La terreur féministe à l’université

Aujourd’hui, « l’attaque consciente et délibérée contre l’honnêteté intellectuelle vient des intellectuels eux-mêmes » (Peggy Sastre, « Messieurs les auto-censeurs, bonsoir ! »

*

J’observe depuis quelques années la montée d’une forme de totalitarisme intellectuel féministe au cœur de l’université française – en prolongement de ce qui se passe déjà aux États-Unis,  au Canada ou ailleurs en Europe (par exemple en Suède, où cela atteint des niveaux alarmants).

Aux États-Unis, depuis les années 1980, « les universités furent abandonnées aux mercenaires et aux partisans du moindre effort, qui y détiennent désormais plusieurs des meilleurs postes. On avait confié le champ des idées aux universités, mais celles-ci appartenaient aux tâcherons ». [Camille Paglia, Femmes libres, hommes libres, Laval (Qc), 2019, p. 150)].

La situation s’est considérablement aggravée depuis, y compris en France, où il règne désormais une véritable omerta dans bien des laboratoires de sciences humaines, tant il est devenu risqué de s’exprimer en dehors des clous de la nouvelle doxa féministo-victimaire. Par exemple, et malgré le dégoût profond (et justifié) que peut inspirer l’écriture inclusive, véritable attentat contre la langue, des laboratoires CNRS se plient à son utilisation par conformisme ou par crainte de mettre en péril des demandes de financement*. 

*Septembre 2020 : Une tribune d’universitaires francophones publiée initialement dans Marianne s’élève contre l’usage de l’inclusive. Ils sont encore minoritaires, mais c’est un signe très encourageant : « Une “écriture excluante” qui “s’impose par la propagande” : 32 linguistes listent les défauts de l’écriture inclusive ».

L’état des lieux n’a pas encore été fait, tant le néo-féminisme victimaire est l’axiome dominant, la doctrine obligatoire qui ne souffre aucun écart et tant l’antiféminisme est uniquement présenté comme une hérésie (l’horreur, quasiment le nazisme) afin de museler et disqualifier à l’avance toute pensée divergente.

Alors NON, dénoncer l’idéologie néo-féministe ne fait pas de vous de facto un(e) facho d’extrême-droite et non, la reductio ad lepenum, venant des petits soldats lobotomisés de la déconstruction, n’a pas valeur d’évangile. Il ne s’agit en réalité rien d’autre que de passer au crible de la raison critique et de la démarche historique et scientifique les multiples assertions loufoques des tenants de l’idéologie du genre et de la victimitude féminine universelle, ce matraquage idéologique permanent qui s’exerce depuis l’ENS Lyon, Sciences Po ou l’EHESS avec le relais des médias d’extrême gauche tels que France Culture, Les Inrocks, le HuffPost, etc.

ÉTAT DES LIEUX 

  • Fin 2017, les féministes intégristes de l’ENS Lyon (siège du cancer féministe dans l’université française) s’en prennent au poète du XVIIIsiècle André Chénier, l’accusant de promouvoir la « culture du viol », cette marotte qui leur sert de pensée unique. Les « Salopettes », du nom de cet agrégat de pleurnicheuses professionnelles, s’y livrent à leur exercice habituel de paranoïa, d’inculture et de paresse intellectuelle. Les universitaires Marc Hersant (« Chénier, Eschyle, Ronsard, etc. : les classiques en procès »Transitions, Littérarités n°10, 06/07/2019) et Isabelle Barbéris (« Polémique contre un poème du dix-huitième siècle : quand les féministes cherchent à imposer un ordre autoritaire », Marianne, 13/08/2019) leur répondent sans détour. Voir aussi cet article du Point pour un bon résumé de la situation.
  • La paranoïa des mêmes agrégatives hystérico-féministes s’est ensuite portée sur un poème de Pierre de Ronsard, « Les Amours » (1553) devant lequel elles ont pris vapeur ; l’étude d’un tel texte pouvant « être extrêmement violente pour certain·e·s élèves» et les placer dans une «situation d’insécurité», comme elle le baragouinent dans leur style habituel de nunuches SJW de la génération Ouin-Ouin. Signe très encourageant et dont je me réjouis, leur petit numéro est intelligemment dénoncé jusque dans les colonnes de Libération : « Ronsard, ce violeur » (12/09/19).
  • L’intimidation féministe se rencontre particulièrement dans la recherche universitaire quand il s’agit d’aborder les violences conjugales. L’idéologie de la « domination patriarcale » y interdit totalement d’aborder le sujet en dehors de cet axiome : « Très sévère avec les féministes, aussi bien dans les milieux de la recherche que dans les cercles militants, Murray A. Straus précise que, selon lui, l’explication principale de cette obstruction épistémologique est l’application des féministes à dissimuler, nier ou déformer les résultats des études, voire à user d’intimidation et de menaces, y compris dans les milieux scientifiques : « Je crois que la cause prédominante a été les efforts des féministes pour dissimuler, nier et déformer les preuves. Par ailleurs, ces efforts incluent intimidation et menaces, et ont été menés non seulement par des défenseurs féministes et des fournisseurs de services, mais aussi par des chercheurs féministes qui ont laissé leurs engagements idéologiques l’emporter sur leur engagement scientifique. » (Source Wikipedia)

