La terre se réchauffe ? Le coupable universel, autrement dit le « mâle blanc », est forcément aux manettes ! Trop simpliste, comme explication ? Ce n’est pas ce que nos féministes éclairées nous apprennent… Voyons cela de plus près.
. Nicole Kiil-Nielsen (2012)
Pour EELV, « les cyclones sont machos ». C’est ainsi que Nicole Kiil-Nielsen, députée européenne écologiste française (EELV) présente en 2012 un rapport sur le genre et le changement climatique, alléguant que « les femmes auraient jusqu’à 14 fois plus de risque de mourir durant une catastrophe naturelle ou dans les suites de la catastrophe ». Elle utilise cet argument afin d’exiger un financement de plus de 75 milliards d’€/an pour imposer des quotas de 40% de femmes dans toutes les instances liées au climat (ben voyons !).
Comme le lui rétorque Marina Yannakoudakis, autre députée européenne : « Le réchauffement climatique n’est pas un complot des hommes contre les femmes. Autant que je sache, le climat est le même pour les hommes et les femmes. Quand il pleut, nous sommes tous mouillés” !
De fait, ce meme a circulé sur le web anglophone 🙂
. Ségolène Royal, 8 mars 2019
L’argumentaire de Nicole Kiil-Nielsen, tout aussi ridicule qu’il soit, a cependant été resservi dans ses grandes lignes par Ségolène Royal le 8 mars dernier dans une même optique féministo-victimaire et dans le but également de réclamer des quotas de femmes – donc des dépenses publiques spécifiques pour les femmes :
Ségolène Royal : « Les femmes sont les premières victimes du réchauffement climatique »
Il s’agit d’une ficelle féministe bien rodée et très efficace car appliquée dans tous les domaines, qui consiste à entonner la complainte victimaire pour actionner la pompe à fric.
. La pantomime pour le climat des 15 et 16 mars 2019
Une semaine plus tard, la « marche pour le climat » des collégiens et lycéens parisiens du 15 mars 2019 a vu fleurir ces intéressantes pancartes :
Où ces adolescentes sont-elles allées chercher ces slogans tous construits sur le même principe ? Car outre la vulgarité, la fixation sexuelle, la régression anale ou l’obsession pour le clitoris-totem et la chatte typiquement néo-féministes, on remarque le lien arbitraire opéré entre le climat et la personne à laquelle s’adressent ces pancartes : l’homme blanc ! Car ces petites sottes ne demandent évidemment pas à d’autres femmes de les enculer ou de leur bouffer la chatte : ce sont bien aux mâles qu’elles s’adressent directement et qu’elles accusent donc de dérégler le climat ! On est pleinement ici dans la nouvelle rhétorique féministe misandre rapportée au changement climatique: l’écoféminisme (voir plus bas), la (pas si) nouvelle débilité des simplettes victimaires.
Rhétorique d’autant plus absurde que ces donzelles parisiennes privilégiées prennent certainement l’avion et la voiture bien plus souvent que la plupart des hommes qu’elles accusent, pour peu que ceux-ci soient d’une classe sociale inférieure à la leur… Il est en effet bien connu que plus on monte dans les classes sociales, plus on prend l’avion et plus son empreinte carbone est importante. Donc si ces nouilles féministes ont un peu de logique, il ne faut plus qu’aucune d’entre elles profite du confort ni du mode de vie occidental ! Assez d’hypocrisie, de fausse bonne conscience et d’accusations gratuites !
La misandrie, la haine et la bêtise féministes explosent enfin sur cette dernière pancarte : le coupable est nommé et c’est bien à son sexe qu’on s’en prend. Pauvres filles…
. Le serpent de mer écoféministe
Derrière ces pancartes, c’est donc l’écoféminisme (un combo écolo-féministe anticapitaliste, antipatriarcal, postcolonial et antirationnel) qui fait une percée désastreuse dans le paysage français. Les néo-féministes ont bien compris que leurs combats pour l’égalité salariale ou l’orientation sexuelle, tous remportés depuis longtemps, n’allaient bientôt plus suffire pour justifier leur théâtre victimaire. Il était donc urgent pour elles de se renouveler, quitte à tailler des croupières au féminisme de la seconde vague. L’écoféminisme – qui plus est ici dans une version porno très hétéronormée – assimile « la Fââme » à Gaïa, à la mère-nature, voire même à des formes de spiritualités archaïques, toutes choses fermement combattues par le féminisme à la française. Car il faut bien comprendre que l’écoféminisme n’est en réalité que le retour en force de la religion New Age des années 1980, rhabillée à l’écologie et au féminisme victimaire, et donc rebaptisée écoféminisme :
Sur les gourelles et l’éco-féminisme New Age des sorcières en carton, voir Jean-Loup Adenor, « Du « féminin sacré » aux pseudo-médecines : comment les « sorcières » ont usurpé le féminisme », Marianne, 13/06/2021.
- Sur le sujet, voir aussi :
[Néo-bigotes et chaisières d’église] – Les féministes et la religion
- Mon entretien dans Atlantico sur l’écoféminisme (23/09/21) :
L’écoféminisme : une imposture intellectuelle sans aucun fondement scientifique
- Retour vers les paranoïas féministes :
4 réponses sur “Réchauffement climatique : la faute des mâles ?”