« Nous ne pouvons accepter un féminisme qui soit hostile aux grandes œuvres d’art et nous ne pouvons accepter un féminisme qui soit hostile à la science ».
[Camille Paglia, Femmes libres, hommes libres, Laval (Qc), 2019, p. 195].
La cervelle perpétuellement en surchauffe des féministes, perfusée à la misandrie et à la victimisation permanentes, les pousse à s’inventer des oppressions imaginaires toujours plus folles.
Le principe est toujours le même et ne requiert pas plus d’un QI à un chiffre pour être compris : quelque soit le problème, ses causes ou sa complexité, il n’y a toujours qu’un seul coupable, ou « coupable universel » : le mâle. Ce dernier aggravera son cas s’il est en plus blanc, hétérosexuel, cisgenre, … Et si par malheur, il a aussi plus de 50 ans, qu’il est chrétien, de droite ou qu’il a réussi dans la vie, alors là, on doit pouvoir envisager la peine de mort – tout au moins la mort sociale – #Balancetonporc a par exemple été créé pour cela.
Les facultés de sciences humaines se sont toutes dotées de laboratoires d’Études de genre – où les crédits coulent à flots – pour traquer l’oppression machiste jusqu’aux confins de la matière. Pour justifier la manne d’argent public, il est donc absolument vital de trouver de quoi se mettre sous la dent, quitte à l’inventer de toutes pièces.
« L’institutionnalisation des études féministes et ses effets sur le féminisme n’ont encore fait l’objet d’aucune étude honnête ». « Les écrits des adversaires conservateurs du féminisme ainsi que ceux de féministes dissidentes doivent être inclus. Sans cette diversité, les étudiants ne se font pas éduquer mais endoctriner ». [Camille Paglia, Femmes libres, hommes libres, Laval (Qc), 2019, p. 243 et 249].
La paranoïa généralisée et le désastre intellectuel de ces Women’s Studies aux États-Unis est évoqué ici :
[Imposture féministe] – « Tous les hommes oppriment toutes les femmes tout le temps »
Cette page se donnera pour mission de présenter un échantillon des délires paranoïaques féministes, qu’ils soient universitaires, politiques ou grand public.
. La raison et la science
« Paru en 1994 aux Etats-Unis et enfin traduit en français, l’essai Superstition supérieure a été précurseur pour dénoncer ce phénomène. Ses auteurs, le biologiste Paul R. Gross et le mathématicien Norman Levitt (décédé en 2009), y déplorent l’irrationalité et le relativisme grandissants dans leur propre camp politique.
Au commencement de ce divorce, on retrouve selon eux le courant du postmodernisme, successeur du marxisme sur les campus. Michel Foucault, Jacques Derrida ou Jean-François Lyotard ont jeté le doute sur les notions de savoir objectif et de vérité universelle. Dans cette perspective, la science ne serait qu’un discours comme un autre, une simple construction sociale. De surcroît, elle est perçue comme étant un « instrument idéologique de l’ordre en place » [Lire : « Genre, écologie radicale… Comment la gauche intellectuelle s’est fâchée avec la science » (L’Express, 11/05/21)]
. La logique
La raison est patriarcale ; l’émotionnel est féministe. Il faut donc lutter contre la logique !
Dans cet ouvrage paru en 1990, Andrea Nye, féministe universitaire et théoricienne des Gender Studies, prétend que la philosophie et la logique hérités des Grecs ne sont que des stratégies discursives mises au point par les hommes pour opprimer les femmes.
Dans son ouvrage de 2002, Humor Reference Guide: A Comprehensive Classification and Analysis, Warren Shibles cite quelques assertions de féministes anti-patriarcales sur ces questions :
« La logique est une arme d’oppression » (Nye dans PK: 152).
La raison et la logique sont patriarcales (Nye 1990).
« La logique a été faite par les hommes pour les hommes » (Nye 1990: 177).
« La logique n’est pas du tout la pensée » (Nye 1990: 179).
« Selon les dictats de la logique, j’ai commis une erreur sur erreur » (Nye 1990: 174)¨.
. Daly (1987: 216; cf. BC: 122) considère que la logique et la raison ne sont que des moyens par lesquels les hommes oppriment les femmes. Elle l’appelle cela le « phallocentrisme ».
