (critique de cinéma et ancien directeur de la Cinémathèque française), Catherine Millet (écrivain), Jacques Henric (écrivain), Stéphanie Murat (réalisatrice), Marie-France Brière (productrice et réalisatrice), Daniel Humair (musicien et peintre), Judith Magre (actrice), David Belugou (décorateur de théâtre), Marie Beltrami (styliste), Tanya Lopert (actrice), Jean-Claude Dreyfus (acteur), Chiara Muti (actrice), Jean-Marie Besset (auteur dramatique), Stéphan Druet (metteur en scène), Christine Boisson (actrice), Karine Silla-Perez (actrice et réalisatrice), Myriam Boisaubert (poète), Lilian Euzéby (artiste peintre), Marion Lahmer (actrice).
Les féministes 2.0, c’est la boussole qui indique le sud. Avec elles, c’est la condamnation d’abord, le jugement ensuite. Faudrait juste les remettre à l’endroit. Leur expliquer le monde, quoi.
Excellent article ! A part l’emploi de l’expression détestable H24…
Bonsoir, toujours un plaisir de vous lire. Une de mes collègues, qui n’a aucune chance de s’instruire sur ce site car elle passe son temps à musarder sur ce qu’elle sait déjà et nourrit sa machine à haine, est l’une de ces personnes. Ça me soule et je partage entièrement vos paroles, c’est une régression de l’histoire, eh oui, le temps est long avant de passer à un âge moins stupide.
J’avoue ma lâcheté : je ne prends plus la peine de dire que je soutiens Depardieu en présence de pestes de ce genre, je ne supporte plus leurs complaintes inextinguibles.
Bien à vous
En effet, jamais les meutes de petits esprits staliniens (féministes, quoi) n’ont été aussi déchaînées; c’est effrayant et décourageant de voir ça. Mon mépris grandit de jour en jour envers ces hordes de lyncheurs – ils donnent une idée de qu’étaient les bûchers du XVIIe siècle, les exécutions à la guillotine du XVIIIe ou ce que sont encore les lapidations publiques dans le monde musulman. Le féminisme puritain synthétise toutes ces traditions : il incarne définitivement les bas-fonds de l’humanité.
Simple addendum : je ne défends pas Depardieu en tant que tel, mais le principe de présomption d’innocence d’une part.
D’autre part, la chose est assez folle : on ne le juge pas pour ‘viol’, mais pour indécence.
Quand ces imbéciles comprendront-elles que leur attitude est contradictoire ? On ne peut pas en permanence revendiquer l’égalitarisme devant la nature et dénoncer la dictature culturelle et faire valoir sa différence de petite chose fragile quand elle arrange ?
La démesure que prend cette affaire est une honte comparée à la situation de guerre à laquelle nous sommes habitués depuis trop longtemps, tels des spectateurs abrutis. Je vois désormais dans ce genre d’agitation un amuse-plebe assez puant. On vous oblige à prendre parti aux frustrations de chacun et chacune et choisir un camp, même quand vous revendiquez votre droit à n’en avoir RAF. Vos analyses sur le neofeminisme comme symptômes de la dépression féminine tient selon moi de plus en plus la route. Quand elles auront compris que quand on est malade, on doit se faire aider et non se battre contre un adversaire invisible dans le but d’obtenir des avantages matériels faciles, ça ira mieux. Mais que le temps est long oui….
Bonnes fêtes, bien à vous
Entièrement d’accord avec vous ! Bonnes fêtes aussi ! Je m’apprête à écrire un nouveau petit article sur tout ça ^^
« Voilà le véritable discours de ces imposteurs (ou « imposteures », le seul nom féminisé qui leur conviendrait réellement). »
Voir l’excellent livre :
Les imposteuses – Muguette Vivian
« Comme on le sait, le passage sur la petite fille a de grandes chances de relever du grossier bidonnage : Gérard Depardieu tenait ici une conversation PRIVÉE dont on n’a pas le contexte et qui semble avoir été montée sur des images rapportées. »
Peut-être pas, mais la « petite fille » sans doute fille d’apparatchiks de ce régime sanguinaire n’a rien entendu, ne comprend pas le Français. Celles qui ont été offensées ce sont nos imposteuses de féministes et moi ça m’a donc fait rire. Merci pour ce moment Mr Depardieu !