La page Wikipedia sur l’antiféminisme cite ainsi les méthodes employées par le féminisme universitaire pour dissimuler la vérité, selon Murray A. Straus :

  1. Dissimulation de données : par militantisme ou par peur de représailles, des chercheurs et chercheuses dissimulent des données qui contrediraient l’axiome féministe.
  2. Évitement de données : le processus d’investigation est délibérément détourné de façon à éviter que soient enregistrées des données contrevenant à l’axiome. En particulier plusieurs études ne s’adressent qu’à des femmes ou évitent de poser des questions sur les actes violents commis par des femmes.
  3. Citation sélective : des auteurs ne citent que les sources montrant les perpétrations masculines ou qui alimentent des thèses féministes adjacentes pourtant contredites par une masse de preuves.
  4. Conclure que les résultats d’études corroborent les croyances féministes alors que ce n’est pas le cas.
  5. Créer des « preuves par citations » : s’appuyer sur des centaines d’études et de citations publiées dans des revues scientifiques avec comité de lecture, pour valider comme scientifiques des idées désavouées par d’autres35.
  6. Entraver des publications : faire obstruction à la publication de données qui contredisent l’axiome féministe, par exemple en refusant de financer des études de victimisation des hommes, ou des études basées sur l’idée que les violences conjugales ne sont pas spécifiquement liées au genre.
  7. Harceler, menacer et sanctionner les chercheurs qui produisent des preuves empiriquescontraires à l’axiome féministe.

Le problème est donc réel et déjà connu. Pour l’instant, cette page a vocation à recenser et compiler les témoignages sur cette terreur intellectuelle qui s’est installée progressivement et qui commence à affleurer de plus en plus visiblement. Elle sera amenée, dans un second temps, à de plus amples développements.

  • Sur les études féministes truquées en matière de violence conjugale, il y a cet article en français : Hervé LE BRAS et Marcela IACUB, « Homo mulieri lupus ? À propos d’une enquête sur les violences envers les femmes », dans Les Temps Modernes, n°623, 2003, p. 112-134.
  • Le 19/11/2019, une pastille vidéo d’Al Jazeera Plus, pardon, de France Culture, nous apprend que les occidentaux sont tous des racistes et des nazis en puissance car ils ont célébré le marbre de Carrare. C’est un universitaire qui s’y colle :
  • Gogolita passe sa thèse sur « l’écoféminisme » et le « patriarcat » :

L’état des lieux que j’appelais de mes vœux a commencé à être dressé sérieusement dans le Rapport sur les manifestations idéologiques à l’Université et dans la Recherche rédigé par l’Observatoire du Décolonialisme et des idéologies identitaires (daté du 10/05/21 et mis en ligne le 19/06/21). Sur les thèses néo-féministes, voir notamment cet article : 

  • Revue de presse sur les nouvelles terreurs intellectuelles :    

