Voici la traduction de l’article de Gideon Scopes pour Quillette, Rethinking Gender, Sexuality, and Violence.
Repenser le genre, la sexualité et la violence
Par Gideon Scopes
25 octobre 2017
Au cours des deux dernières semaines, l’Amérique a été bouleversée par la découverte que le producteur de films hollywoodien Harvey Weinstein s’était livré à de nombreux actes de harcèlement sexuel et peut-être même d’agression sexuelle. En réponse, l’actrice Alyssa Milano a lancé une campagne sur les médias sociaux afin de sensibiliser à ces formes d’abus dans le monde entier, en tweetant:
Même si Milano a pu avoir comme objectif louable d’attirer l’attention sur un problème sérieux, ce qui a suivi n’a pas été tout à fait exact, et une quantité non négligeable de laideur s’est déchaînée.
Dans le grand public et sur les médias sociaux, on nous a dit que toutes les femmes vivaient sous une menace constante et que tous les hommes faisaient partie du problème.1
Si un homme avait l’audace de dire #MeToo et de souligner qu’il avait aussi été victime, il pouvait se voir moqué d’être insensible aux femmes :
Un chroniqueur a reproché aux « nice guys », (« bons gars ») d’être plus ou moins responsables de l’essentiel du problème et qu’ils avaient la responsabilité de le régler.3
Le journaliste Benjamin Law a lancé le hashtag #HowIWillChange pour que les hommes se confessent publiquement et « assument la responsabilité de leur rôle, complaisant ou autre, dans la culture du viol », dépeignant en « bad guy » (« sale type ») tout homme ayant déjà mis en doute la véracité d’une plainte pour harcèlement 4.
Les hommes et la violence
Il est important d’évaluer l’exactitude et l’impact du stéréotype selon lequel les hommes en général seraient violents. S’il est vrai que l’écrasante majorité des crimes violents est commise par des hommes, c’est une infime minorité d’hommes qui est responsable de la majorité des actes de violence. Dans un échantillon suédois, les 1% les plus violents de la population ont commis 63% de tous les crimes violents (N = 2 393 765), soit presque deux fois plus que les 99% restant tous ensemble 5.
Il a également été démontré que le sous-ensemble de la population avec la plus grande propension à la criminalité, les « contrevenants qui persistent tout au long de leur vie », sont beaucoup plus susceptibles que la population générale de commettre un viol ou de recourir à l’agression sexuelle 6.
Les chercheurs qui ont étudié cette question avancent que la propension de cette petite minorité d’hommes à commettre de tels actes peut être causée par la génétique de ces hommes particuliers, et non par une « culture du viol » qui enseignerait aux hommes en général que la violence contre les femmes est acceptable.
Dans le domaine du harcèlement sexuel également, les récidivistes risquent de donner une mauvaise réputation à la population masculine entière. Il est fort probable qu’un très faible pourcentage d’hommes harcèle un grand nombre de femmes, causant une détresse disproportionnée. Et ce type de délinquant (contrevenant récidivant toute sa vie) est souvent résistant à la réadaptation et au traitement. En effet, certaines recherches ont montré que les tentatives de réhabilitation des psychopathes (diagnostiqués par l’échelle de psychopathie de Hare) ont augmenté leur probabilité de commettre des crimes violents tels que les agressions sexuelles.7
Considérant cette réalité, il est douteux qu’une campagne de hashtag telle que #MeToo puisse être efficace pour réduire la violence commise par ce groupe spécifique d’hommes.
Prétendre que tous les hommes sont violents n’est pas seulement inexact mais nuisible, car cela inflige des dommages considérables aux innocents en les culpabilisant. Les délinquants récidivistes ne représentent qu’un faible pourcentage des délinquants criminels, qui représentent à leur tour un faible pourcentage de la population masculine en général.
Les expériences violentes sont-elles universelles ?
