La biologie du genre humain

John T. Manning (Applied Sports, Technology, Exercise and Medicine (A-STEM), Swansea University, Swansea, UK)

Bernhard Fink (Institute of Psychology, University of Göttingen, Göttingen, Germany)

Robert Trivers (Biosocial Research Foundation, Southfield, St Elizabeth, Jamaica ; Department of Biology and Evolutionary Psychology, Chapman University, Orange CA, USA)

La biologie du genre humain

Le développement humain de l’identité de genre peut être influencé par les effets organisationnels des hormones prénatales. Ceci concerne le développement physique et neuronal. Le rapport digital 2D/4D [digital ratio 2D:4D*] est une estimation des hormones fœtales corrélée en négatif avec la testostérone prénatale et en positif avec les œstrogènes prénataux. Des études portant sur les associations entre le rapport 2D/4D et des caractères dépendant du sexe suggèrent qu’en plus de la génétique, les hormones prénatales contribuent à la détermination du genre.

  • Ndlt: Le ratio 2D:4D est le rapport entre la longueur de l’index et de l’annulaire (voir plus bas)

Introduction

À leur naissance, les humains sont généralement assignés à leur sexe biologique (fille ou garçon) sur la base de leurs organes génitaux. Mais des études fœtales ont montré que la différenciation sexuelle du corps se produit avant la différenciation sexuelle du cerveau (Swaab 2007, Bao et Swaab 2011). Ceci offre la possibilité d’une plasticité considérable en ce qui concerne les rôles sociaux considérés comme appropriés pour les hommes et pour les femmes. Ces rôles varient d’une société à l’autre, de sorte qu’il est approprié de désigner les sexes par « homme (angl. male) » et « femme (angl. female) », mais leurs rôles genrés influencés culturellement par « masculins » et « féminins ».

Ici, nous abordons le problème du noyau biologique des rôles genrés. Celui-ci existe-t-il, et dans l’affirmative, à quel point est-il important pour influencer les comportements que nous considérons comme « masculins » et « féminins » ? Ces questions sont importantes dans un contexte à la fois darwinien et socioculturel. Notre aptitude directe est mesurée par le nombre de nos descendants. Cela dépend en partie de la fonction de nos gonades. Cependant, s’il y a un décalage entre le développement gonadique et la différenciation sexuelle du cerveau, le résultat peut être une réduction de cette aptitude. De tels individus transgenres peuvent être assez communs.

Dans une étude en ligne de grande envergure (n> 255 000) (étude de la BBC sur Internet, Reimers 2007), 47,3% des participants ont indiqué que leur sexe était féminin et 52,7% masculin. En réponse à la question « Quel que soit votre sexe biologique, de quel sexe vous sentez-vous ? », un total de 4,0% « d’hommes » ont choisi « femme » et 4,3% de « femmes » on choisi « homme ». De toute évidence, il peut y avoir des facteurs à la fois socioculturels et biologiques à l’œuvre ici. Nous examinerons brièvement les premiers avant de discuter plus en détail des seconds.

Genre et influences sociales

Un modèle influentiel concernant l’étiologie sociale du genre est la théorie du schéma de genre (Bem 1981). Celle-ci prévoit que les informations associées au genre sont transmises selon des schémas ou des réseaux d’information. Bem a soutenu qu’il existe des différences individuelles dans le degré selon lequel les gens détiennent ces schémas de genre. Ces différences peuvent être vues à travers le degré selon lequel les individus sont typés sexuellement.

Une autre théorie importante qui considère les facteurs sociaux dans la détermination du genre est la théorie du rôle social (Eagly 1997). Elle suggère que la division du travail entre hommes et femmes est un déterminant majeur des différences entre les genres. Ainsi, on s’attend à ce que les hommes et les femmes assument différents rôles sur le marché du travail et on suppose ensuite qu’ils vont illustrer les caractéristiques de ces rôles. Les lignes de force des rôles professionnels  sont étroitement liés à un intérêt pour les choses (plus fort chez les hommes) et pour les personnes (plus fort chez les femmes) et ces préférences sont remarquablement fortes d’une culture à l’autre (Lippa, 1998). De tels modèles pourraient être interprétés pour démontrer une influence à la fois sociale et biologique sur le genre.