Que Depardieu soit abruti par l’alcool au point de tenir des propos qui feraient pâlir un singe et de ne plus se souvenir avoir vanté Sarkozy, c’est une chose. Mézenfin, sans chercher à lui trouver des excuses*, c’est son droit, comme nous avons celui de ne pas l’écouter.
Bien à vous
* Il en a une, bien connue, qui le met littéralement « hors de cause », mais une excuse n’est pas une justification.
Ce n’est pas que je cherche à l’excuser, je dis simplement que ses propos (que je n’ai pas écoutés, car je me refuse au voyeurisme et je méprise trop les méthodes de Complément d’enquête pour aller ensuite les regarder), quels qu’ils soient, ne peuvent me choquer. J’ai lu le Marquis de Sade, j’en entendu (en privé) des conversations autour de moi ou lu des propos sur le net tellement gratinés qu’il est impossible que Depardieu ait fait pire ! Ces numéros de vierges effarouchées me laissent donc totalement de marbre: elles me dégoutent même, puisqu’elles sont à l’image de cette épouvantable époque de retour en force du puritanisme.
Je dis simplement que Depardieu peut et doit assumer ses propos graveleux et même les tenir la tête haute ! Parce que si on n’a plus le droit d’être obscène, ça veut dire quoi ? Qu’il faut aussi brûler le Marquis de Sade et toute la littérature du même ordre ? J’ai personnellement détesté lire Le Marquis de Sade ou Georges Bataille, qui me sont tous les deux tombés des mains, mais jamais je ne réclamerai leur condamnation ou leur censure, jamais ! C’est pareil pour Depardieu. Nous avons besoin de ces êtres disruptifs et provocateurs, ils sont une soupape, ils incarnent notre liberté de penser et d’être.
A quelle « excuse qui le met hors de cause » pensez-vous ? L’alcool ? Je ne vois pas ce que vous voulez dire.
Je vous agrée donc n’en ferai pas trop.
Je crois que monsieur signifiait que l’alcool serait l’excuse de ses dérapages, je me refuse à interpréter. Moi, comme vous je pense, je m’en tape. Peu importe le rapport à la décence, la susceptibilité ne devrait jamais être un argument recevable en droit.
J’ai connu des convocations de gars en RH pour des paillardises (sans adresse même à l’une des employées) autour de la machine à café, avant même les retentissements de Weinstein. Je comprends trop ce que vous énoncez sur ces comportements permis par un système qui finance une certaine idéologie sans plus même juger de sa pertinence. En dehors de Mme Badinter et vous, la seule résistance à cette bouillie vient en général des droitardés, que je ne valide pas sur beaucoup de chose, mais qui ont eu le mérite de montrer les incohérences crasses de la gauche.
Je partage aussi votre vision sur l’époque, je ne sais si le puritanisme est l’explication à tout, mais c’est un fait : les arts et les divertissements sont pleins de la nouvelle doxa victimo-égalitariste. Et quand on veut voir une oeuvre bien-faite plus que bien-pensante, c’est pénible. « La Nuit du 12 », de Dominik Moll a été complaisamment récompensé en 2023, essentiellement parce que film féministe. Or, c’est franchement digne d’un téléfilm de France Television. Le personnage de Bouli Lanners dans ce film est franchement pathétique. En plus de se faire larguer par sa femme au profit d’un jeunot pour cause de stérilité, il passe son temps à geindre car « ah oui, depuis tout temps on les passe au bûcher et maintenant on ne les laisse plus plaire comme elles veulent ». C’est un fait, que vous mentionnez aussi dans votre article ultérieur : le cinéma français est acquis à la bien-pensance « minoritariste », on n’a plus rien à en attendre. Les brevets de vertu que s’achètent ses acteurs cachent très mal la médiocrité et l’abandon des salles depuis très longtemps. Tuer une légende finira de les mettre à poil complètement.
La dernière partie de mon coup de gueule va franchement en direction de la gauche qui est plus préoccupée à ne jamais discuter une phrase venant de « l’extrême droaaaate ouhh » plutôt que de participer à un débat contradictoire fondé sur des arguments. Ils sont morts cérébralement, mais l’Histoire mettra un petit moment à les digérer tous, je le crains.