L’ampleur de la réponse au tweet de Milano ne signifie pas nécessairement que son expérience est partagée par toutes les femmes. Supposons, pour les besoins de la démonstration, que seulement 5% de la population ait subi ce type d’abus. Étant donné que Milano compte 3,25 millions de followers sur Twitter, si 5% répondaient à son tweet, cela conduirait à 162 500 posts. Si chacune de ces adeptes avait à son tour 100 amies, dont 5% répondent qu’elles ont elles aussi été victimes, cela entraînerait 812 500 posts. Continuez encore sur plusieurs niveaux, et vous pourrez voir comment l’échelle d’Internet peut rendre virale une campagne de sensibilisation, avec des millions de messages, même si elle touche quelque chose qui n’affecte qu’un faible pourcentage de la population.
Bien sûr, cette analyse ne démontre pas que les abus sont rares ; elle montre seulement que le succès de #MeToo ne prouve pas le contraire. Pour répondre à la question de savoir à quel point les abus sont réellement répandus, il est crucial de définir clairement ce qui constitue exactement un abus. Avoir été « harcelée ou agressée sexuellement » peut englober n’importe quoi, d’avoir entendu une blague sexuellement explicite jusqu’à une violente récidive pendant une longue période de temps. Le premier est un affront relativement léger que la plupart des adultes de l’un ou l’autre sexe ont probablement vécu à un moment de leur vie, alors que le second est l’une des épreuves les plus terribles qu’une personne puisse subir, et il y a certainement de nombreuses nuances de gris à l’intérieur. Si nous traitons chaque blague inappropriée comme un crime violent, alors nous rendons un mauvais service à toutes les parties concernées : les vraies victimes voient leurs expériences diluées au milieu de griefs relativement insignifiants ; des hommes innocents peuvent être entraînés avec les coupables dans la panique morale qui en résulte et l’intégrité factuelle de notre compréhension de ces questions importantes est gravement compromise.
Il nous incombe également d’être conscients que les crimes violents, y compris les agressions sexuelles, sont en déclin depuis des décennies. Comme l’a illustré Steven Pinker dans son livre The Better Angels of Our Nature: Why Violence Has Declined, cette tendance est représentée dans de nombreux pays et recoupe de nombreuses catégories démographiques.8
Selon RAINN, le plus grand organisme sans but lucratif de prévention du viol aux Etats-Unis, depuis 1993, les agressions sexuelles y ont diminué de moitié 9. Même si un seul viol est un viol de trop, nous devrions également nous inquiéter de créer une panique morale lorsque les données indiquent que la situation s’améliore réellement. Cela peut interférer avec notre capacité à tirer des leçons de l’expérience et à comprendre comment nous avons acté ce déclin, et rendant plus difficile de nous assurer que nous continuons à tirer parti des progrès que nous avons réalisés pour prévenir ce crime terrible.
Les statistiques sur la violence sexuelle
Pour comprendre l’ampleur réelle du problème, nous pouvons nous reporter à l’Enquête nationale sur les partenaires intimes et la violence sexuelle (NISVS), une étude menée en 2010 par les Centers for Disease Control pour mesurer la prévalence des différentes formes d’abus.10 En examinant ces données, nous pouvons réévaluer l’affirmation comme quoi la violence sexuelle est une expérience universelle parmi les femmes et que les hommes ne seraient pas affectés.
Pour commencer, considérons la forme la plus grave de la violence sexuelle, le viol. Selon l’enquête, 18,3% des femmes et 1,4% des hommes ont été violés à un moment donné de leur vie. Cependant, le NISVS utilise une définition du viol qui exclut la plupart des victimes masculines, en y incluant uniquement celles qui ont été violées par un autre homme ou violées de manière anale en utilisant les doigts du violeur ou un objet. La plupart des hommes qui ont été violés par une femme – que ce soit par la force physique, les menaces de force physique ou qui ont été mis en incapacité par la consommation d’alcool ou de de drogues du viol – sont pour autant considérés comme étant « faits pour pénétrer », ce qui est classé comme une forme d’« autres violences sexuelles », malgré le fait qu’ils répondent à la définition commune du viol en tant que rapport sexuel forcé. La prévalence au cours d’une vie de cette forme de viol est de 4,8% pour les hommes, ce qui est un trop petit nombre pour être correctement estimé à partir des résultats de l’enquête pour les femmes. En combinant ces deux paires de chiffres, nous constatons que le viol est environ 3 à 4 fois plus fréquent chez les femmes que chez les hommes, en prenant en compte le nombre d’hommes « faits pour pénétrer » qui ont également été victimes de viol selon la définition du NISVS.
