[Homme blanc à abattre] – La statuaire grecque

France Culture, en la personne de l’historien de l’art Philippe Jockey, vient de se commettre dans une forfaiture idéologique dont nous ne connaissons que trop, ici-même, les ressorts. Dans une vidéo tout aussi grotesque que dramatique – au vu du révisionnisme historique qui s’y étale sans retenue –, cet attelage de gauchistes crasses a osé prétendre que la blancheur des statues grecques n’était rien moins que la couleur du racisme nazifiant de l’homme blanc (je caricature à peine). La vidéo, un gloubi-boulga de propagande post-soixante-huitarde qui enchaîne au moyen de raccourcis invraisemblables les contre-vérités historiques et les obsessions raciales, semble tout droit sortie du webmedia qatari AJ+, au mieux de Kombini.

Pour voir la vidéo en question :

https://www.franceculture.fr/histoire/non-les-statues-grecques-netaient-pas-blanches

Les internautes ont été des milliers à tomber de leur chaise ce mardi 19 novembre 2019 en découvrant l’incroyable post que cette caste d’illuminés a pondu sur le coup de 8 heures du matin – j’invite au passage la Brigade des Stups à enquêter un peu sérieusement sur la nature des substances qui circulent au petit-déjeuner chez France « Cancel » Culture :

France Culture en plein complotisme indigéniste

Devant la déculottée que leur ont immédiatement assénée les internautes – tout le monde sachant depuis le début du XIXe siècle au moins que les statues grecques étaient polychromes, de même que l’intégralité de l’art occidental  –, ils ont modifié leur chapeau et supprimé ledit post trois heures plus tard :

France Cul s’est bien fait botter le cul

Le tollé continuant toutefois de se propager sur les réseaux sociaux, relayé le soir même par un excellent mais sévère article de Marianne, « Statues grecques blanches : quand France Culture sombre dans le complotisme indigéniste », la radio se fend dès le lendemain, par le biais de son « Médiateur », d’une penaude bafouille faussement contrite où, s’ils reconnaissent avoir fait un chapeau complètement con, ils renvoient aux deux spécialistes de leur vidéo sans jamais pour autant questionner l’idéologie politique délirante de son intervenant principal, Philippe Jockey.

Celui-ci, professeur d’histoire de l’art à Nanterre, n’est rien moins que l’un de ces sinistres représentants universitaires du déconstructivisme indigéniste, piloté par les néoféministes racialistes américaines et incarné en France par ses serviles valets, Éric Fassin en tête.

Éric Fassin, justement, que l’on retrouve (quelle surprise) fort occupé à soutenir vigoureusement les théories racialistes de Philippe Jockey dans une émission de France Culture de 2013, toute à la gloire de ses surinterprétations : « La Grèce blanche, un mythe aux sources du racisme européen ». Éric Fassin se montre totalement conquis, comme on pouvait s’y attendre. La thèse de P. Jockey, en gros, c’est que les Grecs anciens étaient de gentils métis bigarrés ouverts à la diversité (et pas d’abominables blancs de droite comme nous), que leur art était à leur image, coloré, métissé, bigarré (surtout pas abominablement blanc) et que nous devrions nous repentir d’apprécier la blancheur des marbres de Paros ou de Carrare en nous imaginant que c’était aussi le cas des anciens. Et tout cela, c’est parce qu’en tant que blancs, nous sommes irréductiblement racistes. J’ai volontairement simplifié, mais c’est l’idée.

Ces fariboles ont été implacablement démontées par Michel De Jaeghere (« Racistes, nos représentations des statues grecques ? Non ! Une leçon d’histoire de l’art par Michel De Jaeghere », Le Figaro, 21/11/19). Stupéfait lui aussi de ce qu’il entend dans la vidéo, il souligne le militantisme, les partis pris, la propagande grossière et les forgeries de P. Jockey.

M. de Jaeghere rappelle qu’il n’y avait chez les premiers historiens de l’art qui célébraient au XVIIIe siècle la blancheur des marbres grecs « aucun désir de bâtir une ‘histoire réactionnaire’ qui rejetterait le ‘bigarré’ comme ‘impur’, pratiquerait le ‘rejet de l’Autre’ et mènerait par des chemins tortueux et insondables jusqu’aux crimes nazis ». En quoi les moulages en plâtre (blanc, forcément) des statues grecques seraient-ils racistes ? En quoi les plâtres puis les marbres blancs de Rodin auraient-ils à voir avec le suprémacisme blanc ? « Les tableaux des grands maîtres de l’histoire de la peinture étaient à la même époque reproduits et connus par des gravures, qui les ramènent au Noir et Blanc, faute de photographies. Y avait-il là une entreprise sournoise visant à la polarisation des races ? », écrit M. de Jaghaere, qui se dit également désarmé « face à une affirmation aussi contraire à ce que démontre toute l’histoire de l’art occidental » lorsqu’il est prétendu que l’art chrétien ne valorisait que le blanc.