Les concepts de masculinité et de féminité et leur forte plasticité peuvent également s’appliquer aux sociétés (Hofstede 1991). Ainsi, une société peut être qualifiée de masculine lorsque les rôles émotionnels genrés sont séparés. Les hommes sont supposés être durs et préoccupés par le succès matériel et les femmes sont censées être tendres et soucieuses de la qualité de vie. En revanche, une société féminine est une société dans laquelle les rôles émotionnels se chevauchent, de sorte que hommes et femmes sont tendres et soucieux de la qualité de vie. Le Masculinity Index (MAS) est une mesure sociale de la préférence pour la réussite, l’héroïsme, l’affirmation de soi et les récompenses matérielles du succès – indépendamment du développement économique. Des pays comme la Slovaquie (MAS = 110), le Japon (MAS = 95) et la Hongrie (MAS = 88) ont des scores élevés de masculinité, tandis que la Suède (MAS = 8), la Norvège (MAS = 8) et les Pays-Bas (MAS = 14) se situent à l’extrémité opposée du spectre de la masculinité (Hofstede 1991). Il convient de souligner que les scores MAS sont indépendants des indices économiques tels que le produit intérieur brut. Il est clair que d’autres facteurs que la richesse nationale sont à l’œuvre ici.

Genre et biologie

La plasticité des modèles du genre est remarquable. Cependant, cela n’exclut pas un effet biologique important sur le genre. Swaab et ses collègues (Bao et Swaab 2011, Swaab 2004, 2007, Swaab et Garcia-Falgueras 2009) ont discuté des processus biologiques interdépendants impliqués dans la formation du système reproducteur et dans la différenciation sexuelle du cerveau qui s’ensuit. Chez les garçons, le pénis, la prostate et le scrotum sont formés pendant les semaines fœtales 6 à 12. Cela commence sous l’influence du gène SRY lié au chromosome Y (Berta et al., 1990) et se poursuit avec la production de testostérone et de dihydrotestostérone. Chez les filles, le développement des organes sexuels dépend essentiellement de l’absence de grandes quantités d’androgènes.

La masculinisation/féminisation du système nerveux et du comportement survient plus tard au cours de la gestation et résulte principalement des effets « organisateurs » permanents de la testostérone au cours du deuxième trimestre de développement. Les régions cérébrales qui présentent des différences sexuelles liées au sexe comprennent le noyau du lit de la strie terminale, le troisième noyau interstitiel de l’hypothalamus antérieur et la forme du corps calleux (Saraswat et al., 2015). À la puberté, les circuits cérébraux qui ont été organisés avant la naissance sont activés par les stéroïdes sexuels (d’où le terme d’effets d’activation). En plus de cet effet important de l’androgène prénatal, il existe également des influences génétiques et épigénétiques sur la différenciation sexuelle du cerveau au cours du deuxième trimestre (McCarthy et al., 2009). Les maladies qui sont plus fréquentes chez les femmes (par exemple l’anorexie mentale, la boulimie et la maladie d’Alzheimer) ou chez les hommes (autisme, trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention (TDAH) et bégaiement) sont associées à la différenciation sexuelle du cerveau.

Des androgènes prénataux tels que la testostérone ont également été impliqués dans l’étiologie de l’identité transgenre. Les personnes transgenres ont une identité de genre différente de leur sexe assigné et à cet égard, il y a une prépondérance des hommes par rapport aux femmes (Bao et Swaab 2011). Certaines personnes transgenres demandent une intervention médicale pour passer d’un sexe à l’autre et sont appelées transsexuelles. Comme pour les personnes transgenres, les transsexuels « homme vers femme » (MTF) sont plus fréquents que les transsexuels « femme vers homme » (FTM) (Bao et Swaab 2011). L’identité transgenre n’est pas liée de manière substantielle à l’orientation sexuelle, ce qui suggère différentes voies étiologiques (Pauly 1998). Des études portant sur des jumeaux ont mis en évidence une forte influence génétique sur l’identité transgenre (Heylens et al., 2012), et un certain nombre d’études indiquent que les MTF présentent des réseaux cérébraux atypiques dans les structures de matière grise et blanche (Saraswat et al., 2015). Dans l’ensemble, les caractéristiques des individus transgenres suggèrent un caractère comportemental qui est fixé au début du développement et qui n’est pas influencé de façon substantielle par des facteurs sociaux.

Les effets les plus nuancés des androgènes prénataux sur le genre peuvent être observés dans des études utilisant des estimations morphologiques des hormones fœtales et dans des dosages d’hormones fœtales. En ce qui concerne les estimations morphologiques, le rapport digital (2D/4D) – les longueurs relatives du deuxième et du quatrième doigt (index/annulaire) – est le caractère le plus couramment utilisé. Le rapport 2D/4D est influencé par un équilibre entre la testostérone et les œstrogènes fœtaux, de sorte que la longueur 4D [de l’annulaire] est augmentée par rapport à la longueur 2D [de l’index] lorsque la concentration de testostérone prénatale est élevée par rapport à l’œstrogène prénatal. Par conséquent, les hommes, avec leurs niveaux élevés de testostérone prénatale, ont des quatrièmes doigts plus longs que les femmes (male 2D:4D & female 2D:4D: Manning et al., 2004). Une grande part de la variation 2D/4D dépendant du sexe semble être déterminée dans une fenêtre de développement plutôt étroite vers la fin du premier trimestre (Manning 2002, Szwed et al., 2017). En ce qui concerne les stéroïdes sexuels fœtaux, des données ont été obtenues à partir des dosages hormonaux de tests d’amniocentèse de routine effectués au cours du deuxième trimestre de développement (Baron-Cohen et al., 2004).