Cependant, l’écart entre les sexes disparaît complètement si l’on considère la prévalence sur une période de 12 mois au lieu de la prévalence sur la vie entière : 1,1% des femmes ont été victimes de viol, tandis que 1,1% des hommes sont « faits pour pénétrer ». Nous ne connaissons pas les raisons de cette disparité. Il est possible qu’il y ait eu un plus grand écart entre les sexes par le passé qu’aujourd’hui ou que les victimes masculines qui ont été violées plus récemment soient plus susceptibles de déclarer leur agression dans l’enquête. Quel que soit le véritable rapport entre les sexes, nous savons que le viol est loin d’être une expérience universelle pour l’un ou l’autre sexe, même si c’est un problème pour les deux. C’est simplement la chose décente à faire pour traiter toutes les victimes avec empathie et respect et ne pas écarter quelqu’un simplement à cause de son sexe.
Le NISVS a également mesuré d’autres formes de contacts sexuels non désirés qui n’atteignent pas le niveau du viol. Ces types d’abus sont un peu plus fréquents mais encore loin d’être universels, affectant 27,2% des femmes et 11,7% des hommes. Encore une fois, lorsque l’on regarde les statistiques de prévalence sur 12 mois, l’écart entre les sexes se réduit au point de disparaître, 2,2% des femmes et 2,3% des hommes déclarant avoir été victimes au cours d’une même année.
Les statistiques sur la violence conjugale
Après avoir longuement discuté des abus sexuels, tournons-nous maintenant vers la violence conjugale. Il est vrai que les femmes sont plus susceptibles de subir les formes les plus graves de violence domestique, qui peuvent aboutir au harcèlement et au meurtre. Cependant, 30% des victimes d’homicides entre partenaires intimes sont des hommes 11. Même pour cette forme de violence la plus rare et la plus grave, les victimes masculines sont loin d’être négligeables. Les formes moins graves de violence conjugale sont à la fois plus courantes et plus équitablement réparties.
La violence domestique est en effet un fléau qui affecte les personnes des deux sexes. Selon le NISVS, 32,9% des femmes et 28,2% des hommes déclarent avoir été victimes de violence conjugale à un moment de leur vie. Le rapport entre les sexes change lorsque l’on considère la prévalence à 12 mois, soit 4,0% pour les femmes et 4,7% pour les hommes. Si nous nous limitons à regarder uniquement la violence conjugale grave, nous constatons qu’elle est moins commune avec un biais de genre un peu plus grand, avec 24,3% de femmes et 13,8% d’hommes déclarant avoir été victimes à un moment de leur vie ; mais encore une fois l’écart est légèrement plus faible (2,7% contre 2,0%) sur une période de 12 mois. Qu’on la définisse de manière plus large ou plus étroite, la violence conjugale est un fléau affectant un nombre significatif de personnes des deux sexes – bien qu’il soit loin d’être universel pour l’un ou l’autre.
Les couples LGBT sont particulièrement à risque d’être victimes de violence conjugale. Selon les données du SNISV, les lesbiennes étaient significativement plus susceptibles que leurs homologues hétérosexuels d’être victimes de violence conjugale, tout comme les bisexuels des deux sexes, 61,1% des femmes bisexuelles ayant déclaré avoir été victimes 12.
