L’idéologie néo-féministe est une forme de « pensée » (le mot requiert ici des guillemets) simpliste dont le credo binaire (« L’homme est coupable de tout ; la femme est son éternelle victime ») s’accompagne habituellement d’une expression artistique de type régressif car fondée quasi exclusivement sur les organes sexuels et tout ce qui s’y rapporte : pipi, caca, règles, etc.
Du clitoris au pénis et vice-versa
L’appareil reproducteur féminin y tient en général le haut du pavé via son totem, le clitoris, sorte de bite puissance 4 (il a quatre branches et une tête), suivi de près par la vulve et les règles (articles sur le sujet). Viennent ensuite la pilosité (aisselles, jambes, pubis), la cellulite et les seins – le pubis poilu et les seins continuant toutefois de poser problème, car leur représentation, même féministe, conserve un fort pouvoir érotique sur les hommes, ce qui ne manque jamais d’agacer nos guerilleras misandres.
Le clito, c’est formidable, mais à travers la campagne Instagram tasjoui (2018) de Dora Moutot, la « survoltée du clito » qui reproche aux hommes de ne pas savoir faire jouir les femmes, le féminisme est passé aux aveux : il n’y a en réalité rien de mieux qu’un bon orgasme fourni par un homme, pas vrai ? Des décennies de lutte pour l’indépendance clitoridienne pour en revenir aux basiques… (soupir). Mais il est si jouissif d’accabler les hommes pour tout et son contraire que renier son émancipation ne pose visiblement aucun souci.
Il n’y a pas besoin de gratter longtemps pour se rendre compte que la fixation obsessionnelle des néo-féministes se fait en réalité sur le pénis masculin, ou plus exactement sur la frustration de ne pas en posséder [voir article].
L’absolue dévotion féministe envers le phallus masculin s’exprime de manière le plus souvent inconsciente, comme on peut s’y attendre – car nos pauvres néofem sont restées fixées comme des moules sur le bon vieux complexe phallique du docteur Freud. Et ce n’est pas l’écrivain féministe Chloé Delaume, quand elle écrit : « En français, la langue reste attachée au phallus », qui nous contredira ! (Chloé, pas la peine de dissimuler derrière du charabia pro-inclusif ton envie de sucer ; suce plutôt, et tout ira bien 😉 ).
Les artistes féministes reportent donc la fonction phallique sur le clitoris, lequel court à perdre haleine derrière son illustre modèle. Dans la mesure où la physiologie humaine l’a de toutes façons calqué sur le pénis, il est normal que sa représentation dans l’art fasse in fine penser à l’appareil génital masculin (Caramba ! Encore raté !).
Cette vénération du clito n’est finalement qu’un décalque de la vénération du phallus et des bourses telle qu’on la trouve par exemple chez Picasso ou chez Félicien Rops :
En latin, le mot « fascinus » (nom masculin) désigne à la fois le membre viril et l’enchantement, le maléfice, le sort… Un registre sémantique plus passionnant encore à explorer dès lors qu’on observe le féminisme – et que ce tableau féministe d’Orlan illustre à la perfection [article sur le sujet].
Du pénis au pipi
Si les féministes jalousent à mort le pénis, c’est d’abord parce qu’il symbolise le pouvoir dont elles se croient privées (leur meilleur mantra), mais surtout parce qu’il permet aux hommes de faire des choses qui leur sont inaccessibles, comme faire pipi debout, quand on veut, où on veut. Ô insupportable dysmorphie corporelle, scandaleuse oppression patriarcale : ils ont des bites et pas nous ! Ils peuvent pisser contre le vent et pas nous ! Il faut nous battre pour nous libérer de cette injustice, mes soeurs !
Comme l’a également relevé Camille Paglia, l’urinement mâle « met en évidence la concentration et la projection… Voilà un mode d’expression que les femmes ne maîtriseront jamais. Les femmes, comme les chiens femelles, sont destinées à l’accroupissement, au squat. Il n’y a pas de projection au-delà des frontières de soi ». [Camille Paglia, Femmes libres, hommes libres, Laval (Qc), 2019, p. 70-71].
Les féministes se lancent alors à corps perdu dans cette noble reconquista du pipi ; ce que j’ai baptisé le « féminisme urinaire », tant la récurrence de ses manifestations est devenue un poncif du discours néofem.