Des études sur le ratio digital ont rapporté de nombreuses associations entre le rapport 2D/4D et les caractères dépendant du sexe. Ils comprennent les liens entre un rapport 2D/4D bas (une testostérone prénatale élevée par rapport aux œstrogènes) dans l’autisme (Manning et al 2001) et le TDAH (Martel et al., 2008) et un rapport 2D/4D élevé (une faible testostérone prénatale par rapport aux œstrogènes) dans la schizophrénie (Qian et al., 2016). Les études du rapport 2D/4D chez les transsexuels ont donné des résultats mitigés. Dans certains rapports, les individus MTF ont des rapports 2D/4D plus élevés (plus féminisés) que les témoins hommes normatifs mais aucun effet chez les individus FTM (par exemple, Schneider et al., 2006). En revanche, il a été rapporté que les transsexuels FTM avaient un rapport 2D/4D inférieur à celui des témoins, mais aucun effet sur les individus MTF (par exemple, Wallien et al., 2008). Ces écarts peuvent, au moins en partie, résulter de différences dans la mesure des longueurs de doigts (voir Leinung et Wu 2017 pour la discussion).

En ce qui concerne la théorie du rôle social, le rapport 2D/4D et d’autres traits dépendant de la testostérone ont été reliés à la division du travail entre les hommes et les femmes. Manning et al. (2010) ont rapporté des données de l’étude internet de la BBC montrant que la proportion de femmes (PW) dans les professions est modérée par deux corrélats morphologiques de la testostérone (le rapport 2D/4D et la taille) et le score systématisation/empathie [SQ-EQ] – un corrélat comportemental putatif de la testostérone prénatale. La systématisation est la volonté d’analyser des systèmes ou de construire des systèmes tandis que l’empathie mesure la capacité d’une personne à comprendre les pensées et les sentiments des autres (Baron-Cohen et al., 2004).

Le PW (proportion de femmes) variait d’une profession à l’autre, passant de 17% en ingénierie et en recherche & développement à 94% pour les femmes au foyer. Les femmes de grande taille ayant de scores 2D/4D bas et des scores SQ-EQ élevés ont eu tendance à se retrouver dans les professions à faible PW (à prédominance masculine). En se concentrant sur les préférences professionnelles individuelles dans l’étude de la BBC, Manning et al. (2017) ont constaté que le rapport 2D/4D bas (masculinisé) était lié aux préférences des hommes et des femmes hétérosexuelles pour des professions « masculines », comme les mécaniciens automobiles, les constructeurs et les charpentiers. Ainsi, nous pouvons voir qu’une estimation de la testostérone prénatale élevée (par rapport aux œstrogènes) peut interagir avec les pressions postulées par la théorie du rôle social. Le résultat peut être que les femmes masculinisées pendant la période prénatale sont attirées par les professions « de type masculin ».

La moyenne du rapport 2D/4D et l’ampleur des différences sexuelles dans le rapport 2D/4D varient selon les pays. Une telle variation peut être corrélée avec la variation entre nations des caractères liés au genre. Par exemple, il a été démontré qu’un 2D/4D national élevé est corrélé avec des scores nationaux élevés d’évitement du risque et de névrose (Manning et Fink 2011). Il est intéressant de noter que les pays qui affichent les différences de sexe les plus faibles quant au 2D/4D national ont également des scores faibles quant à l’inégalité entre les sexes (Manning et al., 2014). Ce résultat peut correspondre à l’indice national de masculinité (MAS). Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour clarifier cette relation.

Conclusion

Le genre est très variable selon les individus et les sociétés. Ces schémas peuvent laisser penser que des facteurs tels que les rôles professionnels sont les principaux déterminants du genre. Cependant, il existe de nombreuses preuves que les influences prénatales, à la fois des gènes et des hormones stéroïdes sexuelles, contribuent à la détermination du genre. De telles influences biologiques constituent le substrat sur lequel les facteurs sociaux sont construits. En ce sens, ils peuvent fournir la clé de ce que nous percevons comme le genre.

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