Les moyens de lutte contre la violence conjugale, y compris les refuges et d’autres services, ont été fondés sur l’hypothèse que les abus vont des hommes vers les femmes ; de ce fait, les victimes LGBT déclarent souvent faire l’objet de discrimination lorsqu’elles cherchent de l’aide 13.
Les victimes masculines sont également confrontées à des obstacles liés au genre pour être prises au sérieux. ABC News a mené une expérience sociale dans laquelle une femme a battu un homme en public devant une caméra cachée 14. L’expérience a duré des heures et pas moins de 163 spectateurs des deux sexes sont passés avant que quelqu’un appelle finalement le 911. Une femme s’est même plantée devant l’agresseuse, lui disant : « Vas-y, ma fille ! ». Lorsque des témoins ont été interrogés par ABC, ils ont dit qu’ils supposaient que l’homme devait avoir fait quelque chose pour mériter cela, plutôt que de penser qu’il méritait de l’aide.
Nous voyons aussi ces attitudes jouer dans la culture populaire. Prenons par exemple le clip sorti en 2014 de la chanteuse de country Taylor Swift pour sa chanson « Blank Space » 15. On y voit Swift pousser son petit ami et lui lancer un objet lourd au visage. Vers la fin de la vidéo, il est allongé sur le sol inconscient avec elle sur lui, secouant violemment sa tête d’avant en arrière et l’embrassant érotiquement. Alors que ce qui se passe ensuite est laissé à l’imagination du spectateur, le moins qu’on puisse dire est que ce n’est pas consensuel.
Les hommes victimes de violence conjugale sont souvent confrontés à l’obstacle surprenant d’être faussement accusés du crime dont ils ont été victimes. L’une des scènes les plus poignantes du documentaire de 2016 « The Red Pill » montre une victime de sexe masculin racontant comment il a été réprimandé par un policier qui lui disait qu’il ferait mieux de sortir immédiatement si sa femme devenait à nouveau violente, car il serait emmené en prison si elle se cassait ne serait-ce qu’un ongle en le frappant.16
Une étude de 2011 confirme qu’il ne s’agit pas seulement d’incidents isolés, mais d’un problème généralisé – en fait, les hommes qui appellent le 911 pour obtenir de l’aide en matière de violence conjugale sont plus susceptibles d’être arrêtés eux-mêmes que les autres.17 La même étude a révélé que les hommes qui appellent les services d’assistance téléphonique ou d’autres fournisseurs de services ont souvent été rejetés au motif qu’ils aident uniquement les femmes, et 95% ont estimé que les prestataires de services avaient des préjugés contre eux en raison de leur sexe.
Les formes de violence examinées par le NISVS sont celles qui sont les plus susceptibles d’affecter les femmes, mais elles sont loin d’être les seules formes de violence. Pour les taux des autres crimes, nous pouvons regarder l’Enquête nationale sur les victimes de crimes (NCVS), une enquête annuelle réalisée par le Bureau of Justice Statistics qui mesure les taux de victimes pour chaque crime. Les données montrent que la majorité des victimes de crimes violents sont des hommes 18. Le seul crime non mesuré par le NCVS est le meurtre, car une victime qui a été tuée ne peut pas répondre à une enquête de victimisation. Pour les données sur le meurtre, nous nous tournons vers les Uniform Crime Reports du FBI pour constater que pas moins de 78% des victimes sont des hommes 19.
Le système de justice pénale
En plus de discuter des perspectives des victimes, il est également important de considérer l’injustice découlant des stéréotypes comme quoi les hommes en général sont violents. Pour voir cela, nous devons seulement regarder la manière différente dont les hommes et les femmes sont traités par le système de justice pénale. Selon le Registre national des disculpations, plus de 90% des personnes jugées coupables à tort de crimes qu’elles n’ont pas commis sont des hommes 20. Lorsqu’un homme est reconnu coupable d’un crime, à tort ou à raison, il peut s’attendre à recevoir une peine en moyenne de 63% plus longue que celle d’une femme reconnue coupable de la même infraction 21. La peine de mort s’applique presque exclusivement aux hommes. Alors que les femmes représentent 10% des personnes reconnues coupables de meurtre au premier degré, elles ne représentent que 2% des personnes condamnées à mort et moins de 1% de celles qui ont effectivement été exécutées 22.