. Un témoignage sur l’esprit qui règne depuis quelque temps déjà à Paris I et Paris IV-Sorbonne par Yana Grinspuhn, « Le féminisme paranoïaque », Observatoire du Décolonialisme (12/03/21) : « Ce narratif victimaire et revendicatif, construit sur le ressenti personnel ou sur une propagande efficace, trouve un support formidable dans l’espace universitaire où règne le conformisme idéologique hors de commun. Le terrorisme intellectuel s’exerce aujourd’hui au nom du féminisme où la visée d’émancipation a été remplacée par la dénonciation permanente des crimes des hommes « cis-genre ». Les comités de surveillance se créent dans les universités parisiennes.  »

. Néo-féminisme et harcèlement :

Peggy Sastre – Quand des féministes harcèlent des scientifiques (Le Point, 14/03/2019)
: à propos d’Alessandro Strumia au CERN et de la chasse aux sorcières inversée qui se met en place au sommet de la recherche scientifique. Ou quand la bêtise, la rage et l’émotionnel tiennent lieu de pensée.

Peggy Sastre – Quand l’université devient tribunal (Le Point, 10 juin 2019)

Safe spaces.  Des étudiants qui ne supportent plus la contradiction (France Culture, 16 novembre 2018)

Marion Coquet, « MeToo : Faut-il reguillotiner André Chénier ? »Le Point, 26/07/19

Pierre Jourde, « Le retour de l’ordre moral », Nouvel Obs, 5/11/19

Sophie Coignard, « Censure intellectuelle : le lâche mutisme de la gauche », Le Point, 28/10/2019

Marion Cocquet et Clément Pétreault, « Censure dans les universités : l’inquiétante dérive », Le Point, 26/11/19 :  « À quoi s’ajoute, selon Isabelle Barbéris, une autocensure des professeurs eux-mêmes qui, par lâcheté, légèreté ou fatigue, finissent par éviter certains sujets dont ils savent d’avance qu’ils provoqueront l’émoi. Voire s’appliquent à donner des gages de rectitude morale pour gagner la paix. « À l’université, la parole est, comme partout ailleurs, en train d’être surveillée et de se surveiller elle-même », déplore un professeur de philosophie, qui supporte avec difficulté cette situation orwellienne.

Pierre Assouline, « Ordre moral. Du boycott à la censure, assiste-t-on en France à la remise en cause de la liberté d’expression ?« , L’Histoire, janvier 2020.

. Décolonialisme et néo-féminisme (en France) :

. Pierre-André Taguieff témoigne de la chasse aux sorcières et de l’intimidation qui s’est mise en place dans les universités depuis les années 2000, obligeant certains chercheurs à publier sous pseudonyme : « Certains secteurs de l’enseignement universitaire sont devenus, depuis le milieu des années 2000, des laboratoires du décolonialisme et du pseudo-antiracisme racialiste. C’est une aubaine pour les opportunistes en quête de poste. Les départements de sciences sociales sont particulièrement touchés par la propagande décoloniale, qui se traduit de plus en plus par une intolérance militante et des chasses aux sorcières lancées en connivence avec des groupes néoféministes misandres au nom de « l’intersectionnalité ». Les victimes de ces chasses aux hérétiques prennent désormais la figure du Blanc – le plus souvent un homme – criminalisé, jugé intrinsèquement raciste, dont on exige la mort sociale. Les enseignants qui objectent sont isolés et harcelés. Pour échapper à ce terrorisme intellectuel, ils se taisent, pratiquent l’autocensure ou publient sous pseudonyme » (« Taguieff : Voir du racisme ou du sexisme partout, c’est vivre dans un univers paranoïaque » (L’Express, 10/10/20).

Marcel Kuntz (Directeur de recherche au CNRS de Grenoble), « Facs, recherche: elles voient des machos partout ! », Causeur, 15/07/21.
Et pour la peine, elles discriminent les hommes en retour

. Une apologie honteuse à la Sorbonne de l’antisémitisme au nom de la lutte contre « l’homme blanc » :
Anna Breteau, « Dérives à la Sorbonne #11 – Dieudonné, le canular qui dit tout », Le Point, 21/02/2020 [en lecture libre].

