L’eromakia en musique et en peinture

Explorations en peinture et en musique de l’eromakia ou quand la guerre des désirs inspire les artistes pour le meilleur.

  • Au coin d’une porte (Jean-Honoré Fragonard)

« Cet amour doit
Rester comme ça,
Informulé.
Ne dis rien…

Que jamais ton élan
Nous soude au coin d’une porte.
Qu’un érotisme flagrant
Nous enroule et nous torde
Dans les flammes. »

Quels mots plus justes que ces paroles pour aborder Le Verrou de Jean-Honoré Fragonard ?

Sur ce tableau, voir aussi :

Le féminisme trash ou la haine de la beauté

  • Le Regard du peintre / La mirada del pintor (Pablo Picasso)

S’il est un artiste auquel le concept d’éromachie peut s’appliquer en priorité, c’est bien le grand Pablo.  L’andalou au regard hypnotique est à lui tout seul un concentré de génie créatif et de machisme latin dans sa plus pure expression. Le point commun  à toutes ces choses ? La testostérone. Et oui ! Cette hormone en forte concentration dans le cerveau masculin  est ce qui permettrait une certaine forme de génie ou d’ingénierie (n’en déplaise aux féministes, les grands génies de l’invention et les très grands artistes sont toujours des hommes, et pas que pour des raisons d’oppression), mais aussi une certaine forme d’autisme dans le comportement (lire ici). Picasso a su esthétiser sa libido impérieuse grâce à la figure du Minotaure notamment, mais aussi du faune ou du satyre =>

[Camarón de la Isla, « Romance de la Luna », album Calle Real, 1983]

Pablo Picasso – Grandeurs et misères de la libido

Pablo Picasso pourrait bien être le prochain sur la liste à subir l’iconophobie féministe (nous attendons les réactions à sa prochaine rétrospective). Non seulement, il a figuré nombre de scènes apparentées à de la pornographie, ainsi que des viols, mais pire encore, son comportement envers les femmes (cruauté, sécheresse de coeur, perversion…) commence à ternir sérieusement son image. Entre la petitesse de l’homme et la grandeur de l’artiste – ou quand la libido rapetisse l’un et exalte l’autre… comment se positionner ?

[Minotaure versus ligues de vertu] – Picasso et les pisseuses

  • Belle de Jour

Le célèbre film de Luis Buñuel (1967), qui dans cet extrait met en scène la sublime Catherine Deneuve – avec le tout aussi sublime Pierre Clémenti –, est aujourd’hui encore une occasion unique d’explorer le paradoxe insondable des fantasmes érotiques – notamment ceux qui recourent à la prostitution et à la violence physique. Autant d’occasions de faire capoter les féministes, dont le cerveau disjoncte automatiquement sur ces sujets depuis plus de 50 ans. Quelques articles encore en gestation reviendront prochainement sur les rapports du néoféminisme avec le BDSM.

  • Terre brisée. – La Vierge pleure (Camille Claudel et Gérard Manset)

L’histoire de Camille sur un des derniers titres de Manset. Une manière d’illustrer tout à la fois ses peines dans le siècle et sa retraite spirituelle forcée dans le couvent-asile du Vaucluse.

L’iconographie du clip établit un parallèle entre la figure de la Vierge recréatrice du monde et celle de Camille modelant la terre. Dans l’antiquité, le sculpteur était à l’image de Dieu formant l’homme ; ici, la Vierge-Camille est son pendant féminin.

Sur Camille Claudel, voir aussi :

[Prise d’otage] – Camille Claudel et le féminisme misandre

  • Avant l’eromakia ou dans l’Éden d’avant la guerre des sexes (Gérard Manset)

[Mansetmania] – Pourquoi les femmes sont-elles devenues méchantes ?

  • Voir aussi :

Lucrèce Borgia – Entre le vice et la vertu

[Musique] Jean-Patrick Capdevielle hors les murs (vidéos)

[Peinture] – Jean-Patrick Capdevielle. L’œuvre peint

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