« ‘L’argument’ masculin devient ‘l’argufemt’ féminin » (Goldfield 1983. cf. 94)
« La femme ‘dé-pense’ » (ne pense plus) (Hélène Cixous 1981: 252)
La recherche scientifique est du viol. La science est du « viol conjugal, le mari en tant que scientifique forçant la nature à sa guise ». (BC: 147. Sandra Harding, Philosophie, Univ. du Delaware.)
« Non seulement les sophismes supposément logiques ne s’appliquent pas aux femmes, mais la classification des troubles mentaux du DSM ne s’applique pas non plus aux femmes » (Susie Sympson dans Snyder 2000: 167-182) (172).
On aurait tort de rire ou de prendre à la légère ces divagations. Car elles s’infiltrent année après année au coeur des nos universités : en 2018, ces idées ont même été enseignées en chaire dans un cours d’université française ! [article à venir].
. L’humour
L’humour est une invention patriarcale, c’est pour cela qu’il est toujours sexiste et qu’il doit être combattu ! Les Zététiciens se sont positionnés à la pointe de ce combat en 2022 d’une manière absolument affligeante. J’ai réalisé à cette occasion que la communauté Zététique (non pas nécessairement ceux qui fournissent les contenus, mais les foules hébétées qui les suivent), n’était plus qu’un ramassis de gauchistes et de féministes wokes tous plus abrutis les uns que les autres. Mis en coupe réglée par cette armée maoïste, les fournisseurs de contenu vont maintenant devoir expurger tous leurs discours de la moindre trace d’humour et d’esprit car « gna gna, c’est de l’humour oppressif, mais han, c’est de la psychophobie, ouin ouin ouin ». Après mon requiem, il me restait à jeter une dernière pelletée de terre sur le cadavre de l’esprit critique :
[Esprit de suicide] – Néoféminisme et Zététique : l’alliance de la carpe et du lapin
. L’histoire
Il existe une relecture révisionniste féministe consistant à réinterpréter l’intégralité du champ de l’histoire au travers du filtre victimaire misandre. Peggy Sastre a déjà démonté le « patriarcat du steak », cette pseudo-thèse anthropologique défendue par Françoise Héritier et visant à faire croire que le dimorphisme sexuel (les différences physiologiques entre hommes et femmes) remonterait à l’âge des cavernes, lorsque les mâles auraient volontairement privé leurs compagnes de steak, ne leur laissant que de la bouillie pour se nourrir. La bouillie est davantage ici, en l’occurrence, dans les cervelles féministes.
Mais les autres périodes historiques ne sont pas épargnées. La misandrie et la relecture idéologique antipatriacale et misandre font florès à peu près partout.
J’aimerais que ces surinterprétations et forçages de l’histoire soient traqués et dénoncés, aussi j’envisage une veille bibliographique et documentaire sur le sujet. J’enjoins tous ceux intéressés par le sujet à faire de même.
. Le réchauffement climatique
Si la terre se réchauffe, le responsable est facile à trouver : c’est le le mâle blanc !
Réchauffement climatique : la faute des mâles ?
. À L’INVERSE, IL EXISTE DES FEMMES LUCIDES :
« Je vais être honnête, je n’ai jamais eu l’impression de vivre dans une société patriarcale, ou dans une société qui m’a fait sentir qu’en tant que femme, j’étais une proie potentielle pour des prédateurs que seraient les hommes.
Il m’a semblé que les véritables rapports de domination étaient beaucoup plus socio-culturels que sexuels et que s’il y avait une asymétrie qui crevait par sa justesse, c’était celle entre les bourgeois et les prolos.
En ce qui concerne les relations inter-sexes, il m’a toujours semblé au contraire, que les femmes avaient un pouvoir immense sur les hommes et qu’elles savaient en jouer. J’ai vu des femmes fortes et des hommes faibles, l’inverse aussi, mais sans vraiment pouvoir dégager une logique particulière ou différente de celle des rapports humains.
S’il y a des hommes cruels, qui se servent de leurs forces pour donner des coups à leurs femmes au lieu de les protéger, il me semble qu’ils demeurent des exceptions et qu’on ne peut tirer de ces cas précis des généralités.
Quand j’entends certains discours parfois, je me dis qu’on ne vit pas sur la même planète. »
[à suivre…]
- Voir aussi :
Bibliographie critique sur le féminisme
4 réponses sur “Paranoïas féministes”