La femme est-elle une vulve sur pattes ?

La femme, non, mais la féministe, oui, si l’on en croit ses incessantes (mais incroyablement banales) « créations artistiques ».

Comme je l’ai déjà expliqué, la créativité féministe, aussi réduite que conformiste, recycle sans fin une poignée de thèmes régressifs et pseudo-provocateurs, toujours les mêmes et quasiment toujours de la même manière :  le clitoris, la vulve, la chatte, les règlesla pisse (et accessoirement la merde) – tout cela ne volant pas bien haut, on en conviendra, mais quand on n’a que ses ovaires comme siège de la réflexion, il ne faut pas trop espérer non plus.

Comme les clitoris géants, les vulves géantes pleuvent donc sans relâche depuis quelques années, en l’absence de toute inventivité. Nous allons en voir quelques exemples, avant d’essayer de comprendre ce que ces pauvres féministes essaient de nous dire.

  • Tout comme le clito, la vulve se doit d’être géante et répugnante, en aucun cas érotique. Les féministes militantes étant de plus en plus ouvertement frustrées, haineuses et repoussantes, il faut que tout cela se voie, qu’elles puissent hurler à la face du monde qu’elles ne sont plus que d’horribles trous surdimensionnés désespérément ouverts sur le vide. Comme les hommes se détournent déjà d’elles et que la meilleure défense, c’est l’attaque, elles vont donc s’appliquer à représenter la femme en la dégradant visuellement :
Mimosa Pale, Mobile Female Monument, 2007
  • Cette « oeuvre » de 2007 ouvrira la voie à une incessante cascade de copies, plus ou moins réalistes. À Marseille cette année, ce sont de laborieuses et froides descriptions anatomiques qui ont été installées dans les rues par une féministe trop fière d’avoir découvert l’eau tiède – comme si en France en 2019, personne ne savait à quoi ressemblait une vulve et comme si le porno n’était pas omniprésent sur internet… Ici encore, la vulve est surdimensionnée, anatomique et anti-érotique. Comme pour le clitoris, le but est d’arracher la vulve à toute forme de « male gaze » (regard masculin désirant) et de la soustraire à l’attirance hétérosexuelle :
Marseille, janvier 2019
  • Les féministes ne voient pas qu’elles sont en réalité les seules à se soustraire à cette attraction, mais passons.  Les mêmes ridicules vulves géantes sont cousues, installées, portées en procession ou autour du cou en toute occasion, dans un conformisme aussi affligeant que jamais interrogé – le malaise, sûrement, à faire remarquer que les féministes sont le pire troupeau de moutons jamais croisé sur cette terre. Si les hommes n’osent pas se déguiser en têtes de bites, les féministes, elles, ne reculent jamais à défiler partout dans le monde en têtes de con.ne.s :
USA, 2016
5 mars 2016, USA
France, 2019
  • Les vulves géantes sont tellement innombrables qu’il est décourageant de chercher à les recenser toutes. On mentionnera simplement les exemples de vulves sacralisées comme la Vierge Marie – un témoignage toujours parlant du vieux fonds de religiosité de la secte féministe (sur cet aspect, voir : Néo-bigotes et chaisières d’église – Les féministes et la religion) :
Madrid, mai 2018
Espagne, décembre 2013
  • Dans le même esprit de « sacré », des vulves géantes sont attachées sur des alignements de pierres dressées (Yverdon-les-Bains (Suisse),  juin 2019).  Il n’y a pas besoin de gratter bien longtemps dans la psyché féministe pour retomber sur leur folle « envie du pénis » : les pierres érigées, symbole phallique s’il en est, ne pouvaient qu’appeler dans leurs esprits torturés les bites qui leur manquent si cruellement :
Yverdon-les-Bains (Suisse), juin 2019
Yverdon-les-Bains, juin 2019
  • Le Planning Familial, lui-même aux mains des féministes radicales, quand ce n’est pas des féministes islamistes (ce qui est moins contradictoire qu’il y paraît), recourt à la même imagerie conformiste, réduisant à son tour la femme à un trou sur pattes dont les seules lèvres pour vociférer sont celles de son sexe :
Planning Familial français, 8 mars 2018
  • Rappelons au passage que l’art n’a pas attendu les féministes pour figurer des vagins ou des vulves surdimensionnées. C’était le cas de Jean-Honoré Fragonard dans son fameux tableau Le Verrou (v. 1777) : à gauche, les tentures cramoisies du lit à baldaquin dissimulent dans leurs plis des vulves et pénis géants. Mais c’était fait de manière subtile et érotique (à l’inverse exact des féministes, donc) :
Jean-Honoré Fragonard, LE VERROU (et pas le Viol !), 1774-78 (Paris, Musée du Louvre) {cliquer pour agrandir]

[Une analyse antiféministe de ce tableau de Fragonard est à retrouver ici.]