Le commentaire de la vidéo allègue en effet, juste après avoir dit que les romains faisaient des copies en plâtre (donc blanches) des statues grecques, que « l’art chrétien rejette le paganisme coloré » (1’32). Non seulement, c’est contradictoire, mais c’est la pire énormité qu’il m’ait été donnée d’entendre depuis que je m’intéresse à l’art. C’est juste incroyable d’entendre cela sur France Culture, définitivement discréditée à mes yeux. De 1’33 à 1’34, tout le Moyen Âge se voit, en une seconde, résumé à « la blancheur » (!!!) .

De plus, ce commentaire est tellement idiot qu’il illustre le « paganisme coloré » et la « blancheur » chrétienne par la mosaïque polychrome du Baptême du Christ sur la coupole du Baptistère des Ariens à Ravenne ! Ces imbéciles se sont-ils imaginé que c’était de l’art païen à cause du nom du baptistère ? C’est un monument chrétien du début du VIe siècle, triples buses, un étudiant en première année d’Histoire de l’art sait ça ! Un type avec la colombe de l’Esprit sur sa tête  qui se fait baptiser dans le Jourdain par un autre vêtu d’une peau de bête et y a rien qui s’allume dans votre cerveau !?

Le Baptême du Christ. Mosaïques polychromes de la coupole du baptistère des Ariens à Ravenne, vers 500.

Même en imaginant que ce soient les dalmatiques blanches des douze apôtres qui les aient fait partir dans leurs élucubrations sur le « blanc chrétien », ils auraient encore tout faux, car ce ne sont que de pâles copies du Baptistère des Orthodoxes de Ravenne, où ces mêmes apôtres étaient vêtus de manteaux dorés.

Le Baptême du Christ. Mosaïques polychromes de la coupole du Baptistère des Orthodoxes, Ravenne, vers 450.

À moins que… En parfaits néo-racistes qu’ils sont, ils aient confondu « arien » et « aryen » ? Et que, du fond de leur inculture, ils se soient imaginé que le baptistère de Ravenne avait  été construit par des fachos blancs ? C’est que tout est possible aujourd’hui à France Inculture…

En tout cas, dix secondes plus tard (1’43), le commentaire se met à parler de l’idéal antique qui s’affirme à la Renaissance « contre le bariolage médiéval et le chatoiement oriental » ! Non seulement, c’est encore en contradiction avec « le blanc chrétien » qui précédait – cette vidéo a visiblement été faite par des abrutis qui ne comprennent même pas ce qu’ils lisent –, mais en plus, c’est à la fois terriblement méprisant envers l’art chrétien et tout aussi flagorneur envers l’art islamique. Comment peut-on sucer aussi grossièrement des babouches en reniant la culture occidentale ? Les indigénistes semblent tellement pressés d’offrir leurs fesses au « patriarcat » musulman que c’en est presque gênant de les écouter.

Sur le Moyen Âge, la vidéo affirme donc tout et son contraire, ne comprenant d’aucune manière la richesse culturelle de cette période. Les chrétiens ont évidemment célébré toutes les couleurs, et pas seulement le blanc. Chacune d’entre elles était dotée d’une riche symbolique ouvrant sur des perspectives infinies. J’invite le sombre butor à l’origine de cette lamentable vidéo à ouvrir au plus vite les livres de Michel Pastoureau, sur le bleu, le noir, le vert, le rouge, le jaune… Quant au noir, à lire les milliers de lignes de commentaires exégétiques du passage du Cantique des cantiques, « Nigra sum, sed formosa » (« Je suis noire, mais belle », Ct 1, 5), produits tout au long du Moyen Âge latin, il se rendrait compte à quel point ses élucubrations racistes et indigénistes sont sans objet.

