Jean-Patrick Capdevielle – Un jour, je serai vivant – 2016
Hadès et Perséphone ou la Rédemption par l’amour (septembre 2016)
Ici, l’éromachie ( = combat amoureux) se joue entre Hadès, dieu des enfers, et Perséphone, déesse du printemps et des enfers.
La relation entre Hadès et Perséphone (Pluton et Proserpine pour les Romains) est placée, comme souvent, sous le signe de l’ambivalence. Elle débute de manière brutale (rapt ou viol), mais se conclut par un compromis : après avoir été enlevée brutalement, Perspéphone accepte de partager la vie d’Hadès pendant les six mois de l’année durant lesquels la nature est au repos. Une fois l’hiver passé, à chaque solstice du printemps, elle le quitte – pour le retrouver à chaque solstice d’automne et régner de nouveau avec lui sur les enfers.
La vidéo articule plusieurs séries d’antagonismes :
- La mort et la vie éternelle : « Un jour, je serai vivant » / « Mort, je serai ta mort ; Enfer, je serai ta morsure » (Osée 13, 14)
- L’enfer (celui d’Hadès ; celui de Jérôme Bosch) et le paradis (de Bosch également : le tunnel de lumière)
- La symbolique ambivalente du fruit (ici la grenade, attribut de Prosperpine) : fruit défendu (le plaisir de la chair) ou fruit de la vie éternelle (la rédemption) pour les chrétiens.
- L’amour sous toutes ses formes : amour rédempteur, amour charnel, violence sexuelle.
Et bien d’autres choses encore…
Voir aussi :
. Five Years – La Naissance des saisons (juin 2017)
David Bowie, Five Years (Remastered Version, 2002)
Jean-Patrick Capdevielle, La Naissance des saisons, 2017
Voir aussi :
. Pour découvrir tout l’oeuvre peint de J.-P. C. :