Conclusion
Bien que l’on ne puisse nier que la violence a tendance à affecter différemment les hommes et les femmes, l’idée que les femmes sont toujours les victimes et que les hommes toujours les agresseurs est manifestement fausse. Toutes les victimes méritent notre empathie, qu’elles soient de sexe masculin ou féminin et que le crime qu’elles ont subi soit typique de leur sexe ou typique de l’autre. Personne ne mérite d’être considéré comme violent ou menaçant simplement à cause de l’anatomie avec laquelle il est né.
Les taux de violence envers les hommes et les femmes sont beaucoup plus bas aujourd’hui qu’ils ne l’ont été historiquement. Nous devrions travailler à trouver des solutions efficaces pour poursuivre ce progrès, plutôt que faire de de tous les hommes les boucs émissaires de la violence qui subsiste. Rivaliser quant à savoir quel sexe est le pire est contre-productif et ne sert qu’à nous diviser inutilement. Nous devons être prêts à entendre la douleur des hommes comme celle des femmes, y compris les points de vue des personnes de toutes les orientations sexuelles et identités de genre, et chercher des solutions qui construisent un monde meilleur pour nous tous. Jusqu’à ce que le jour arrive où les hommes partout puisse lever la main et dire respectueusement #MeToo.
. Pour retrouver Gideon Scopes au sujet du sexisme et du syndrome d’Asperger :
[Féminisme lacrymal] – Quand Françoise Héritier divague (encore)
Références
[1] Wilhelm, Heather. Where #MeToo Goes Off the Rails [Internet]. New York: National Review; 2017 Oct 20 [cited 2017 Oct 20]. Available from: http://www.nationalreview.com/article/452922/metoo-train-wreck-calls-all-women-victims-all-men-toxic-abusers
[2] Baker-Jordan, Skylar. I’m a man who has been sexually harassed – but I don’t think it’s right for me to join in with #MeToo [Internet]. London: The Independent; 2017 Oct 18 [cited 2017 Oct 22]. Available from: http://www.independent.co.uk/voices/harvey-weinstein-metoo-sexual-assault-male-victims-oppression-patriarchy-a8006976.html
[3] Blake, Casey. Columnist: Nice guys, #MeToo is your problem to solve now [Internet]. Asheville (NC): Citizen-Times; 2017 Oct 17 [cited 2017 Oct 22]. Available from: http://www.citizen-times.com/story/opinion/2017/10/17/blake-nice-guys-metoo-your-problem-solve-women-me-too-socialmedia-asheville/771215001/
[4] Esposito, Brad. Men Are Sharing How They Will Change In Response To #MeToo [Internet]. New York: BuzzFeed; 2017 Oct 18 [cited 2017 Oct 22]. Available from: https://www.buzzfeed.com/bradesposito/how-i-will-change
[5] Falk, Örjan; Wallinius, Märta; Lundström, Sebastian; Frisell, Thomas; Anckarsäter, Henrik; Kerekes, Nóra. The 1% of the population accountable for 63% of all violent crime convictions. Social Psychiatry and Psychiatric Epidemiology [Internet]. 2013 Oct 31 [cited 2017 Oct 22]; 49(4): 559-571. Available from: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3969807/
[6] Boutwell, Brian B.; Barnes, J.C.; Beaver, Kevin M. Life-Course Persistent Offenders and the Propensity to Commit Sexual Assault. Sexual Abuse: A Journal of Research and Treatment [Internet]. 2012 Jul [cited 2017 Oct 24]; 25(1): 69-81. Available from: https://www.researchgate.net/profile/Brian_Boutwell/publication/229075046_Life-Course_Persistent_Offenders_and_the_Propensity_to_Commit_Sexual_Assault/links/562bfbd808aef25a2441ce13.pdf
[7] Seto, Michael C.; Barbaree, Howard E. Psychopathy, Treatment Behavior, and Sex Offender Recidivism. Journal of Interpersonal Violence [Internet]. 1999 Dec 1 [cited 2017 Oct 24]; 14(12): 1235-1248. Available from: https://www.researchgate.net/profile/Michael_Seto/publication/238432306_Psychopathy_Treatment_Behavior_and_Sex_Offender_Recidivism/links/564b8c5508ae020ae9f82e3d/Psychopathy-Treatment-Behavior-and-Sex-Offender-Recidivism.pdf
[8] Pinker, Steven. The Better Angels of Our Nature: Why Violence Has Declined. New York: Viking; 2011. 802 p.