Il faut encore ajouter sur cette question des statues antiques et malgré ce que prétend P. Jockey en ouverture, à savoir qu’elles « étaient tout sauf blanches » (5″) que, si elles portaient bien des traces de polychromie, ces dernières étaient de toutes façons légères (quelques rehauts des traits du visage, des vêtements ou des parures) et qu’en aucun cas ces oeuvres n’étaient vulgairement kitsch ou bariolées comme les nouveaux contempteurs de l’arc grec voudraient nous le faire croire – comme tous ceux qui s’efforcent de les ridiculiser dans des vidéos avec des couleurs fluo ou flashy.  Qu’elles aient été « peintes ou dorées » ne signifie nullement qu’elles étaient toutes entièrement peintes ou dorées. Ce que rappelle très justement Raphaël Doan dans cet article  :

Les statues grecques étaient-elles vraiment si colorées ?

La vidéo ne précise à aucun moment que les thèses de P. Jockey sont très loin de faire l’unanimité. Un bon exemple de la polychromie des marbres antiques pourrait être la « Vénus au bikini » du Musée archéologique de Naples, retrouvée dans les ruines de Pompéi. Elle a été réalisée avant 79 (date de l’éruption du Vésuve) sur un modèle grec et aurait été importée d’Alexandrie en Égypte.

« Vénus en bikini », Musée archéologique de Naples. Sculpture en marbre blanc (62 x 21 cm) trouvée dans les ruines de Pompéi mais réalisée probablement à Alexandrie, avant 79 de notre ère.

On y voit la déesse Aphrodite délaçant sa sandale devant un petit Eros accroupi à ses pieds. Son bras gauche passe au-dessus de la tête d’un Priape debout sur une colonne qui saisit son pénis de sa main droite. Aphrodite est nue, mais son corps est rehaussé d’atours érotiques, une sorte de petit corset à bretelles doré et des bijoux et des chaînettes, dorés également, glissent sur ses hanches. De même, le phallus de Priape est rehaussé d’or. Les yeux de Vénus sont en pâte de verre et de la peinture rouge est visible sur ses lèvres. Elle a des trous dans les lobes des oreilles afin d’y placer des boucles d’oreilles en métal précieux, perdues aujourd’hui. Mais quoi qu’il en soit de ces ajouts de couleur, son corps reste blanc.

Le marbre grec de Paros, les plâtres romains, les plâtres renaissants, le marbre italien de Carrare admiré depuis la Renaissance pour sa blancheur et sa grande beauté, tous sont utilisés à ces différentes périodes sans arrières pensées racistes. « 2000 ans d’histoire réactionnaire« , clame la vidéo (55′). Il y a vraiment des claques qui se perdent. De même, les statues grecques n’ont jamais été une ode bariolée au métissage, même si elles étaient ponctuellement peintes. Il est difficile de comprendre comment on peut à ce point tordre sa spécialité académique pour lui faire supporter un tel discours, aussi idéologique qu’anachronique.

Je passe sur la dernière partie de la vidéo qui prétend que c’est seulement à partir de 1968 que l’on commencerait à prendre en compte les couleurs « grâce au grand retournement culturel » (3’30). On reste sans voix devant de telles énormités assénées avec autant d’aplomb. Il vaut mieux alors se demander comment et pourquoi on en arrive à de telles falsifications. Et c’est ici que l’on se rend compte à quel point cette opération de décervelage opérée par France Culture n’est en rien un acte isolé, mais qu’elle s’inscrit au contraire dans une série d’événements qui vont tous dans le même sens.

La déconstruction de l’homme blanc

Au coeur du torrent de boue féministe qui déferle quotidiennement sur les réseaux sociaux, est apparue récemment une page qui synthétise à elle seule ce nouveau purin idéologique.

Initialement intitulée Déconstruction de l’Homme Blanc, il s’agit, comme son nom l’indique, d’une  énième page féministo-raciste, gauchiste et misandre, à l’initiative d’un cuck de compétition, Sébastien Garcin. Ce genre de pauvre garçon qui s’imagine qu’en faisant le jeu des féministes, il se fera bien voir et gagnera ses galons de bon petit soldat du parti féminazi – sans comprendre que ses bonnes copines n’attendent que de lui cracher à la figure en organisant leurs réunions non mixtes où elles fustigent l’homme blanc – dont il fera toujours partie, même au terme d’une vie entière de reptation. Et si jamais il est hétéro, on n’en parle même pas. Cette catégorie de petite carpette décérébrée pullule actuellement sur le web, tant il est plus confortable de se coucher et de ramper devant le pouvoir en place en crachant sur sa culture, plutôt que d’affronter courageusement ceux qui veulent la mettre à bas.