- Paris, FIAC 2012 : C’est ainsi qu’à l’occasion de la FIAC 2012, on voit apparaître dans le jardin des Tuileries une fontaine féministe en forme de pisseuse (Elsa Sahal, Fontaine). Le Manneken Pis revisité, comme c’est original ! C’est rose, régressif, un poil pédophile et, comme il se doit, subventionné : la mairie de Nantes exposera à son tour Place Royale, en août et septembre 2020 cette synthèse de la Fââme du XXIe siècle réduite à une vulve qui pisse – mais qui pisse debout, s’il vous plait ! Pas de tête, pas de cerveau, pas d’esprit, juste une grosse chatte qui pisse bien loin pour matérialiser le sempiternel ouin-ouin des pleureuses professionnelles et surtout… pour singer les hommes ! Jalousie du phallus, quand tu nous tiens… et que tu nous réduis à des trous sur pattes…
- On avait vu, en 2012-2013 également, l’injonction féministe faite aux hommes de devoir pisser assis, sur le modèle suédois, tant la posture de l’homme pissant debout était une insupportable démonstration de domination phallico-patriarcale (plus vraisemblablement un fantasme sexuel inavoué dans certaines cervelles de refoulées – voir plus bas).
Le questionnement qui suit démontre à quel point le féminisme idéologique du genre ignore dramatiquement les données de la biologie, et plus prosaïquement, à quel point il rend irrémédiablement stupide :
- Voyant qu’obliger les hommes à pisser assis ne prenait pas vraiment (encore heureux), l’idée du Pisse-Debout a alors émergé (2013, toujours) – mais l’inénarrable gadget avec son logo de féministe à lunettes était bien loin de faire l’unanimité, y compris chez les féministes.
Pour autant, Wish, le site international des merdes en plastique, essaie toujours d’en convaincre quelques unes qu’avec ça, elles seront des hommes comme les autres…
Personnellement, cette obsession à vouloir singer les hommes en tout me fait surtout pitié.
- On mentionnera aussi la lutte féministe contre le « sexo-séparatisme des WC publics » (2013, encore), noble combat s’il en est et d’une urgence absolue – qui n’a une fois de plus pas fait l’unanimité (on se demande bien pourquoi…).
- Qu’à cela ne tienne ! Nouvelle manifestation du féminisme urinaire à l’été 2018 : un collectif de féministes baptisé « Les Pisseuses » (le nouveau nom des féministes, donc) dégrade des urinoirs publics parisiens à destination des hommes, ne supportant pas que ceux-ci aient la possibilité de sortir leur bite pour pisser debout dans des « uritrottoirs » prévus à cet effet. On mesurera la jalousie maladive tout autant que la pudibonderie qui les animent.
- Comme c’est dans les vieux pots (de chambre) qu’on fait les meilleures soupes, le féminisme urinaire retente sa chance au Concours Lépine 2019 avec une pissotière pour femmes, rose comme il se doit et très pratique pour s’observer mutuellement pisser et se torcher :
- Mais c’est surtout à l’automne 2018 que le féminisme urinaire nous a servi son feu d’artifice, avec la vidéo « Pas pipi dans Paris » de Swann Périssé pour le compte de la Mairie de Paris.
Son abyssale bêtise, sa vulgarité confondante, son absence totale de subtilité et sa délectation pour l’urine m’ont tout de suite fait penser à une création féministe. Bingo ! Swann Périssé, son auteur et actrice principale, est bien une féministe bon teint régulièrement encensée par Madmoizelle, le webmédia des nunuches néofem. Elle est aussi signataire, en tant que féministe, de la Manif de la honte des islamo-gauchistes du 10 novembre 2019 à Paris.
Sur le coup, j’avais pensé que ce clip avait été décidé à l’issue d’une orgie ondiniste chez un collaborateur de la mairesse de Paris – ce qui n’est d’ailleurs pas à exclure non plus –, puisque le fantasme ondiniste inavoué (« Oh ouiii, inonde-moi DEBOUT avec ta belle bite ») sous-tend visiblement toute l’inspiration inconsciente du féminisme urinaire. Je vais donc poursuivre l’enquête 🙂
- Brest, décembre 2019 : La jalousie féministe, en la personne d’une « référente LREM » exige de la SNCF qu’elle retire deux pissotières en libre accès à la gare de Brest pour obliger les hommes à s’acquitter de 20 centimes pour accéder à des toilettes. Morale de l’histoire, comme l’écrit Maël Pellan dans cet article : « LREM aura réussi à faire perdre 20 centimes de pouvoir d’achat aux hommes sans rien faire gagner aux femmes. » Ils ont une bite et pas nous, on va les faire payer !
[A suivre…]
. Et sur l’art féministo-clitoridien :
- Retour vers l’univers néo-féministe :