. Guilhem Carayon, « Les thèses décolonialistes infiltrent les universités françaises« , Causeur, 24/09/2019

. Judith Waintraub, « Islamo-gauchisme, décolonialisme, théorie du genre… Le grand noyautage des universités » Le Figaro, 13/05/2019 (Article en lecture intégrale ici)

. Alexandre Devecchio, « Éviction d’un professeur opposé au décolonialisme : l’université en péril« , Le Figaro, 13/12/2018

Le « décolonialisme », une stratégie hégémonique : l’appel de 80 intellectuels (Le Point, 4/12/2018)

. Matthieu Aron, « Les décoloniaux à l’assaut des universités« , L’Obs, 30/11/2018. (Cet article est en lecture intégrale ici )

  • Lyon 2 ou  l’offensive du féminisme de genre et intersectionnel :

Le témoignage édifiant d’Eliott Savy, étudiant de 3e année à Science Po-Lyon 2 (juin 2019)

Plus bête, tu meurs

. Le témoignage d’Eliott Savy fournit la matière d’un article dans Le Progrès de Lyon du 16 septembre 2019 : Races et genre à la fac : « Une minorité bruyante » [texte intégral à venir].

A la suite de cet article, Eliott Savy subit des menaces et des intimidations de la part des gauchistes locaux, sans que l’université Lyon 2 ne s’en émeuve. Après Causeur avec le soutien d’Arnaud Lacheret (« Lyon 2 : Eliott Savy dénonce l’indigénisme à ses risques et périls« ), le Figaro revient sur cette affaire avec une interview d’E. Savy par Paul Sugy : « À Lyon 2, un étudiant dénonce une obsession pour les questions de genre et de race » (21/09/2019).

Comme le dit Eliott : « Face à cette polémique, certains enseignants commencent aussi à dénoncer, en privé, cette situation. Malheureusement pour ces derniers, toute prise de position contre cette dérive idéologique peut être sanctionnée très rapidement, l’affaire «Stéphane Dorin» (un professeur à l’université de Limoges qui avait été exclu après avoir dénoncé publiquement les théories décoloniales enseignées à l’université, ndlr) est d’ailleurs dans toutes les têtes. Un enseignant que je connais personnellement a d’ailleurs été obligé de changer d’université à la suite de prise de position publique. N’imaginez donc même pas des étudiants prendre position publiquement sur les réseaux sociaux ou dans l’université pour dénoncer ses dérives si les professeurs eux-mêmes ne sont pas protégés. »

. On peut également lire dans le dossier du Progrès de Lyon les témoignages d’enseignants qui dénoncent ces dérives : Chez certains profs, le regret d’un « sectarisme », dont voici le texte in extenso :

« Un de ses collègues décrit des « mouvements féministes autoritaires, qui fonctionnent à la menace ». Il a notamment rejoint le collectif Vigilance Universités, un réseau universitaire national de veille contre le  communautarisme et pour la défense de la laïcité. « À force d’être traités de racistes et de voir des froncements de sourcils quand on tenait des propos laïcs et universalistes, on s’est tus, on s’est autocensurés, témoigne-t-il. Avec Vigilance Universités, on reprend la parole face à des discours autoritaires. »

Un professeur à l’ENS de Lyon, qui note que les thèmes des tables rondes « tournent souvent autour du genre et de la décolonisation », regrette surtout le sectarisme de ses collègues. « Sur ces sujets, il est difficile d’avoir un débat de bonne foi entre deux personnes en désaccord. C’est dommage, le milieu universitaire devrait être un espace de débat… »

. 25/09/2019 : La présidence de Lyon 2 se fend d’un communiqué aussi lâche que désolant et en écriture inclusive (donc illettré et hors-la-loi, puisqu’une circulaire du Conseil d’état du 28/02/2019 a demandé aux administrations de ne pas recourir à ce charabia) où l’on prend clairement la défense de la coterie d’idéologues qui tient le département de sociologie. Un débat est toutefois programmé pour le 31 novembre 2019 (à suivre).