[9] Scope of the Problem: Statistics [Internet]. Washington (DC): RAINN; [cited 2017 Oct 24]. Available from: https://www.rainn.org/statistics/scope-problem
[10] Black, Michele C.; Basile, Kathleen C.; Breiding, Matthew J.; Smith, Sharon G.; Walters, Mikel L.; Merrick, Melissa T.; Chen, Jieru; Stevens, Mark R. The National Intimate Partner and Sexual Violence Survey: 2010 Summary Report [Internet]. Atlanta (GA): National Center for Injury Prevention and Control, Centers for Disease Control and Prevention; 2010 Nov [cited 2017 Oct 22]. Available from: https://www.cdc.gov/violenceprevention/pdf/NISVS_Report2010-a.pdf
[11] Catalano, Shannon; Smith, Erica; Snyder, Howard; Rand, Michael. Female Victims of Violence [Internet]. Washington (DC): Bureau of Justice Statistics; 2009 Oct 23 [cited 2017 Oct 24]. Available from: https://www.bjs.gov/content/pub/pdf/fvv.pdf
[12] National Intimate Partner and Sexual Violence Survey: 2010 Findings on Victimization by Sexual Orientation [Internet]. Atlanta (GA): National Center for Injury Prevention and Control, Centers for Disease Control and Prevention; [cited 2017 Oct 24]. Available from: https://www.cdc.gov/violenceprevention/pdf/nisvs_factsheet_lbg-a.pdf
[13] Stafford, Zach. LGBT people face discrimination over domestic violence claims, report finds [Internet]. New York: The Guardian; 2016 Oct 18 [cited 2017 Oct 24]. Available from: https://www.theguardian.com/world/2016/oct/18/lgbt-hiv-affected-people-domestic-violence-study
[14] Reaction To Women Abusing Men In Public [Internet]. ABC News. New York (NY): ABC; [cited 2017 Oct 22]. Available from: https://www.youtube.com/watch?v=CRCS6GGhIRc
[15] Swift, Taylor. Blank Space [Internet]. [place unknown]: 2014 Nov 10 [cited 2017 Oct 22]. Available from: https://www.youtube.com/watch?v=e-ORhEE9VVg
[16] The Red Pill. United States: Jaye Bird Productions; 2016.