Mais alors, pourquoi les féministes veulent-elles réduire toute femme à un ridicule vagin géant sur pattes dépourvu de cervelle  ?

Une imagerie, comme on le voit,  reprise à l’identique  des deux côtés de l’Atlantique ; la rédaction gauchiste de Libération s’empressant comme toujours de calquer servilement ce qui vient des Etats-Unis :

La femme réduite à un trou sur pattes faisant des rondes de simplettes avec ses copines sans cervelle (illustration parue dans Libération, 11 septembre 2018).

Les féministes occidentales vont bien sûr se cacher derrières leurs pseudo-revendications pour des combats tous remportés depuis longtemps (l’égalité des droits) quand ils ne sont pas inventés de toutes pièces (« l’oppression patriarcale »).

L’explication à ce marécage obsessionnel, sexuel et régressif tient davantage, à mon sens, aux problèmes personnels, psychiques et relationnels, de plus en plus lourds, auxquels sont confrontées les générations successives de féministes : de plus en plus mal dans leur peau, dépressives et incapables de développer des relations saines avec l’autre sexe, il ne leur reste plus qu’à hurler leur rage, leur haine et leur désespoir sexuel à la face du monde – lesquels ne peuvent évidemment que s’aggraver suite à cela.

Car derrière tous ces vagins ouverts surdimensionnés, métaphores démultipliées de leurs appels désespérés – mais refoulés – à une pénétration qu’elles craignent tout autant qu’elles la désirent, c’est toujours leur inconscient qui parle. Et ce qu’il exprime aussi puissamment, c’est  :

https://eromakia.fr/index.php/2019/02/05/fascination_phallique_chez_feministes/

Mais pourquoi ce besoin d’embrigader toutes les femmes et de les faire toutes passer pour des trous sur pattes avec un clitoris à la place du cerveau ?

Le clitoris ou la femme-sexe en tchador rose bonbon (Boutique en ligne les Folies Passagères), 2019

Prétendre parler « au nom de toutes les femmes » est la marque de fabrique de la tentation totalitaire féministe. Le féminisme est une idéologie hégémonique qui prétend toujours « penser » à la place de toute femme –  c’est un des aspects les plus insupportables de ce gloubi-boulga mental et de cette prise d’otage idéologique.

Il s’agit ensuite pour la féministe d’entraîner toute femme dans son rapport pathologique au monde et dans sa propre haine de soi. Les militantes féministes, de plus en plus visiblement affectées de troubles psychiques et relationnels, ne supportent plus d’être seules à patauger dans leur marasme et à se voir comme de pitoyables obsédées sexuelles incapables d’exprimer autre chose que des jérémiades paranoïaques et des imprécations haineuses. Il leur faut donc rabaisser toute femme pour ne pas passer pour la plus basse d’entre toutes. Cela fait en réalité partie des stratégies de la compétition intra-sexuelle (le vrai visage de la pseudo-« sororité ») : les femmes sont des louves entre elles et salir la concurrence (quitte à se salir soi-même) est un puissant mobile inconscient chez ces esprits tourmentés.

  • On comprend dès lors toute l’hypocrisie féministe quand elle s’offusque de la couv de Charlie du 12 juin 2019. Le seule raison de cette colère, c’est que ce sont des hommes qui cette fois dépeignent les féministes en trous sur pattes – et là, tout d’un coup, elles trouvent ça beaucoup moins drôle ! Moi c’est le contraire 😀
Charlie Hebdo, 12 juin 2019
  •  – Septembre 2019. La marque Nana sort un spot publicitaire aussi conformiste que féministe (les deux notions étant entièrement superposables), « Viva la vulva » – il leur a suffi de parcourir cette page à la recherche d’idées 😉 . Malgré un millier de plaintes, le spot a été jugé conforme par le CSA ; ce qui n’est pas pour surprendre, puisque le néo-féminisme est, à travers tous ses avatars, le meilleur argument marketing de tous les temps. Pour vendre tout et n’importe quoi à une dinde féministe, on l’a bien compris chez les stratèges de la finance, il n’est qu’à flatter sa fibre exhibitionniste et victimaire : ça marche à tous les coups !
    Viva la Vulva, image extraite du spot Nana (2019) pour vendre des tampons ni sains ni écolos.
    • Pour mémoire, rappelons que la vulve figurée tel un coquillage n’a pas attendu les copieuses, pardon, les « artistes » féministes ou leurs marketeurs. Ici en version originale plus subtile, érotique et esthétique (car peinte par un homme, ceci pouvant expliquer cela) :