  • Terrorisme « progressiste » dans les universités américaines :

. « Une vidéo raconte les dérives idéologiques d’une université américaine. Sous couvert d’antiracisme, le campus Evergreen a instauré un régime de la terreur discriminant les Blancs. » (Tribune de Genève, juillet 2019)

Comme l’écrit Céline Pina dans un statut Facebook (15/07/19) : « Intellectuellement c’est pathétique mais avec un équipement aussi indigent, des étudiants d’extrême gauche ont pris le contrôle d’un campus, humilié des professeurs, séquestré du personnel et ont fonctionné comme une police idéologique aussi violente que dangereuse. Ces adeptes du « respect » ce sont comportés en brutes fascisantes et on a toutes les images. Ici on voit tout : la veulerie du président de l’Université, les délires de la sociologue idéologue, la violence et la victimisation permanente des étudiants dits antiracistes, la démission de l’intelligence et du courage, la violence de la censure exercée par ces gens qui se vivent comme des justiciers. Regardez, c’est juste hallucinant ! »

=> Pour faire le point sur Evergreen :

http://decolonialisme.fr/?p=1140

. « Un autre parallèle saisissant entre l’islamisme et le mouvement «woke» est le rôle des femmes. Si vous regardez ces foules qui défilent en pointant des doigts accusateurs, ce sont surtout des femmes. Des femmes noires, des femmes blanches. Ce sont toujours elles qui imposent les règles éthiques, et défendent traditionnellement les systèmes de valeur. Quand elles sentent, presque instinctivement, l’émergence d’un nouvel ordre moral, elles se transforment en missionnaires pour le répandre. Elles ont porté le phénomène religieux dans le monde musulman, ici, elles sont en pointe dans la lutte contre ce qu’on appelle le racisme structurel. Mais qu’est-ce que c’est que le racisme structurel? Vous ne pouvez pas le voir, ni le définir, mais il est partout! C’est une croyance, un concept quasiment mystique. Chaque fois que vous voyez une inégalité raciale, vous pouvez l’expliquer par le racisme structurel! (« Lama Abu-Odeh: «La culture “woke” me fait penser à l’essor de l’islamisme dans le monde arabe », Le Figaro, 03/05/21)

 . États-Unis : « l’idéologie du genre » a encore frappé.
Tribune. Professeur de littérature outre-Atlantique, Bruno Chaouat revient sur un cas de censure idéologique portant sur la « dysphorie de genre ». (Le Point, 15/09/2018)

 

. Néo-féminisme et déni scientifique sur le cerveau :

Debra Soh, « Le déni scientifique n’arrêtera pas le sexisme« , Contrepoints, 3/06/2019 (traduction d’un article de Quillette)

Sur la croisade menée par les idéologues du genre à l’encontre des neuroscientifiques et de la recherche sur les hormones prénatales : [Obscurantisme féministe] – Odile Fillod et le refus de la biologie

Témoignages glanés sur internet :

–  Bibliographie antiféministe :

L’absolue terreur qui règne sur les études de genre saute aux yeux quand on dresse la bibliographie antiféministe française : quasiment aucun universitaire en poste ne peut contester l’hégémonie féministe. Ou plus exactement, les antiféministes n’existent pas, l’idée même de penser en dehors des clous valant peine de mort académique. Alors qu’aux Etats-Unis (Warren Farrell, Warren Shibles, Christina Hoff Sommers, Camille Paglia, Laura Kipnis,…) ou au Canada (Jordan B. Peterson, Mathieu Bock-Côté,…), des universitaires ont encore cette possibilité – même si une chercheuse comme Debra Soh a dû quitter l’université suite à la campagne de calomnies qu’elle a subie en raison de ses positions critiques sur l’idéologie du genre, ou que Camille Paglia a dû faire carrière en dehors de la recherche universitaire proprement dite. On citera aussi la médiéviste Rachel Fulton Brown, aux Etats-Unis, qui a subi de violentes attaques et été traitée de suprémaciste blanche pour avoir eu quelques propos lucides sur la place des hommes dans l’histoire.