On est ici, comme avec Fassin, Jockey, Jablonka et tant d’autres universitaires collabos, au coeur de la matrice néo-féministe où l’on peut voir dérouler sans complexes toutes leurs obsessions déconstructivistes et racialistes. Car quel est le discours implicite de Jockey et de ses compères de France Culture ?

Derrière le prêche anti-raciste de façade – qui ne trompe d’ailleurs plus grand monde, car on a tous compris que les nouveaux racistes s’appellent désormais eux-mêmes anti-racistes –, l’entreprise de déconstruction de l’homme blanc est évidemment le seul propos de Jockey.

Car qu’est-ce que l’art grec et la civilisation grecque, et au-delà, qu’est-ce que l’histoire de l’art occidental dans son ensemble, sinon la manifestation visible du génie de l’homme blanc ? Une évidence insupportable pour les néoféministes, qu’elles soient racialistes (les indigénistes et autres « intersectionnelles ») ou simplement ordinairement misandres. C’est aussi une des raisons qui m’ont fait créer ce site, tant je voyais la haine féministe envers la culture occidentale exploser de toutes parts. Ces observations se confirment malheureusement chaque jour un peu plus (lire : «Trop d’Occidentaux» au programme d’histoire de l’art à Yale: vers la dictature des identités? »Le Figaro, 28/01/2020).

Cette obsession à voir le mal derrière le mâle, à voir du « patriarcat » partout et à s’imaginer que la civilisation occidentale n’est que le produit de l’homme blanc est en réalité un fantasme, un délire psychiatrique du féminisme victimaire. La civilisation occidentale s’est bien évidemment construite grâce aux deux sexes et les femmes sont présentes dans l’histoire de l’art comme dans tous les domaines de l’histoire et de la culture. Mais la folie féministe fait mine de ne pas s’en rendre compte pour pouvoir mieux attaquer et « déconstruire » l’homme blanc.

Diadumène, copie vers 100 av. J.-C. d’un original grec de Polyclète vers −450-425 (h.1.80 m.), Athènes, Musée national archéologique.

Et quoi de plus représentatif de la civilisation occidentale et de l’homme blanc qu’un marbre grec ? Alors il faut pervertir son sens, le faire mentir, le dénigrer, le salir en le rapportant au « racisme systémique » et au nazisme. Qu’un spécialiste de l’art grec se commette dans de tels délires provoque chez moi, au delà du dégoût, de la peine et de la déception, un choc et une colère immenses – d’où le ton de cet article. C’est encore une de ces trahisons dont la gauche « intellectuelle » s’est faite une spécialité depuis quelques années. Que des représentants de la culture salariés par l’état – je parle ici des universitaires et des journalistes de France Culture – emploient notre argent pour démolir cette même culture, cette histoire et cette civilisation qui les font vivre grassement est une faute qui doit appeler toute notre mobilisation.

Les Journées du Patrimoine, pardon, de la Soumission à l’Islam 2019

L’agression de la Culture française à l’encontre de l’art grec et de son esthétique s’est également manifestée lors des dernières Journées du Patrimoine. On sait déjà que la notion de « patrimoine » est honnie par les féministes foldingues en raison de la racine latine du mot patrimoine, pater, qui les renvoie à leur misandrie congénitale et leur manque refoulé du père. Les féminhystériques ont donc demandé à les rebaptiser « Journées du Matrimoine ». On en rirait si on n’avait surtout pitié ; mais passons.

Les services d’Audrey Azoulay se sont distingués en 2019 par une initiative aussi stupide que significative quant à l’idéologie qui la sous-tend. Ces abrutis n’ont pas trouvé mieux que d’enfiler un slip et une couche-culotte en  plastique à des kouroï inspirés de l’art grec et réalisés par le plasticien français Stéphane Simon. Le directoire d’Antiquité-Avenir, Réseau des associations liées à l’Antiquité s’en est émue ici : « L’UNESCO rejoue Tartuffe ! »

Stéphane Simon, « In Memory of Me »

Ces images ridicules qui ont fait le tour des réseaux sociaux en disent long sur la déliquescence mentale du ministère de la Culture, certes, mais surtout, et c’est beaucoup plus grave, sur la reddition du féminisme institutionnel devant l’islam – car qui demande en général à retirer de leur vue les statues occidentales de nus ? – et sur sa haine irrationnelle de l’homme blanc. Et sur ce point, les féministes sont exactement sur la même ligne que les islamistes (cf. mon §6 sur les discours anti-art et anti-homme blanc communs aux néo-féministes et aux islamistes).