[17] Douglas, Emily M.; Hines, Denise A. The Helpseeking Experiences of Men Who Sustain Intimate Partner Violence: An Overlooked Population and Implications for Practice. Journal of Family Violence [Internet]. 2011 Jun 04 [cited 2017 Oct 22]; 26(6): 473-85. Available from: http://wordpress.clarku.edu/dhines/files/2012/01/Douglas-Hines-2011-helpseeking-experiences-of-male-victims.pdf
[18] Truman, Jennifer L.; Langton, Lynn. Criminal Victimization, 2014 [Internet]. Washington (DC): Bureau of Justice Statistics.; 2015 Sep 29 [cited 2017 Oct 22]. Available from: https://www.bjs.gov/content/pub/pdf/cv14.pdf
[19] Murder Victims by Race, Ethnicity, and Sex, 2015 [Internet]. Washington (DC): Federal Bureau of Investigation; [cited 2017 Oct 22]. Available from: https://ucr.fbi.gov/crime-in-the-u.s/2015/crime-in-the-u.s.-2015/tables/expanded_homicide_data_table_1_murder_victims_by_race_ethnicity_and_sex_2015.xls
[20] The National Registry of Exonerations [Internet]. Ann Arbor (MI): University of Michigan; [cited 2017 Oct 22]. Available from: https://www.law.umich.edu/special/exoneration/Pages/detaillist.aspx
[21] Prof. Starr’s Research Shows Large Unexplained Gender Disparities In Federal Criminal Cases [Internet]. Ann Arbor (MI): University of Michigan; 2012 Nov 16 [cited 2017 Oct 22]. Available from: http://www.law.umich.edu/newsandinfo/features/Pages/starr_gender_disparities.aspx
[22] Women and the Death Penalty [Internet]. Washington (DC): Death Penalty Information Center; [cited 2017 Oct 22]. Available from: https://deathpenaltyinfo.org/women-and-death-penalty
. Sur le même sujet :
[Féminisme lacrymal] – Quand Françoise Héritier divague (encore)
Beau boulot !
Le fait que les violences sexuelles à l’encontre des hommes dans le NISVS sont bien plus importants sur une base des 12 derniers mois que sur une vie, relativement aux femmes, est probablement dû au fait que chez les hommes victimes, les violences se concentrent toujours sur les mêmes personnes, alors que chez les femmes vitcimes les violences sont beaucoup plus réparties sur différentes personnes. Ainsi le pool d’hommes victimes sur 12 mois se renouvellerait peu d’années en années, alors que celui des femmes beaucoup plus.
D’ailleurs si telle est la raison, si on menait l’analyse sur une période plus courte, disons un mois, le pourcenrage d’hommes victimes pourrait bien être supérieur à celui des femmes. Mais si une telle analyse avait été faite, on ne la verrai jamais 😉
Tout à fait. Est-ce qu’on a des études plus affinées sur le profil des hommes qui sont plus souvent victimes que d’autres ? Je suppose que c’est tabou et que ce n’est pas étudié…
Perso je pense que c’est plutôt dû à la conscientisation de l’acte qui est plus difficile pour un homme. L’étude de widom et morris l’a mesuré et les homme ne sont que 16 % à reconnaitre avoir vécu une agression sexuelle contre 64% pour les femmes.
Un homme aura par exemple du mal à considérer un déshabillement forcé comme une agression sexuelle. Certain le voit même comme un simple jeu.
Oui, je suis d’accord. La propension à se victimiser, y compris à outrance, est probablement un trait de caractère proprement féminin.
Je ne dirai peut-être pas un caractère féminin, mais féministe.
J’ai discuté avec pas mal de femmes « normale » ayant subi agression/abus sexuelles/viol, et pour une bonne partie elles ne se soumettent pas à la victimisation à outrance. Ce sont surtout les féministes qui favorise cette victimisation en montant les victimes féminines contre les hommes (qu’il soit victime ou non) et ce dès les années 80 (Erin Pizzey a tout résumé dans un livre, qui n’a pas plu aux féministes qui l’ont harcelé/menacé de mort (même si pour le cas de Pizzey c’est à propos des violences conjugal, ça s’applique pour les association qui prétende « aider » les victimes de viol/agression sexuelles)).
Et franchement je trouve ces femmes (qui parfois ont vécu des choses très difficile) extrêmement forte car elles ne verse pas dans la misandrie, et préfère aller de l’avant.
J’aurais aimé qu’on en parle plus de ces femmes là, car je trouve que ce sont elles, les vrais survivante.
Oui, entièrement d’accord, c’est féministe, pas féminin. Et c’est vrai que les femmes « normales » (pas intoxiquées par cette idéologie totalitaire) ont une capacité à encaisser très forte (les femmes de ma famille étaient toutes des dures à cuire). Le féminisme ne fabrique plus que des fragiles, des pleurnicheuses, des générations de petites bourgeoises toujours plus plaintives et revanchardes.