      Odilon Redon, La Coquille (pastel sur papier, 1912), Paris, Musée d’Orsay.
  • Décembre 2019 : Comme je le fais régulièrement remarquer sur ce site, les artistes féministes sont avant toutes choses des frustrées de la bite ; leur délirante « envie du pénis » les obsédant au point d’en voir absolument partout. Ainsi, selon Carole Bîmes et les égarés du MECA de Bordeaux (une association artistique subventionnée à perte), le sapin de Noël ne serait rien d’autre qu’un phallus en érection – à l’image de ce « patriarcat »  fantasmatique qui soumet H24 les pauvres dindes féministes (tout en les faisant mouiller plus que de raison, visiblement). Et donc de produire en réponse une « sapine » de Noël, la pine devenant dès lors une vulve étalée au sol comme une serpillière. L’art féministe dans toute sa splendeur, en quelque sorte : énième copie conformiste d’une vulve géante, paranoïa victimaire, « envie du pénis » (au sens de jalousie et d’obsession sexuelle), il ne manque rien. Tout l’internet se gausse, seule l’habituelle caste des gauchistes incultes (ceux qui prennent la bêtise pour de l’art) s’ébaubit, as usual…

    La « sapine » de Noël de Carole Bîmes (Bordeaux, MECA, décembre 2019) ou l’envie du pénis chez les féministes.
  • Janvier 2020. Le Bingo du conformisme vulvaire coche à nouveau toutes les cases avec l’exposition de Solène Dumas à Strasbourg du 9 au 25 janvier 2020. La trilogie vulve-clitoris-poils est présente au complet, sans oublier le zizi… Obsession, régression et envie du pénis quand tu nous tiens…
Solène Dumas, Vulve (porcelaine et fourrure). Exposition « Singulier.e’ (Strasbourg, L’Oiseau rare), 2020.

Présentée dans l’article comme si elle était incroyablement subversive (alors que c’est le sommet du convenu et du conformisme féministe), la démarche artistique consiste, comme c’est original, à « questionner les genres » et « déconstruire les stéréotypes », naaann… Le tout en écriture inclusive, comme il se doit.  Bingo, disais-je ! (et …soupir…).

  • [à suivre]

. Retour vers l’univers néo-féministe :

L’univers néo-féministe

. Vulves et pénis chez Fragonard :

4 réponses sur “La femme est-elle une vulve sur pattes ?”

  1. Je viens de découvrir votre blog que je dévore depuis ce matin !
    Toutes vos analyses si documentées font écho à tellement de questions et de remarques que je me pose depuis mes rencontres avec des féministes de cette nouvelle vague, dont certaines bien implantées dans les milieux lesbiens radicaux. Echanges et découvertes passionnantes pour moi mais qui ont très vite révélé leur lot de contradictions, dissonances cognitives, déni de réalité, pensée magique même. Ce qui m’a immédiatement frappé c’est à quel point leur prétendue « déconstruction » est en fait terriblement normative et au delà, à quel point leurs nouvelles constructions sont friables, ne résistant parfois même pas à la lecture à travers leurs propres prismes (votre billet sur « le coup d’après » le décortique très bien!)
    Il y a aussi tellement d’occasions manquées dans leurs revendications identitaires les plus caricaturales, j’ai du mal parfois à employer des mots durs car je perçois une réelle souffrance, mais l’exemple de la vulve est tellement parlant ! Elles échouent à en faire un symbole identitaire pertinent… a trop voir le « conformisme » du phallus elles ne créent qu’un conformisme de façade, ratent le sujet de la puissance de la vulve (pourtant aux origines de la plupart des cultes humains!), omettent bien entendu (et bien soigneusement) de se l’approprier réellement pour ne retenir que le conformisme d’expression, omettent aussi d’inventer la ‘vulva envy’ comme grille de lecture psychanalytique qui tiendrait très certainement la rampe; confortent elles-même le phallus dans son rôle de symbole suprême…
    On sent bien la rancoeur, l’aigreur, la haine de soi, de l’autre (vous citez la compétition intra-sexuelle, je pense aussi à la dissolution de l’individu dans la normalisation – la cancel culture étant un exemple littéral) et de son corps, les aspects de plus en plus ouvertement mortifère et discriminatoire de leurs démarchent.
    Merci pour toutes ces pages, que je continuerai à lire et à suivre avec beaucoup d’intérêt!
    Et puis, signe que c’est le karma qui a mis ce blog sur ma route : au moment précis ou je lisais le billet sur les rapports H/F à l’hygiène et sur les risques plus élevés pour une femme à garder du jambon moisi dans le frigo, ma compagne m’a envoyé un texto pour me demander de jeter le jambon du frigo qui a trop attendu. Véridique !

    1. Merci pour votre commentaire et vos analyses. Je suis toujours heureuse quand d’autres femmes comprennent ce que je veux dire, à savoir que ce néo-féminisme n’est pas à la hauteur des attentes d’une personne éduquée dans l’humanisme, l’anti-sexisme ou l’anti-racisme (les vrais, pas les versions frelatées des nouvelles racialistes et des nouvelles misandres). Toutes ces caricatures rabaissantes nous desservent et nous conduisent vers une guerre des sexes où nous avons tous, hommes comme femmes, bien plus à perdre qu’à gagner.

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