Car que voyait-on encore une fois ? Des hommes nus occidentaux à la manière des marbres blancs antiques. Hommes. Blancs. Nus. Pénis. Art grec. C’en était trop pour leur inconscient en surchauffe : les féministes institutionnelles n’ont pas résisté un instant à leur obsession de pourrir et de salir une fois de plus la représentation de l’homme blanc.

Dessin de Coco, Charlie Hebdo, 08/01/2020

Voici tout d’abord une des oeuvres de Stéphane Simon au naturel. Il représente l’homme occidental à la manière des grecs antiques – avec en plus une allusion au narcissisme contemporain, à travers les selfies et les perches à selfies.

Stéphane Simon, « In Memory of Me », technologie d’impression 3D, 2016-2019.

Et voici ce qu’on en a fait le 21 septembre dernier, dans les locaux de L’UNESCO à Paris, à la stupéfaction des visiteurs afin, a-t-on expliqué, « de ne pas choquer certaines sensibilités » :

Stéphane Simon, « In Memory of Me », technologie d’impression 3D, 2016-2019 – revu et corrigé par les islamo-féministes du ministère français de la Culture, 21 septembre 2019, Paris, siège de l’Unesco.

On voit bien à quel point tous ces événements sont raccord et combien tous poursuivent le même objectif : abattre symboliquement l’homme blanc à travers son héritage culturel et artistique – ici, la sculpture grecque – afin de livrer sa civilisation, toute honte bue, à la culture actuellement conquérante, celle de l’islam. Jusqu’à présent, le mot d’ordre des féministes était « l’homme à abattre ». C’était déjà un slogan immonde, haineux et sexiste. Mais aujourd’hui, les néoféministes ont resserré leur cible : seul l’homme blanc reste à abattre. Car l’homme non blanc, il est plus prudent de se coucher devant, que l’on soit une pute féministe ou un cuck universitaire. Pour leur lâcheté et leur soumission, tous ces gens mériteraient d’être flanqués dans un charter et expédiés en aller simple vers une de ces charmantes « républiques islamiques » : ils pourraient y pérorer à leur aise sur la « déconstruction de l’homme blanc » – tout au moins avant que leur tête de kouffar n’orne la pointe d’une pique…

[à suivre…]

« Pour en finir avec l’Antiquité
Certains n’ont pas attendu l’interview d’Emmanuel Macron sur CBS pour « déconstruire notre histoire ». Mais ce ne sont plus les « barbares » qui tentent de saccager Rome, ni même les étudiants incapables de retenir les terminaisons « rosa, rosa, rosam » ; désormais, les vandales, ce sont les professeurs eux-mêmes. Le mouvement a démarré il y a quelques semaines avec la publication par l’inénarrable New York Times d’un « portrait » (en fait un manifeste) de Dan-el Padilla Peralta, professeur d’histoire antique à l’université de Princeton. Selon cette éminence, « les lettres classiques ont contribué à l’invention de la “blanchité“ et à sa domination ininterrompue ». Padilla s’appuie sur sa jeunesse en République dominicaine et sur un discours du dictateur Rafael Trujillo, louant la Grèce antique comme « la maîtresse de la beauté, rendue éternelle dans la blancheur impeccable de ses marbres », pour conclure que la vénération de la « blancheur antique » est consubstantielle au fascisme. D’où son projet de « détruire » sa discipline. Une telle énormité aurait dû faire long feu, mais le feu purificateur couvait dans bien d’autres universités américaines. Quelques semaines plus tard, Walter Scheidel, un autre professeur d’histoire antique, à Stanford cette fois, préconisait d’achever les langues mortes. Dans un entretien au Point, il dénonçait comme Padilla les « connexions entre les lettres classiques et l’impérialisme, et même le suprémacisme blanc ». Crise de l’enseignement, diront certains. « Il n’y a jamais eu de crise de l’enseignement, répond Charles Péguy, les crises de l’enseignement ne sont pas des crises de l’enseignement, elles sont des crises de vie. » »

  • Dans la même série :

[Homme blanc à abattre] – Les sorcières en renfort

  • Voir aussi : 

Néo-féminisme et islamisme : les convergences

La terreur féministe à l’université

  • « Quand le féminisme passe, l’intelligence trépasse » : Françoise Héritier sur France Culture :

[Féminisme lacrymal] – Quand Françoise Héritier débloque (encore)

      • Retour vers la racine :

De l’art ou du cochon – Les féministes au musée

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