Bibliographie critique sur le féminisme

Pour rappel, et contrairement à ce que prétendent continûment les féministes, les femmes ne sont pas discriminées dans les études supérieures, bien au contraire :

Sexes, doctorats, discriminations et statistiques

  • Une citation de Camille Paglia pour finir : « Les grandes chercheuses (…) ont été formées par la discipline intellectuelle de la tradition masculine classique, et non pas par le sentimentalisme fadasse d’une indulgente sororité de pleure-misère, de laquelle n’a encore émergé aucun livre de premier ordre. Chaque année, les féministes fournissent de plus en plus de preuves pour soutenir la vieille accusation disant que les femmes ne peuvent ni penser ni écrire » [Camille Paglia, in Arion, 1991 (trad. Gabriel Laverdère), in C. Paglia, Femmes libres, hommes libres, Laval (Qc), 2019, p. 106)].

[à suivre… ]

Légende vignette : Pierre-Paul Prud’hon, La Justice et la Vengeance divines poursuivant le Crime, 1808 (Paris, Musée du Louvre)

  • Voir aussi :

La femme antiféministe, épine dans le pied des féministes

10 réponses sur “La terreur féministe à l’université”

  1. Merci, merci, merci pour tous ces commentaires qui rejoignent ceux que je tiens depuis plus de 30 (trente) ans auprès de mes élèves en tentant de leur apprendre au contraire la liberté de pensée, le respect mutuel et le bonheur de grandir en développant leurs qualités humaines, qu’ils soient hommes ou femmes!

    Pour avoir osé critiquer les éternelles campagnes féministes qui profitent entre autres de la journée de la femme pour mener campagne, encore et toujours, comme chaque année, contre le viol (ce à quoi j’adhère par ailleurs, bien évidemment!), et pour avoir osé dénoncer le même terrorisme intellectuel visant à prouver à l’homme de façon définitive que la femme en est toujours quelque part la victime – qui viole les femmes, sinon principalement les hommes? -, j’ai été convoqué par ma direction (en l’occurrence une femme, qui s’en serait douté?) et par mon Pouvoir organisateur pour m’entendre menacer de sanctions si je poursuivais dans cette voie.

    Nous assistons bel et bien ici au retour d’une Inquisition sulfureuse du plus mauvais goût, qui cherche à tout prix à museler toute forme d’opposition, fût-ce au prix des affirmations les plus tendancieuses, et qui finira par rendre victimes les femmes elles-mêmes lorsqu’elles se rendront compte des immenses dégâts psychologiques que les féministes provoquent chez les hommes par leur attitude irraisonnée et irréfléchie, et lorsque ces derniers, excédés par leurs discours, se décideront enfin à les rééduquer et à les remettre à leur place.

    Prenons un de ces innombrables exemples qui suscitent ma colère : le terme de « féminicide », inventé par une féministe qui souhaitait caractériser le « crime » commis par un homme ayant tué sa femme parce qu’elle était… une femme! Ces mêmes féministes, très soucieuses de la « stricte égalité de l’homme et de la femme » n’ont pourtant absolument rien fait pour caractériser le crime commis par une femme qui a tué son mari parce qu’il était… un homme! Voilà pourquoi il est temps d’inclure dans la langue française le terme de MASCULINICIDE, que je propose pour répondre à leurs exigences de « stricte égalité ».

    En voici un autre : toujours aussi soucieuses de leur « égalité », les féministes ont exigé la féminisation de certains noms comme professeure, auteure, docteure, etc. Comme par hasard, il s’agit ici de « professions nobles », et l’on n’y trouvera aucune exigence d’inclure les féminins de noms comme dictateur (doit-on dire dictateure, dictateuse, dictatrice?), malotru (malotrute, malotruie, malotrou?), gourou (gouroute, gourelle, goureuse?), imposteur (imposteure, imposteuse, impostrice, impostiche?), déprédateur (-e, -euse, -trice?), gigolo (-, -te, -lette?), goujat, malfrat, malfaiteur, rodomont, barbon, birbe, etc, etc.

    Comment pourrait-on être dupe d’une manière aussi grossière de procéder de la part des féministes? Taire ces possibilités de féminisation qui bien évidemment les desservent entre tout à fait dans la catégorie de ce que la religion catholique a très bien répertorié comme péché par omission : nuire à autrui, trahir, et même tuer peut se faire en parlant ou en se taisant, selon les circonstances. Eviter de féminiser les noms porteurs de connotation négative laisse penser, à peu de frais, à l’inexistence de tels sujets de critique chez l’un des deux sexes.

    On aura compris sur les deux exemples typiques qui précèdent les dérives incompréhensibles d’une intelligentsia (?) féministe qui confond réflexions intellectuelles avec esprit revanchard du plus mauvais aloi. Le féminisme retardataire ne peut lui-même que… retarder l’évolution d’une société d’hommes qui cherchent, quoi qu’en disent les féministes, une amélioration constante de leurs conditions de vie et de la qualité des relations entre les êtres humains. Ce n’est sûrement pas à ces féministes que nous devrons cette évolution.

    Il est d’ailleurs hilarant de constater que mes élèves ont toujours mieux compris mes interventions que mes collègues (féminines, s’entend), et il ne faut pas s’étonner qu’à mon tour je sois animé à leur égard d’un plus grand respect que celui que je me sens autorisé à pratiquer à l’égard de ces mêmes collègues.

    Il est (grand) temps que cessent ces éternelles attaques féministes contre les hommes qu’elles ne veulent voir que comme agresseurs (au féminin : agresseures, agresseuses, agress-…tristes?), voleurs, violeurs, tueurs, malfaiteurs en tous genres, et qu’elles redeviennent nos compagnes agréables plutôt que des dragon(ne?)s irascibles et acariâtres, et plutôt que de continuer à se complaire dans leur auto-victimisation et l’auto-satisfaction qu’elles croient ainsi pouvoir qualifier de légitimes.

    Les choses s’amélioreront dès l’instant où elles auront le courage de reconnaître leurs dérives, leurs errements, les lacunes de leurs « raisonnements », bref tout ce qui les empêche de faire progresser le monde. Les freins qu’elles appliquent ainsi à l’évolution du monde se retourneront un jour contre elles, et elles regretteront alors le temps où les hommes avaient toutes les raisons de les respecter.

    Que l’on n’aille surtout pas croire que mes propos soient dirigés contre les femmes : on peut être antiféministe et aimer les femmes. D’ailleurs, pour ceux que cela intéresse, je suis hétérosexuel et entends le rester; je ne suis pas violeur et ne compte pas le devenir; enfin, je ne suis pas pour l’ »égalité » que réclament les féministes, et qui consiste pour elles à essayer de rafler tous les avantages que peuvent leur valoir momentanément leurs récriminations permanentes, en se disculpant de tous les défauts qu’elles essayent d’attribuer aux hommes et à eux seuls, mais je suis au contraire un fervent pratiquant de l’éloge de la différence et de la complémentarité : ce qui peut m’intéresser dans une femme n’est pas qu’elle soit homme, mais qu’elle en soit justement différente. C’est par leurs différences que l’homme et la femme pourront trouver intérêt à commercer l’un(e) avec l’autre.

    Le lecteur qui aura eu le courage de me lire jusqu’au bout comprendra donc la raison pour laquelle la fin de mon texte s’adressera à lui en évitant le recours à une écriture inclusive qui a cessé de m’intéresser.

    1. Merci pour votre commentaire ; je partage entièrement votre point de vue, comme vous pouvez l’imaginer. Je dénonce également le terme de « féminicide  » qui ne veut rien dire et efface les spécificités du meurtre conjugal, empêchant dès lors de l’appréhender correctement et d’y apporter des solutions adéquates. https://eromakia.fr/index.php/2021/04/24/sabir-islamo-gauchiste-feminicide-oui-mais-seulement-si-ce-nest-pas-un-islamiste-ou-un-antisemite/

      Je pense profondément aussi que le néo-féminisme est une fausse route pour les femmes. Il est une conséquence de leur malheur suite aux ratages des premières vagues féministes. Encourager au statut de mère célibataire, à la démission des pères, aux petits boulots éreintants et mal payés, tout en leur bourrant la tête de haine misandre a abouti à ce qu’on voit aujourd’hui : des féministes qui se radicalisent, toujours plus malheureuses, haineuses, privées de père et de référents masculins positifs, avec les troubles mentaux qui vont avec, sans parler de la dépression, la solitude et l’aigreur qui augmentent avec l’âge. https://eromakia.fr/index.php/2021/01/21/echec-et-mat-les-feministes-et-le-coup-dapres/

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